Vendredi 3 mars 2023 à 10h30 : Etude du Kovets Tetsavé – « Pourim – Tetsavé – Za’hor – Du 11 au 15 Adar »- Rav Levi Azimov

Vendredi 3 mars 2023 à 10h30 : Etude du Kovets Tetsavé – « Pourim – Tetsavé – Za’hor – Du 11 au 15 Adar »- Rav Levi Azimov

En direct, chaque vendredi, étude du Likoutei Si’hot
avec le Rav Levi Azimov de 10h30 – 11h30
Tél. :  +330756753993 – code : 33 41 593#
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Pourim – Tetsavé – Za’hor – Du 11 au 15 Adar
Source : Likouté Si’hot volume 21, Si’ha sur Pourim-Tetsavé

 

 


MEKOROT


1 – La Michna traite divers scénarios concernant les jours de lecture de la Meguila 

Pour accommoder les « villageois », la Meguila pouvait être lue à partir du 11 Adar, voire même depuis le début du mois.

Michna Meguila 1, 1 : La Meguila est lue le 11, le 12, le 13, le 14 et le 15 [Adar], ni avant et ni après. Les forteresses entourées de murailles depuis l’époque de Yehochoua – liront le 15. Les villages et les grandes villes liront le 14, sauf que les villageois avanceront leur lecture aux jours de marché (les lundis et jeudis).

Guemara (4b) : Les Sages ont fait cette facilité aux villageois parce qu’ils fournissent l’eau et la nourriture à leurs frères des grandes villes (cet aménagement est un salaire aux villageois, pour leur approvisionnement – Rachi).

Talmud de Jérusalem, Meguila 1, 1 : On enseigna au nom de Rabbi Nathan : tout le mois d’Adar est apte à
la lecture de la Meguila, car il écrit : « le mois qui leur fut transformé de tristesse en joie etc. » (Esther 9, 22).

2 – Analyse Hala’hique : Peut-on, de nos jours, lire la Meguila avant Pourim ? 

La Hala’ha l’autorise aussi de nos jours, dans des cas particuliers.

Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm 688, 7 : Celui qui s’apprête à voyager en mer ou pour un long parcours et ne trouve pas de Meguila à emporter avec lui, il la lira le 13, le 12 ou le 11 Adar, sans Bera’ha. Et s’il ne peut attendre [jusqu’au 11 Adar], certains affirment qu’il pourra même lire dès le début du mois d’Adar. Note du Rama : La coutume est ainsi (d’autoriser dès le début du mois). Néanmoins, s’il trouve plus tard une Meguila, il la relira le 14 Adar.

3 – Développement : « La Meguila est lue » : lecture « classique » ou « prématurée » ? 

« La Meguila est lue » : la lecture à partir du 11 Adar n’est pas un « rattrapage » !

Une lecture atypique, à dates multiples, qui rappelle le caractère atypique de la Meguila et sa sainteté éternelle.

Likouté Si’hot : La Michna commence volontairement la série des jours par le 11ème jour (et non par les 14ème et 15ème) pour préciser que la lecture du Meguila du 11 au 13 Adar n’est pas qu’un aménagement pour que les villageois puissent accomplir la Mitsva qui leur incombe, mais c’est aussi une lecture valide, en tant que telle.
C’est là le sens de la formulation « la Meguila est lue » (et pas « on lira la Meguila ») pour indiquer que c’est le moment de la Meguila : ce n’est pas un jour de rattrapage, mais bien comme un jour de lecture « classique ».

Guemara Meguila 2a : D’où sait-on que la Meguila est lue dès le 11 Adar ? Car le verset dit : « pour accomplir
lesjours de Pourim en leur temps » (Esther 9, 31) – de nombreuses dates furent instaurées, d’emblée, par les Sages.

4 – Cette lecture à « dates multiples » correspond à l’aspect atypique de la Meguila

C’est le « temps » de la Meguila.

Likouté Si’hot : Le processus d’écriture de la Meguila ne ressemble pas aux autres livres de la bible : les Sages étaient partagés sur le sujet (Guemara Meguila 7a). Néanmoins, une fois écrite, la Meguila fait partie des Livres Saints, elle est aussi sainte que les autres hagiographes de la Bible, voire même plus ! Comme l’affirme Maïmonide (lois de la Meguila 2, 8) : « [La lecture] de tous les livres de prophètes et des hagiographes sera annulée lorsque Machia’h viendra, sauf la Meguila d’Esther [qui sera lue] comme les cinq livres de la Torah ».

5 – Un autre aspect atypique de la Meguila : le Nom de D.ieu n’y figure pas ! 

Si le Nom de D.ieu ne figure pas dans la Meguila, c’est pour évoquer son lien avec un niveau divin essentiel et « indéfinissable ».

Likouté Si’hot : Selon le sens simple, l’absence du Nom de D.ieu indique un niveau de sainteté plus bas, d’un livre qui ne possèderait pas en lui la sainteté du Nom de D.ieu. Et pourtant, en approfondissant le sujet, cette « absence divine » fait allusion au fait que la Meguila est liée à un niveau de Divinité ne pouvant être « saisi » ou défini par un nom, un niveau essentiel transcendant les Saints Noms : « Je suis Celui que Je suis ».

Guemara ‘Houline 139b : Esther est allusionnée dans le verset : « Moi, Je Me cacherai (Astir) » (Vayélè’h 31, 18).

6 – Approfondissement : La Forteresse, la Cité et le Village dans la service divin

La « Forteresse » : un service divin intellectuel et impénétrable. La « Cité » : un service divin avec les sentiments innés. Le « Village » : la soumission à D.ieu pour « labourer » ce monde et le faire « pousser » !

Likouté Si’hot : La « Forteresse » : L’homme au service divin « protégé », qui ne laisse entrer aucun ennemi. Cela fait référence à un service divin intellectuel, lié au plaisir de la réflexion et de la compréhension du divin.
La « Cité » : L’homme qui, comme l’habitant d’une cité, ne « laboure » pas et ne travaille pas les matières premières, il utilise des éléments préexistants pour construire une Cité divine, installer la divinité dans le monde. Cela fait référence à un service divin émotionnel, lié à l’amour et à la crainte de D.ieu [préexistants chez le Juif].
Le « Village » : L’homme qui doit « labourer » le sol inculte, l’occultation de ce monde, pour y rendre possible la « plantation » productive. Cela fait référence au service divin dans ce monde, avec la soumission profonde liée à la « reconnaissance ». La Michna commence par la lecture du 11ème jour, celle des villageois, liée à l’Essence divine.

7 – Le lien avec la Paracha Tetsavé : la présence « essentielle » de Moché 

Le lien avec la Paracha Tetsavé : l’absence du nom de Moché qui indique en fait une présence essentielle
et hors-normes…

Ba’al Hatourim, Tetsavé 27, 20 : Le nom de Moché n’est pas cité dans cette Paracha, alors qu’il est cité dans chaque Paracha du reste de la Torah (depuis sa naissance). En effet, Moché affirma : « [Et sinon], efface-moi de Ton Livre » (Ki-Tissa 32, 32) ; or, la malédiction d’un Sage, même conditionnée, doit se réaliser d’une certaine façon.

Likouté Si’hot : Superficiellement, cela n’a pas l’air positif. Cependant, puisqu’on sait que « même un animal impur, la Torah ne blâme pas » (Guemara Baba Batra 123a), il est clair que cette absence du nom de Moché est liée à une qualité, à la perfection. En effet : la Paracha entière est appelée « Tetsavé (tu ordonneras) » faisant référence à l’essence même de Moché, transcendant son prénom et tous les surnoms de l’âme. Et c’est justement cette essence qui attacha (« Tsavta ») tous les enfants d’Israël, même ceux qui firent le veau d’or, avec l’Essence divine.

8 – Le lien avec la Paracha Za’hor : Comment éradiquer notre propre « Amalek » ? 

Enseignement : Amalek cherche à « détacher » les acquis intellectuels et émotionnels du comportement de l’homme. La seule solution : la soumission absolue à D.ieu ! 

Chné Lou’hot Habrit, Tetsavé : Le chiffre « 11 » à la même valeur numérique que les deux dernières lettres du tétragramme, le chiffre « 15 » – celle des deux premières lettres ; et c’est Amalek qui les sépare.

Likouté Si’hot : L’objectif d’Amalek est de faire en sorte que la connaissance de l’intellect et l’émotion du cœur (le « 15 ») n’impactent pas sur les pensées, paroles et actions de l’homme, dans la Torah et les Mitsvot (le « 11 »). Il faut donc introduire la soumission dans le service divin, comme les « Villageois », pour arriver à la qualité intellectuelle de la « Cité », alors le Nom de D.ieu sera entier, très rapidement et de nos jours !

 

Hayom Yom du 10 Adar : Les ‘Hassidim ne se séparent pas, car rien ne les éloigne

Hayom Yom du 10 Adar : Les ‘Hassidim ne se séparent pas, car rien ne les éloigne

ליום י’ אדר א’

בברכת המזון קודם מים אחרונים אומרים: על נהרות בבל, למנצח בנגינות, אברכה, זה חלק.

ביום שאין בו תחנון: שיר המעלות בשוב, לבני קרח, אברכה, זה חלק.

אחר מים אחרונים – וידבר אלי.

. Dans le Birkat Hamazon (bénédiction après le repas), avant les ablutions de la fin du repas, on dit: Al Neharot, Lamnatséa’h Binguinot, Avare’ha, Ze ‘Helek.
. Si le Ta’hanoun n’est pas récité, on dit: «Chir Hamaalot Bechouv, Livneï Kora’h, Avare’ha, Ze ‘Helek.
. Après s’être rincé les doigts, on dit « Vayedaber Elaï ».


ליום י’ אדר ב’

טרם הנסיעה ממקום מדורו [-מגוריו] יסדר התוועדות חסידית, ויקבל ברכת הפרידה מחבריו הטובים, וכמאמר הידוע: חסידים אינם נפרדים, כי לעולם אינם נוסעים איש מרעהו. בכל מקום שהם – הם משפחה אחת.

Avant de quitter l’endroit où l’on réside, on organisera un Farbrenguen ‘hassidique et l’on y prendra congé de ses bons amis.
Selon l’expression bien connue, «les ‘Hassidim ne se séparent pas, car rien ne les éloigne. Là où ils se trouvent, ils appartiennent à une même famille».

Hayom Yom du 10 Adar : Les ‘Hassidim ne se séparent pas, car rien ne les éloigne

Hayom Yom du 23 Adar 1 : Lorsque la tête est en bonne santé, le corps l’est également

הרבנים ובעלי תורה נקראים ‘עיני העדה’ ו’ראשי אלפי ישראל’, וכשהראש הוא בריא אזי גם הגוף בריא.

 

Les Rabbanim et les érudits de la Torah sont appelés ‘les yeux de la communauté’ et ‘les têtes du peuple d’Israël’.

Lorsque la tête est en bonne santé, le corps l’est également.

Mme Devorah Halberstam : « Mon fils Ari a’h appelait affectueusement la Rebbétzin Haya Mouchka, « Tata »! »

Mme Devorah Halberstam : « Mon fils Ari a’h appelait affectueusement la Rebbétzin Haya Mouchka, « Tata »! »

Ari Halberstam était un jeune Hassid Loubavitch de 16 ans qui a été abattu de sang-froid le 23 Adar/1er mars 1994 par un terroriste libanais cherchant à se venger des Juifs et trouvant sa cible – un van rempli de Ba’hourim escortant le Rabbi de retour à Crown Heights.

La veille, un jihadiste libanais nommé Rashid Baz avait assisté à un discours anti-sémite enflammé dans une mosquée de Brooklyn, dans le sillage de tensions croissantes en Israël qui avait subi une série d’attaques terroristes. (Des témoins ont rapporté qu’il avait crié « Tuez les Juifs », un appel à la revanche pour la tuerie perpétrée par le Dr Baruch Goldstein la semaine précédente, qui avait fait 29 morts parmi les musulmans.) Le mardi matin, son plan était en place : sa cible serait la figure qu’il considérait comme le leader des Juifs – le Rabbi Lubavitch.

En raison de la situation explosive et des tensions restantes des émeutes raciales de Crown Heights en 1991 (et d’une rumeur selon laquelle le Rabbi avait été la cible d’une précédente tentative d’assassinat), une voiture de police était en poste en permanence devant le siège de Loubavitch au 770 Eastern Parkway, où le Rabbi âgé de 92 ans et malade vivait depuis son AVC deux ans plus tôt. Ce matin-là, il devait subir une opération de la cataracte à l’hôpital Manhattan Ear, Eye, and Throat, et en tant que mesure de sécurité policière, le trajet emprunté par l’ambulance et l’escorte policière du Rabbi restait confidentiel, tandis que les Hassidim accompagnateurs étaient invités à emprunter un autre chemin.

Bien que le Rabbi menât une vie très privée, le père d’Ari, le Rav David Halberstam, était l’assistant de la Rebbetzin et le gérant de la maison du Rabbi, ce qui explique comment ses enfants sont devenus proches de la maison du Rabbi. Ari, le plus âgé, est devenu particulièrement proche de la Rebbetzin Haya Mushka, qui le considérait comme le petit-fils qu’elle n’avait jamais eu. En fait, c’est le Rabbi qui lui avait appris L’Alef Beth à l’âge de trois ans. Il était donc tout naturel qu’Ari fasse partie du groupe de Hassidim accompagnant le Rabbi à l’hôpital.

Cependant, un décret divin a déterminé comment Ari a réussi à se frayer un chemin de nouveau dans le van bondé pour le retour à la maison. Après la chirurgie de la cataracte du Rabbi, Ari avait à peine terminé de prier lorsqu’il a réalisé que le van était déjà parti. Il a couru hors du bâtiment où le van était déjà en route et a frappé à la fenêtre pour se faire une place, les courroies de ses phylactères encore déroulées. Pendant ce temps, l’ambulance du Rabbi et son escorte policière avaient emprunté le « Brooklyn-Battery Tunnel », qui était fermé à la circulation pendant ce temps. Rashid Baz, qui suivait le convoi de près avec une charge d’armes, y compris une mitraillette, deux pistolets 9mm et un fusil de chasse, se retrouvait face à une impasse. Équipé pour une attaque, il a changé de direction pour le pont de Brooklyn, où il a repéré le van bondé transportant 15 jeunes identifiables comme Hassidiques. Ils attendaient le signe de céder le passage.

Lorsqu’on lui a demandé au procès s’il avait vu les occupants, le terroriste a témoigné : « Oui, des Hassidim, et ils étaient les uns sur les autres ». Il s’est glissé dans leur voie et a tiré quarante coups de feu sur eux, poursuivant le van de passagers effrayés sur toute la longueur du pont de Brooklyn, touchant Ari à l’arrière de la tête – la balle était logée dans son front, là où le Rabbi l’avait embrassé en tant qu’enfant – et blessant grièvement son ami Na’houm Sosonkin. Ari est décédé cinq jours plus tard.

Mme Devorah Halberstam est une personne dynamique qui attire l’attention lorsqu’elle entre dans une pièce. Ses mots sont rapides et concis. Cependant, lorsqu’elle passe sur la bretelle d’autoroute de la FDR Drive en direction du pont de Brooklyn, elle s’arrête toujours.

Sur une distance d’un kilomètre, une douzaine de panneaux de signalisation annoncent « The Ari Halberstam Memorial Ramp » en mémoire de son fils assassiné par le terroriste libanais Rashid Baz en 1994. « Chaque fois que je vois les panneaux », dit-elle, « mon cœur s’arrête. Je me dis, ‘Ari, ton sang est sur ce pont.’ Ils visaient le Rabbi. Ari a pris sa place. »

Selon Mme Halberstam, les panneaux sont plus pertinents que jamais à notre époque d’information instantanée. « Ce qui s’est passé ce jour-là sur le pont est un symbole de l’antisémitisme aux États-Unis », explique-t-elle. « Lorsque les gens voient le panneau, ils utilisent Google et apprennent ce à quoi notre société est capable. Cela promeut le fait que cela ne peut pas se reproduire. »

Après avoir terminé de réciter un chapitre de Tehillim sur le pont en mémoire de son fils et avoir éteint ses feux de détresse, elle se dirigera vers son plus grand accomplissement en mémoire de son fils : Le Musée des Enfants Juifs à Crown Heights, créé en partenariat avec les agences municipales, étatiques et fédérales ainsi que les partisans.

« Bien qu’il soit nécessaire de se rappeler les Juifs qui ont été assassinés tout au long de notre histoire », explique-t-elle, « c’est tragique de voir combien de monuments sont construits en leur mémoire. L’éducation juive, l’identité juive et la fierté juive sont les antidotes à l’antisémitisme. »

« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de construire l’Exposition Ari », dit-elle. « Nous voulons que les enfants découvrent la richesse de notre culture juive et comprennent l’importance de la préservation de notre patrimoine pour les générations futures. Nous croyons que cet espace sera un endroit incroyable pour apprendre et explorer, et nous sommes impatients de voir les réactions des visiteurs. »

Enfin, elle conclut en disant que le musée a un rôle important à jouer dans la société en général. « Nous voulons faire notre part pour promouvoir la tolérance et la compréhension entre les différentes cultures et religions. Nous croyons que les musées peuvent être des lieux où les gens peuvent venir ensemble pour apprendre et se connecter. Nous sommes fiers de faire partie de cette mission. »

Les fondements

Mme Halberstam était émue par la visite d’un mois de son frère, le Rav Yehoshua Hecht, en provenance de Melbourne, en Australie. Elle décrit son frère comme quelqu’un qui « vit et respire la Torah » et se souvient avec plaisir de chaque moment passé avec lui.

Elle se rappelle également de son enfance, où son père se levait tôt pour apprendre le Talmud à la table. Elle se souvient de l’ambiance sérieuse à la maison, où la famille était considérée comme étant « dans ce monde pour une mission ». Son père rentrait tard de son entreprise de photocomposition, mais malgré cela, tout le monde était impliqué dans le travail, y compris Mme Halberstam qui a appris à relire.

Elle parle également de sa mère, qui était une personne très travailleuse et qui a appris beaucoup par ses actions. La maison était toujours propre et le Chabbat était un moment important de la semaine. Aujourd’hui, Mme Halberstam continue de consacrer ce jour à la préparation pour le jour de repos en hommage à sa mère.

Depuis son plus jeune âge, elle allait à la synagogue avec son père et décrit son père comme attendant les mêmes choses des filles et des garçons, sans aucune distinction. Elle se rappelle également d’un Rabbi très cher pour elle qui était sa « lumière guide pour tout dans sa vie ». Elle ne confiait rien au Rabbi et se rappelle de ses réponses lui ayant donné la force de surmonter de nombreux défis dans sa vie. Le Rabbi lui disait de ne jamais dire que quelque chose qu’elle voulait faire ne pourrait jamais se réaliser et de ne jamais laisser quoi que ce soit se mettre en travers de sa route. Sa foi en D.ieu, sa persévérance et son courage ont aidé Mme Halberstam à surmonter ses défis les plus importants.

Temps précieux

« Chaque fois que je mentionne le nom de mon fils Ari, cela déclenche un flot de larmes », dit Mme Halberstam. « Je veux être connue comme la mère d’Ari, mais pas seulement la mère d’Ari, mais de tous mes enfants, tzu lange yorin. Mes enfants sont ma vie ».

Elle se considère comme une Yankee jusqu’au bout des ongles et a appris de son père à étudier, prier et être sérieuse dans son service envers Hachem. Mais elle dit aussi que vous devez avoir du plaisir, jouer au baseball, suivre les nouvelles et vous réveiller le matin avec la radio 1010 WINS News.

Mme Halberstam décrit son fils Ari comme étant « l’incarnation de la spiritualité et de la matérialité, la raison pour laquelle D.ieu nous a mis sur terre ». C’était un bon élève et passait beaucoup de temps à prier, mais il était aussi joyeux et aimait les sports. Il était humble, compétitif et « un super gamin », selon elle.

En raison de son mariage avec quelqu’un qui travaillait pour le Rabbi et la Rebbetzin, la vie de Mme Halberstam était étroitement liée au Beit Harav. Ses enfants rendaient régulièrement visite à la Rebbetzin, qu’ils appelaient affectueusement « Tata ». Le Rabbi et la Rebbetzin s’occupaient beaucoup de ses enfants et les aimaient profondément.

Lorsque le Rabbi voyait Ari, il rapportait souvent à la Rebbetzin comment il se portait. Ari ne prenait jamais la relation pour acquise et était nerveux lorsqu’il allait recevoir un dollar pour la Tsedaka.

Le meurtre d’Ari lors de l’attaque terroriste contre les étudiants dans le minibus sur le pont de Brooklyn a été l’un des actes de terrorisme les plus graves contre les Juifs aux États-Unis et dans l’histoire de New York. Mme Halberstam a été une voix de premier plan contre le terrorisme aux États-Unis, sensibilisant les gens et co-écrivant les premières lois de l’État de New York sur le terrorisme avec l’ancien gouverneur George Pataki. Elle est invitée à former et donner des conférences pour toutes les branches de la police aux États-Unis et à l’étranger. « Devorah Halberstam est un véritable exemple de la force de notre nation », a déclaré l’ancien procureur général des États-Unis, Michael Mukasey.

Joseph Demarest, le directeur adjoint du FBI, a rendu hommage à Mme Halberstam en la décrivant comme une combattante acharnée contre le terrorisme. Lors d’une cérémonie de remise de prix, il a souligné son engagement sans fin pour la justice, son amour éternel pour sa famille, sa dévotion aux droits des victimes et son patriotisme pour son pays. Il a reconnu ses contributions exceptionnelles dans la lutte contre le terrorisme et a mis en évidence son dévouement à une cause plus grande.

En tant que présidente du Comité d’examen des crimes de haine civils de la NYPD (et représentante juive) et commissaire honoraire de la police de New York pour la sécurité communautaire, elle dit que son travail pour combattre la haine et l’antisémitisme n’est jamais terminé. Elle n’a pas l’intention de se reposer, « tant que D.ieu me donne la force et l’endurance, je continuerai ma mission », dit-elle.

Alors que Devorah est une voix et une autorité importantes en politique, elle accorde une attention particulière à sa communauté à Crown Heights. Vivant à Crown Heights la plupart de sa vie, elle est toujours consciente et préoccupée par la sécurité de son quartier et par la promotion de la coopération entre les gens, travaillant étroitement avec le poste de police local 71.

Elle dit que la haine dans le pays est largement ciblée contre la communauté juive et se propage parce que les antisémites sont donnés une plateforme, que ce soit par des célébrités, des sportifs ou d’autres. « Nous devons le crier haut et fort à chaque occasion et dire que ce n’est pas acceptable », dit-elle.

Les personnes qui parlent contre les Juifs, dit-elle, « ou toute autre ethnie, devraient être ostracisées, plutôt que d’être acceptées par qui que ce soit. Les mots ont de l’importance et peuvent mener à de mauvaises choses. Nous devons les éliminer dès le départ avant qu’ils ne prennent de l’ampleur. Malheureusement, cependant, à ce stade, il semble avoir une vie propre ».

Lors de ce qui a été appelé « le plus grand sommet mondial sur l’antisémitisme et la haine », le maire de New York, Eric Adams, a déclaré à l’assemblée : « Je sais quelque part là-bas se trouve mon bon ami Devorah Halberstam, qui a parlé de cela pendant tant d’années. L’antisionisme et l’extrémisme ne doivent pas être ignorés. Ils doivent être confrontés, ils doivent être dénoncés… Réaffirmons notre engagement à éduquer les générations sur les horreurs du passé. Engageons-nous à agir lorsque nous voyons des injustices se produire. Ensemble, nous pouvons veiller à ce que jamais plus ce ne soit maintenant ».

Bien que le sujet ne soit pas explicitement abordé, elle affirme que la participation accrue de femmes dans les prises de décisions aurait un impact considérable sur toute organisation.

Elle-même étant un pionnier pour les femmes, elle espère voir plus de femmes frum prendre la tête. Avec leur expérience de gestion de foyer, leur capacité à prendre des décisions rapidement, leur habileté à planifier les activités, et le fait que de nombreuses femmes dans leur communauté dirigent des entreprises, elles ont une vue d’ensemble de ce que requiert une institution. « C’est également la façon de penser des femmes, elles sont plus sensibles et considèrent les choses à des niveaux émotionnel et pragmatique », précise-t-elle.

Il n’était jamais question pour elle de savoir si elle devait accepter des postes de PDG dans d’autres organisations, auxquels elle a été largement proposée. Le Rabbi lui a écrit (paraphrasé), « tu auras beaucoup de temps supplémentaire pour t’engager dans ton rôle en dehors de Chabad », mais sa priorité devrait rester de « utiliser ses talents dans les institutions Chabad ».

La mort d’Ari a été le déclencheur pour la construction du Musée des Enfants Juifs en son nom. « En tant que Juif, notre réponse à la tragédie est de construire », déclare-t-elle. C’est là qu’elle a trouvé son plus grand potentiel. Aujourd’hui, chaque fois qu’elle parcourt les couloirs du musée, elle ressent « un grand sentiment de satisfaction ». Elle considère cela comme une validation que si nous avons la volonté, nous sommes invincibles et « rien ne peut nous arrêter ». En outre, « C’est comme si chaque visiteur du musée repart avec un peu d’Ari. Ari vit dans ce musée », ajoute Mme Halberstam.

Le 9 Adar 5700-1940, le Rabbi précédent arrive aux Etats-Unis

Le 9 Adar 5700-1940, le Rabbi précédent arrive aux Etats-Unis

Fin 5699-1939, lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata, l’Association des Hassidim Habad aux États-Unis, dirigée par le Rav Israël Jacobson, les frères Chnéor Zalman et Yekoutiel Sam Kremer, ont été informés de la domination nazie en Europe. Ils ont immédiatement commencé à faire des démarches pour sauver le précédent Rabbi, Rabbi Yossef Its’hak Schneerson, qui était toujours à Varsovie. Les informations sur le Rabbi ont été obtenues et transmises aux États-Unis par son gendre et sa fille, le Rabbi et la Rabbanit Haya Mouchka, qui habitaient à Paris.

Des efforts ont également été faits pour sauver les autres membres de la famille du Rabbi. Pour faciliter l’obtention des visas d’immigration aux États-Unis, les responsables de l’Association Habad devaient connaître les informations personnelles des personnes à sauver, notamment leur date de naissance. Toutes ces informations leur ont été fournies par le Rabbi, depuis Paris.

Le Rabbi a exhorté les responsables à faire tout leur possible pour obtenir les autorisations d’entrée aux États-Unis pour son beau-père et sa famille. Obtenir ces autorisations était difficile, malgré les nombreux efforts de l’Association Habad auprès de l’administration américaine. Le sauvetage du précédent Rabbi était la priorité. L’avocat Max Rodd était en charge de suivre ce dossier auprès des autorités d’immigration à Washington.

Pendant que les autorisations étaient en attente, le Rav Jacobson a demandé à Rodd d’obtenir un visa pour le Rabbi. À l’époque, Paris, où le Rabbi habitait encore, n’avait pas été conquis par les nazis, il y avait donc de bonnes chances pour que le sauvetage soit plus facile. La demande a été confirmée par une lettre de l’avocat Sam Kremer.

En Kislev 5700-1939, les démarches pour sauver le Rabbi ont commencé. Les documents nécessaires pour une demande de visa d’installation aux États-Unis ont été établis. Meïr B. Harton, un homme de l’Association Habad, a signé un engagement pour prendre en charge financièrement le Rabbi et la Rabbanit dès leur arrivée aux États-Unis.

Le Rabbi et la Rabbanit se sont rendus au consulat américain à Paris pour déposer une demande de visa ordinaire d’immigration aux États-Unis en tant que citoyens russes. Les visas étaient limités à l’époque et la demande était soumise à une évaluation rigoureuse et à un processus de sélection approfondi. Le couple devait fournir une quantité considérable de documents pour prouver leur identité, leurs antécédents professionnels et financiers, ainsi que leur lien avec les États-Unis.

Lors de leur entrevue au consulat, le Rabbi et la Rabbanit ont été interrogés sur leurs motivations pour déménager aux États-Unis et sur leur plan pour s’installer et s’intégrer dans leur nouvelle communauté. Ils ont également dû prouver qu’ils disposaient des moyens financiers pour subvenir à leurs besoins sans devenir une charge pour le système social américain.

Le processus de demande de visa pouvait être long et incertain, et il était fréquent que les demandeurs soient refusés sans explication. Cependant, après avoir attendu pendant plusieurs mois, le Rabbi et la Rabbanit ont finalement reçu leur visa et ont pu entamer leur voyage vers les États-Unis.

Leur arrivée aux États-Unis a marqué le début d’une nouvelle vie remplie d’opportunités et de défis, mais aussi de la poursuite de leur mission de transmettre leur culture et leurs croyances à la prochaine génération.

Au Réception de Bienvenue à la Jetée de New York mardi 9 Adar II, 5700 (1940) Des discours du Rabbi Yosef Yitzchak de Lubavitch; traduit par Uri Kaploun

 

Discours du Rabbi précédent à son arrivée à l’hôtel Greystone, New York mardi 9 Adar II, 5700 (1940)

Commençons par une bénédiction : Béni soit D.ieu pour nous avoir libérés et nous avoir sortis des difficultés pour un endroit de tranquillité.

La loi prescrit que si une personne est comblée de joie en voyant un ami cher (qu’elle n’a pas vu depuis plus de 30 jours), elle doit réciter la bénédiction de Chéhé’héyanou, remerciant Celui « qui nous a accordé la vie, nous a soutenus et nous a permis d’atteindre ce moment ». De plus, dans les Lois de Birkas HaNehenin, l’Alter Rebbe, auteur de Tanya, écrit également qu’une bénédiction doit être récitée à chaque occasion pour la joie sincère qu’il ressent.

La formulation de la bénédiction varie en fonction de si la cause de la joie est partagée par d’autres. S’il n’y a pas de partenaires, la bénédiction à réciter est Shehecheyanu ; s’il y a des partenaires, la bénédiction à réciter est HaTov VehaMeitiv, remerciant Celui « qui est bon et qui est bienveillant ».

Dans ma joie sincère, j’ai des partenaires – l’Agudas Chabad et les personnalités publiques qui ont eu une part importante dans le départ de moi et de ma famille, avec l’aide de D.ieu, des difficultés pour un endroit de tranquillité. Sur le mérite de mes ancêtres saints, dont les âmes sont au Eden, que D.ieu leur accorde du succès dans toutes leurs entreprises.

C’est douloureux pour moi de perturber la joie sincère de tous ceux qui sont présents, et de perturber ma propre joie sincère – mais la souffrance calamiteuse de nos frères et sœurs qui sont torturés sans pitié ne me laisse pas de répit. Où que j’aille et où que je puisse être, je suis suivi par le cri angoissé de nos frères et sœurs, et en particulier de mes nombreux étudiants dans les yeshivos en Pologne. Je ne peux me permettre aucun repos jusqu’à ce qu’ils soient secourus avec l’aide de D.ieu. À ce premier contact avec la communauté juive américaine, je lance un appel du fond de mon cœur : Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour sauver les étudiants des yeshivas Tomchei Temimim et tous les Juifs de l’enfer de la Pologne.

Je suis profondément touché par l’accueil chaleureux que la communauté juive de New York m’a accordé, avec ses délégations distinguées, représentant le maire, les Agudas HaAdmurim, les Agudas HaRabbanim et les différentes institutions de scholarship Torah. En fait, j’aurais dû mettre en évidence chaque délégation louable séparément, mais pour ne pas imposer à tous ceux qui sont présents, je dois être bref. Je vous remercie tous et je vous bénis tous de réussir dans tous les domaines.

Dans cette rencontre ouverte et aimante, je perçois la bénédiction de D.ieu – pour trouver grâce aux yeux de D.ieu et de l’homme, pour qu’il y ait un désir de m’aider à poursuivre mon travail dans la diffusion de l’étude de la Torah ainsi qu’avec une crainte de ciel, ainsi que mes autres activités pour le bien public, comme par le passé.

Permettez-moi de répéter mes remerciements et de vous offrir ma bénédiction : Que D.ieu nous envoie le Rédempteur Juste et rassemble nos exilés dispersés des quatre coins du monde et nous mène droit à notre pays !

Que vous soyez tous bénis.