Dnipropetrovsk, Ukraine : Cérémonie festive d’ordination rabbinique pour des russophones d’Israël

Dnipropetrovsk, Ukraine : Cérémonie festive d’ordination rabbinique pour des russophones d’Israël

La Fête de l’Inauguration à Dnipropetrovsk, Ukraine : Un événement historique enregistré dans les annales de la ville de Dnipropet, Rav Chaim Shlomo Diskin, Rav Haïm Yossef Ginzburg et Rav Yisrael Ma’aleh ci-dessus qui sont arrivés de Terre Sainte à la tête d’une délégation distinguée, participer à la journée de réjouissance des diplômés du premier cours « d’ordination » pour les russophones

Lors de la prestigieuse célébration qui a eu lieu au centre Menora Chabad à Dnepropetrovsk, en Ukraine, la ville où le Rabbi est né et a grandi, les candidats ont été ordonnés rabbins chez eux, à la fin de l’étude des lois de Issour Véeter après de nombreux mois d’étude, de mémorisation, de retour et de réussite de l’examen.

A l’occasion de la célébration et de la grande joie – une délégation spéciale du Rav Eliyahu Yohanan Gurari, du Rav Haïm Shlomo Diskin et du Rav Haïm Yossef Ginzburg, du Rav Shalom Dover Yehoshoua Lipsh, du Rav Shmaya Hecht, du Rav Shmuel Hapartsi et du Rav Israel Ma’aleh, venus d’Israël.

 

Initiative à Marseille :  Quand David Assedou décide de faire rimer solidarité avec immobilier

Initiative à Marseille : Quand David Assedou décide de faire rimer solidarité avec immobilier

Au début de la crise sanitaire en 2020, David Assedou, propriétaire de plusieurs logements à Marseille et ses alentours, avait fait le choix de la solidarité.

En avril de cette même année, il avait en effet décidé d’offrir le loyer du mois à ses locataires. Il expliquait alors qu’il trouvait « normal » que les bailleurs sociaux comme privés fassent un geste pour ces familles.

« Certains ont surchargé les frigidaires, ont acheté des choses pour la maison et les enfants. Leur budget est faussé pour ce mois-ci. On est obligés de se donner la main », insistait-il.

En ce début brumeux de janvier 2022, David Assedou ne regrette en rien son geste. Au contraire, dans ses bureaux accrochés au quartier Belsunce Ill, il prépare un autre projet pour loger les familles les plus précaires.

Sur deux années. « Le Covid a accentué les difficultés que traversent les foyers, de tous les âges. Les retraités qui ne s’en sortent pas, les jeunes qui ne trouvent pas le moyen de s’insérer dans la société, leurs parents qui ne savent plus gérer, les femmes divorcées avec des enfants en bas âge… », explique David Assedou, qui est également président de l’association La main de Ruby et président de synagogue.

« La crise sanitaire a fait imploser des familles. Évidemment que je voudrais les aider, faire en sorte qu’elles reprennent pied. Et comme la première problématique reste le logement : comment bien se loger, comment payer son loyer… »

Au bout d’une longue négociation avec une société foncière parisienne désireuse d’investir dans le Sud, l’entrepreneur marseillais a pu mettre en place un partenariat solidaire.

L’idée? Mettre à disposition les 21 appartements de l’acquisition, un immeuble de quatre étages situé entre Rabatau et le Prado 18″), aux bénéficiaires de l’association durant deux ans.

« C’est du donnant-donnant. Les travaux seront _financés à 50% par la foncière et à 50% par l’association. Le rez-de-chaussée sera occupé par un groupe d’assurance. Il y aura deux étages à loyers modérés et deux étages d’appartements loués à titre gratuit pendant deux ans », poursuit David Assedou.

Et après? « Soit l’association prendra en charge la totalité des loyers, soit elle investira sur un autre projet immobilier », anticipe David Assedou.

Mais attention, prévient-il: « il n’y aura pas d’assistanat. C’est de l’aide que l’on veut offrir. C’est pour cela qu’interviendront des assistantes sociales qui suivront les familles afin de les aider dans leurs démarches, par exemple. »

Le début des travaux est prévu en février, la livraison de l’immeuble à l’automne.

Christelle CARFAONA – laprovence.com

 

 

Mystique juive : #1. L’anthropomorphisme et les métaphores kabbalistiques

Mystique juive : #1. L’anthropomorphisme et les métaphores kabbalistiques

Par le Rav Haïm Mellul

A. Anthropomorphisme

On peut constater que la Kabballa, de même que la pensée ‘Hassidique, est hautement anthropomorphique. Sa terminologie est empruntée au langage humain et aux objets du monde. En effet, il s’agit là des seules notions que l’homme manipule en pleine connaissance de cause. En effet, ce qui s’inscrit dans le temps et dans l’espace s’impose à l’esprit de l’homme, qui vit dans un univers soumis à ces dimensions.

C’est pour cette raison que la Torah, les Prophètes et les Sages emploient un langage anthropomorphique, ainsi qu’il est dit (traité Bera’hot 31b): « La Torah parle le langage des hommes ».

Rabbénou Be’hayé Ibn Pakouda (dans ‘Hovot Halevavot, Chaar Hay’houd, chapitre 10) explique:
« Si les propos de la Torah étaient exprimés en des termes abstraits, avec des concepts s’appliquant uniquement à la Divinité, nous n’aurions pu les comprendre. Car les mots et les idées dont on fait usage doivent être adaptés aux capacités mentales de l’interlocuteur, de sorte que celui-ci en perçoive tout d’abord la dimension corporelle, celle qui lui est accessible ».

Par la suite, cet interlocuteur comprendra que la première présentation était uniquement approximative et métaphorique, que la réalité est plus subtile, plus fine, qu’il nous est donc impossible de la saisir dans toute sa finesse.

Le sage penseur saura ôter l’enveloppe matérielle de l’idée. Alors, pas à pas, le concept prendra forme, jusqu’à mettre en évidence la vérité la plus intense que l’intellect de l’homme est capable de percevoir.

Il faut donc toujours avoir présent à l’esprit que les mots et les concepts doivent être dépouillés de toute connotation temporelle, spatiale ou corporelle. Toutes les notions anthropomorphiques ne sauraient décrire, à proprement parler, la Divinité et le verset (Isaïe 40, 18-25) dit: « A quoi comparerez-vous l’Eternel et qu’est-ce qui peut Lui être comparé? A qui pourriez-vous Me comparer et de qui serais-Je l’Egal, dit l’Eternel ». »

La règle fondamentale qui vient d’être définie est, de fait, le troisième des treize principes élémentaires de la foi, énumérés par le Maïmonide.

Pour autant, même après que la mise en garde précédemment énoncée ait été posé, il est clair que la terminologie anthropomorphique dont les versets et les Sages de la Kabballa font usage n’est pas arbitrairement choisie. Bien au contraire, elle est particulièrement précise et elle possède une très profonde signification.

Les Ecrits rabbiniques, midrachiques et ésotériques multiplient les affirmations selon lesquelles le monde, en général et l’homme, en particulier sont créés « à l’image du monde supérieur » (selon le Midrach Tan’houma Pekoudeï 3). Chaque catégorie qui est définie en l’homme ou dans le monde est la reproduction fidèle des concepts et des notions auxquels elle correspond et qu’elle peut donc illustrer.

Bien évidemment, aucune commune mesure n’existe entre D.ieu et la création. Les niveaux supérieurs ont une existence purement spirituelle, pour laquelle les yeux, les oreilles ou les mains n’ont pas de sens, pas plus que le fait d’entendre, de voir, de marcher ou de parler.

Néanmoins, toutes ces activités spatiales et temporelles symbolisent bien des phénomènes supérieurs, rigoureusement spirituels, précisément parce que celles-ci sont à l’origine de leur existence physique.

Dans un texte très célèbre, Rabbi Yossef Gikatila illustre cette correspondance au moyen de l’image suivante. Lorsque l’on écrit le nom d’une personne sur une feuille de papier, on n’établit, bien évidemment, aucun rapport, aucune relation entre les lettres inscrites sur le papier et la personnalité physique et morale de celui ou de celle qui porte ce nom. Pour autant, écrire ce nom est bien le symbole qui permet de se souvenir de cette personne.

Il en est rigoureusement de même pour la terminologie anthropomorphique. Il n’y a rien de commun entre elle et ce qu’elle veut exprimer. Pour autant, elle permet de définir des catégories, des notions et des concepts, qui ont tous une nature spirituelle, détachée du temps et de l’espace.

De nombreux ouvrages kabbalistiques développent cette idée. Rabbi Ichaya Horovits (Chneï Lou’hot Haberit, page 10d) en déduit que l’on ne peut dire, à proprement parler, que « la Torah parle le langage des hommes ». En fait, le contraire est vrai et tous les concepts terrestres font seulement allusion aux concepts célestes, qui, eux, constituent l’existence véritable.

C’est donc dans ce contexte qu’il faut interpréter la terminologie anthropomorphique. Du reste, Rabbi Ichaya Horovits, à la même référence, précise que la Torah décrit, au sens propre, des phénomènes qui concernent les sphères spirituelles et que sa dimension matérielle n’a donc qu’un sens figuré. C’est de cette manière qu’il faut comprendre les termes « masculin » et « féminin », qui sont fréquemment employés par la Kabballa.

Le premier décrit l’émanation active, alors que le second correspond à un rôle passif, à la réception des forces. Rabbi ‘Haïm Vital (Ets ‘Haïm 11,6) précise que « toutes les fonctions de l’univers sont conformes au principe de l’union d’un élément masculin et d’un élément féminin ». Le premier est celui qui éprouve de la compassion, est le plus élevé et accorde l’émanation. Le second est celui de la rigueur, le plus bas, qui reçoit du premier. De fait, une terminologie similaire peut également être découverte dans le Talmud.

B. La métaphore humaine

Pour décrire la présence de la Divinité dans l’univers, la métaphore que les Kabbalistes, de même que de nombreux philosophes, préfèrent est l’analogie avec l’homme. Les concepts théologiques définissant la relation entre D.ieu et le monde sont souvent empruntés à ceux qui existent entre le corps et l’âme. On cite alors, en particulier, les forces de l’âme, ses facultés, ses fonctions et ses manifestations.

La référence servant de base à cette présentation est le verset (Job 19, 26): « Par ma chair, je contemplerai le Divin ». Et nos Sages disent (traité Bera’hot 10a): « Tout comme lâme se répand dans l’ensemble corps, voit mais n’est pas vue, fait vivre le corps, est pure, pénètre jusqu’au plus profond, est la même dans tout le corps, ne mange pas, ne boit pas, a une place dont nul n’a connaissance, il en est de même pour le Saint béni soit-Il ». D’une certaine manière, il y a, là encore, une application du principe précédemment énoncé à propos de la correspondance entre les valeurs terrestres et les sphères célestes.

Certes, définir l’âme est un moyen commode de percevoir la Divinité. Mais, une telle démarche reste cependant une approximation anthropomorphique, dont la portée est donc nécessairement limitée et qu’il faut considérer avec précaution. On doit se souvenir, comme le souligne Rabbi Chnéor Zalman qu’en certains domaines, cette analogie n’a plus aucun sens. Il dit (Tanya, chapitre 9):
« Cette comparaison permet d’obtenir une perception approximative. Car, en réalité, elle n’a rien à voir avec ce qu’elle doit décrire. En effet, l’âme ressent les mutations du corps et ses douleurs, alors que le Saint béni soit-Il n’est en aucune manière affecté par les événements du monde et par ses transformations, ce qu’à D.ieu ne plaise, ni même par le monde lui-même. Tout cela n’a aucun effet sur Lui. »

De plus, « l’âme et le corps sont différents, par leur source, tout d’abord. La source et l’essence du corps sont totalement indépendants de l’âme ». Ainsi, le corps, même lorsqu’il est parfaitement soumis à l’âme, n’en demeure pas moins une entité distincte. A l’opposé, « le Saint béni soit-Il conduit toute créature à l’existence, à partir du néant. Chaque chose est insignifiante devant Lui, comme le rayon de soleil n’existe pas, par rapport au soleil lui-même ».

C. La métaphore de la lumière

Tout comme l’âme est une métaphore très courante, le terme de lumière est aussi fréquemment utilisé par les Sages de l’enseignement ésotérique de la Torah pour décrire les différentes émanations et manifestations de la Divinité. Il figure aussi dans la littérature talmudique et midrachique, de même que dans les écrits philosophiques médiévaux.

Mais, les Kabbalistes l’affectionnent particulièrement, car la valeur numérique du mot Or, lumière est la même que celle de Raz, le secret, ces deux notions étant directement liées. Ce terme est particulièrement bien choisi, pour différentes raisons. Rabbi Joseph Albo mentionne les suivantes (Ikarim 2, 29), qui, par analogie, s’appliquent également à la Divinité:

1. l’existence de la lumière est incontestable.
2. La lumière n’est pas matérielle.
3. La lumière permet la vision. Gr‚ce à elle, les couleurs potentielles deviennent réalité.
4. La lumière réjouit l’âme.
5. Celui qui n’a jamais perçu la lumière ne peut pas concevoir les couleurs, ni le bonheur et le plaisir de la clarté.
6. Celui qui perçoit la lumière ne peut la supporter lorsqu’elle est trop intense. S’il continue néanmoins à l’observer, il sera aveuglé et, par la suite, ne pourra plus voir ce qui lui apparaît d’ordinaire.

Grace à toutes ces qualités, la lumière est l’image la plus proche des valeurs immatérielles, qu’elle permet donc de saisir. De même, Rabbi Joseph Ergas énumère (Chomer Emounim 2, 11), à son propos, les qualités suivantes:

1. La lumière émane d’un luminaire dont elle ne se sépare jamais. Lorsque celui-ci s’éteint ou bien est déplacé, elle disparaît et les rayons précédemment émis ne forment pas une entité distincte du luminaire, mais se retirent avec lui. Seule la lumière a cette qualité, que ne possède aucune autre substance. Elle est (Kouzari 4, 3): « La substance matérielle la plus noble et la plus fine ».
2. La lumière se répand instantanément.
3. La lumière illumine tous les objets matériels et traverse même ceux qui sont transparents.
4. La lumière ne se mélange et ne compose avec aucune autre substance.
5. Intrinsèquement, la lumière ne change pas. Son intensité ou ses couleurs dépendent de facteurs qui lui sont extérieurs et non de la lumière elle même.
6. La lumière est indispensable à la vie.
7. La lumière est reçue et perçue en fonction de la capacité du réceptacle dont on dispose.

Une telle définition est, bien sûr, basée sur la perception empirique de la lumière et non sur sa définition scientifique. Pour autant, sa comparaison avec la Divinité reste approximative, relevant de l’analogie et de la métaphore. Elle ne peut, en revanche, être prise au sens propre. Et Rabbi Joseph Albo, à la même référence, précise que « il ne faut pas commettre l’erreur de penser que cette lumière intellectuelle émane d’une source matérielle, comme la lumière courante ».

Rabbi Moché Cordovéro émet une mise en garde encore plus claire, soulignant que cette allégorie ne peut être interprétée littéralement, « car nous ne sommes pas capables d’imaginer une image qui ne soit pas physique » (Elima Rabbati, page 4b).

De fait, le Tséma’h Tsédek, troisième Rabbi de Loubavitch, expose les limites de cette image, de différents points de vue. Ainsi, explique-t-il, la lumière physique est émise par sa source de manière automatique. Le luminaire n’a pas le pouvoir de la retenir. Bien évidemment, l’équivalent de cette restriction ne s’applique nullement à l’Emanation divine.

En conclusion, il convient de rappeler la mise en garde des Kabbalistes, que l’on ne répétera jamais assez. Tous les termes et concepts s’appliquant au Divin doivent être extraits de toute connotation temporelle, spatiale ou corporelle. Ils doivent être interprétés uniquement dans leur dimension spirituelle.

Le guide des usages ‘hassidiques #3 : Les Tefilines

Le guide des usages ‘hassidiques #3 : Les Tefilines

Par le Rav Haïm Mellul

 

Comment les mettre

Voici les directives qui s’appliquent à tous. On commence à mettre les Tefilines deux mois avant la Bar Mitsva, tout d’abord sans bénédiction, puis, quelques semaines plus tard, avec une bénédiction. Certains ont l’usage de s’asseoir pour mettre les Tefilines du bras, pour une raison qui est expliquée dans le Zohar. En pareil cas, on récite la bénédiction également en étant assis.

Après avoir posé les Tefilines du bras sur le biceps, avant de serrer la lanière, on récite, tout d’abord, la bénédiction, en pensant que celle-ci porte également sur les Tefilines de la tête, que l’on mettra par la suite. Puis, l’on serre la lanière dans le nœud, en vérifiant que le Youd formé par cette lanière ne s’écarte pas du boîtier. Certains font deux tours autour de la base de ce boîtier, afin de former la lettre Chin, quand la lanière est resserrée.

Concernant les tours effectués avec la lanière des Tefilines du bras, mon grand-père et maître, le Rabbi Maharach, dont la mémoire est une bénédiction, dit qu’il doit y en avoir sept, y compris les deux demi-tours, soit le demi-tour supérieur, puis deux tours entiers, proches l’un de l’autre. On laisse ensuite un espace vide, puis l’on fait encore quatre tours entiers et un demi-tour en diagonal. On ajoute ensuite un tour sur la paume de la main, ce qui forme un Dalet inversé. Enfin, on fait trois tours autour du doigt.

Comment effectuer ces tours autour du doigt ? Je ne m’en rappelle pas avec précision, mais, en tout état de cause, il me semble avoir vu clairement que le Rabbi faisait le premier tour sur la première phalange, à proximité de la paume de la main, puis un autre tour sur la seconde phalange et un troisième tour de nouveau

sur la première phalange. Enfin, ce qui reste de la lanière estentouré autour de la paume de la main, de la manière qui est indiquée ci- dessus, à la différence de ceux qui forment un Chin autour de la main.

* * *

Concernant les tours de lanière autour de la main, ceux du doigt sont définis dans le Siddour, dans les notes du Rabbi Rachab, dont l’âme en Eden. Ils sont au nombre de trois, l’un sur la phalange inférieur, à proximité de la paume de la main, la seconde sur la phalange intermédiaire et le troisième encore une fois sur la phalange inférieure.

J’ai observé, à plusieurs reprises, que le Rabbi procédait de la sorte, puis, à plusieurs reprises, pendant la prière, il observait et il vérifiait, notamment, que le troisième tour était toujours à sa place, non pas posé sur le premier mais bien à côté de lui, sur la même phalange, près de la phalange intermédiaire, touchant le premier tour.

Les Tefilines de la tête doivent être placées, très exactement, au milieu de la tête. Il est nécessaire de faire très attention à cela. Les lanières de la tête descendent, de part et d’autres, jusqu’aux jambes.

(Séfer Ha Minhaguim, pages 4 et 5)

Interruption entre les Tefilines du bras et de la tête

Si l’on a parlé entre la mise des Tefilines du bras et de celles de la
tête, on récite, sur ces dernières, la bénédiction Al Mitsva Tefilines,
« la Mitsva des Tefilines ».

(Séfer Ha Minhaguim, page 5)

Le cache des Tefilines du bras

Vous évoquez le fait de placer un cache sur les Tefilines du bras, pendant le temps de la prière, afin d’en protéger les coins. C’est ce que je fais moi-même. Bien entendu, celui-ci est disposé de telle façon que le Youd de la lanière ne soit pas séparé du boîtier des Tefilines, conformément aux propos du saint Zohar.

En revanche, dans les Tefilines de mon beau-père et maître, le Rabbi, le cache, à l’endroit du Youd, était entier, ce qui veut dire qu’il ne le portait pas pendant la prière. Il est clair que son père, le Rabbi Rachab, dont l’âme est en Eden, en faisait de même.

(Lettre du Rabbi, Iguerot Kodech, tome 12, page 433)

La place des Tefilines sur la tête

Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous m’écrivez que, lorsque vous mettez les Tefilines de la tête, vous ne parvenez pas à déterminer s’ils sont bien à leur place.

On sait l’usage qu’il convient d’adopter, en la matière. Il faut demander à quelqu’un qui se tient près de soi de vérifier qu’ils sont bien à leur place. Et, il est bien évident que, selon la loi de notre sainte Torah, on s’en remet totalement à cela, comme c’est le cas également dans beaucoup d’autres domaines.

(Lettre du Rabbi, Likouteï Si’hot, tome 39, page 244)

La taille du nœud des Tefilines

Vous m’interrogez sur l’emprunt des Tefilines d’un ami pour prier. Il est indiqué ceci, à ce sujet, dans les responsa Avneï Nezer, partie Ora’h ‘Haïm, à la fin du chapitre 183 :

« Celui qui porte les Tefilines de la tête de quelqu’un d’autre n’agit pas bien, car leur propriétaire modifiera, par la suite, la taille du nœud, à la mesure de sa tête, ce qui veut dire que le nœud qu’il a fait lui-même n’aura pas été définitif et qu’il ne s’est donc pas acquitté de son obligation. Il est une Mitsva de diffuser ces propos ».

Tel n’est cependant pas l’usage qui a été adopté, de façon courante et l’on peut trouver un appui solide à cette manière de faire dans l’affirmation, qui est formulée comme une évidence par le Ora’h ‘Haïm, chapitre 14, au paragraphe 4 et qui est également reproduite dans le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, au paragraphe 12, selon laquelle il est effectivement permis de porter les Tefilines de son ami.

Plusieurs textes des derniers Sages mentionnent ces propos, mais aucun ne précise qu’il en est ainsi uniquement quand la taille de la tête est la même, pour l’un et pour l’autre, ce qui, de fait, est très rare. D’ailleurs, une objection a déjà été soulevée contre cette affirmation du Avneï Nezer et celle-ci est rapportée dans les chapitres 184 et 185.

Le Kéli ‘Hemda, dans son commentaire de la Torah, à la Parchat Le’h Le’ha défend l’usage couramment adopté :
parce que les Tefilines ne requièrent pas un nœud définitif, comme
le souligne, notamment, le Ramban,
parce que ce qui permet de les maintenir pendant le temps d’accomplissement de la Mitsva s’appelle, d’ores et déjà, un nœud définitif.

(Lettre du Rabbi, Iguerot Kodech, tome 10, page 378)

*

On a déjà adopté couramment l’usage de se servir des Tefilines d’un ami, y compris lorsque celui-ci en modifiera le nœud par la suite, en fonction de la taille de sa tête. Cela ne remet pas en cause le caractère définitif du nœud.

(Séfer Ha Minhaguim, page 5)

Embrasser les Tefilines

Question : Est-il permis d’embrasser les Tefilines?

Réponse : Il est effectivement permis de le faire. Ceux qui s’en abstiennent craignent d’ingérer de l’encre, de cette façon, puis de la rejeter par la suite.

(Hé’hal Mena’hem, tome 1, page 209)

Comment plier les lanières

Question : J’aimerais savoir comment plier les lanières des
Tefilines, d’un seul côté du boîtier ou bien de part et d’autre ?

Réponse : On le fait des deux côtés, comme les ailes d’une colombe. C’est ce qu’explique mon beau-père et maître, le Rabbi, qui pliait lui-même ses Tefilines de cette façon.

Question : S’il en est ainsi, est-il permis de plier les lanières sur les nœuds ?

Réponse : Pour les Tefilines de la tête, cela est interdit. C’est pour cela que l’on place le nœud au milieu. Pour celles du bras, en revanche, peu importe. Concrètement, je n’ai pas vu comment mon beau-père et maître, le Rabbi pliait ses Tefilines. J’étais présent uniquement dans la période en laquelle il ne le faisait plus lui- même.

On sait que, tout comme il est dit, pour le Cohen Gadol, le grand Prêtre, que « le pectoral ne quittera pas l’éphod », le Youd ne doit pas non plus quitter les Tefilines. De ce fait, il est d’usage de couper le coin du cache qui est placé sur les Tefilines du bras, là où se trouve le nœud du Youd. Il en est ainsi dans mes propres Tefilines. En revanche, je n’en ai pas vu l’équivalent en celles de mon beau-père et maître, le Rabbi.

(Hé’hal Mena’hem, tome 1, page 209)

Regarder le « Chin »

Lorsque l’on ôte les Tefilines de la tête, on observe les Chin se
trouvant sur le boîtier et on doit les fixer.

(Hé’hal Mena’hem, tome 1, page 209)