10 Chevat, jour propice pour les demandes de bénédictions au Rabbi

10 Chevat, jour propice pour les demandes de bénédictions au Rabbi

Le 10 Chevat 5710 – 1950 Rabbi Yossef Yits’hak , le Rabbi précédent, quitta ce monde (cette année le mercredi 12 janvier 2022).

Même s’il ne succéda officiellement à son beau-père qu’un an après son décès, le Rabbi, dès le 10 Chevat 5710-1950, devint, pour tous les ‘Hassidism, celui que l’on consultait pour poser une question ou solliciter une bénédiction.

DEMANDE DE BENEDICTION

 

Le “Ohel” est le lieu où le Rabbi de Loubavitch, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, repose depuis le 3 Tamouz 5754 (le 12 Juin 1994), à côté de son beau-père, le sixième Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Yts’hak Schneersohn.

Le terme “Ohel” (littéralement: “tente”) désigne la structure édifiée au-dessus du tombeau d’un Tsadik, d’un Juste.

Le Rabbi a toujours été à l’écoute de chacun, quels qu’aient été son degré d’éducation ou de pratique religieuses.

Ceux qui ont approché le Rabbi savent l’extrême attention qu’il portait à chaque situation. Ils ont trouvé un puissant réconfort dans ses conseils et ses bénédictions.

Aujourd’hui, rien n’a changé : des milliers d’hommes et de femmes se rendent au Ohel ou écrivent au Rabbi pour le prier d’intercéder en leur faveur auprès du Tout-Puissant. Elles en ressentent une inspiration et une vitalité renouvelées.

A défaut de se rendre personnellement au Ohel, on peut lui écrire des lettres, des fax ou des mails.

“Un Tsaddik, un Juste, qui quitte ce monde n’en disparaît pas. Il s’y trouve avec une intensité encore plus grande”, nous enseigne le Zohar. Le 3 Tamouz, jour où le Rabbi quitta matériellement ce monde, cette phrase, immanquablement, résonne dans l’esprit et dans l’âme de chacun.

Par conséquent,  avec le déroulement du temps, chacun constate à quel point la présence du Rabbi semble être encore plus sensible avec les années. Par ses enseignements, par les actions croissantes qu’il suscite aux quatre coins du monde, le Rabbi continue de guider. Il conduit, vivifie des centaines de milliers de personnes, diverses tant par leur origine que par leur mode de vie, leurs opinions ou leur situation géographique.

Le Rabbi recevait des centaines de lettres chaque jour. Des gens de tous les milieux lui écrivaient, quels qu’aient été leur origine sociale, leur âge, leur niveau de pratique religieuse, leur lieu de résidence.

Aujourd’hui encore, des milliers de personnes continuent d’écrire au Rabbi pour solliciter ses bénédictions et ses conseils.

 

 

Covid-19 : le variant Omicron va faire sortir le virus de la phase pandémique, estime l’Agence européenne des médicaments

Covid-19 : le variant Omicron va faire sortir le virus de la phase pandémique, estime l’Agence européenne des médicaments

L’EMA a également exprimé des doutes sur une quatrième dose de vaccin, affirmant que l’injection de doses répétées n’était pas une stratégie « durable ».

 

franceinfo avec AFP

« Personne ne sait exactement quand nous serons au bout du tunnel, mais nous y arriverons », a déclaré mardi 11 janvier Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l’Agence européenne des médicaments (EMA). Selon cet organisme, bien que la maladie soit toujours en phase pandémique, la propagation du variant Omicron va transformer le Covid-19 en une maladie endémique, avec laquelle l’humanité peut apprendre à vivre. Concernant l’administration d’un quatrième vaccin à la population, l’EMA a exprimé des doutes, affirmant que l’injection de doses répétées n’était pas une stratégie « durable ». Un avis partagé par l’OMS un peu plus tôt mardi.

« Avec l’augmentation de l’immunité dans la population – et avec Omicron, il y aura beaucoup d’immunité naturelle en plus de la vaccination –, nous avancerons rapidement vers un scénario qui sera plus proche de l’endémicité », a ajouté Marco Cavaleri lors d’une conférence de presse. Mais, a-t-il souligné, « nous ne devons pas oublier que nous sommes toujours dans une pandémie ».

La branche européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a elle aussi relevé qu’il était actuellement impossible de qualifier le virus d’endémique, comme l’est la grippe. « Nous avons toujours un virus qui évolue assez rapidement et qui pose de nouveaux défis. Nous n’en sommes donc certainement pas au point de pouvoir le qualifier d’endémique », a affirmé la responsable des situations d’urgence à l’OMS Europe, Catherine Smallwood. Plus de la moitié des Européens pourraient être touchés par le variant Omicron d’ici à deux mois au vu du « raz-de-marée » actuel, selon l’OMS Europe.

10 Chevat :  Hilloula de Rabbi Yossef Yits’hak Schneerson, le Rabbi précédent (1880-1950)

10 Chevat : Hilloula de Rabbi Yossef Yits’hak Schneerson, le Rabbi précédent (1880-1950)

Le 10 Chevat 5710 (1950) est le jour où le précédent et sixième Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak Schneerson de mémoire bénie, quitta ce monde.

 

C’est à cette même date, un an plus tard, que son gendre et cousin, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson de mémoire bénie lui succéda.

Prononçant alors son premier « Maamar », la dissertation mystique propre aux Rabbis de ‘Habad-Loubavitch, il reprit le thème du dernier Maamar de son beau-père, commentant le verset du Cantique des Cantiques « Bati légani a’hoti kala – Je suis venu dans mon jardin, ma sœur, ma fiancée » qui évoque le retour de la Présence Divine dans ce monde lors de l’édification du tabernacle par Moïse.

Dans ce Maamar, le Rabbi annonça que notre génération aura la même tâche : rétablir la Présence Divine dans ce monde en transformant la folie du mauvais penchant en énergie du bien. De ce fait cette génération sera la dernière de l’exil et la première de la Rédemption messianique. Le Maamar se conclue par les mots « et nous auront le mérite de revoir le Rabbi, ici-bas dans un corps, et il nous délivrera. »

Même s’il ne succéda officiellement à son beau-père qu’un an après son décès, le Rabbi, dès le 10 Chevat 5710-1950,devint, pour tous les ‘Hassidism, celui que l’on consultait pour poser une question ou solliciter une bénédiction
Le monde était alors si différent. Malgré les bouleversements de l’après-guerre, le temps paraissait plus lent. Les Juifs étaient enfermés dans leur indicible douleur, survivants, étrangers à la vie.

Les ‘Hassidim regardaient cependant vers New-York. Là-bas était le plus ferme espoir, la permanence. Mais New York, en ce temps-là, était si loin, un mythe plus qu’une ville réelle pour les autres habitants de la vieille Europe.

le Rabbi, comme un miraculeux surgissement, comme un jaillissement prodigieux d’énergie, donne une autre dimension au temps. Tout va désormais plus vite. Tout est urgence.

D’abord sont renforcées les institutions laissées par le Rabbi précédent. Très vite, une nouvelle dimension apparaît. « Oufaratsta » (« et tu te répandras »): les mots de la promesse faite à Yaakov (Genèse 28. 14) guident l’action. L’enseignement de la ‘Hassidout s’étend au plus loin de ses sources.

Et bientôt naissent les premiers « Beth ‘Habad » qu’on trouvera, vingt ans plus tard, jusque dans les contrées les plus reculées. Puis viennent les différentes campagnes, celle des Téfilines, celle des bougies de Chabbat…

Agir, agir toujours, rendre les Juifs à eux-mêmes, changer quelque chose de ce monde. Le temps tout entier s’accélère. Alors l’horizon rétrécit, les distances se font plus courtes. Les immenses réseaux de communication de la nouvelle modernité, avions à réactions, téléphones automatiques, fax, satellites s’entrecroisent à New-York et là, 770 Eastem Parkway Brooklyn, trouvent leur sens véritable. C’est un peuple innombrable qui peut, à présent, voir le Rabbi, l’entendre, lui parler.

Celui qui a eu le privilège de se rendre la-bas, à Brooklyn, se souvient en son cœur. Lui revient alors l’image du Rabbi dirigeant un chant d’un puissant mouvement du bras. L’histoire alors semble toute entière en mouvement comme lorsque furent pressentis les grands effondrements de l’Est et la libération des Juifs de la nuit soviétique.

Le Rabbi nous a aussi enseigné le mouvement, et même la vitesse. Non pas celle, vaine, qui n’a de sens qu’elle-même et irréaliste le monde, mais la vitesse comme mise en actes, d’une pensée de l’urgence, celle de l’ultime libération. Cette ligne d’arrivée là, bien que proche, n’est pas encore atteinte: plus que jamais, le Rabbi nous demande aujourd’hui de courir à sa rencontre.

 

 

Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn naquit le 12 Tamouz 5640 (1880). Lorsqu’il pleura de douleur, pendant sa circoncision, son grand-père, le Rabbi Maharach, lui dit: « Pourquoi pleures-tu? Tu seras un Rabbi et tu commenteras la ‘Hassidout en des termes clairs! »

Le Rabbi Rayats accompagna son père à Yalta, où il passa quelques temps, en 5647 (1887). De retour à Loubavitch, il se consacra à l’étude, de 5648 à 5650 (1888 à 1890). Il accumula de très larges connaissances, s’attacha profondément à son père et conçut un immense respect pour ses maîtres. Dès lors, il prit l’habitude de noter tout ce qu’il voyait et entendait. C’est ainsi qu’il rédigea, tout au long de sa vie, un journal dont la valeur est inestimable. Faisant par ailleurs un travail d’historien, il réunit de précieuses informations sur la naissance et le développement du mouvement ‘hassidique.

En Mena’hem Av 5751 (1891), alors qu’il était âgé de onze ans, il se porta courageusement au secours de Rabbi David le boucher de Loubavitch, qui était maltraité par l’unique policier de cette ville. Ceci lui valut sa première arrestation. Il passa quelques heures dans une cellule, empli de crainte, avant que son père ne parvienne à le faire libérer.

Sa Bar Mitsva, en 5753 (1893), fut célébrée avec un faste particulier et dura sept jours. De nombreux discours ‘hassidiques furent récités à cette occasion.

Il s’engagea dans l’activité communautaire en 5655 (1895), en tant que secrétaire particulier de son père et décrivit lui-même cette période comme celle de « son éducation profonde ». A ce titre, il voyagea très souvent à Pétersbourg, usant de son titre de « citoyen d’honneur », hérité du Tséma’h Tsédek. Il participa à la réunion de Rabbanim de Kovno en 5655 (1895) et à celle de Vilna en 5656 (1896), de Moscou et de ‘Herkov. En 566l (1901), il effectua différents voyages, à Vilna, Brisk, Lodj et Kœnigsberg, pour préparer la création de l’usine de Doubrovna, désirée par son père. Il partit pour Pétersbourg, en 5662 (1902), pour régler des problèmes communautaires. En 5664 (1904), il organisa la collecte de fonds introduite par son père, pour financer l’envoi de Matsot aux soldats qui se battaient au front, en Extrême Orient, pendant la guerre opposant la Russie au Japon. En 5666 (1906), il se rendit en Allemagne et en Hollande, afin de persuader les banquiers d’user de leur influence pour faire cesser les pogroms. Il participa à la conférence de Vilna de 5668 (1908) et rencontra, en 5669 (1909), les responsables communautaires d’Allemagne. Il organisa la réunion des Rabbanim de Moscou, en 5677 (1917) et de Kharkov en 5678 (1918).

Entre 5662 et 5676 (1902 et 1916), il fut arrêté à quatre reprises, en différentes occasions, à cause de ses activités. En lyar 5662 (1902), il fut arrêté à Loubavitch, à la suite d’une dénonciation d’un directeur d’école, adepte de la Haskala. En r.imouz 5666 (1906), il fut arrêté, encore à Loubavitch, à cause < le manifestations juives contre la police. En Tévet 5670 (1910), il fut arrêté à Pétrograd, à la suite d’une dénonciation émanant d’un Juif. Enfin, en 5676 (1916), il fut arrêté à cause de son action pour faire réformer les Juifs servant dans l’armée russe. Aucun chef d’accusation ne pouvant être retenu contre lui, il fut à chaque fois libéré, après que l’ordre lui ait été donné de cesser toute activité subversive. Mais il poursuivait sa mission, avec une ardeur toujours renouvelée.

Il se fiança, à Balivka, en Tamouz 5656 (1896), avec la Rabbanit Ne’hama Dina, fille de Rabbi Avraham Schneersohn de Kichinov, petite fille de Rabbi Israël Noa’h, le Rabbi de Nyéghin et l’un des fils du Tséma’h Tsédek. La célébration de ses fiançailles dura sept jours. Puis, le mariage eut lieu le 13 Elloul 5657 (1897). C’est pendant l’un des repas de la semaine suivant cette cérémonie que le Rabbi Rachab, son père, fonda la Yechiva Tom’heï Temimim. En 5658 (1898), son père lui confia la direction de cette Yechiva. En 5681 (1921), il en créa une extension dans différentes villes de Russie, puis à Varsovie et dans plusieurs villes de Pologne et enfin à Boukhara, en 5687 (1927). C’est en 5680 (1920) qu’il prit la tête des ‘Hassidim ‘Habad, succédant à son père qui, dans son testament, lui laissa des instructions précises sur le comportement qu’il devait d’adopter. Dès 5681 (1921), il mit au point un plan de renforcement du Judaïsme dans toute la Russie, qui connaissait alors un profond changement, avec la naissance de l’ère bolchevique. Les Juifs furent bien évidemment les premières victimes et ceux qui souffrirent le plus. Le Rabbi Rayats, au péril de sa vie, perpétua le Judaïsme et donna à chaque communauté les moyens de continuer à fonctionner. Accusé de « contre-révolution », il était poursuivi, épié, menacé. Par la suite, il établit à Varsovie le centre à partir duquel il put étendre son action sur toute la Russie.

Suite à une dénonciation de la « Yevsektsya », la section juive du parti communiste, il fut contraint par la police secrète, la « Tchéka », de quitter Rostov. Il s’installa alors à Pétersbourg. C’est de là qu’il poursuivit son activité de renforcement de la Torah et des Mitsvot. Il s’assura de la présence, dans chaque endroit, de Rabbanim, de ‘Hadarim, de Cho’hatim et de professeurs. Il nomma un comité spécial pour le travail manuel, afin de permettre aux Juifs qui l’avaient adopté de respecter le Chabbat. La lutte qu’il mena contre le régime fut particulièrement âpre. Les victimes, parmi ses ‘Hassidim, se comptèrent par milliers. Dès qu’ils étaient arrêtés, d’autres les remplaçaient et assumaient leurs fonctions. Tous tiraient leur force du Maître, le Rabbi de Loubavitch. En Tamouz 5680 (1920), il fut lui-même emprisonné, suite à la dénonciation du chef de la Yevsektsya de Rostov sur le Don. Il fut immédiatement relâché.

En 5684 (1924), il commença à s’occuper de la communauté des ‘Hassidim se trouvant à l’époque en Amérique. Ceux-ci étaient de plus en plus nombreux et il décida de les structurer. Il créa à cet effet Agoudat ‘Habad, l’association des ‘Hassidim ‘Habad aux Etats Unis d’Amérique et au Canada.

En 5687 (1927), la Yevsektsya désira organiser une réunion des responsables communautaires afin de contrôler les activités des Juifs. Le Rabbi Rayats, craignant que certains ne puissent résister aux pressions, parvint à la faire annuler. C’est alors que la section juive du parti communiste qui, jusqu’alors avait évité de s’en prendre directement au Rabbi, dont la notoriété était très grande, décida de le faire emprisonner. Le 15 Sivan 5687 (1927), le Rabbi fut arrêté, pour la septième fois de sa vie, accusé de propager le Judaïsme et enfermé dans la prison de Chpolerno, à Leningrad. Pendant son incarcération, il fit preuve d’un immense courage et défendit fièrement l’idéal de la Torah, face à ses bourreaux. Dans un premier temps, il fut condamné à mort. Mais les interventions internationales se succédèrent pour obtenir sa libération. Face aux pressions, sa peine fut commuée d’abord en dix ans de déportation sur l’île de Solobki, puis en trois ans d’exil à Kastroma. Le 4 Tamouz, après avoir pu rencontrer sa famille pendant six heures, il partit effectivement pour Kastroma, mais, le 12 Tamouz, il fut informé de sa libération. Le lendemain, 13 Tamouz, il fut effectivement libéré mais contraint de s’installer à Mala’hovka, près de Moscou. Dès l’année suivante, les 12 et 13 Tamouz furent célébrés avec faste, par tous les ‘Hassidim et amis du Rabbi Rayats, qui vivaient tous comme la leur propre cette fête de la libération. Le Ta’hanoun n’est pas récité pendant ces deux jours.

Des démarches furent faites, après sa libération, pour que le Rabbi Rayats soit autorisé à quitter la Russie et, le lendemain de Soukkot 5688 (1827), il partit définitivement de ce pays. Il s’installa à Riga, en Lithuanie, état alors indépendant. Là, il fonda une Yechiva.

En 5688 et 5689 (1928 et 1929), il parvient à envoyer des Matsot en Russie pour la fête de Pessa’h. En 5689 et 5690 (1929 et 1930), il visita la Terre Sainte, puis les Etats Unis. La nouvelle de sa venue provoqua la joie des Juifs d’Erets Israël, qui connaissaient son combat en Russie Soviétique et commencèrent immédiatement les préparatifs pour l’accueillir. Il quitta Riga le 22 Tamouz et, le lendemain, rencontra le Rabbi Chlita et la Rabbanit ‘Haya Mouchka, qui habitaient alors à Berlin. Il parvint, en bateau, à Alexandrie, le 29 Tamouz. Là, il prit le train pour Lod, où il arriva le 2 Mena’hem Av. Il visita Yerouchalaïm et le Kotel Hamaaravi, Tsfat, Tibériade, Miron et la grotte de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, ‘Hevron et la Yechiva Torat Emet, Tel Aviv, Peta’h Tikva et Bné Brak. Puis, le 16 Mena’hem Av, il reprit le train pour Alexandrie et un bateau le conduisit jusqu’aux Etats Unis, où il resta jusqu’en Tamouz 5690 (1930). Il visita de nombreuses villes, en particulier New York, Boston et Chicago. En 5694 (1934), il visita Glouboka, dans la région de Vilna, à la demande des ‘Hassidim qui y habitaient.

En 5694 (1934), le Rabbi s’installa à Varsovie. Aussitôt, il créa des extensions de la Yechiva dans de nombreuses villes de Pologne et fonda Igoud Hatemimim, l’association des élèves de la Yechiva. En 5695 (1935), il commença à publier le périodique « Hatamim », destiné à servir de bulletin de liaison entre les ‘Hassidim en général et les élèves de la Yechiva en particulier. En 5696 (1936), il transféra la Yechiva et son domicile de Varsovie à Otvotsk. En 5699 (1939), il créa Agoudat ‘Habad, l’union internationale des ‘Hassidim ‘Habad, afin de structurer le mouvement Loubavitch.

Il se trouvait à Varsovie lorsque la guerre éclata. C’est là qu’il en vécut les premiers moments, puis, le 9 Adar Chéni 5700 (1940), il parvint à New York et s’installa à Brooklyn. Il passa la fête de Pessa’h à Lakewood, dans le New Jersey. C’est à New York qu’il installa la Yechiva Tom’heï Temimim centrale. Dans un premier temps, il se consacra au salut de ses ‘Hassidim restés en Europe. Puis, il renforça le Judaïsme américain et lutta contre le dicton, populaire dans ce pays, selon lequel « en Amérique, c’est différent ».

En 5701 (1941), il créa le périodique « Hakrya Vehakedoucha », afin de disposer encore une fois d’un organe officiel. Il organisa son action par la création de Ma’hané Israël, une association dont les membres s’engagent à renforcer la Torah et les Mitsvot par leur propre exemple et par la bonne influence qu’ils exercent sur les autres. En 5702 (1942), il fonda une extension de la Yechiva à Montréal, au Canada, à Newark, à Worcester et à Pittsburgh. Il visita Chicago du 7 au 14 Chevat. Il créa le Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h, afin de posséder un réseau d’institutions éducatives et la société d’éditions Loubavitch Kehot. En 5703 (1943), il créa la bibliothèque Loubavitch « Otsar Ha’hassidim » et, en 5704 (1944), l’association Ni’hoa’h, qui collecte et diffuse les mélodies ‘Habad. Puis, il créa le journal « Kovets Loubavitch » et l’association « Bikour ‘Holim », pour rendre visite aux malades.

Le Rabbi Rayats affirma maintes fois la proximité de la venue du Machia’h. Il demanda même, le 23 Tichri 5702 (1941), que soit écrit un Sefer Torah pour aller à la rencontre du Machia’h. Celui-ci fut effectivement écrit à partir du 2 lyar de la même année, mais il fut achevé par le Rabbi Chlita, le 10 Tichri 5730 (1970), à l’occasion de la vingtième Hilloula du Rabbi Rayats. Il fonda en 5705 (1945), le comité d’aide aux réfugiés, destiné à secourir les survivants de la guerre, qui a son siège à Paris. Aux Etats-Unis, il créa l’organisation Chaloh, qui donne accès à l’instruction religieuse aux élèves des écoles publiques. Il fixa un programme d’amélioration de la situation morale des fermiers juifs et de ceux qui habitent, en Amérique, dans les implantations rurales.

En 5708 (1948), il fonda Kfar Safaria ‘Habad, près de Tel Aviv, en Terre Sainte, pour les réfugiés de Russie. Puis, en 5709 (1949), il constitua une commission éducative prenant en charge les enfants des immigrants, en Erets Israël. Cette commission exerçait en particulier son activité dans les camps de transit.

En 5710 (1950), quelques semaines avant son décès, il jeta les fondations d’un programme d’éducation des enfants et de renforcement du Judaïsme dans les pays d’Afrique du Nord. Ainsi, furent créés une école de formation des maîtres, une Yechiva élémentaire, une Yechiva supérieure, un Talmud Torah pour les petits garçons et un autre pour les petites filles. Toutes ces institutions portent le nom générique « tentes de Yossef Its’hak-Loubavitch ».

Le Rabbi Rayats quitta ce monde le Chabbat Bo, 10 Chevat 5710 (1950), à huit heures sept du matin, à la suite d’une forte crise cardiaque et d’une courte agonie. Il est enterré à New York.

Le Rabbi Rayats eut trois filles. La Rabbanit ‘Hanna fut l’épouse de Rabbi Chmaryahou Gour Ary. La Rabbanit ‘Haya Mouchka fut l’épouse du Rabbi Chlita, successeur du Rabbi Rayats. La Rabbanit Cheïna fut l’épouse de Rabbi Mena’hem Mendel Horenstein et tous deux furent assassinés par les nazis, puisse D.ieu venger leur sang.

Texte et Audio : ‘faire de ce monde une Demeure pour l’Essence divine’, par le Rav Yaacov Abergel

Texte et Audio : ‘faire de ce monde une Demeure pour l’Essence divine’, par le Rav Yaacov Abergel

 

 

Dans le Dvar Mal’hout sur notre Paracha, le Rabbi rapporte le livre du Zohar dans lequel il est dit que Pharaon représente la racine et la source de toutes les forces du mal. Son impureté est telle que Moché lui-même craignit d’aller à sa rencontre (Likouteï Si’hot, 1951, page 271-284).

C’est la raison pour laquelle le Saint béni soit-Il ne donna pas à Moché l’ordre de se rendre seul chez Pharaon, l’Eternel ne dit pas à Moché : ‘Va (seul) chez Pharaon! (Avec tes propres forces) mais Il lui dit : ‘Viens chez Pharaon ! ‘, ce qui sous-entend que D.ieu Lui-même accompagne Moché : ‘Viens avec Moi chez Pharaon ! ‘.

La mission de Moché ne fut pas seulement d’obliger Pharaon à libérer les enfants d’Israël en les laissant quitter l’Egypte. Moché devait également briser la force de Pharaon car la chute de Pharaon fait partie de la Délivrance d’Egypte et le Rabbi souligne que le nom de cette Paracha : ‘Bo’ fait partie intégrante de la Délivrance.

D.ieu a créé chaque chose avec son contraire : de ‘l’autre côté de la Sainteté’ Pharaon est appelé ‘le grand serpent’ (Zohar) car comme il a été dit ‘Pharaon représente la source de toutes les forces du mal’. Par contre, du ‘côté de la Sainteté’ Pharaon représente les plus hauts dévoilements.

Pour se rendre chez Pharaon et combattre son impureté, Moché devait avant tout recevoir de D.ieu des forces particulièrement très élevées. ‘Viens avec Moi chez Pharaon’ signifie donc que Moché devait tout d’abord atteindre le niveau de ‘Pharaon du côté de la Sainteté’. Ce niveau supérieur représente des dévoilements qui sont au-delà de toutes les limites, et c’est pourquoi Hachem devait nécessairement l’accompagner, car seul D.ieu peut donner à Moché (qui est malgré tout un être limité, une âme dans un corps) la force de recevoir de tels dévoilements, grâce auxquels Moché deviendrait capable de briser la force du ‘grand serpent’.

Dès-lors nous comprenons que ‘Viens avec Moi chez Pharaon (de la Sainteté)’ fait partie intégrante de la Délivrance. La sortie d’Egypte fut une préparation au don de la Torah, et le don de la Torah permit à tous les enfants d’Israël d’unir les mondes supérieurs avec notre monde matériel, de faire de ce monde une demeure pour l’Essence divine. La force que L’Eternel donna à Moché, pour lui permettre de recevoir des dévoilements au-delà de toutes les limites (afin de combattre Pharaon) est la même force qu’Il donna à chaque Juif pour lui permettre de recevoir le dévoilement de la Torah et réaliser sa mission d’unir le spirituel au matériel.

Le contenu profond de cet enseignement du Rabbi s’exprime tout aussi bien dans notre combat d’aujourd’hui qui consiste à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour dévoiler notre Juste Machia’h en brisant toutes les limites et pour sortir enfin de l’obscurité de l’exil, de l’Egypte.

Le Rabbi explique la raison pour laquelle Moché refusait de se rendre chez Pharaon. Il prétexta que ‘sa bouche était lourde’, en d’autres termes qu’il avait des difficultés à parler. Dans le sens profond, le bégaiement de Moché signifie que la lumière de son intellect ne parvenait pas à se fondre dans les mots qu’il prononçait. Les forces de son intellect ne parvenaient pas à fusionner avec les articulations de sa bouche. En fait, la bouche de Moché ne fusionnait pas avec son cerveau car les enfants d’Israël ne fusionnaient pas avec Moché.

En effet, Moché se demandait si les enfants d’Israël étaient capables de recevoir les hautes lumières du monde de Tohou qu’il détenait. Ce doute qui vivait dans l’esprit de Moché s’exprimait physiquement par le fait que sa parole ‘doutait’, qu’il bégayait.
Dès-lors, nous pouvons comprendre les raisons pour lesquelles l’Eternel, qui désirait accompagner Moché, lui déclarait : ‘Je seconderais ta parole’ et ‘Je t’inspirerais ce que tu devras dire’.

L’enseignement du Rabbi apparaît ici avec clarté. La force de l’Essence divine a le pouvoir d’atteindre tous les niveaux, tous les endroits. Elle a le pouvoir d’unir l’esprit à la matière. Le pouvoir d’unir les lumières spirituelles du cerveau de Moché avec les mots matériels de sa bouche. Le pouvoir d’unir deux choses qui s’opposent totalement.

L’exemple que l’on peut donner ici est celui du Baal-Chem-Tov. Rabbi Israël Baal-Chem-Tov déclara en effet, que lorsque l’Essence de son âme se révélait dans les mots de sa bouche, il pouvait parler sans avoir à chercher ses mots, sans avoir besoin de faire attention à ce qu’il disait. Les mots coulaient de sa bouche comme le flot d’une source, et cela n’est pas sans nous rappeler la déclaration du Machia’h selon laquelle ‘Je viendrais quand tes sources se répandront à l’extérieur’.

La venue du Machia’h est la révélation de l’Essence divine dans ce monde, et le verset ‘Viens (avec Moi) chez Pharaon’, qui sous-entend que l’Eternel accompagne la parole de Moché, afin que celle-ci brise la force du ‘grand serpent’ représente le début de la Délivrance finale, car il est le commencement et la préparation au dévoilement de l’Essence divine.

Le Rabbi insiste sur le fait que la force de ‘Viens (avec Moi) chez Pharaon’ est donnée à tous les enfants d’Israël, de toutes les générations, jusqu’à notre génération, qui est celle de la Délivrance finale.

Aussi, notre mission consiste à ‘aller avec D.ieu chez Pharaon’. C’est-à-dire à dévoiler la force de l’Essence de notre âme qui est enracinée dans l’Essence divine afin qu’elle brise les désirs de notre âme animale, ‘la peau de serpent’ (comme l’appelle le livre du Zohar).

Attirer l’Essence divine en nous-même, afin qu’elle se révèle non pas seulement dans notre âme mais aussi dans notre corps tout entier, dans toute notre existence, au-delà des quatre coudées qui nous entourent. C’est ainsi que nous accomplirons notre mission de faire de ce monde une demeure pour l’Essence divine, en parvenant à briser les forces du mal, ‘la force du grand serpent’, à briser toutes les limites.

Dans le livre du Tanya, l’Admour Hazaken nous enseigne que la Séfira de Mal’hout est aussi appelée ‘la Bouche de l’Eternel’, ‘Par le souffle de Sa Bouche, l’Eternel crée et maintient en vie toute la Création’. Il nous apparaît alors que l’expression ‘Viens chez Pharaon’, laquelle représente (d’après le Zohar) l’union des plus hautes lumières avec la Séfira de Mal’hout s’accorde parfaitement à l’enseignement du Rabbi selon lequel l’Essence divine se dévoilait dans ‘la bouche de Moché’ afin qu’il puisse dispenser sa lumière aux enfants d’Israël. Par ailleurs, le Rabbi ne manque pas de mentionner dans son discours que son beau-père le Rabbi Rayats, à la fin de sa vie terrestre avait comme Moché de grandes difficultés à parler.

Le Rabbi nous demande alors de poursuivre l’action du Rabbi, c’est-à-dire de continuer à diffuser les Sources à l’extérieur en faisant véritablement don de nous-mêmes. Conformément à l’enseignement selon lequel ‘le Rabbi est la ‘Tête qui dirige le peuple’, et les enfants d’Israël sont ‘les Pieds de Moché’, si le Rabbi eut des difficultés à parler, alors le Rabbi déclare dans le Dvar Mal’hout que les ‘Hassidim ont le devoir d’étudier la Torah du Rabbi Rayats afin de compléter ses Paroles.

A l’évidence, cela n’est pas sans sous-entendre que le Rabbi nous accompagne, qu’il ‘seconde notre parole et qu’il inspire ce que nous devons dire’ afin de dévoiler notre Juste Machia’h très bientôt et de nos jours avec l’aide d’Hachem.

 

Le premier Maamar du Rabbi ‘Bati Legani’ prononcé le 10 Chevat  5711-1951

Le premier Maamar du Rabbi ‘Bati Legani’ prononcé le 10 Chevat 5711-1951

בס’ד, יו’ד שבט, תשי’א*

כותבכ’ק מו’ח אדמו’ר, במאמרו ליום הסתלקותו, יו’ד שבט השי’ת:

באתילגני אחותי כלה, ואיתא במד’ר (במקומו) לגן אין כתיב כאן אלא לגני, לגנוני, למקום שהי’ עיקרי בתחילה, דעיקר שכינה בתחתונים היתה. עכ’ל.

ולהבין דיוק הלשון עיקר שכינה, הנה בפי’ שכינה מבאר כ’ק אדמו’ר הזקן שנק’ שכינה ע’ש ששוכנת ומתלבשת, מלשון ושכנתי בתוכם, שהוא ראשית התגלות אוא’ס.

והנה ממה שכותב6 שראשית התגלות אוא’ס נק’ בשם שכינה, מובן מזה שענין שכינה הוא למעלה מעלה מאצי’ ג’כ, גם בבחי’ האור שלפני הצמצום, שהרי ראשית ההתגלות הוא באור א’ס שלפני הצמצום, וכמוש’כ כ’ק אדמו’ר האמצעי כי הארת הקו וחוט לגבי עצמיות אוא’ס נק’ בשם שכינה. כי ענין שכינה הוא בכל מקום לפי ענינו.

לגבי אצי’ הנה המל’ נק’ בשם שכינה. וגם בזה מה שמל’ דאצי’ נק’ שכינה מבאר כ’ק אדמו’ר הצמח צדק שזהו דוקא כמו שנעשית בחי’ עתיק לעולם הבריאה, אבל בהיותה באצי’ היא מיוחדת עמהם (עם הספירות דאצי’) ולא שייך לשון שכינה. ומ’מ אי’ז סותר למ’ש לעיל שהקו נק’ בשם שכינה, כי שכינה שנאמר בדרז’ל היינו מל’ דאצי’, ואף גם זאת רק כשנעשית בחי’ עתיק לבריאה דוקא, אבל בשרשה, היינו כמו שהוא לגבי אוא’ס, הנה גם הקו נק’ בשם שכינה.

ואחד הטעמים מה שהקו נק’ בשם שכינה לגבי אוא’ס, כתב כ’ק אדמו’ר מהר’ש לפי שהקו כוונת המשכתו בשביל שיתלבש בעולמות ונש’י, ולכן הנה גם בראשיתו נק’ בשם שכינה.

ולמעלה יותר שכינה בשרשו הראשון למעלה מהצמצום, מבאר כ’ק אדמו’ר נ’ע שגילוי האור כמו שהוא לפה’צ, נק’ בשם שכינה. שבכללות האור שלפני הצמצום יש בו ג’ מדריגות, עצם האור והתפשטות האור, ובהתפשטות האור ב’ מדרגות גילוי האור כמו שהוא לעצמו שזהו מקור אור הסובב, וגילוי האור לעצמו השייך להעולמות שזהו מקור אור הממלא, וגילוי האור הזה נק’ בשם שכינה.

ואף שהוא לפני הצמצום וא’א שיהי’ מקור לעולמות, שלכן הוצרך להיות הצמצום, וצמצום הראשון שהוא בבחי’ סילוק דוקא, מ’מ נק’ בשם שכינה. וזהו דיוק הלשון עיקר שכינה בתחתונים היתה, היינו שגילוי השכינה בתחתונים, הוא לא השכינה כמו שהוא לגבי אצי’, היינו מל’, גם לא כמו שהוא לגבי אוא’ס, היינו הקו, כ’א עיקר ופנימיות השכינה היתה בתחתונים דוקא, כי האור שנתלבש בעולמות ה’ה בא בסדר והדרגה. ולמעלה מאיר בגילוי יותר, וכל מה שנמשך ומשתלשל מתמעט האור.

וכן הוא בכלל באור דסדר השתלשלות. ואף שקודם החטא הי’ גם למטה האור בגילוי, מ’מ הי’ גם אז גילוי האור יותר למעלה. וכמארז’ל *ו) נטה ימינו וברא שמים נטה שמאלו וברא ארץ. אלא הכוונה על האור שלמעלה מעולמות, עיקר שכינה.

ב) והנהזה דעיקר שכינה בתחתונים היתה, מבואר מהמדרש דתחתונים קאי על עוה’ז הגשמי, וכמו שמבאר דע’י חטא עה’ד נסתלקה השכינה מארץ לרקיע, וע’י מתן תורה על הר סיני באתי לגני לגנוני.

ועיקר הסילוק שנעשה ע’י החטא הוא בחטא עה’ד דוקא. וכמו שבענין החטא, הרי עיקר החטאים הי’ חטא עה’ד, שהרי ע’י חטא עה’ד הי’ נתינת מקום לשאר החטאים, וחטא עה’ד הי’ סיבה וגורם להחטאים דקין ואנוש וכו’, כמו’כ הוא בפעולת החטא, דהסילוק שנעשה ע’י החטא הנה עיקר הסילוק הוא מה שנסתלק ע’י חטא עה’ד מעוה’ז התחתון דוקא דכשם שעיקר שכינה בתחתונים הוא בעוה’ז דוקא, הנה כמו’כ הוא בהסילוק דעיקר הסילוק הוא מה שנסתלקה מהארץ דוקא, שזה נעשה ע’י חטא עה’ד, שעי’ז נסתלקה השכינה מארץ לרקיע, וזהו ג’כ הטעם שאינו מצרף (בהמאמר) חטא עה’ד עם החטאים דקין ואנוש וחושב זה בפ’ע, לפי שבהחטאים דקין ואנוש נסתלקה השכינה מרקיע לרקיע, מה שאין כן בחטא עה’ד שנסתלקה מארץ לרקיע, שלבד זאת שהסילוק מהארץ, זה בעיקר נוגע לנו, הנה זהו גם עיקר ענין הסילוק.

(וממשיךבמאמר) ואח’כ עמדו ז’ צדיקים והורידו את השכינה למטה, אברהם זכה והוריד את השכינה מרקיע ז’ לו’ כו’ (ומקצר בזה ומסיים) עד כי משה שהוא השביעי (וכל השביעין חביבין) הורידו למטה בארץ.

דעיקר ענין ההמשכה הוא ע’י משה, שהרי משה דוקא הורידו למטה בארץ, דכשם שבענין הסילוק מלמטלמ’ע הרי העיקר הוא בחטא עה’ד שנסתלק מהארץ כנ’ל, הנה כמו’כ הוא בענין ההמשכה מלמעלה למטה, עיקר ענין ההמשכה הוא למטה בארץ דוקא, דלבד זאת שההמשכה למטה בעיקר נוגע לנו, הנה זהו גם עיקר ענין ההמשכה. וזה נעשה ע’י משה דוקא. והטעם לזה מבאר בהמאמר במוסגר, כי כל השביעין חביבין.

ג) והנהמלשון רז’ל וכל השביעין חביבין ולא כל החביבין שביעין, מוכח מזה שעיקר המעלה הוא זה שהוא שביעי, ומפני זה שהוא שביעי מצד זה הוא חביבותו, היינו שחביבותו אינו מצד ענין התלוי בבחירתו רצונו ועבודתו, כ’א בזה שהוא שביעי, שזה בא מצד התולדה, ובכ’ז הנה כל השביעין חביבין. ולכן זכה משה שניתנה תורה על ידו.

והנה ביאר כ’ק מו’ח אדמו’ר (בתחילת בואו לאמריקה) 6 שגם בענין דהשביעין חביבין ניכר מעלת הראשון, שהרי כל ענין שביעי הוא שהוא שביעי לראשון. וביאר אז מעלתו של הראשון שזהו אברהם אבינו, מפני עבודתו, ושהיתה עבודתו במס’נ. ואינו מסתפק בזה עדיין, ומוסיף עוד (אף דלכאורה אי’ז נוגע שם לגוף הענין) דאופן המסירת נפש שלו הי’ שלא חיפש מס’נ, שזהו ההפרש בין המס’נ דאברהם אבינו להמס’נ דר’ע, דהמס’נ דר’ע הי’ וואָס ער האָט געזוכט מס’נ, מתי יבוא לידי ואקיימנו, משא’כ באברהם הנה המס’נ שלו הי’ בדרך אגב. דאברהם ידע שעיקר העבודה הוא כמ’ש ויקרא שם בשם הוי’ אל עולם, א’ת ויקרא אלא ויקריא, אַז יענער זאָל אויך שרייען, ואם נצרך לזה בדרך אגב מס’נ, הנה גם זה ישנו.

וכ’כ גדלה מעלת עבודתו והמס’נ שלו, עד אשר גם משה מה שזכה שניתנה תורה על ידו הוא מטעם כי השביעין חביבין, שהוא שביעי לראשון. והקב’ה א’ל (למשה) במקום גדולים (אברהם) אל תעמוד . והנה אף כי גדלה חביבות השביעי ואין זה בא לא ע’י בחירה ולא ע’י עבודה, כי אם פאַרטיקערהייט מצד התולדה, מ’מ אין בזה הגבלה שנאמר שנפלאת הוא, ואינו שייך אלא ליחידי סגולה, כ’א ע’ד שמבואר בתנא דב’א (פ’ט ופכ’ה) ומובא בדא’ח שכל ישראל ואפי’ עבד ואפי’ שפחה יכולים להגיע להשראת רוה’ק, וכל אחד ואחד מישראל חייב לומר מתי יגיעו מעשיי למעשי אבותי אברהם יצחק ויעקב.

אלא שמ’מ דאַרפמען ניט זיין גענאַרט ביי זיך, וצריך לידע אשר במקום גדולים אל תעמוד. וכל מעלת השביעי הוא שהוא שביעי לראשון אַז ער קען דורכפיהרן עבודת ושליחות הראשון דאל תקרא ויקרא אלא ויקריא. וזהו החביבות דהשביעי שהוא הממשיך השכינה, ולא עוד אלא שממשיך עיקר השכינה. ועוד יותר שממשיך בתחתונים.

והנהזה תובעים מכאו’א מאתנו דור השביעי, דכל השביעין חביבין, דעם היות שזה שאנחנו בדור השביעי הוא לא עפ’י בחירתנו ולא ע’י עבודתנו, ובכמה ענינים אפשר שלא כפי רצוננו, מ’מ הנה כל השביעין חביבין, שנמצאים אנחנו בעיקבתא דמשיחא, בסיומא דעקבתא, והעבודה – לגמור המשכת השכינה, ולא רק שכינה כ’א עיקר שכינה, ובתחתונים דוקא.

 

ד) והנהאחרי שמבאר בהמאמר דעיקר שכינה בתחתונים היתה וגם אח’כ המשיכה משה (השביעי) לארץ דוקא אומר: ועיקר גילוי אלקות הי’ בבית המקדש (ומביא ע’ז הפסוק) דכתיב ועשו לי מקדש ושכנתי בתוכם, בתוכו לא נאמר אלא בתוכם בתוך כאו’א מישראל, וזהו (ג’כ מש’כ) צדיקים יירשו ארץ וישכנו לעד עלי’ דצדיקים יירשו ארץ שהוא ג’ע, מפני שהם משכינים (היינו ממשיכים) בחינת שוכן עד מרום וקדוש (הענין הזה דשוכן עד אינו מבאר בהמאמר, ומבואר הוא בלקו’ת6 עפ’י מאמר הזהר) שיהי’ בגילוי למטה, וזהו באתי לגני לגנוני למקום שהי’ עיקרו בתחילה דעיקר שכינה בתחתונים היתה.

והענין הוא (ביאור הענין להבין מפני מה היתה עיקר שכינה בתחתונים דוקא) דהנה תכלית הכוונה בבריאת והשתלשלות העולמות, דנתאוה הקב’ה להיות לו ית’ דירה בתחתונים.

והנהרבנו הזקן מבאר בזה אשר תכלית השתלשלות העולמות וירידתם אינו בשביל עולמות העליונים, הואיל ולהם ירידה מאור פניו ית’, ואא’ל שהכוונה הוא בשביל הירידה.

דהנה ידוע דהבריאה הוא רק בכח העצמות, וכמ’ש באגה’ק ד’ה איהו וחיוהי אשר מהותו ועצמותו שמציאותו הוא מעצמותו ואין לו עילה קודמת ח’ו, הוא לבדו בכחו ויכלתו לברוא יש מאין ואפס המוחלט ממש.

היינו שההתהוות אינה מהגילוים כי אם מהעצמות, וא’כ א’א לומר שתכלית ההתהוות היא בשביל עולמות העליונים, שהרי גם עולם האצי’ הוא גילוי ההעלם וא’כ זהו ירידה מאור פניו ית’, כי כשהיו אורות האצי’ בהעלמם היו במדרי’ גבוה הרבה יותר.

ועוד שכיון שזהו רק גילוים הרי אא’ל שהעצמות הוא בשביל גילוים, אלא שהתכלית הוא עוה’ז התחתון. וכמ’ש אדמו’ר האמצעי בפרשה זו (פ’ בשלח) בענין ההפרש בין עולמות העליונים לעוה’ז, דבעוה’ז נרגש שמציאותו מעצמותו (וכמבואר בההמשך דר’ה דהאי שתא, ההפרש בין נברא ואור, דאור הוא ראי’ על המאור, דכשאנו רואים אור, האור עצמו מראה ומגלה שיש מאור, משא’כ יש הנברא הנה לא זו בלבד שאינו מגלה בורא, אלא עוד זאת שהוא מעלים ומסתיר על זה, ואדרבה נרגש שמציאותו מעצמותו (אלא שמצד השכל מוכרח שאינו כן)).

ואף שזהו רק בהרגשתו, מ’מ הנה זה גופא שיהי’ נדמה עכ’פ שמציאותו מעצמותו זהו מפני ששרשו מהעצמות שמציאותו מעצמותו. נמצא מובן שהכוונה בהבריאה וההשתלשלות אינה בשביל עולמות העליונים שענינם גילוים, כ’א הכוונה הוא עוה’ז התחתון, שנדמה לו שאינו גילוי כ’א עצמי, היינו מציאותו מעצמותו, וע’י העבודה בו, ע’י אתכפיא ואתהפכא, נתגלה העצמות, בשבילו הי’ בריאת והשתלשלות העולמות.

ה) והנהלא מיבעי להשיטה שמביא אדמו’ר הצ’צ6 שגם הכלים דאצי’ הוא גילוי ההעלם, דלשיטה זו הרי בודאי אין הכוונה בשביל האצי’ כי הרי זה ירידה ורק גילוים, אלא גם להשיטה השני’ שמביא שם שהכלים הם בריאה יש מאין, הנה מבואר בכ’מ שמה שאנו אומרים שהכלים הם בריאה יש מאין אין הכוונה יש מאין ממש, כ’א זהו דוקא לגבי האור, מפני ששורש הכלים מהרשימה שהיא בחי’ העלם ולכן גם מציאותן הוא באופן שמקורם בהעלם, ולכן לגבי האור הם כמו בריאה יש מאין, אבל לגבי הרשימה הם גילוי ההעלם, א’כ מובן דאין הכוונה עולמות העליונים כ’א העבודה בעוה’ז דאתכפיא ואתהפכא.

ואף שעכשיו הנה על ידי עשיית המצוות מוסיפים אורות באצילות, וא’כ איך אנו אומרים שגם עכשיו עיקר הכוונה העוה’ז דוקא, הנה ע’ז מבאר אדמו’ר מהר’ש שאורות אלו באצי’ הם שם כמונחים בקופסא, כי אינם בשביל אצי’, כי אם לצורך עולם התחתון ואינם מתגלים באצי’.

וזהו מה שמבאר אדמו’ר נ’ע בענין מה שאא’ל שהכוונה הוא בשביל עולמות העליונים הואיל ולהם ירידה מאור פניו ית’, שהפי’ בזה הוא דעולמות עליונים ענינם גילוים שזהו ירידה וגם שהעצמות מובדל מענין הגילוים, אלא התכלית הוא עוה’ז התחתון, שכך עלה ברצונו ית’ להיות נח’ר לפניו ית’ כד אתכפיא סט’א ואתהפכא חשוכא לנהורא, וכמו שמבאר בהמאמר, שכל העבודה הוא להפוך השטות דלעו’ז לשטות דקדושה, ועי’ז נחת רוח לפני שאמרתי ונעשה רצוני, ועי’ז ממשיכים שיהי’ לו ית’ דירה בתחתונים, וכמו הדירה הרי האדם דר בה בכל עצמותו ומהותו6, הנה כמו’כ הוא בתחתונים שהם דירה לו ית’, הכוונה שממשיכים לא רק גילוים כ’א נמצא בהם עצמות א’ס ב’ה. וזהו תכלית בריאת והשתלשלות העולמות.

 

 

ו) והנה בסיום המאמר מבאר, אשר להיות כי מה שעיקר שכינה בתחתונים, הנה עיקר הגילוי מזה הי’ בבית המקדש, הנה זהו הטעם שהמשכן הי’ מעצי שטים דוקא, מפני שהכוונה הוא להפוך השטות דלעו’ז און דעם קאָך פון נפש הבהמית לשטות דקדושה, וכמארז’ל אהני’ לי’ שטותי’ לסבא, עבודה ובטול שלמעלה מטעם ודעת.

והנה כל הענינים שתבע מאתנו כ’ק מו’ח אדמו’ר וכמו’כ שאר הנשיאים קיימו זה בעצמם, והוא ע’ד דרז’ל עה’פ מגיד דבריו ליעקב חוקיו ומשפטיו לישראל מה שהוא עושה הוא אומר לישראל לעשות ולשמור, וכן מה שהוא מצווה לישראל הוא עושה, ועד’ז הוא בהוראות נשיאינו שמה שתבעו מהמקושרים ושייכים אליהם הנה הם בעצמם קיימו ועשו כן.

ומה שגילו לנו שקיימו זה, הוא כדי שיהי’ לנו יותר נקל לקיימם.

וכמו בהענין דאהבת ישראל שיש בזה כמה וכמה סיפורים מכאו’א מהנשיאים.

ולדוגמא מכ’ק אדמו’ר הזקן שהפסיק בתפילתו והלך וקצץ עצים ובישל מרק והאכיל בעצמו ליולדת, מפני שלא היו אנשים שם בבית.

מכ’ק אדמו’ר האמצעי, איך שנכנס אליו אחד ליחידות והתאונן על הענינים שאברכים מתאוננים עליהם. וגלה אדהאמ’צ את זרועו וא’ל הלא תראה שצפד עורי על עצמי גו’ וכ’ז הוא מהח’נ שלך.

אשר מובן הפלאת ורוממות מעלת כ’ק אדמו’ר האמצעי בכלל ובפרט מאלו ששייכים לענינים כאלו, ומ’מ הי’ ההתקשרות עמהם כל כך עד שמצד הענינים שלהם שהיו שלא כדבעי למהוי, פעל עליו חלישות הבריאות ביותר, עד שצפד עורו על עצמו.

מכ’ק אדמו’ר הצ’צ, איך שהלך קודם התפלה ללות גמ’ח לאיש פשוט שהי’ נוגע לו בפרנסתו.

מכ’ק אדמו’ר מהר’ש , שפעם נסע ביחוד מקוהראָרט לפּאַריז ונפגש שם עם אברך אחד ואמר לו: יונגערמאַן יין נסך איז מטמטם המוח והלב, זיי אַ איד.

והלך האברך לביתו, ולא שקט עד שבא לכ’ק אדמו’ר מהר’ש, חזר בתשובה ויצאה ממנו משפחת יראים וחרדים.

אשר ידוע שאצל כ’ק אדמו’ר מהר’ש הי’ הזמן יקר במאד, עד שגם אמירת החסידות הי’ בקיצור, ובזמנים ידועים הנה בשעה השמינית בבוקר הי’ כבר אחרי התפלה, ובכ’ז נסע נסיעה רחוקה ושהה שם משך זמן בשביל אברך כו’.

מכ’ק אדמו’ר נ’ע בתחילת נשיאותו, אשר גזרו אז גזירה חדשה והי’ צריך לנסוע ע’ד זה למוסקבה.

ואמר לו אחיו הגדול הרז’א נ’ע, הזמן יקר אצלך ואין אתה יודע היטב שפת המדינה (הרז’א הי’ מלומד בשפות) וגם אתה צריך לחפש היכרות, ולכן אסע בענין זה כפי הוראותיך.

אבל כ’ק אדמו’ר נ’ע לא הסכים ע’ז ונסע בעצמו והצליח.

וכן ישנם כמה סיפורים מכ’ק מו’ח אדמו’ר אודות השתדלותו לעשות טובה ואפילו לאיש פרטי, ברוחניות או בגשמיות.

והניח את עצמו ע’ז, לא רק הגשמיות שלו כ’א גם הרוחניות שלו, אף שזה שהי’ מטיב עמו הנה לא זו בלבד שלא הי’ כלל בסוג של חברך בתורה ומצות אלא שהי’ שלא בערכו כלל.

ז) והנהע’י אתכפיא ואתהפכא לשטות דקדושה עי’ז ממלאים כוונת הבריאה, שהיא להיות לו ית’ דירה בתחתונים, וזה שע’י אתכפיא ואתהפכא נעשית דירה בתחתונים, באתי לגני, הוא במדריגה יותר נעלית מקודם החטא.

דכמו בסותר בנין הקודם ע’מ לבנות, הרי פשיטא שבנין החדש צ’ל במדרי’ יותר נעלית מבנין הקודם, כמו’כ מוכרח לומר שע’י אתכפיא ואתהפכא נעשית דירה במדריגה יותר נעלית, וכמבואר בהמאמר דע’י דאתכפיא סט’א אסתלק יקרא דקוב’ה בכולהו עלמין, היינו האור שהוא בכולהו עלמין בשוה.

ואף שהלשון בהמאמר הוא אור הסובב כ’ע, מ’מ אי אפשר לומר שהכוונה הוא שנמשך אור שהוא בגדר העולמות אלא שהוא סובב ומקיף עליהם, אלא הכוונה שנמשך אור נעלה שאינו בגדר עולמות כלל.

ולכן קורא לגילוי אור זה בשם אסתלק. ולכן גם פטירת צדיקים נק’ בשם הסתלקות, כי הסתלקות הוא גילוי אור נעלה ביותר.

דהנה יש ב’ אגרות באגה’ק שמבארים ענין ההסתלקות. ובאגרת הב’ ענין ההסתלקות מבואר שם בענין פרת חטאת. דהענינים הנעשים בפנים אין יכולים לברר גקה’ט, כ’א ענין הנעשה בחוץ דוקא, פרה הנעשית בחוץ.

ולזה מדמין מיתתם של צדיקים. והנה עתה אין פרה אדומה, כי מפני חטאינו הי’ צ’ל דוקא גלינו מארצינו, אבל אירע סילוקן של צדיקים.

והנה בענין סילוקן של צדיקים יש בזה ב’ מארז’ל : שקולה מיתתן של צדיקים כשריפת בית אלקינו.

קשה סילוקן של צדיקים יותר מחורבן בהמ’ק. אשר ע’י כל זה אסתלק יקרא דקוב’ה.

ופי’ ענין הסתלקות פירשו כל הרביים כ’ק אדמו’ר הזקן, כ’ק אדמו’ר האמצעי, כ’ק אדמו’ר הצ’צ, כ’ק אדמו’ר מהר’ש, כ’ק אדמו’ר נ’ע וכ’ק מו’ח אדמו’ר, שאין הכוונה בפי’ תיבת הסתלקות שהוא עלי’ למעלה ח’ו, כ’א הכוונה שהוא נמצא למטה אלא שהוא בבחי’ רוממות.

וזה תובעים מאתנו, דור השביעי לכ’ק אדמו’ר הזקן, וכל השביעין חביבין, אַז הגם אַז מ’האָט דאָס ניט פאַרדינט און ניט אויסגעהאָרעוועט, מ’מ כל השביעין חביבין והעבודה דדור השביעי הוא להמשיך השכינה למטה ממש.

להפוך השטות דנה’ב, אשר ידע אינש בנפשי’ אַז ער האָט דאָס, און דעם קאָך פון נה’ב וואָס ער האָט דאָס און אפשר אַמאָל נאָך נידעריקער, לעשות מזה ולהפוך את זה לשטות דקדושה.

ח) וזהוענין צדיקא דאתפטר, דאף שכבר היו כמה העלמות והסתרים וכמה קושיות וענינים בלתי מובנים, הנה כל זה לא הספיק.

ובכדי שיהי’ אסתלק יקרא דקוב’ה בכולהו עלמין, הי’ ג’כ ענין סילוקן של צדיקים, שזה קשה לא רק כחורבן כ’א יותר מהחורבן.

ותכלית הכוונה בזה הוא שעי’ז יהי’ אסתלק יקרא דקוב’ה.

וזה תובעים מכל אחד מאתנו שידעו אַז מ’געפינט זיך אין דור השביעי, שכל מעלת השביעי הוא שהוא שביעי לראשון, שהנהגת הראשון הי’ שלא חיפש לעצמו כלום ואפילו לא מס’נ.

כי ידע שכל ענינו הוא כמ’ש ויקרא שם בשם הוי’ אל עולם.

ודוגמת הנהגת אברהם אבינו שהוא – געקומען אין אַזעלכע ערטער וואָס מ’האָט דאָרטן ניט געוואוסט פון ג-טליכקייט, ניט געוואוסט פון אידישקייט און ניט געוואוסט אפי’ פון אלף בית און זייענדיק דאָרטן האָט מען זיך אָפּגילייגט אָן אַ זייט, און אל תקרא ויקרא אלא ויקריא, וידוע שבהלימוד במדת אל תקרא, שתי הקריאות קיימות. ו

גם בזה הרי מפורש בתושב’כ ויקרא. מ’מ צריך לידע אַז אויב ער וויל אים זאָל אַיינגיין דער ויקרא, מוז זיין דער ויקריא.

דאַרפסטו זעהן אז יענער זאָל ניט נאָר וויסן נאָר אויך אויסרופען.

הגם אַז ביז איצט האָט יענער ניט געוואוסט פון גאָרניט, אָבער איצט דאַרפסטו זעהן אַז ער זאָל שרייען אל עולם, ניט אל העולם , היינו שאלקות הוא ענין בפני עצמו ועולם ענין בפני עצמו, אלא שאלקות מושל ושולט על העולם, כ’א שעולם ואלקות הוא כולא חד.

ט) ואףכי מי הוא זה ואיזהו אשר ערב לבו לאמר, אעבוד עבודת אברהם אבינו, מ’מ אפס קצהו שייך לכאו’א ומחוייב בזה וניתנו לו הכחות על זה ע’י ההנהגה שהראנו הראשון וממנו ואילך עד, ועד בכלל, ההנהגה שהראנו כ’ק מו’ח אדמו’ר, שהם סללו את הדרך ונתנו לנו כחות על זה.

וזהו גופא החביבות דדור השביעי שכמה כחות ניתנו ונתגלו בשבילנו.

וע’י העבודה באופן כזה יומשך עיקר שכינה למטה בעוה’ז הגשמי והחומרי, ויהי’ עוד במדרי’ נעלית יותר גם מקודם החטא, וכמ’ש במשיח ונשא מאד יותר מאדם הראשון ואפילו כמו שהי’ קודם החטא .

וכ’ק מו’ח אדמו’ר אשר את חלינו הוא נשא ומכאובינו סבלם, והוא מחולל מפשעינו מדוכא מעונותינו, הרי כשם שראה בצרתנו, הנה במהרה בימינו ובעגלא דידן יגאל צאן מרעיתו מגלות הרוחני וגלות הגשמי גם יחדיו, ויעמידנו בקרן אורה.

אבל כל זה הוא עדיין רק גילוים, ועוד יותר – שיקשר ויאחד אותנו במהות ועצמות א’ס ב’ה.

וזהו פנימיות הכוונה של ירידת והשתלשלות העולמות וענין החטא ותיקונו וענין סילוקן של צדיקים שעי’ז יהי’ אסתלק יקרא דקב’ה.

וכשיוציאנו מהגלות ביד רמה ולכל בני ישראל יהי’ אור במושבותם יהי’ אז ישיר משה ובנ’י גו’ הוי’ ימלוך לעולם ועד, (וכמו שהוא בנוסח התפלה) וגם בלשון תרגום הוי’ מלכותי’ קאים לעלם ולעלמי עלמיא.

ומסיימים והי’ הוי’ למלך וגו’ הוי’ אחד ושמו אחד, שלא יהי’ חילוק בין הוי’ ושמו, שכ’ז נעשה ע’י סילוקן של צדיקים, שקשה יותר גם מחורבן בהמ’ק.

וכיון אַז מ’איז שוין די אַלע ענינים דורכגעגאַנגען, הנה עכשיו אין הדבר תלוי אלא בנו – דור השביעי.

ונזכה זעהן זיך מיט’ן רבי’ן דאָ למטה אין אַ גוף ולמטה מעשרה טפחים, והוא יגאלנו.

 

 

 

Le Nigun « Le Beinoni » joué par la pianiste Joëlle Malki

Le Nigun « Le Beinoni » joué par la pianiste Joëlle Malki

 

Ce nigoun évoque tout particulièrement l’épanchement du cœur et l’expression de l’âme. Plus qu’un chant, c’est l’âme qui parle dans ses mouvements qui s’élèvent puis descendent, aspirent et réclament et, sans s’en rendre compte, on se surprend à le chanter les yeux fermés, la pensée et le cœur tournés vers D.ieu.

Il fut composé par le ‘hassid Reb Aharon ‘Haritonov de Nikolaïev et est connu comme « le nigoun de Rabbi Yossef Itsh’ak ». Celui-ci l’appréciait en effet tout particulièrement et lui donna son nom de « Beinoni », car, disait-il, il exprime le niveau du Beinoni décrit dans le Tanya.