Kiryat Mala’hi : cinq cents diplômées de « Beth Hanna » de Na’halat Har Habad se réunissent

Kiryat Mala’hi : cinq cents diplômées de « Beth Hanna » de Na’halat Har Habad se réunissent

Environ cinq cents diplômées de l’institution « Beit Hanna » à Na’halat Har Habad, qui a produit des émissaires à travers le monde au fil des ans, se sont réunies ce soir pour une grande assemblée communautaire.

Une soirée formidable, pleine de souvenirs, de moments d’éveil et de chants entraînants, a eu lieu ce soir (dimanche) au cœur du quartier Na’halat Har Habad à Kiryat Mala’hi, pour les diplômées de l’école primaire « Beit Hanna », sous la présidence du Rabbi.

Environ cinq cents diplômées de l’école au fil des ans, dirigées par la directrice, Mme Yael Azriel, ont participé à l’événement.

Parmi les Rabbanim et personnalités présentes, le Rav Its’hak Yehuda Yaroslavsky, le dirigeant de la communauté locale, le Rav Its’hak Blinzensky, le président du comité, le Rav Avraham Alter Heber, qui a été secrétaire du ‘comité’ pendant de nombreuses années ; le Machpia Rav Shlomo Fleishman a encouragé les diplômées avec des mots de renforcement, « de craindre le Seigneur ». Tzali Mizrahi, le représentant de Habad au conseil municipal et le conseiller du maire, a également pris la parole.

Aujourd’hui, l’école, au cœur du grand quartier Habad à Kiryat Mala’hi, compte plus de mille diplômées, dont beaucoup sont des Chlou’hot du Rabbi à travers le pays et le monde.

La réunion des diplômées est le fruit de beaucoup de travail qui a été produit pendant « l’année de la communauté », une tradition initiée par l’ancienne directrice, Mme Tamar Grozman, pour rassembler les diplômées pendant l’année de la communauté.

 

La direction de Beit Hanna souhaite remercier le « Comité de na’halat Har Habad », dont le parrainage, le soutien et l’encouragement ont favorisé cette action bénie. Le contenu de l’événement a été produit par la société « Voserman Productions ». Pour la sonorisation – « Frankel Sound ».

L’école a été fondée il y a environ 40 ans pour les filles de la communauté à Nahla’ot, et compte aujourd’hui plus de 500 élèves, une communauté qui s’agrandit, qui y sont éduquées dans la crainte de D.ieu et dans la mission hassidique telle que le Rabbi l’a définie.

La plupart des diplômées sont des émissaires dans le domaine de l’éducation et illuminent de nombreuses sphères en Israël et dans le monde.

 

 

Hayom Yom du 2 Sivan : La partie de l’âme qui se trouve dans le corps et son essence qui se trouve là-haut

Hayom Yom du 2 Sivan : La partie de l’âme qui se trouve dans le corps et son essence qui se trouve là-haut

אנא בכח – דקבלת שבת – אומרים בלחש.
ופרוס עלינו כו’ – בקבלת שבת – בעמידה.

בשנת תקפ’ט חל שבת פ’ במדבר ה’ בסיון. קודם הדלקת נרות של שבת אמר ה’צמח צדק’ מאמר ‘שאו את ראש גו’ אבותם’. פי’ ‘שאו’, כפירוש הראב’ע [אבן עזרא] מענין ‘כי תשא את ראש. וביאור הענין, שע’י עבודת הארת הנשמה שבגוף, נעשה עליה בראש ועצם הנשמה כמו שהיא למעלה. והסביר כמה פסוקים ומאמרי זהר ומדרש. בשבת בצהרים אמר רבינו הדרוש ‘וארשתיך לי לעולם’ וביאורו, שנדפסו ב’ליקוטי-תורה’. ביום א דחג-השבועות אמר רבינו את הדרוש ‘וספרתם לכם’ וביאורו – שנדפסו ב’לקוטי-תורה’. ביום השני דחה’ש בסעודת יו’ט אמר רבינו את הדרוש ‘והחכמה מאין תמצא’, והוא ‘ביאור’ השני בענין ‘תספרו חמישים יום’ הנדפס ב’לקוטי תורה’.

 

. Le paragraphe ‘Ana Bekoa’h’ dit lors de la réception du Chabbat est récité à voix basse (Sidour p.131).
. Le paragraphe ‘Oufross Aleïnou’ dit lors de la réception du Chabbat est récité debout (Sidour p.138).

En 5589 (1829), le Chabbat Parchat Bamidbar était le 5 Sivan. Avant l’allumage des bougies du Chabbat, le Tséma’h Tsédek dit le discours ‘hassidique introduit par le verset «comptez les têtes des enfants d’Israël… suivant la maison de leur père».
Se référant au commentaire d’Ibn Ezra, il indiqua que le mot ‘Seou’, comptez, devait être interprété comme ‘élevez’, tout comme dans la Parchat Ki Tissa.
Son explication fut donc la suivante:
L’illumination qu’acquiert, par son effort, la partie de l’âme qui se trouve dans le corps, confère l’élévation à ‘la tête’, à l’essence de l’âme qui se trouve là-haut.
Puis, il expliqua, sur la base de cette interprétation, différents versets et passages du Zohar et du Midrach.
Pendant le Chabbat, à midi, le Rabbi prononça le discours «tu Me seras lié à jamais» et son commentaire, qui sont imprimés dans le Likouteï Torah.
Le lendemain, premier jour de Chavouot, il dit le discours «Et vous compterez pour vous» et son commentaire, qui sont imprimés dans le Likouteï Torah.
Durant le second jour de la fête, au cours du repas, le Rabbi prononça le discours «d’où trouver la sagesse?», qui est le second commentaire sur la Mitsva du compte de l’Omer, qui est imprimé dans le Likouteï Torah.

Le Rabbi à Berlin de 1927 à 1933

Le Rabbi à Berlin de 1927 à 1933

Au nom du Rabbi précédent

Lorsque le Rabbi est arrivé à Berlin le mardi 3 Tevet 5688, 27 décembre19271, la conférence internationale de l’Agudas Israël se déroulait. Le lendemain serait la première session générale. Le Rabbi a participé à la conférence en tant que représentant du Rabbi précédent.

Après la première journée de la conférence, le Rabbi a écrit un rapport détaillé au Rabbi précédent décrivant les séances de la journée précédente : « Barou’h Hachem, je suis arrivé sain et sauf hier soir… le président, le Dr. Kohn [a parlé]… Il a commencé par lire la bénédiction qui a été reçue du Rabbi de Loubavitch… » Dans les jours suivants, le Rabbi a écrit un autre rapport au Rabbi précédent sur la suite de la conférence.

Au séminaire Rabbiner

À cette époque, Berlin avait un « Beth Midrash L’Rabbanim » bien connu, ou le « Rabbinerseminar zu Berlin », dirigé par le Rav Yechiel Yaakov Weinberg (1884-1966) (Photo). (Le Rav Weinberg a occupé ce poste après la Première Guerre mondiale jusqu’à ce que la Yéchiva soit détruite pendant les pogroms de Kristallnacht en 5698 – 9 et 10 novembre 1938.)
Beaucoup de talmidim du Rav Weinberg ont plus tard rappelé et relaté leurs souvenirs du Rabbi de ces années-là. Le Rabbi venait fréquemment au Beth Midrash pour apprendre ou pour écouter des Chiourim donnés par le Rav Weinberg et par le Rav Haïm Heller (1979-1960), restant souvent après le shiur, participant à de longues discussions de Torah.

Pour être admis à la bibliothèque du gouvernement à l’université Friedrich William de Berlin, il fallait présenter un certificat2 attestant de son éducation.

À cette fin, le Rabbi rendit visite au Rav Yechiel Yaakov Weinberg, alors directeur du séminaire Hildisheimer pour les Rabbins, dont l’ordination semi’ha – d’une institution qui enseignait à la fois la Torah et les matières laïques – suffirait comme le document dont le Rabbi avait besoin.

Afin de se qualifier pour la semi’ha, le Rabbi proposa d’emporter chez lui n’importe quel livre du choix du Rav Weinberg et de revenir le lendemain pour être testé dessus.

L’un des talmidim du Rav Weinberg, le Rav Haïm Na’hman Kovalsky, a raconté l’échange entre le Rabbi et le Rav Weinberg tel qu’il l’a entendu du Rav Weinberg lui-même : Lorsque le Rabbi a demandé à être testé pour la Semi’ha, le Rav Weinberg lui a demandé dans quel domaine de la Torah il pouvait être testé. « Partout où le Rav Weinberg le souhaiterait », a répondu le Rabbi.

Le Rav Weinberg a remis au Rabbi l’un de ses propres ouvrages. « J’ai pensé que je le testerais sur quelque chose que j’ai écrit moi-même, alors je lui ai donné un Kountress que j’avais publié. Le Rabbi a emmené le Kountress chez lui et l’a étudié toute la nuit, revenant le lendemain matin pour être testé. Il connaissait tout le Kountress, avec tous les détails par cœur ! »

Dans les Réchimot du Rabbi,3 la première entrée écrite à Berlin4 est datée, « Tevet. 88. Berlin. » et est intitulée  » « He’arot al [ ] de Harav R. Y.Y. Weinberg », contenant des remarques sur des questions que le Rav Weinberg soulève dans son Kountres intitulé ‘Pinui Atzmos Meisim’ sur le sujet du transfert des restes d’un tombeau à un autre. Bien que ce soit un sujet assez obscur et difficile, le Rabbi l’a maîtrisé avec succès en une nuit, à l’étonnement du Rav Weinberg. (Il convient de noter que, des années plus tard, lorsque les talmidim du Rav Weinberg ont réimprimé son sefer, Chéélot Outechouvot Sridei Eish, ils ont inclus ces notes des Réchimot.)

Le doyen du Rabbiner Seminar à cette époque était le Rav Dr. Yossef Wohlgemuth. Dans une lettre5 à son fils des années plus tard, le Rabbi a dit qu’il avait visité la maison de son père un soir de Chabbat, où il donnait un cours sur le Rambam. Le Rabbi a également dit à la fille du Rav Wohlgemuth, « Ses talmidim lui étaient dévoués comme des ‘hassidim à un Rabbi! »

Rencontre lors d’une journée ordinaire

Le Rav Azriel Zelig Slonim a raconté qu’alors qu’il vivait à Jérusalem, à l’annonce que le Rabbi précédent avait quitté l’URSS et s’était installé à Riga, il a décidé de se rendre à Riga pour Chavouot 5688-1928.

Cependant, à ce moment-là, on ne pouvait pas obtenir de visa d’entrée pour la Lettonie sans une invitation d’un citoyen letton. Néanmoins, il a commencé son voyage et est allé à Berlin, où il chercherait l’aide du Rabbi. (Il avait déjà rencontré le Rabbi quelques années plus tôt lors d’une visite à Yekaterinoslav.)

Le Rav Slonim a relaté :
« Quand je suis arrivé à la maison où le Rabbi séjournait, un après-midi ordinaire pendant le mois de Iyar, on m’a dit ‘il jeûne aujourd’hui’, sous-entendant que c’était une comportement habituel.
« J’ai frappé à la porte, puis en entrant, j’ai vu le Rabbi assis et étudiant le Talmud Yerushalmi tout en portant les Tefillines de Rabbeinu Tam. Le Rabbi m’a reconnu et m’a fait signe de m’asseoir et d’attendre qu’il finisse un certaine passage. »

Après que le Rabbi ait enlevé ses Téfilines, il a accueilli le Rav Slonim avec un chaleureux ‘Chalom Alei’hem’. Le Rav Slonim a expliqué son problème, après quoi le Rabbi est sorti avec lui à la poste et a envoyé un télégramme au Rabbi précédent demandant qu’une invitation soit envoyée, ce qui est arrivé peu de temps après.

Admission à l’université

Les archives de l’Université Friedrich William de Berlin, (connue aujourd’hui sous le nom d’Université Humboldt de Berlin) montrent que le Rabbi est d’abord inscrit en tant qu’étudiant visiteur à l’université, daté du vendredi 27 avril 1928 (7 Iyar 5688).

Dans les registres ultérieurs de l’université, l’adresse que le Rabbi a donnée est « Hansa-Ufer 7, chez [le Dr] Wilensky ». Le Rabbi a écrit dans une lettre concernant le livre Harikma du Dr. Wilensky : « Je connaissais l’auteur ; un homme de talents remarquables, il était extrêmement méticuleux. Quand j’étais à Berlin, il faisait des recherches sur ce livre. Je l’ai vu totalement immergé dedans, transformant la nuit en jour pour ce travail. »8

Pendant ses études universitaires

Vivant à Berlin à la même époque que le Rabbi, le Rav Yossef Ber Soloveitchik a formé une relation qui durerait des années. Le Rav Soloveitchik a rappelé que pendant son séjour à Berlin, souvent quand il avait une question ou un problème à résoudre, que ce soit dans ses études universitaires ou lehavdil dans l’étude de la Torah, il demandait fréquemment de l’aide au Rabbi. Il a noté que chaque fois qu’il visitait le Rabbi, il voyait le Rabbi étudier soit le nigleh soit le Chassidus.

Le Rav Soloveitchik a raconté9 :
« Le Rabbi avait une mémoire exceptionnelle. Dans toute ma vie, je n’ai jamais rencontré quelqu’un avec une telle mémoire ».

« Il y avait des juifs d’autres communautés, étudiant à l’université en même temps. Certains d’entre eux sont aujourd’hui considérés comme de célèbres Gedolei Torah. À l’université, ils se comportaient comme les autres étudiants universitaires. Mais lui [le Rabbi] se comportait comme un juif de Varsovie ou de Russie. Berlin n’a absolument fait aucune impression sur lui ! »
« A l’université, le Rabbi marchait toujours avec un Guemara à la main. Chaque fois qu’une discussion se présentait en classe, le Rabbi consultait se Guemara ».
« Une fois pendant un cours, le professeur se promenait dans la salle et a remarqué que le Rabbi étudiait la Guemara. Le professeur a crié ‘Jeune homme, quel genre de comportement est-ce ?’ et il a défié le Rabbi de répéter ce qu’il venait d’enseigner, ce que le Rabbi a fait parfaitement. »

Nousa’h Ari

Berlin à cette époque était une ville pleine de vie juive. Dans une seule rue, il pouvait y avoir plus de 10 Shuls. La plupart du temps, le Rabbi était à Berlin, il priait au Dombrover Shtiebel, situé à plus d’une heure de marche de l’endroit où le Rabbi et la Rabbitzin vivaient. La raison de cela, semble-t-il, était que la grande majorité des juifs à Berlin priait le Nousa’h Ashkenaz, et le Dombrover Shtiebel priait le Nousa’h Ari.

Chli’hout du Rabbi précédent

Alors que le Rabbi précédent était à Riga, il a nommé le Rabbi, qui était à Berlin, pour superviser les efforts visant à sauver la bibliothèque Loubavitch détenue par l’URSS. Dans une lettre à M. Hans Goslar de Berlin, le Rabbi précédent a écrit :
« Je voudrais vous présenter mon gendre le Rav M. Schneerson, que j’ai nommé pour vous rencontrer concernant ma bibliothèque, l’héritage de [mes] saints ancêtres, qui malheureusement, est restée en Russie… »10

Le même jour, le Rabbi précédent a écrit une lettre au Rabbi, décrivant en détail la situation complexe, chargeant le Rabbi de rencontrer différentes personnes, avec des directives claires sur ce que devraient être les principaux points de discussion.

Le Rabbi précédent a également écrit au Rabbi lui demandant, et à certaines occasions à son frère Reb Israël Arié Leib11, de visiter la bibliothèque à Berlin afin de voir quels manuscrits hébraïques s’y trouvaient, de rechercher un livre ou un manuscrit spécifique, et si possible, de copier leurs catalogues de manuscrits écrits à la main. Le Rabbi et le Rabbi précédent ont maintenu une correspondance continue à ce sujet.12

Le Mikveh chaque jour

Un jour, le gardien du Mikveh est entré dans le Beth Midrash L’Rabbanim rapportant un ‘incident étrange’ qui s’était produit plus tôt ce matin. Il a dit qu’un jeune homme s’était approché de lui pour demander la permission d’utiliser le Mikveh (pour les Yidden Yekkishe, une telle coutume était inconnue, c’est pourquoi il a jugé nécessaire de le signaler). Après avoir appris qui était ce jeune homme, on a demandé au gardien de donner la clé du Mikveh au Rabbi. Le Rav Yossef Ber Soloveitchik (dont nous parlerons plus en détail ci-dessous), a une fois dit au Rav Fabian Schonfeld, l’un de ses talmidim, « Je peux témoigner que lui [le Rabbi] n’a jamais manqué un seul jour d’aller au Mikveh ! »

Correspondance

Le mardi 29 Tammuz 5688- 17 juillet 1928, le Rabbi a écrit une lettre en yiddish, adressée à sa future belle-mère, dans laquelle il décrit la vie alors à Berlin :

…Ici aussi, il a plu tout le temps jusqu’à ces derniers jours, où le temps s’est inversé avec une vague de chaleur inhabituelle. Seulement la nuit il fait plus frais.

Les Allemands se permettent de se promener dans la rue avec leur veste portée sur un bras, et dans l’autre main un mouchoir qu’ils utilisent pour essuyer leur sueur.

Au coucher du soleil, toutes les portes des maisons s’ouvrent. Celui qui se promène dans la rue, peut voir dans chaque maison une famille assise ensemble. Ils contemplent la lune, se sentant satisfaits du monde – et surtout d’eux-mêmes, de leurs femmes et de leurs enfants…

[Rabbi Meir] Hildisheimer6… m’a informé que lorsqu’il a traversé Berlin pendant deux jours, il a visité le Rabbi de Chortkov… J’ai pensé qu’il serait intéressant d’aller voir comment ils se comportent… Je me suis frayé un chemin à l’intérieur et j’ai pu tout voir… Tout le monde lui a dit ‘Chalom’… Ils ont sorti un tonneau de bière… Ils ont chanté et dansé. ‘Vu drei vochen, voss drei vochen, (le fait de se trouver pendant les trois semaines  ne préoccupait personne pour) der Rabbi iz gekumen!’ (le Rabbi est arrivé!)

« …J’ai entendu parler du Farbrenguen de Youd Beth Tamouz à Riga. Alors que je me tenais sur Unter Den Linden7 en attendant un bus, un jeune homme a soudainement couru vers moi en disant, ‘Chalom Ale’hem! Je viens de Riga!’ Il voyageait à Berlin et a dû me reconnaître de chez vous. Alors il m’a parlé du Farbrenguen de Youd Beth Tamouz… »

Dans une autre lettre, datée de « Erev Tishah B’Av—le jour où Machia’h Tsidkenou est né », le Rabbi a écrit :
« J’ai reçu votre invitation. Un grand merci pour votre aimable offre… Comment se passe tout chez vous ? Vous recevrez cette lettre après Tisha B’Av, comment s’est passé votre jeûne ? »
« Il n’y a pas de nouvelles particulières avec moi. La chaleur est devenue un peu plus douce, donc le jeûne sera plus facile. Comment les Juifs allemands vont gérer [demain], alors qu’il est interdit de se saluer avec ‘Gutten Tag’, je ne peux pas le comprendre. Cependant, après tout, Hachem est capable de tout ! »

Pendant qu’il était à Berlin, le Rabbi correspondait avec le Gaon Rogatchover.12

Les Professeurs

Pendant ses deux premières années à Berlin, le Rabbi a suivi les cours de physique du professeur Walther Nernst, considéré comme l’un des pères fondateurs de la chimie physique moderne et qui a également reçu un prix Nobel de chimie en 1920.

Le Dr. Yaakov Hanoka a rapporté quelque chose qu’il a entendu du Rabbi en Yé’hidout : « [Le Rabbi] a dit qu’au début, il ne comprenait pas pourquoi le professeur Nernst, qui était une personne si célèbre, enseignait un cours d’introduction. Le Rabbi m’a alors expliqué avec un sourire que, il s’est avéré qu’un enseignant était payé en fonction du nombre d’étudiants qu’il avait, et il y avait beaucoup plus d’étudiants qui suivaient le cours d’introduction que ceux qui suivaient les cours avancés… »

Un autre professeur que le Rabbi a connu à Berlin était le professeur Erwin Schrödinger. Une fois, lorsque le professeur Paul Rosenbloom était en Yé’hidout, il a évoqué un livre écrit par le professeur Schrödinger, à quoi le Rabbi a commenté : « C’était un très bon conférencier ».

Dans les Mots du Rabbi

Lorsque le Rabbi a rendu visite à son beau frère le  Rashag, Rav Shmaryahou Gurary, qui était en deuil après le décès de sa mère, une discussion a eu lieu concernant le minhag qu’un endeuillé devrait s’asseoir à un endroit différent dans la synagogue, sur quoi le Rabbi a commenté :
« En Russie, je n’avais pas vu ces minhagim, seulement en Allemagne. En Allemagne, il y avait aussi un minhag selon lequel, après la prière, les rabbins d’abord, suivis par toute la congrégation, passaient devant l’avel pour lui souhaiter ‘Gut Shabbos’ avec quelques mots de Ni’houm Aveilim qui sont permis le Chabbat. »13

Une fois, lors d’un repas de Yom Tov, une discussion a eu lieu concernant le chant de Ein Kelokeinu pendant la prière. Le Rabbi a noté : « En présence du Rabbi [précédent] , on ne le chantait pas. Lorsque j’étais à Berlin, je l’ai entendu être chanté pour la première fois. »14

À une autre occasion, lors du repas de Motsei Yom Kippour 5727-1967, une personne a mentionné que l’expression « Bon jeûne » ne concerne que Yom Kippour et  Tishah Béav, à quoi le Rabbi a répondu : « Quand j’habitais en Allemagne, j’ai entendu cette salutation utilisée également pour Tishah Béav. »15

Visites du Rabbi précédent

Pendant l’été de 5689-1929, le Rabbi précédent a effectué sa visite historique en Erets Israël puis aux États-Unis. Avant de quitter l’Europe, le Rabbi précédent a fait une escale à Berlin, où il a été accueilli par le Rabbi et la Rabbitzin. Le Rabbi précédent décrit dans son journal les événements de cette journée :

« Mercredi, 23 Tamouz, notre fille Haya Mouchka et son mari, mon gendre, nous ont rencontrés à l’arrêt à Berlin… La journée s’est passée en discussion… Il semble que la situation négative de son père le pèse ».
« A 22h50, nous voyageons à Vienne en train… nos enfants nous accompagnent. »

Lorsque le Rabbi précédent est rentré d’Amérique, il a de nouveau passé un certain temps à Berlin avec le Rabbi et la Rabbitzin, comme décrit dans son yoman.

Une main chaleureuse

Reb Its’hak Meir Ferstenberg, un Hassid de Gur, qui étudiait à Berlin à la même époque, a raconté l’histoire suivante :

Le Rabbi de Belz est venu à Berlin pour voir un ophtalmologue pour un problème qu’il avait avec sa vue. Pendant qu’il était à Berlin, le Rabbi, accompagné de Reb Itche Meir, est allé voir le Rabbi de Belz.

Le Rabbi de Belz, ne pouvant pas voir facilement, se tenait les yeux fermés, tandis que les gens faisaient la queue pour lui dire ‘Chalom’ l’un après l’autre. Le Rabbi de Belz avait la main dans une serviette et c’est ainsi qu’il disait Chalom. Quand le Rabbi lui a tendu la main, il a levé les yeux, a enlevé la serviette et lui a dit Chalom avec sa main, et a demandé « Ver iz der yungerman – Qui est ce jeune homme ? » en commentant : « Une main chaleureuse ». Tout le monde présent a été étonné et ils ont demandé à Reb Itche Meir, « Qui est-ce ? » À quoi il a répondu, « Il est le gendre du Rabbi de Loubavitch. »

La montée au pouvoir des nazis

Au cours de l’hiver de 5693-1933, le Rabbi précédent s’est rendu à Berlin pour recevoir des soins médicaux. Le Rabbi précédent a alors écrit :
« La nouvelle coutume de ne pas recevoir de lettres est le résultat de mon état de santé fragile… Pendant plus de deux mois, j’étais seul dans un sanatorium à Berlin, avec seulement mon gendre qui venait me voir tous les jours à une heure fixe… »

Pendant ce temps, des nuages sombres commençaient à couvrir le ciel de l’Allemagne. Le parti nazi montait au pouvoir, et le lundi 3 Chevat 5693 – 30 janvier 1933, Adolf Hitler, yema’h shemo, a été nommé chancelier de l’Allemagne. Immédiatement, une nouvelle vague d’antisémitisme a balayé les villes et les villages d’Allemagne. Pour les juifs qui y vivaient, la situation devenait désespérée.

Des années plus tard, lors d’un Farbrenguen, le Rabbi a raconté ce que c’était à ce moment-là à Berlin :
« L’Holocauste n’était pas le résultat d’un individu mentalement déséquilibré qui a contraint les autres à l’aider. Tous ceux qui étaient là, moi y compris, ont vu avec quelle enthousiasme les gens l’acceptaient, exprimant l’espoir qu’il réaliserait leur désir ardent de voir ‘Deutschland über alles’ (l’Allemagne avant tout). »

Le Rabbi et la Rebbetzin ont décidé qu’il était temps de partir, et à l’hiver de 5693-1933 ils ont quitté l’Allemagne pour la France, où ils passeraient les quelques années suivantes, avant d’émigrer finalement aux États-Unis.

A Chassidisher Derher


Notes :

  1. Comme indiqué dans le passeport russe du Rabbi.
  2. Il existe différentes versions de ce qu’était exactement l’échange. Pour l’histoire telle que racontée par d’autres, voir le film Early Years de JEM.
  3. Beaucoup d’entre eux ont été écrits à Berlin. Pour en savoir plus sur les Réchimot en détail, voir le Derher Tammuz 5775.
  4. ‘Hoveret 127.
  5. Iguerot Kodesh vol. 5, p. 187.
  6. Le Rav Hildisheimer était l’un des principaux rabbanim à Berlin à cette époque. Il a joué un rôle clé dans la libération miraculeuse du Rabbi précédent de prison, le Youd-Beth Tammuz de l’année précédente. Après que le Rabbi précédent a quitté la Russie, il a rencontré le Rav Hildesheimer à plusieurs reprises.
  7. Une rue principale de Berlin où se trouve l’université Friedrich William.
  8. Iguerot Kodesh vol. 14 page 369
  9. Ce qui suit a été raconté par le Rav Shalom Ber Kowalsky, un ami proche du Rav Soloveitchik, dans le film Early Years de JEM. Chabad.org/454547.
  10. Iguerot Kodesh Admur HaRayyatz, vol.15, page 116.
  11. Reb Israël Arié Leib vivait également à Berlin à cette époque.
  12. Ces correspondances sont principalement imprimées dans Iguerot Kodesh du Rabbi précédent, vol. 15
  13. Si’hot Kodesh 5730 vol. 1, p. 714
  14. Si’hot Kodesh 5730 vol. 2, p. 542
  15. Torat Menachem 5727 vol. 1, p. 77.
Barouh Dayan Haemet : Shaina Welner, 16 ans, (Phoenix – Arizona) a quitté ce monde le Chabbat 29 Iyar 5783

Barouh Dayan Haemet : Shaina Welner, 16 ans, (Phoenix – Arizona) a quitté ce monde le Chabbat 29 Iyar 5783

Shaina Welner, une élève Habad au lycée qui avait mené une campagne mondiale de Mitsvot, a quitté ce monde le Chabbat, le 29 Iyar 5783.

Shaina Welner, 16 ans était l’aînée de 6 enfants de R’ Yaakov et Rahel Welner, un couple de Habad membres actifs de la communauté Habad en pleine croissance à Phoenix, en Arizona.

À mesure que Shaina grandissait, ses parents voulaient lui fournir une éducation Hassidique adéquate et authentique, ils ont donc fondé le Heder Lubavitch Arizona sous les auspices du Grand Rabbin Zalman Levertov.

Sous la direction dévouée des Welner, le Heder s’est rapidement développé, passant de quelques enfants isolés à une institution éducative prospère avec un corps étudiant de 100 personnes. Il a récemment ajouté le lycée pour filles Beth Hanna Loubavitch à Phoenix.

Shaina, comme ses parents, a été une part intégrante de l’école. C’était une fille vibrante et courageuse qui a touché le cœur de tous ceux qui ont eu le privilège de la connaître.

Elle possédait un incroyable enthousiasme pour la vie. Que ce soit en prière, en études, en activités, en sport, ou dans des conversations sincères avec des amies, Shaina embrassait chaque instant avec une énergie sans limites et un sourire contagieux qui pouvait illuminer n’importe quelle pièce.

Tragiquement, à un si jeune âge, Shaina a été diagnostiquée avec « la terrible maladie ». Malgré les épreuves et les tribulations qui ont suivi, Shaina a fait face à cette bataille effroyable avec un esprit inébranlable, démontrant résilience, force et une détermination sans faille à surmonter les adversités qui se présentaient à elle.

Tout au long du parcours, Shaina est restée une inspiration pour tous, enseignant aux autres la véritable signification de la bravoure et de l’espoir.

Ce jeudi passé, Shaina a fêté son 16ème anniversaire et a profité de l’occasion pour lancer une campagne Mitzvah4Shaina pour que les gens fassent de bonnes actions en faveur de sa guérison.

L’objectif initial, annoncé était de 1 600 bonnes actions. En quelques heures, les élèves du Heder Loubavitch, les membres de la communauté et les Juifs du monde entier se sont inscrits, accomplissant près de 8 000 Mitsvot.

Le jour du Chabbat, à 11h50 à New York, elle a succombé aux défis posés par la terrible maladie, laissant un vide profond dans la vie de sa famille, de ses amis et de la communauté juive à Phoenix et au-delà.

« Notre communauté est dévastée », a déclaré Rivky Friedman, la directrice du Heder Lubavitch et co-directrice du Habad d’Anthem, AZ. « Shaina n’était pas juste une amie. Elle était de la famille. »

La levaya a eu lieu dimanche, en passant par le quartier général mondial de Loubavitch – 770 Eastern Parkway à Crown Heights. Elle continuera en Arizona lundi.

Elle laisse derrière elle ses parents, R’ Yaakov et Rochel Welner ;
ses frères et sœurs
Haya
Lea
Tzippy
Yitzi
Naomi
et ses grands-parents
Allen et Candy Welner – Scottsdale, Arizona,
Neil et Vivian Bernstein – New York.




























Questions et réponses sur l’accouchement le jour du Chabbat

Questions et réponses sur l’accouchement le jour du Chabbat

Par le Rav Morde’hai Bistritsky, médecine et Hala’h, Rav de la congrégation Habad de Safed et Rav du département de Cacherout du Rabbinat de Safed.

 

 

Une femme qui se rend à l’hôpital et dont les contractions s’arrêtent en chemin, est-elle autorisée à poursuivre son voyage le jour du Chabbat ?

Si les contractions s’arrêtent au milieu du trajet vers l’hôpital, de telle sorte que si elle était maintenant chez elle, elle ne penserait pas du tout à aller à l’hôpital – elle doit arrêter le véhicule et entrer dans la maison la plus proche et ne pas continuer à voyager le jour du Chabbat.

Dans le cas où le conducteur continue son chemin, et qu’elle ne trouve pas de conducteur lorsqu’elle doit à nouveau se rendre à l’hôpital, elle est autorisée à continuer le trajet vers l’hôpital (même si les contractions se sont arrêtées).

Lors de l’arrivée à l’hôpital, est-il permis de garer le véhicule après que la parturiente en est descendue ? Est-il permis d’éteindre le moteur ?

Avant le Chabbat, il faut déconnecter les connexions électriques des portes et éteindre les lumières intérieures, afin de réduire la violation du Chabbat lors de l’ouverture et de la fermeture des portes.

Pendant le trajet, le démarrage du moteur doit être fait de manière différente (avec les deux mains ou avec l’arrière des doigts, etc.).

Il faut attacher la ceinture de sécurité avant de démarrer le moteur, afin d’éviter de faire sonner le buzzer et d’allumer le témoin.

Le stationnement – à l’arrivée à l’hôpital, à la fin du voyage, il est interdit d’éteindre les phares. Il faut garer la voiture à un endroit qui ne gêne pas les autres véhicules, afin de ne pas bloquer d’autres véhicules qui pourraient également amener des patients en danger de mort.

L’extinction du véhicule – si vous pouvez sortir du véhicule et trouver un non-juif pour éteindre le véhicule et le verrouiller, faites-le sans donner d’instruction.
Si aucun non-juif n’est disponible, apparemment selon l’opinion de Rabbénou (symbole ש »א paragraphe ל »ח et dans le symbole ש »ג paragraphe כ »ג entre parenthèses) il est permis « Shevout d’Shevout » en cas de perte importante – vous pouvez éteindre le moteur de manière différente, car toute extinction est Shevout et par un moyen différent est permis afin que le véhicule ne soit pas volé, et généralement il y a un risque pour la sécurité en laissant un véhicule allumé.

Une femme qui arrive à l’hôpital le vendredi soir, et un médecin expert estime qu’elle n’accouchera pas avant la fin du Chabbat, est-elle autorisée à retourner chez elle pour se reposer l’esprit et le corps ?

Comme elle sera plus reposée à la maison, elle est autorisée à rentrer chez elle avec un conducteur non-juif.

Le mari peut-il rentrer chez lui en voiture après l’accouchement de sa femme ?

Il lui est interdit de rentrer en voiture même si c’est difficile pour lui de rester à l’hôpital et même s’il n’a rien à manger. Cependant, s’il a laissé des enfants en bas âge à la maison et doit rentrer pour les surveiller, il lui est permis de rentrer chez lui avec un conducteur non-juif.

Rav Eliahou et Vivi Altabé : « Ensemble, construisons le Beth Habad Marseille 8ème! »

Rav Eliahou et Vivi Altabé : « Ensemble, construisons le Beth Habad Marseille 8ème! »

Grâce à cette campagne de collecte de fonds avec vos dons aujourd’hui, le Beth Habad Marseille 8ème construit pour la Vie !

Ce nouvel espace nous permettra de fournir des services essentiels à notre communauté dans un environnement plus spacieux et adapté.

Le Beth Habad du 8ème c’est un Centre de vie en plein cœur du 8ème arrondissement de Marseille ; son Talmud TKids, Bat Mitsva Club, Club Ados, Soirée Féminine, Inspiration juive, Centre aéré, Aides aux familles…

Mais c’est surtout, transmettre la pensée juive et la joie de vivre, avec l’acceptation inconditionnelle de chacun.

Votre aide pour atteindre cet objectif ambitieux est importante, nous croyons fermement que chaque don compte. Chaque euro que vous donnez est un investissement dans l’avenir de notre communauté.

Nous ne sommes pas seulement en train de construire un bâtiment, nous sommes en train de construire un lieu où les gens peuvent se réunir, apprendre, se nourrir spirituellement et physiquement, et participer à la vie sociale.

Nous avons tous la responsabilité de contribuer à un monde meilleur et votre contribution peut faire toute la différence. Imaginez combien de personnes nous pourrons aider grâce à ce nouvel espace chaleureux et accueillant. Votre soutien est crucial pour nous aider à atteindre notre objectif et améliorer la vie de ceux qui en ont besoin.

Nous vous remercions sincèrement pour votre générosité et votre engagement envers la construction et les actions de notre association. Ensemble, nous pouvons réaliser quelque chose de grandiose et créer un avenir meilleur pour nous tous.

Merci pour votre soutien précieux et n’hésitez pas à partager cette campagne avec vos amis et votre famille. Chaque geste compte.

Nous avons besoin de vous aujourd’hui!

Rav Eliahou et Vivi ALTABÉ

OUI JE PARTICIPE

Pourquoi le Rabbi parle-t-il sans cesse du Machia’h ?

Pourquoi le Rabbi parle-t-il sans cesse du Machia’h ?

Dans la Si’ha de la Parachat Pinchas 5744, le Rabbi aborde cette question.

Certains se demandent : pourquoi ce Juif (c’est-à-dire le Rabbi) parle-t-il sans cesse en public, à chaque Farabrenguen, d’un seul sujet – la venue du Machia’h ? Il répète l’appel du Rabbi [précédent], « לאלתר לגאולה – rédemption immédiate ! » et souligne que ce ne sont pas simplement des mots, mais qu’ils se réfèrent à la venue réelle du Machia’h, immédiatement – aujourd’hui, Chabbat Parachat Pinchas, 5744 !

De même, il demande que le chant « Cheyibaneh Beth Hamikdash » soit chanté tout le temps, soulignant que « במהרה בימינו – rapidement reconstruit de nos jours » signifie aujourd’hui, pas demain.

Bien sûr, chaque Juif croit que le Machia’h peut venir à tout moment, nous disons : « אחכה לו בכל יום שיבוא – j’attendrai chaque jour qu’il vienne ». Pourtant, ces personnes se demandent pourquoi il est nécessaire d’en parler à plusieurs reprises, d’insister constamment sur le fait que le Machia’h peut venir à ce moment précis ? Il est très difficile pour une personne de considérer cela comme réaliste !

Il serait compréhensible que l’on parle occasionnellement de la venue du Machia’h, car au bout du compte, c’est l’un des principes fondamentaux de notre foi. Mais pourquoi en parler et s’enflammer à chaque farbrengen, comme si le but était de forcer l’idée dans la tête des auditeurs ?!

De plus, ce Juif qui parle de la venue réelle du Machia’h, a en même temps un siddur sur la table pour ne pas faire d’erreur dans le texte de la bracha acharona – qui parle de la Guéoula au futur. De même, il utilise le siddur pour dire « Tsidkat’ha Tsedek » à Mincha – une prière associée à l’exil ! C’est sûrement un paradoxe.

Ils en concluent donc que toute cette idée de la venue du Machia’h est comme un rêve. Un bon rêve, un beau rêve – mais ce n’est pas réaliste. Pourquoi alors, demandent-ils, est-il nécessaire de parler de rêves ?!

Ces pensées ne proviennent pas d’un manque d’emuna, rachmana litslan, car chaque Juif croit que le Machia’h peut venir à tout moment. Mais le fait que nous sommes toujours en golus, et que la Guéoula de ce golus n’est possible qu’avec le désir de Hachem, a fait que la Gualout a tellement imprégné les sens d’une personne que sa foi dans la Guéoula est devenue externe et superficielle, et que parler de la Guéoula lui semble être un rêve.

La vérité est exactement le contraire. L’Alter Rebbe explique que la Gualout est en réalité le rêve, car la vraie place d’un Juif, son vrai être, est la Guéoula, tandis que la Gualout est un état étranger d’être. Ainsi, la Gualout est un rêve et la Guéoula est la réalité. Pourquoi alors les gens s’étonnent-ils que nous répétions les paroles de l’Alter Rebbe selon lesquelles la Gualout est un rêve et que la Guéoula est la vraie réalité ?

L’Alter Rebbe explique en outre que dans un rêve, deux opposés peuvent coexister. Dans la Gualout aussi, une personne peut synthétiser deux opposés : elle peut être en affaires toute la journée, et en même temps éveiller son amour pour Hachem pendant la prière et s’attacher à Hachem.

Avec cela, l’Alter Rebbe explique l’aspect positif du rêve de la Gualout. Bien qu’on puisse être plongé dans les affaires du monde, on peut néanmoins changer totalement en un instant, et se libérer des illusions du monde, pour arriver à la vraie réalité : l’amour et l’attachement à Hachem. Un Juif peut le faire car dans un rêve, deux opposés peuvent coexister.

Notre cas est similaire : Parce que la Gualout est un rêve dans lequel les opposés peuvent coexister, la situation peut changer en un instant : les Juifs peuvent quitter le rêve de la Gualout et entrer dans la réalité – la Guéoula.

Chaque Juif détient la clé de la Guéoula, comme l’écrit l’Alter Rebbe : « Il est dit dans les Tikounim que si même un tzaddik [et « Votre peuple sont tous des Tsaddikim »] dans une génération retourne avec une repentance complète, le Machia’h viendrait immédiatement ». Le Rambam établit, « Lorsqu’une personne fait une mitzvah, il penche lui-même et le monde entier du côté du mérite, apportant la rédemption et le salut pour lui-même et pour eux ». Et, comme noté ci-dessus, cela peut être accompli en un instant, comme dans la phrase bien connue : « Je l’attendrai chaque jour qu’il puisse venir ».

Il est vrai que le Rambam dit qu’il y a un ordre établi pour la venue du Machia’h : « Il influencera tous les juifs à aller [dans la voie de la Torah]… et mènera les guerres de Hachem… etc. » Mais cet ordre ne s’applique que lorsque la Guéoula se produira de manière régulière. Cependant, lorsque les Juifs le méritent, et surtout puisque « tous les kitzin [dates fixes pour la venue du Machia’h] ont passé », alors la Guéoula vient immédiatement, transcendant toutes les limites et l’ordre.

De plus, le Rabbi [précédent] a déjà annoncé « לאלתר לגאולה – rédemption immédiate ! » et nous a informés que la situation est celle de « הנה זה עומד אחר כתלינו – voici, il [Machia’h] se tient derrière notre mur, il regarde par les fenêtres, il jette un coup d’oeil à travers les treillis. » Le Machia’h attend, observe – et l’observation du Machia’h a certainement un effet. Ainsi, chaque Juif peut certainement apporter la Guéoula rapidement de nos jours – pas demain ou plus tard, mais aujourd’hui, Chabbat Parachat Pinchas, 5744 ; et ce Chabbat lui-même, avant Min’ha. En termes simples, en ce moment nous ouvrons nos yeux et voyons que Machia’h Tsidkeinou est avec nous dans cette synagogue, de chair et de sang, âme dans un corps !

Yehi Ratzon que notre incessante discussion et supplication concernant la venue du Machia’h perturbera  tellement Hachem qu’Il n’aura d’autre choix (pour ainsi dire) que d’apporter la Guéoula. C’est d’autant plus vrai que Hachem Lui-même veut fortement la Guéoula ; puisque la Che’hina a été exilée avec les juifs, la Guéoula du peuple juif est aussi une Guéoula pour Hachem Lui-même !

L’essentiel est que le « rêve » que j’ai de la venue du Machia’h – qui est vraiment aussi votre rêve – soit traduit en réalité immédiatement, aujourd’hui, avant Min’ha. Et que le « rêve de tous les rêves » se réalise également, que nous allions aujourd’hui « avec les nuées de gloire » dans notre Terre Sainte, et que nous priions ce Min’ha de Chabbat à Jérusalem, dans le troisième Beth Hamikdash.

 

Ukraine : Le diplomate américain Kurt Volker rend visite au Rav Avraham Wolf à la maison d’enfants Habad à Odessa

Ukraine : Le diplomate américain Kurt Volker rend visite au Rav Avraham Wolf à la maison d’enfants Habad à Odessa

 

Au lendemain d’une nuit lourde de bombardements sur Odessa, le haut diplomate américain Kurt Volker a marqué sa solidarité en rendant une visite particulière à la maison d’enfants ‘Mishpacha’ de Habad dans la ville. Il a été reçu par l’émissaire en chef d’Odessa et du sud de l’Ukraine, le Rav Avraham Wolf, parmi d’autres personnalités. Le diplomate américain a loué le travail accompli par Habad en Ukraine au cours des trois dernières décennies.

Kurt Volker, éminent diplomate américain, l’émissaire spécial du gouvernement des États-Unis pour l’Ukraine, ainsi que le représentant du gouvernement américain auprès de l’OTAN, a fait une visite de solidarité à la maison d’enfants ‘Mishpacha’ de Habad à Odessa ce weekend. Il était accompagné du maire de la ville, Gennady Trukhanov, et de son adjoint, Pavel Vogelman.

Ils ont été accueillis par le Rav Avraham Wolf, l’émissaire en chef d’Odessa et du sud de l’Ukraine, le président de la Fédération des communautés juives du sud de l’Ukraine, Igor Shadkin, l’équipe de l’école ‘Or Avner’ et la direction de la maison d’enfants.

Le visiteur a apporté du réconfort aux enfants après une nuit éprouvante, passée sans sommeil à cause des bombardements intenses, leur promettant que le peuple américain et son gouvernement étaient à leurs côtés. Avec le Rav Wolf et l’équipe dévouée qui travaille avec lui, ils s’engagent à faire tout leur possible pour leur garantir une vie de qualité, un avenir heureux et prometteur, si Dieu le veut.

Le président de la Fédération, Igor Shadkin, a indiqué qu’au cours de sa conversation avec Kurt Volker, ils avaient discuté des moyens les plus rapides de construire des abris sous les bâtiments de la maison d’enfants à Odessa, et de la manière de protéger toutes les institutions juives à travers le sud de l’Ukraine.

Kurt Volker, le diplomate américain, a félicité l’œuvre de Habad en Ukraine au cours des trente dernières années, faisant une mention spéciale de l’aide humanitaire considérable que les communautés, avec l’organisation JRNU dirigée par les émissaires les Ravs David Mondshine et Shlomo Peles, fournissent aux Juifs et aux non-Juifs en ces temps de guerre.

Avraham Fried à la Yéchiva ‘Merkaz HaRav’ célébrant les miracles de la libération du Mur des Lamentations en présence de Binyamin Netanyahou

Avraham Fried à la Yéchiva ‘Merkaz HaRav’ célébrant les miracles de la libération du Mur des Lamentations en présence de Binyamin Netanyahou

La célébration traditionnelle et festive pour le Jour de Jérusalem a eu lieu ce soir (jeudi) à la Yeshiva Merkaz Harav, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son épouse. L’événement a également réuni les Rabbins principaux, David Lau et Yitzhak Yosef, le maire de Jérusalem Moshe Lion, des ministres, des membres de la Knesset, des rabbins et des personnalités publiques.

La personnalité phare de ces festivités annuelles est souvent le chanteur Habad Avraham Fried. Avec sa voix puissante et son enthousiasme contagieux, il anime la foule et la plonge dans une ambiance de fête inoubliable. Il réussit à infuser la cérémonie d’une joie intense, faisant danser et chanter les nombreux participants.

Cet événement attire un public diversifié, y compris des personnalités éminentes de la vie politique et religieuse d’Israël. Parmi les invités réguliers, on compte le Premier ministre Benjamin Netanyahou, les grands rabbins d’Israël, divers ministres et membres du Parlement israélien (Knesset), ainsi que des personnalités publiques et des rabbins de tout le pays. Leur présence souligne l’importance de cette célébration dans la vie religieuse et culturelle du pays.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a reçu des applaudissements et a chanté pendant son discours.

« Ce rendez-vous spécial nous a manqué à moi et à mon épouse Sarah ces dernières années et nous sommes tellement heureux d’être de nouveau avec vous lors de cette journée festive de notre capitale, Israël. Nous n’avons jamais quitté cette maison et nous sommes toujours ici. Être ici le jour de la fête de Jérusalem est une célébration spéciale. Jérusalem s’est enveloppée de bleu et blanc avec le défilé des drapeaux qui a défilé dans ses rues », a commencé Netanyahou.

Il a noté que « malgré les menaces et à cause des menaces, j’ai décidé de maintenir le défilé sur son itinéraire, comme il se doit – et comme il se doit. Des milliers de drapeaux israéliens qui y ont été hissés sont la réponse aux organisations terroristes. Vous ne nous vaincrez pas et vous ne nous effrayerez pas. Celui qui tente de nous nuire paiera le prix fort. Son sang est sur sa tête ».

Il a lancé un appel aux membres de la coalition concernant le budget de l’État : « Nous avons promis de rendre la fierté nationale au peuple d’Israël et nous l’avons fait. Je veux dire quelque chose à mes collègues de la coalition : il n’y a pas et il n’y aura jamais de meilleur gouvernement pour nous, un gouvernement national, un gouvernement fort, qui se soucie du patrimoine d’Israël, de la colonisation en terre d’Israël, du peuple d’Israël et de l’avenir d’Israël ».

« Il est temps d’arrêter de menacer, d’excommunier et de monter sur les arbres. Tout le monde doit travailler ensemble pour passer le budget pour l’unité d’Israël, pour la terre d’Israël et pour la Torah d’Israël », a dit Netanyahou.

Depuis la libération de la ville, l’événement à la Yeshiva Merkaz Harav est le point central des célébrations du Jour de Jérusalem, et y participent des Premiers ministres, des ministres, des officiers de l’armée et des personnalités publiques, ainsi que des centaines de participants de tout le pays.