Le guide des usages ‘hassidiques – #1 Le réveil et les bénédictions du matin

Le guide des usages ‘hassidiques – #1 Le réveil et les bénédictions du matin

Par le Rav Haïm Mellul

 

Modé Ani

Il est bon de s’habituer à dire le Modé Ani, « je Te rends grâce, Roi », dès son réveil, en posant une main sur l’autre et en inclinant la tête.
(Séfer Ha Minhaguim, page 1)

Lavage des mains

Il est interdit de mentionner le Nom de D.ieu, d’étudier la Torah, de toucher ses vêtements ou même de parcourir quatre coudées avant de s’être défait de l’esprit néfaste que l’on conserve encore sur les mains, au réveil, tant qu’on ne les a pas lavées. On le fera donc avec de l’eau qui aurait permis de se laver les mains avant le repas. On la versera sur toute la surface des mains, jusqu’au poignet, avec un récipient qui est destiné à cet effet et par la force d’un homme.
(Séfer Ha Minhaguim, page 1)

Lavage de la bouche

Le Rabbi Rachab, dont l’âme est en Eden, enseigne ceci :
« Avant de se laver la bouche, au lever, on ne peut pas réciter les bénédictions du matin, à l’exception des jours de jeûne ».
(Séfer Ha Minhaguim, page 1)

La bénédiction du lavage des mains

On récite la bénédiction du lavage des mains, le matin, lorsque celles-ci sont sèches, après les avoir levées à hauteur des oreilles et déployées.
(Séfer Ha Minhaguim, page 2)

 

Les bénédictions du matin

Obligation

On récite les bénédictions du matin également quand on n’en a pas formellement l’obligation, par exemple lorsque l’on a veillé toute la nuit, sans ôter ses vêtements et sans se changer. Cependant, en pareil cas, on attendra le lever du jour pour les dire. A l’inverse, si l’on a dormi pendant la nuit et que l’obligation de ces bénédictions s’impose, on peut les dire dès son réveil, à partir du début de la seconde moitié de la nuit.
(Séfer Ha Minhaguim, page 2)

Après une nuit de veille

Doit-on dire la bénédiction du lavage des mains et la bénédiction Elohaï Nechama, « Mon D.ieu, l’âme que Tu m’as donnée », quand on a veillé toute la nuit ? La position officielle, qui doit être communiquée à tous, est celle qui figure dans le Siddour de l’Admour Hazaken, selon laquelle on ne les dit pas. La position confidentielle est que l’on doit effectivement les dire. C’est ce que m’a indiqué mon beau-père et maître, le Rabbi.
(Lettre du Rabbi, Iguerot Kodech, tome 3, page 4)

Lecture par l’officiant

Vous évoquez la lecture des bénédictions du matin, lors de la prière publique. Comme on le sait, notre coutume est de les réciter à la maison, notamment à notre époque, puisque la pratique courante veut qu’un certain temps s’écoule entre le lever et l’arrivée
guide des usages ‘hassidiques à la synagogue. Il est impossible de ne pas prononcer des paroles
de la Torah dans l’intervalle.
(Lettre du Rabbi, Iguerot Kodech, tome 19, page 390)

L’ordre des bénédictions

Mon beau-père et maître, le Rabbi a décrit le comportement de son père, le Rabbi Rachab, dont l’âme est en Eden, quand il récitait les bénédictions du matin.

Le Rabbi a précisé qu’il n’a jamais entendu son père dire le Modé Ani, « je Te rends grâce, Roi ». En revanche, il l’entendait régulièrement dire les bénédictions du matin. Il rapporta qu’en le faisant :
le Rabbi Rachab, dont l’âme est en Eden, ne portait pas le Gartel, la ceinture de prière,
il avait l’usage de regarder par la fenêtre.
(Lettre du Rabbi, Iguerot Kodech)

 

Le Rabbi et les Chlou’him #6 – Les précautions requises de la part des Chlou’him

Le Rabbi et les Chlou’him #6 – Les précautions requises de la part des Chlou’him

,

Par le Rav Haïm Mellul

 

S’identifier à celui qui délègue est une grande responsabilité et requiert, de la part d’un émissaire du Rabbi, d’immenses précautions. En effet, celui-ci ne doit pas entacher le nom de celui qui le mandate, ni passer outre à ses directives, ce qu’à D.ieu ne plaise. Dans une causerie prononcée à l’issue du premier jour de ‘Hol Ha Moéd Soukkot 5711 (1950), figurant dans le Torat Mena’hem, tome 2, à la page 26, le Rabbi dit :

Le Rabbi explique qu’il se rend, en chaque endroit, avec chacun et ceci souligne encore plus clairement l’immense responsabilité liée à l’accomplissement de la mission. En effet, le Rabbi est présent, dans l’endroit en lequel son émissaire mène à bien sa mission.

Un manquement, en la matière, n’est donc pas seulement un tort qu’il se cause à lui-même, ce qui n’est pas permis, mais n’entraîne aucune sanction. C’est aussi un tort causé aux autres, qui est effectivement puni. C’est bien le cas en l’occurrence et les autres sont, dans ce domaine, le Rabbi lui-même, celui qui délègue !

Un émissaire du Rabbi peut également être conduit à devenir le Rav, qui saura trancher une question hala’hique, si nul n’est en mesure de le faire, dans son entourage direct. Il s’efforcera donc d’obtenir l’ordination rabbinique avant de se rendre dans le lieu de sa mission et même, dans la mesure du possible, avant de se marier, afin qu’il y ait toujours un Rav à la maison. Ainsi, il est dit, dans le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 613 :

A partir de ce jour, tous ceux qui sont aptes à cela, le cas échéant en consentant à l’effort qui convient, auront obtenu l’ordination rabbinique ou, tout au moins, s’engageront en ce sens et maintiendront leur action, jusqu’à son issue positive, avec le plus grand empressement.

Bien plus, le Rabbi demande à ceux qui en ont la capacité de devenir Dayan, juge rabbinique. Dans une lettre adressée à ses émissaires en Terre sainte, figurant dans le Sefer Ha Cheli’hout publié en Erets Israël, à la page 613, le Rabbi écrit ceci :

Ceux qui sont aptes à cela et désirent investir leurs efforts pour y parvenir s’efforceront de devenir Rav et Dayan, juge rabbinique. Ce sera, pour eux, l’orientation qui devra être envisagée en priorité.

Le Rabbi souligne aussi que son émissaire ne peut en aucune façon modifier les termes de la mission qui lui est confiée. S’il le faisait, il mettrait un terme définitif à cette mission. Dans une causerie du Chabbat Parchat Toledot 5744 (1984), figurant dans le Sefer Itvaadouyot 5744, tome 1, à la page 519, le Rabbi dit, à ce propos :

Il est expliqué, à différentes références, qu’un émissaire modifiant la mission qui lui est confiée l’annule, par son initiative. Or, il est dit que : « l’émissaire s’identifie à celui qui le délègue », à proprement parler. Pourquoi donc ne pourrait-il modifier sa mission ? N’est-il pas l’équivalent de celui qui le mandate ?

En fait, l’explication est très simple. L’existence de l’émissaire est identique à celle du Rabbi qui le délègue uniquement quand il met en pratique sa volonté et ses directives. En revanche, quand il les modifie, il disparaît en tant qu’émissaire. Tout cela est bien évident.

Le Rabbi explique, par ailleurs, de quelle manière un émissaire peut se préserver de tout écart, par rapport au droit chemin qui lui a été fixé. Dans une causerie du Chabbat Parchat Toledot 5744 (1984), figurant dans le Sefer Itvaadouyot 5744, tome 1, à la page 520, le Rabbi note, en particulier :

Lorsque l’on met en pratique sa mission en conformité avec la volonté de celui qui délègue, on possède alors toute la détermination d’un émissaire, s’identifiant, à proprement parler, à celui qui le mandate, au point de recevoir le pouvoir de nommer un autre émissaire, afin d’assumer le rôle et de remplir la mission, de diffuser le Judaïsme et les sources de la ‘Hassidout à l’extérieur.

Certes, un émissaire pourrait se poser la question suivante. Comment être certain de bien interpréter la volonté de celui qui le délègue, sans la modifier ? Il n’est, somme toute, qu’un être de chair et de sang, une âme introduite dans un corps physique, « qui ressemble, par sa grossièreté, aux corps des nations du monde », selon l’expression du Tanya.

La réponse à cette question est très simple. Il est dit que : « J’exige uniquement en fonction de leurs forces ». Il est donc certain que sont accordées toutes les forces nécessaires pour mettre pleinement en pratique la mission qui a été confiée.

On prétend n’être qu’une âme vêtue d’un corps. Précisément, cette mission n’a pas été confiée à un ange, mais bien à un Juif dont l’âme se trouve effectivement dans un corps. Il est donc certain que celui qui la confie s’est assuré, d’emblée, que ce Juif dispose, alors que son âme est dans son corps, de toutes les forces nécessaires pour la mener à bien, pour déterminer pleinement et intégralement la volonté de celui qui délègue, de la manière qui convient et dans la largesse.

Pour ce qui est du doute, précédemment défini, on mettra en pratique les termes du verset : « Tu seras intègre envers l’Eternel ton D.ieu ». On remplira son rôle et l’on assumera sa mission, en résistant aux avances du mauvais penchant. Bien entendu, on surmontera les obstacles et les difficultés provenant de l’extérieur. Dès lors, il est certain que l’on sera en mesure de déterminer la volonté de celui qui délègue.

Selon les termes du chef de notre génération, celui qui délègue, il ne reste plus qu’à mettre en pratique l’Injonction : « Tenez-vous tous prêts », car tout est effectivement déjà prêt et il suffit donc d’adopter l’Injonction selon laquelle : « Tu seras intègre envers l’Eternel ton D.ieu ». C’est précisément de cette façon que l’on révèle toutes les bénédictions et que l’on satisfait tous les souhaits, d’une manière favorable.

Le Rabbi mentionne également une condition importante pour que la mission confiée soit menée à bien. Un émissaire ne doit pas faire intervenir sa perception personnelle, quand il s’implique dans son action. Dans une causerie du Chabbat Parchat Chela’h 5748 (1988), figurant dans le Sefer Itvaadouyot 5748, tome 3, à la page 512, le Rabbi explique :

Celui qui délègue, le Moché notre maître de notre génération, lui précise que telle est sa mission et il doit donc la mener à bien. Il ne faut pas qu’il fasse intervenir son propre intellect, en la matière, se dire que cela est trop difficile, que « le peuple est trop puissant ».

Il faut préciser aussi, mais cela est bien évident, que le détail de la manière d’assumer la mission, qu’il appartient à l’émissaire de déterminer, doit être basé sur les principes de la Torah et sur les directives reçues de celui qui délègue. Si c’est là le seul fondement, tous les aspects spécifiques seront effectivement conformes à la volonté de celui qui délègue.

Il est évident que les directives de celui qui délègue sont exprimées d’une manière claire, de sorte que chacun puisse les comprendre et en déterminer les détails, pour qu’ils soient conformes à la volonté de celui qui délègue, conformément au principe selon lequel : « J’exige uniquement en fonction de leurs forces ».

Le Rabbi montre aussi que la qualité fondamentale d’un émissaire est sa profonde humilité, qui lui permet de se considérer uniquement comme une émanation du Rabbi. Dans une lettre du 22 Elloul 5712 (1952), qui a été publiée dans le Likouteï Si’hot, tome 14, à la page 245, le Rabbi souligne cette idée :

Vous concluez votre lettre en constatant qu’une idée vous vient très souvent à l’esprit. Vous vous demandez de quel droit vous faites de la morale aux autres. Comme vous le savez, nos Sages, dont la mémoire est une bénédiction, affirment que : « Si D.ieu ne lui venait pas en aide, il ne pourrait pas vaincre son mauvais penchant ». Ce n’est donc pas vous qui leur faites de la morale. Vous vous contentez de transmettre des paroles de vérité, émanant de la Torah de Vérité.

Bien plus, un ‘Hassid attaché à notre maître, mon beau-père, le Rabbi, s’emploie uniquement à mener à bien la mission qu’il confie. Il possède donc la force de celui qui le délègue. Et, mon beau-père et maître, le Rabbi a les épaules suffisamment larges pour que la mission soit accomplie, en tout endroit et à chaque époque, par chaque personne. Il suffit pour cela que l’émissaire maintienne le lien avec celui qui le délègue.

Le Rabbi tire une leçon de l’épisode des explorateurs et il montre ce qui en découle pour la mission qu’il confie à ses émissaires. Le recueil Torat Ha Cheli’hout cite ses propos, à ce sujet, à la page 269 :

La Parchat Chela’h, puisque tel est son nom selon la coutume juive, fait allusion à la mission confiée, Cheli’hout. Un Juif, même s’il se consacre à une phase rationnelle du service de D.ieu, qui est bien : « selon ton avis », doit, néanmoins, se rappeler en permanence qu’il agit en tant qu’émissaire de Moché.

Il n’en est pas ainsi parce que l’émissaire veut comprendre, mais parce que telle est la Volonté de D.ieu. Dès lors, il peut avoir la certitude non seulement d’agir de la manière qui convient, mais aussi de bien comprendre. Car, l’idée est alors une notion véritable et elle le conduit à une conclusion vraie.

Ceci fut la raison de l’erreur et de la chute des explorateurs, qui manquèrent de soumission envers Moché, notre maître. En effet, ils auraient dû lui être soumis également quand ils s’efforçaient de comprendre, quand ils reconnaissaient le pays. Pourtant, ils eurent alors une forte conscience de leur propre personne.

C’est pour cette raison qu’ils prirent peur, en voyant les géants, au point de se considérer, à leurs yeux, comme des sauterelles. De ce fait, leur raisonnement en fut détourné et ils déclarèrent : « nous ne pourrons pas y monter ».

En revanche, il ne peut pas en être ainsi quand on se rappelle que l’on est un émissaire, s’identifiant à celui qui le mandate, n’ayant pas d’existence personnelle, mais uniquement celle du Rabbi qui confie la mission ou, en l’occurrence, celle de Moché.

En effet, Moché, notre maître représente l’Attribut de Vérité. Il faut donc être attaché avec lui, sans le moindre écart, cesser de penser à soi-même et se dire, en permanence, que l’on est mandaté par lui. En pareil cas, il est certain que l’on ne se détournera pas, que l’on assumera sa mission et que l’on reconnaitra le pays.

Une telle mission réclame, de la part de celui qui l’assume, de la rationalité et de la logique, véritable et intègre. C’est de cette façon que l’on pourra déclarer : « La terre que l’Eternel notre D.ieu nous donne est très, très bonne ! ».

Dans la réunion ‘hassidique de Pessa’h Chéni 5710 (1950), le Rabbi tire également une leçon de l’introduction de cette fête, au moins selon un avis, instaurée à la suite de la requête qui avait été formulée par ceux qui portaient le cercueil de Yossef. Le Rabbi précise que ce cercueil symbolise, d’une manière allusive, les directives et les enseignements donnés par le Rabbi Rayats, son prédécesseur. Le Rabbi explique :

Il faut porter le cercueil de Yossef avec toute sa détermination et, même s’il semble parfois que, compte tenu des domaines de la sainteté, de l’application des principes du Choul’han Arou’h, il faille adopter un autre comportement, ceci ne nous concerne pas, car il nous appartient de porter le cercueil de Yossef.

Pour cela, il pourra se trouver que l’on arrive en retard, quand un discours ‘hassidique est prononcé, quand il y a une parade pour la sainteté, mais l’on n’en sera pas découragé, car on assumera sa mission et l’on mettra en pratique ses directives sacrées.

La vérité est que, quand on accomplit la mission et les instructions du Rabbi, on ne perd rien. Une Injonction particulière fut énoncée pour ceux qui portaient le cercueil de Yossef, celle de Pessa’h Chéni. Quand le Rabbi prononça le discours ‘hassidique intitulé : « Goûtez et voyez », le 13 Tichri 5693, quelques personnes qu’il avait déléguées dans un certain endroit n’étaient pas présentes. A leur retour, le Rabbi répéta encore une fois ce discours ‘hassidique devant elles. On peut en déduire qu’en assumant la mission du Rabbi, on ne perd rien.

Le Rabbi révèle l’identité de ces personnes dans ses Rechimot. Il écrit, en effet, pendant la fête de Soukkot 5693 (1932) :

Le Rabbi n’a pas commenté publiquement la ‘Hassidout. En revanche, il nous a appelés, moi-même et mon beau-frère, Mena’hem Mendel Horenstein, puisse-t-il avoir une longue vie. Il a ensuite répété devant nous le discours ‘hassidique intitulé : « Goûtez et voyez », qu’il avait prononcé le 13 Tichri. Je ne l’avais moi-même pas entendu parce qu’il m’avait confié la mission d’aller acheter des Loulavim. En le prononçant, il portait son chapeau de fourrure, le Shtraimel et sa ceinture de prière, le Gartel.

Le Rabbi précise la condition nécessaire pour être son émissaire, dans la réponse qu’il donne à une question qui lui est posée le 3 ‘Hechvan 5734 (1973) et qui est rapportée dans le Mikdach Méle’h, tome 3, à la page 153 :

En la matière, de deux choses, l’une. Ou bien il s’agit d’un élève de la Yechiva Tom’heï Temimim, qui agit conformément à la volonté du Rabbi et il n’est donc nul besoin qu’une mission lui soit confiée. Ou bien il ne recherche pas la conformité à sa volonté, ce qu’à D.ieu ne plaise et, dès lors, il n’y a pas lieu de me le proposer pour que l’on puisse dire, à son propos, que l’émissaire d’un homme s’identifie à lui.

Le Rabbi met lui-même en avant la responsabilité que représente la mission qu’il confie, comme l’indique le Likouteï Si’hot, tome 18, à la page 500 :

Il s’agit d’une mission confiée par le Rabbi et l’on doit avoir conscience de la responsabilité que l’on porte sur soi. Ceux auprès de qui vous vous rendez vous observent comme les émissaires du Rabbi, comme des ‘Hassidim exemplaires. Il faut le savoir et agir en conséquence.

Cette responsabilité est accrue par les moqueries qui caractérisent la présente époque, dont nul ne doit s’affecter. Le Rabbi dit ceci, à ce propos, dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5748 (1988), à la page 160 :

Du fait de la chute considérable, puisque : « Tes ennemis, Eternel, se sont moqués, ils se sont moqué des pas de Ton Machia’h », il est nécessaire de révéler la Lumière du Machia’h, descendant de David, par l’action des soldats de la maison de David, les élèves et les émissaires du chef de notre génération, notamment en diffusant les sources de la ‘Hassidout à l’extérieur, jusqu’à l’extérieur le plus large, dans les soixante-dix langues.

Chacun doit donc être animé du désir de prendre part à toutes les actions, sans la moindre exception, comme le dit le Rabbi, dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5748 (1988), à la page 483 :

Nos Sages, dont la mémoire est une bénédiction, affirment que : « chacun est tenu de considérer que le monde fut créé pour lui ». La pensée que l’on doit prendre part à chaque action, à chaque effort permettant de bâtir le Sanctuaire, au point d’être découragé quand on observe un accomplissement auquel on n’a pas participé, n’est donc nullement de l’orgueil.

Bien plus, ce désir doit avoir une intensité sans cesse accrue, toujours plus intense, comme le rapporte le Sefer Ha Cheli’hout, publié à New York, à la page 89 :

Il faut commencer par sa propre personne et par les membres de sa famille, puis continuer par les Juifs que l’on côtoie. De cette façon, « celui qui possède cent pièces en veut deux-cents », selon la formulation traditionnelle de nos Sages. On peut ainsi développer très largement son activité.

C’est dans le contexte de ce désir de développer l’action en permanence que doit être comprise la notion de Beth ‘Habad, qui est le lieu à partir duquel l’émissaire organise la mission qui lui est confiée, le phare qui éclaire tout son entourage, au point que les Juifs s’y présentent d’eux-mêmes. Le Rabbi dit, à ce propos, dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5749 (1989), à la page 47 :

La perfection de la mission confiée à notre génération suppose de faire construire ou bien d’acheter des édifices, en tout endroit, y compris, si c’est possible, dans des nouveaux quartiers et, plus encore, dans de nouvelles villes.

Cette manière d’agir fait la preuve que l’avancement de la mission qui a été confiée est véritable.

L’objectif d’un Beth ‘Habad est de faire en sorte que l’endroit dans lequel il est implanté s’identifie, en tous points, à la ville de Loubavitch, comme l’explique le Rabbi, dans son Likouteï Si’hot, tome 13, à la page 302 :

Ils doivent savoir que l’obligation et le mérite liés à la diffusion s’étendent jusqu’à ce que tout se passe comme cela était dans la source, comme à Loubavitch. Tant que l’on n’est pas parvenu à ce résultat, l’endroit dans lequel on se trouve est encore extérieur et il faut y poursuivre la diffusion des sources de la ‘Hassidout.

L’objectif est donc de fonder une Yechiva qui sera comme à Loubavitch, de faire en sorte que tout ce qui se passe dans cet endroit soit identique à Loubavitch, à l’endroit de la source.

Le Rabbi formule aussi, à ce propos, la remarque suivante, qui est rapportée par le Sefer Ha Cheli’hout, paru en Erets Israël, à la page 148 :

Si un seul ‘Hassid se trouve dans une ville, on attend de lui qu’il la transforme en une ville ‘hassidique.

En ce sens, le public auquel s’adresse un Beth ‘Habad est l’ensemble des Juifs dont les besoins, en matière de Judaïsme, ne sont pas encore pleinement satisfaits, comme l’explique le Rabbi, dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5749 (1988), à la page 51 :

Il y a de nombreux Juifs qui ont faim et soif de nourriture spirituelle, de Judaïsme, de la Torah et de ses Mitsvot, de la dimension profonde de la Torah, selon les termes du verset : « il n’a pas faim de pain et il n’a pas soif d’eau, mais d’écouter la Parole de l’Eternel ».

L’obligation et le mérite de chacun sont donc de rechercher ces personnes et, de fait, il est inutile de le faire, car on les trouve en différents endroits. Puis, on leur donnera à manger et à boire cette nourriture spirituelle, la Torah qui est comparée à la fois au pain et à l’eau, de même que la dimension profonde de la Torah, qui est comparée au lait et au miel, à l’huile et au vin.

En la présente période, le peuple juif est confronté à de véritables dangers et la responsabilité de chacun est accrue d’autant, comme le souligne le Rabbi, dans une causerie prononcée le Chabbat Parchat Kedochim 5746 (1986) :

Les émissaires qui diffusent la Torah, le Judaïsme et les sources de la ‘Hassidout à l’extérieur doivent connaître l’affirmation du chef de notre génération selon laquelle il n’y a pas uniquement là un meilleur comportement. Ils doivent se rappeler que l’on vit dans une situation de danger, à proprement parler.

En effet, le chef de notre génération se tient devant chacun et il proclame :

« Ne reste pas impassible devant le sang de ton frère ! Tu peux le sauver ! ».

Un émissaire du Rabbi doit être en mesure d’identifier les besoins, en matière de Judaïsme, des personnes vivant dans l’endroit où s’exerce sa mission, comme l’explique le Rabbi, dans une causerie prononcée le Chabbat Parchat Chela’h 5743 (1983) :

Chaque Juif doit donc : « explorer la terre ». Il ne doit pas attendre qu’une Voix céleste ou un prophète le préviennent qu’en tel endroit, il est nécessaire de créer telle institution. Il lui faut explorer personnellement cet endroit et déterminer ce qui y est le plus important. C’est par cela qu’il faudra commencer.

Le premier domaine d’activité d’un Beth ‘Habad est, tout naturellement, les dix campagnes de diffusion des Mitsvot, lancées par le Rabbi, comme le rapporte le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 590 :

C’est l’occasion de rappeler encore une fois à ceux qui sont ici présents comme à ceux qui retournent dans l’endroit où une mission leur a été confiée, que l’action peut prendre différentes formes et que l’une d’elles est la campagne de diffusion des Mitsvot.

Et, ces campagnes de diffusion des Mitsvot doivent être très largement diffusées, afin de toucher le plus grand nombre, comme le rappelle le Rabbi dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5748 (1988), à la page 595 :

L’intensification de ces actions positives ne doit pas être conforme à l’Injonction : « Sois discret envers l’Eternel ton D.ieu », ni être exécutée en cachette. Bien au contraire, elle doit faire l’objet d’une large diffusion, car, selon les termes du Rachba, « il est une Mitsva de faire connaître ceux qui font une Mitsva ».

En outre, ceci présente également un intérêt pour les autres personnes, puisque l’exemple qui est donné de cette façon sera largement imité.

Un autre domaine d’activité d’un Beth ‘Habad est la Tsedaka, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, paru en Erets Israël, à la page 202 :

Il faut ajouter un point et évoquer également la Tsedaka, la bienfaisance. C’est ici le lieu et c’est le moment de dire que, dans un Beth ‘Habad où n’a pas encore été créée une caisse de bienfaisance ou de Tsedaka, il est désormais nécessaire qu’il y en ait une, afin de venir en aide à tous ceux qui sont dans le besoin, y compris les riches qui, d’une manière ponctuelle, peuvent aussi avoir besoin d’un prêt.

Mais, un Beth ‘Habad est, avant tout, un centre d’étude, formant de nombreux disciples. Le Sefer Ha Cheli’hout, paru en Erets Israël, dit, à ce propos, à la page 40 :

Il faut mettre en pratique l’Injonction : « Formez de nombreux disciples », au pluriel et ceci doivent effectivement être nombreux, ce qui veut dire que chacun d’eux formera, à son tour, d’autres élèves et il exercera lui-même une influence, il sera : « humide au point d’humecter les autres ». Tous seront considérés comme les disciples de celui qui met en pratique l’Injonction, comme s’il les avait lui-même formés.

L’activité d’un Beth ‘Habad s’exerce aussi envers le troisième âge, pour lequel le Rabbi créa le Collel Tiféret Zekenim Lévi Its’hak, auquel il donna le nom de de son père, Rabbi Lévi Its’hak. Il y aussi, dans un Beth ‘Habad, des activités éducatives et récréatives pour les enfants, les Tsivot Hachem, les armées de D.ieu, selon le nom qui leur a été donné par le Rabbi lui-même et qui évoque le titre que reçurent les enfants d’Israël, lors de leur sortie d’Egypte. C’est la signification des propos suivants du Rabbi, qui sont rapportés par le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 190 :

Il faut souligner à tous les émissaires diffusant le Judaïsme, avec la vitalité ‘hassidique, dans le monde entier, qu’ils doivent créer, dans l’endroit où ils se trouvent, un Collel pour les personnes âgées, hommes et femmes.

Il est nécessaire de créer également un centre des Tsivot Hachem, pour les petits garçons et les petites filles. Dans les endroits où ces institutions existent déjà, on les agrandira et on les développera, avec encore plus d’élan et d’ardeur.

Le Beth ‘Habad est aussi le lieu du rassemblement et de l’étude pendant le Chabbat, conformément à une très ancienne coutume juive, qui remonte à l’époque de Moché, notre maître. Le Sefer Ha Chlou’him, publié à New York, dit, à ce propos, à la page 109 :

C’est l’occasion de rappeler encore une fois l’effort qui est nécessaire, notamment de la part des émissaires du Rabbi, pour renforcer en tout endroit la pratique instaurée par Moché, consistant à « réunir les communautés, chaque Chabbat et à enseigner publiquement la Torah ».

Il serait bon que cette étude soit la même, en tout endroit, y compris quand elle doit, de ce fait, être brève, afin de renforcer l’unité entre tous. Elle portera, notamment, sur la Paracha de la semaine.

Bien entendu, un déficit financier n’est pas une justification valable pour réduire l’activité d’un Beth ‘Habad, comme l’affirme le Rabbi dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5750 (1989), tome 1, à la page 209 :

Quand on diffuse la Torah, le Judaïsme et, notamment, les sources de la ‘Hassidout à l’extérieur, on ne peut pas se permettre une réduction d’activité, ce qu’à D.ieu ne plaise, pour des raisons financières, car il est certain que le Saint béni soit-Il trouvera l’argent et l’or, dans toute la mesure de ce qui est nécessaire.

Rien ne justifie donc l’abandon d’une activité, quelle qu’elle soit, au sein d’un Beth ‘Habad, comme l’affirme le Rabbi, dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5748 (1988), à la page 485 :

Non seulement le Moché, notre maître de cette génération, son chef, mon beau-père et maître, le Rabbi ne donne pas son accord pour interrompre une activité, mais, bien au contraire, il demande clairement qu’on la développe, avec encore plus d’énergie et d’élan, jusqu’à obtenir sa conclusion et l’inauguration du troisième Temple.

De fait, aucune raison, de quelque ordre que ce soit, ne saurait justifier l’abandon de son poste, au sein du Beth ‘Habad, comme le rapporte le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 298 :

Certains ont le mérite d’avoir été associés au travail du Rabbi et d’autres obtiennent ce mérite également grâce à leur contribution financière. Le Rabbi les a choisis et ils doivent donc assumer leur fonction, même s’ils ont toutes les bonnes raisons de l’abandonner, même s’il leur semble que ces raisons sont fondées, selon la Torah.

Peu importe donc qu’il s’agisse de raisons spirituelles, s’ils veulent disposer de plus de temps pour étudier la Torah ou bien se trouver dans un environnement ‘hassidique, ou bien de raisons matérielles, comme, par exemple, leur santé physique.

Et, le Rabbi signifie clairement son refus à des émissaires qui lui demandent l’autorisation de quitter l’endroit dans lequel ils se trouvent, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 509 :

Que D.ieu vous garde de quitter cet endroit alors que vous commencez à y mener à bien la mission qui vous est confiée ! Je suis très surpris que vous l’envisagiez, que vous puissiez même y penser !

 

 

Spécial mois de Chevat – guide complet de lois et coutumes

Spécial mois de Chevat – guide complet de lois et coutumes

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Résumé d’un discours du Rabbi : La Force de vaincre l’exil – Chabbat Parachat Vayé’hi, 10 Tévet 5752-1992

Résumé d’un discours du Rabbi : La Force de vaincre l’exil – Chabbat Parachat Vayé’hi, 10 Tévet 5752-1992

Le livre de Béréchit est le premier et la tête de tous les livres qui le suivent. C’est là, que nous est raconté la vie de nos saints patriarches, Avraham, Yits’hak et Yaacov, desquels nous puisons notre force de servir D.ieu, comme il est enseigné : « L’action des pères est un signe pour les enfants ».

Du nom même de la dernière Paracha du livre de Béréchit, « Et Yaacov a vécu »est appuyé le don des patriarches, car Yaacov est le « choisi d’entre tous les Avot » et il entraîne l’influence de leur force pour toutes les générations à venir et par ce fait, il continue lui même à vivre pour l’éternité.

C’est dans notre Paracha que Yaacov béni ses enfants, leur octroyant de cette manière l’obtention de toutes leur forces. C’est de là également que provient l’explication de nos maîtres « Notre père Yaacov n’est pas mort », car toutes ses facultés sont restées et ont été transmises aux générations à venir, et en particulier l’étude de la Torah dont Yaacov fit son occupation principale.

Et c’est la raison pour laquelle dans la fin de la paracha, nous annonçons, ‘Hazak, ‘Hazak et Nit’hazek ! (une triple force) car la paracha « Vayé’hi Yaacov » renforce tout le peuple d’Israël.

Il nous reste ensuite à découvrir le lien sur cette date du « 10 du mois de Tévet » qui tombe ce mardi de la semaine de la paracha Vayé’hi.

10 Tévet

Le jeûne du 10 Tévet a une importance particulière parmi tous les jeûnes qui ont été fixées en souvenir de la destruction du temple, (au dessus même du 9 du mois d’Av). On le vois bien, puisque même s’il tombait un Chabbat, on se trouverait dans l’obligation de jeûner, étant donné que sur le 10 du mois de Tévet, il est dit : « dans l’essence de ce jour », il est dès lors obligatoire de jeûner et on ne pourra pas le repousser !

La raison de cette loi vient du fait que lors du 10 du mois de Tévet à commencé la destruction du temple, le moment de la prise des remparts de Jérusalem. Le 17 Tamouz, une brèche fut faite dans les murailles, le 9 Av, le temple était en feu, et le 3 Tich’hi fût tué le dirigeant du restant des exilés de Jérusalem, Guédaliah ben A’hikem.

Dans cette considération, le jeûne le plus grave est bien le 10 de Tévet, parce qu’en ce jour ont débutés les ennuis.

Il est donc compréhensible que même par rapport aux points positifs qui existent dans chaque jeûne, le 10 Tévet possède une élévation particulière puisqu’il ouvre la porte aux autres jeûnes.

Le prophète Ichayahou à appelé les jours de jeûne « moment propice ». Ceci parce que le jour de jeûne est un moment propice dans l’éveil à la Techouva, laquelle annule la destruction du temple et qui apporte la délivrance. Comme les paroles du Rambam « La finalité d’Israël est de faire Techouva et immédiatement ils sont délivrés ! » c’est là l’intention des jours de jeûne.

Cette intention est particulièrement soulignée dans le jeûne du 10 Tévet. Lorsque il n’y avait pas encore d’assaut du Beit Hamikdach et des maisons de Jérusalem et pas même sur la muraille qui entourait Jérusalem, le roi de Bavel est resté à l’extérieur !
(Toutefois, puisqu’il y avait malgré tout une attaque, et qu’il n’était pas possible de rentrer et sortir et d’introduire de la nourriture, c’était là une situation très difficile )

Et la réelle intention de la prise des murailles était que les enfants d’Israël s’éveillent à la Techouva, dans un complet retour à D.ieu et de façon immédiate, afin d’empêcher la destruction du temple, et ce, avant même son commencement.

Le dix Tévet est alors souligné en particulier, le fait que c’est un temps propice à l’expression de la Techouva, a un tel degré qu’il n’y aura pas de destruction concrète, mais juste ce qui entraîne la Techouva, afin que Jérusalem et le temple persistent dans leur perfection initiale.

Le Fer de réparation

On peut découvrir dans le 10 Tévet un lien particulier entre la destruction du temple et sa reconstruction.
A propos du siège de Jérusalem , qui eut lieu le 10 Tévet, il à été dit au prophète Yé’hezkel ; « Prend une poêle de Barzel (de fer) et frappe la sur un mur de Barzel» afin d’établir l’allusion de la prise des murailles de Jérusalem.

Pourquoi précisément du fer, Barzel ?

L’explication est que le Barzel est une allusion à la destruction du temple. En effet, le fer est un outil de meurtre et de destruction, aussi, lors de la construction du temple, il n’y eut pas de fer et l’on n’entendit pas son tintement dans tous les alentours du chantier de travail.

La réparation du fer se fait par l’étude de la Torah, car lorsqu’elle est accomplie avec force et puissance, le fer devient la force et la puissance des sujets de sainteté.

Ce fut le cas également du 10 Tévet, car l’intention profonde du siège de Jérusalem, était, nous l’avons dit, pour les entraîner à la Techouva et que les murailles restent debout, avec force et puissance.

Pourtant, même après la destruction du temple, l’intention profonde de cette destruction était de parvenir à la purification du fer, par la construction du Troisième Temple, troisième Beit HaMikdach.

Le Midrach nous dit que les initiales de Zaav(b), l’or, sont : « Zé Anoten Bari, c’est ce qui donne en santé » et correspond au premier temple qui était « Bari, « en bonne santé » et Chalem, complet.

Les initiales de Kessef (p), l’argent, sont : Kéchéyesh Sakanat Pa’had, lorsqu’il y à un danger qui terrorise. ceci correspond au deuxième temple qui n’était pas complet, et pour lequel il y avait une crainte qu’il ne soit également détruit.

Enfin, les initiales de Né’hochet, l’airain, sont : « Nétinat ‘Holé Chéamar Tnou » le don (au) malade qui dit, donnez ! Ceci est attaché au temps de l’exil dans lequel les enfants d’Israël ressemblent au malade, et demandent que le Temple leur soit donné.

Le Barzel, le fer, correspond au troisième temple qui sera fort, et éternel et parfait. Il s’agit ici du Barzel de sainteté.

Dans la ‘Hassidout, il est expliqué que le mot BaRZeL est formé des initiales de Billah, Ra’hel, Zilpa et Léa.

On peut certes s’étonner que les servantes soient citées en premier lieu, comme c’est le cas dans le domaine des forces du mal ! Pourtant, dans la sainteté, les servantes peuvent aussi prendre place dans un premier état d’apparition « et la servante qui hérite (est une) de sa maîtresse ».

Dans la délivrance, la Guéoula, les matriarches, Sarah, Rivka, Ra’hel et Léah, précéderont les patriarches, Avraham, Is’hak et yaacov. Comme il est dit : « une femme vertueuse est la tête de son mari ».

Ceci, puisque dans la Guéoula se dévoilera que les niveaux les plus bas possèdent une source la plus élevée. Pour cette même raison, les servantes, du fait qu’elles sont plus basses aujourd’hui, précéderont dans un niveau plus élevé lors de la délivrance future.

Dans cet ordre d’idée, le beit HaMikdach était de pierre, alors que le Michkan était en bois, car dans l’avancée des dévoilements, le Mikdach à dévoilée la source d’élévation des pierres, le minéral, comme étant supérieure à celle du bois, le végétal. Pour cette même raison se dévoilera la valeur du fer, le Barzel, dans le troisième Beit HaMikdach, alors qu’il est aujourd’hui, dans un niveau de valeur inférieure, même à la pierre.

Et Yaacov à vécu

Nous pouvons désormais comprendre le lien entre la date du 10 Tevet et la Paracha Vayé’hi.

Dans la fin de cette Paracha, comme dans Chémot qui la suit, se dessine la situation de l’esclavage d’Égypte. La situation des enfants d’Israël était alarmante, il leur a donc fallu un renforcement particulier qui puisse les encourager.

Cet encouragement est venu par la force de Yaacov, lequel était vrai et éternel, ainsi que nos sages l’ont dit, « notre père Yaacov n’est pas mort ». Cette force particulière à été transmise à ses enfants afin qu’ils puissent franchir l’exil et demeurer dans une puissance éternelle constante jusqu’à la Guéoula.

De ce fait, tous les enfants de Yaacov étaient Tzadikim et sa force s’est transmise à chacun.

Dans l’expression « Zaro bé’Haïm », est souligné le fait que toutes les bonnes actions des enfants d’Israël pendant l’exil sont uniquement l’ensemencement qui forme l’éclosion de la délivrance complète.

De ce fait, lorsque arrive le 10 Tévet dans lequel est souligné que la destruction du temple est l’état de l’ensemencement qui forme l’éclosion de la Guéoula, nous lisons dans la Parachat Vayé’hi que toute la descente des enfants d’Israël en Égypte était pour ensemencer la délivrance éternelle, complète et véritable !

Justement maintenant !

Notre génération termine l’exil et en son sein commence la Guéoula complète ! Ainsi que mon beau père le Rabbi, l’a annoncé : nous avons déjà terminé tout le travail, et même la Techouva à déjà été accomplie, et tout est prêt pour le repas de la Guéoula, qui sera de Léviathan, Chor HaBar et du vin gardé. Les Avot, nos saints patriarches se lèverons ensemble avec les matriarches et tous les enfants d’Israël de toutes les générations, et tous viendrons à Jérusalem et au Beit HaMikdach qui sera de Barzel, de fer, ainsi que nous l’avons dit, Barzel de sainteté !
Pour Toujours !

Pourvu que chacun rajoute dans les Mitsvot, et cela apportera la Guéoula concrètement, selon le décret du Rambam, qu’une seule Mitsva peut entraîner la sauvegarde du monde !

Alors se rassembleront tous les enfants d’Israël du monde, avec toutes les maisons de prières du monde entier, (à commencer par le 770) directement vers la terre d’Israël, Yéroushalaïm, vers le beit HaMikdach et vers le saint des saints !

Et chacun pourra dire : « Voilà le roi Machia’h ! et voilà le Rabbi Rayats, et voilà le Saint bénit soit-Il ! Et nous fêterons tous ensemble le repas de Mélavé Malka, ensemble avec le roi David dans le Beit HaMikdach !

 

La Yechiva Loubavitch centrale du 770 fait l’acquisition d’un nouveau bâtiment de 4 étages au 755 Eastern Parkway

La Yechiva Loubavitch centrale du 770 fait l’acquisition d’un nouveau bâtiment de 4 étages au 755 Eastern Parkway

Vendredi, un nouveau bâtiment a été acquis au profit de la Yéchiva Loubavitch Centrale du 770, qui scolarise chaque année des centaines d’étudiants.

Un comité de philanthropes, dirigé par l’homme d’affaires Meir Bochin et soutenu par de nombreux membres de la communauté de Crown Heights, a coordonné l’achat du bâtiment de 4,7 millions de dollars, un bâtiment situé près de l’internat actuel au 749 Eastern Parkway.

Le 755 Eastern Parkway est un immeuble de 4 étages, qui est construit comme une école au premier étage et au sous-sol, contenant 12 salles de classe et 3 autres étages avec 2 appartements à l’étage.

 

 

Arié Kaminsky raconte : « La lumière fût… et le miracle se produisit ! »

Arié Kaminsky raconte : « La lumière fût… et le miracle se produisit ! »

Il y a quelques semaines, la fête de Hanouccah illuminait la ville de Netanya.

Mon ami Rony Bellaiche et moi, armés de courage et de confiance, parcourons de nombreuses rues afin d ‘y trouver des juifs dans le but de leur faire accomplir la mitsva de l’allumage de la Hanoukia.

Cependant le temps passait et aucune porte ne s’ouvrait. Mais nous ne désespérons pas et continuons notre sainte mission.

Quand tout à coup un jeune homme d’une vingtaine d’années nous entrouvre sa porte sans grand entrain.

Nous parvenions à le convaincre de nous écouter et finalement il nous fit entrer dans son minuscule studio insalubre de 20m2.

Nous étions en présence d’un jeune homme totalement plongé dans l’alcool ! Partout des bouteilles, des substances illicites ainsi qu’un vieux matelas moisi jonchaient le sol.

Il nous expliqua être confus de nous faire rentrer dans une telle maison.

Pour détendre l’atmosphère nous lui répondons que chez nous «ce n’était pas beaucoup mieux» afin de le mettre à l’aise. Il nous sourit et nous commencions enfin à lui expliquer le pourquoi de notre venue.

« Sais-tu que ce soir c’est la première bougie de Hanouccah ? »

Il nous raconta brièvement « Je me souviens d’un allumage avec mon père lorsque j’étais petit. Mon père m’a abandonné depuis.

Je ne me sens plus concerné par tout ça, ni les Téfilines ni quoi que ce soit »

.Nous lui demandons alors s’il a une kippa. Il s’en alla et revint quelques instants plus tard avec une kippa toute poussiéreuse.

Fière, il la posa sur sa tête nous disant qu’il ne sait même pas pourquoi il l’avait gardé si longtemps. On se dirigea vers sa fenêtre afin d’y allumer la Hanoukia que nous lui avions apportée et, après avoir récité les bénédictions, ses yeux soudainement se mirent à briller autant que les bougies sur sa Hanoukia.

On se mit alors à chanter ensemble le chant de « Hanérot Halalou.. », tout en se souhaitant un joyeux Hanouccah, puis nous quittions son appartement.Revenant sur mes pas, je lui proposais de noter mon numéro de téléphone, « sait-on jamais, si un jour, tu as besoin de quoi que ce soit ». Tout d’abord il refusa, puis accepta et me donna son nom.

Son regard avait, en partant, quelque chose de différent, de puissant.Notre mission était accomplie. Nous n’avions pas sillonné toutes ces rues pour rien.

Malgré toutes les Mivtsaim, qu’en tant que Habad, nous avions accomplis durant de nombreuses années, nous sentions que cette fois-ci quelque chose de vraiment sincère avait été touché au plus profond de lui-même !

Je ne m’étais pas trompé. Deux semaines plus tard, je reçu un appel :
– « Allô Arié, comment vas-tu c’est Ouzi »
– « Ouzi.. Ouzi… je ne vois pas, désolé… »
– « Mais si enfin, tu étais venu allumer la Hanoukia chez moi il y’a deux semaines!
– « Ah! Oui bien sûr! Comment vas-tu? dis moi tout ! »

Il m’expliqua alors, qu’après notre passage il se remit totalement en question et que les souvenirs de sa grand mère pratiquante hantait ses pensées, lorsqu’ elle lui répétait sans cesse combien il était important d’embrasser la Mezouza en entrant et en sortant de la maison. Il me demanda s’il était possible de l’aider à se procurer une Mézouza. Je lui donnais rendez-vous dans l’heure.

Il choisit une Mezouza avec un boîtier qui lui plaisait et tenait absolument à l’acheter avec son propre argent.

On l’a pose ensemble avec la bénédiction et tout en discutant plus profondément, on convient même de rester en contact afin d’étudier ensemble de temps en temps!

De cette magnifique histoire, j’en garde un puissant enseignement…

Nous avions parcourus de nombreuses rues et commencions à désespérer en ne recevant que des réponses négatives ou des portes fermées et ce, Jusqu’à arriver à sa porte !

Alors vous me direz, que réussir à faire allumer la Hanoukia à un seul juif c’était déjà un résultat extraordinaire mais si nous aurions voulu réussir à illuminer encore plus les rues de la ville.

Aujourd’hui je comprends que nous n’avions pas seulement réussi à faire allumer qu’une seule hanoukia. Nous avions aussi et surtout réussi à rallumer et faire vibrer le cœur d’un de nos frères juif !

Hachem et le Rabbi avaient leur plan ! Ils savaient parfaitement ce qu’ils faisaient en nous dirigeant dans cette rue et ce petit studio.

Alors merci Hachem ! Merci Rebbe ! Et merci au Beth Habad francophone du Rav Mazouz de pouvoir nous aider à accomplir la volonté du Rabbi en faisant Mivtsaim.

Arié Kaminsky