Vendredi 9 février 2024 à 10h30 : Etude du Kovets de Michpatim – « L’oreille percée du serviteur » – Likouté Si’hot volume 11, 1ère Si’ha,  par le Rav Levi Azimov

Vendredi 9 février 2024 à 10h30 : Etude du Kovets de Michpatim – « L’oreille percée du serviteur » – Likouté Si’hot volume 11, 1ère Si’ha, par le Rav Levi Azimov

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 Michpatim – L’oreille percée du serviteur
Source : Likouté Si’hot volume 11, première Si’ha sur Michpatim

  1. Explication des lois dans la paracha concernant l’esclave hébreu et son affranchissement après 6 ans. Question : pourquoi cet esclave qui refuse la liberté est-il puni si sévèrement en ayant son oreille percée ?
  2. Selon Rachi et le Likouté Si’hot, cet esclave a agi sous la contrainte de la pauvreté, il aurait donc dû être traité avec clémence. Le fait de choisir l’oreille droite prouve qu’il est puni pour avoir entendu les commandements au Sinaï et les avoir transgressés.
  3. Question sur le commentaire de Rachi : pourquoi ne répond-il pas à la question du choix de l’oreille droite, et pourquoi ne pas punir l’esclave dès le début ? Réponse : a priori la Torah voulait alléger sa peine vu sa détresse, mais l’oreille droite prouve le contraire.
  4. Selon le Likouté Si’hot, ne pas vouloir quitter son maître prouve que la transgression ne le dérangeait pas depuis le début. Explication de la précision « l’oreille qui a entendu au Sinaï » : il aurait dû avoir confiance en D.ieu pour lui trouver une subsistance licite.
  5. Rachi donne le nom de l’auteur de cet enseignement : Rabban Yo’hanane Ben Zakaï, qui était très attaché à l’étude de la Torah. Celle-ci traite de l’amour familial mais interdit néanmoins de voler.
  6. Rabban Yo’hanane Ben Zakaï louait la bienfaisance, cet homme aurait donc pu emprunter.
  7. Enseignement : ne pas être esclave des biens matériels mais serviteur de D.ieu, en étudiant la Torah pour sortir de son propre exil intérieur et hâter la Délivrance.

 

 

 

Dans notre Paracha : Les lois de l’esclave hébreu et de son affranchissement

Michpatim 21, 2-6 : Si tu achètes un esclave hébreu, il restera six années esclave et à la septième il sera remis en liberté sans rançon. …Si l’esclave dit : « J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas être affranchi », .. son maître lui percera l’oreille avec un poinçon et il le servira indéfiniment.

Rachi : Son maître lui percera l’oreille avec un poinçon. L’oreille droite, ou s’agirait-il de la gauche ? Le mot « oreille » est écrit dans notre verset ainsi qu’à propos du lépreux : « sur le lobe de l’oreille droite de celui qui doit être purifié » (Metsora 14, 25). De même qu’il s’agit là-bas de l’oreille droite, de même en est-il ici.

Et pourquoi poinçonne-t-on l’oreille et non une autre partie du corps ? Rabban Yo’hanan ben Zakaï a enseigné : l’oreille qui a entendu au mont Sinaï : « Tu ne voleras pas », et pourtant il est allé voler – qu’elle soit donc poinçonnée ! Et s’il s’est vendu lui-même, cette oreille a entendu au mont Sinaï : « Car c’est à Moi que les fils d’Israël sont des serviteurs » (Behar 25, 55), et pourtant il est allé se donner un autre maître – qu’elle soit donc poinçonnée !

Rabbi Chimon interprétait ce verset de manière allégorique : en quoi la porte et le poteau sont-ils différents des autres parties de la maison ? D.ieu a dit : « La porte et le poteau ont été témoins en Egypte lorsque Je suis passé au-dessus du linteau et des deux poteaux et que J’ai dit : “Car c’est à Moi que les fils d’Israël sont des serviteurs, ils sont Mes serviteurs” (ibid.), et non les serviteurs de serviteurs. Et pourtant il est allé se donner un autre maître. Qu’elle soit donc poinçonnée devant eux ! ».

Développement : Pourquoi cet esclave est-il mutilé et puni aussi sévèrement ?

Likouté Si’hot : Un homme qui a volé et qui est incapable de restituer l’objet du larcin ou le rembourser, est, de façon générale, un homme très pauvre, qui a volé pour apaiser sa faim et celle des membres de sa famille. De même, celui qui se vend comme serviteur à cause de sa situation difficile : le fait qu’il se rabaisse et accepte l’autorité d’un maître, prouve que sa pauvreté le fait souffrir, au point qu’il agit à l’encontre la nature humaine.

Guemara Erouvin 41b : Les calculs [financiers dus à la] misère d’un homme, le poussent à outrepasser sa propre conscience [morale] ainsi que celle de D.ieu, [et cela le pousse à transgresser des interdits].

Guemara Chabbat 152a : « Il a dit et cela a été accompli » (Psaumes 33, 9) – il s’agit de [l’amour qu’un homme porte à] sa femme, « Il a ordonné et cela s’est dressé » – il s’agit de [l’amour qu’un homme porte à] ses enfants.

Likouté Si’hot : Certainement, la Torah préconisa cette punition inhabituelle précisément parce qu’elle est bien plus légère que les autres. Il était même alors une pratique courante de percer l’oreille afin d’y placer une boucle.

Dans ce cas, c’est l’oreille gauche (la plus faible) qui aurait dû être poinçonnée ! 

Likouté Si’hot : Lorsqu’un homme en difficulté vole, il en a honte et il ne souhaite pas que cela soit connu de tous. S’il est vendu comme serviteur et que son vol devient connu par tous, il en est fortement contrarié et attend tout le temps, avec impatience, d’en être libéré. S’il n’est pas pressé de recouvrer la liberté, cela prouve que dès le départ, il n’en a pas été humilié, et qu’il a volé à cause de sa nature mauvaise. De même, l’homme en difficulté qui se vend en tant esclave, en ne voulant pas quitter son maître, prouve que le fait d’être esclave n’est pas grave pour lui. Cela explique la précision « l’oreille qui a entendu au mont Sinaï »

Cela explique la précision « l’oreille qui a entendu au mont Sinaï »

Likouté Si’hot : D.ieu sait que l’homme peut arriver à une détresse le poussant à voler ou à se vendre en tant qu’esclave pour assurer sa subsistance et celle de sa famille, et pourtant, Il lui ordonna sur le mont Sinaï : « tu ne voleras point », « car les enfants d’Israël sont Mes serviteurs ». Or, D.ieu Qui nourrit toutes Ses créatures, trouvera certainement une autre façon de lui assurer sa subsistance, sans transgresser Sa volonté. C’est pourquoi, même en situation de difficulté, l’homme doit avoir confiance en D.ieu, Qui le sauvera certainement de sa détresse.

Rachi précise le nom de l’auteur : « Rabban Yo’hanane ben Zakaï »

Guemara Souccah 28a : Rabban Yo’hanane ben Zakaï, durant toute sa vie, ne marchait jamais quatre coudées sans [dire et penser à des mots de] Torah, et personne n’arrivait avant lui à la maison d’étude.

Michna Avot 2, 8 : Rabban Yo’hanane ben Zakaï disait : « Si tu as étudié beaucoup de Torah, ne t’en fais pas une gloire, car c’est pour cela que tu as été créé (pour étudier la Torah) ».

Likouté Si’hot : Rachi précise que l’auteur est Rabban Yo’hanane ben Zakaï, dont toute la préoccupation était la Torah. Car la même Torah qui ordonna de se marier, et qui parle de l’amour qu’un homme porte à sa femme, c’est elle aussi qui lui a ordonné de quitter son maître à l’issue des six années d’esclavage. Aussi, la même Torah qui annonça que « les pauvres ne cesseront pas d’exister » (Reé 15, 11), ordonna de ne pas voler.

Rabban Yo’hanane Ben Zakaï louait la grandeur de la bienfaisance

Avot DeRabbi Nathan 4, 5 : Rabban Yo’hanane ben Zakaï dit : la bienfaisance pardonne autant que le Temple.

Likouté Si’hot : La Torah a pensé à celui qui est en détresse, en donnant l’ordre (obligatoire) de [lui] prêter de l’argent. En cherchant, il aurait pu trouver plusieurs prêteurs, sans avoir à transgresser la volonté de D.ieu.

Enseignement : Il faut être le serviteur de D.ieu, pas celui de notre gagne-pain !

Likouté Si’hot : Certains sont tellement préoccupés la semaine par leurs affaires matérielles, qu’ils deviennent « esclaves d’esclaves ». Même le Chabbat ils ne veulent pas s’affranchir de leur amour et servitude à la matérialité. D.ieu donne donc l’ordre : « les enfants d’Israël sont Mes esclaves », le but de l’homme est de Le servir par l’étude de la Torah (et par l’accomplissement des Mitsvot), pour sortir ainsi de son propre exil, et amener Machia’h.

 

Le retour au Judaïsme d’une femme juive après sa conversion à l’Islam

Le retour au Judaïsme d’une femme juive après sa conversion à l’Islam

Une femme juive nommée N., originaire de la région de Yehudah et Shomron en Israël, a vécu une expérience troublante qui l’a ramenée à ses racines juives. Orpheline de père dès son enfance, elle a été la cible d’un homme arabe travaillant dans le département d’entretien de sa colonie. Il l’a séduite, lui promettant monts et merveilles, et lui offrant des cadeaux coûteux. En conséquence, elle s’est convertie à l’Islam et l’a épousé.

Après leur mariage, N. a été emmenée dans la maison de son mari, où elle a découvert qu’il avait déjà une épouse musulmane et six enfants. La nouvelle réalité de N. était choquante : vivre comme la deuxième épouse dans une maison sans eau courante ni électricité, un environnement hostile où elle était maltraitée et menacée.

Lorsqu’elle a donné naissance à sa fille, N. a décidé de s’échapper, malgré la peur de représailles. Avec l’aide de sa mère et de l’organisation Yad L’Achim, elle a réussi à s’évader avec sa fille et à se réfugier dans une maison sûre.

N. est finalement retournée devant le tribunal rabbinique de Jérusalem pour participer à une cérémonie émouvante de « Retour au Judaïsme ». Elle a exprimé son désir de revenir au judaïsme pour le bien-être du peuple juif. Impressionnés par son engagement sincère, les dayanim (juges rabbiniques) ont signé son document de retour au judaïsme.

Selon un responsable de Yad L’Achim, le retour de N. au judaïsme est vu comme un acte significatif pour la communauté juive et la protection d’Israël.

Vladimir Poutine a rencontré le Rav Lazar et le Rav Boroda pour discuter des otages détenus à Gaza

Vladimir Poutine a rencontré le Rav Lazar et le Rav Boroda pour discuter des otages détenus à Gaza

Le président russe Vladimir Poutine a rencontré le Rav Berel Lazar et le Rav Alexander Boroda pour discuter des efforts de la Russie en faveur des otages détenus à Gaza

 

À l’occasion de la conférence en cours de l’Union des communautés juives à Moscou, le président russe Vladimir Poutine a organisé une rencontre au Kremlin avec le grand Rabbin de Russie, le Rav Berel Lazar, et le président de la Fédération des communautés juives de Russie, le Rav Alexander Boroda.

Lors de cette rencontre, l’accent a été mis sur les activités du Rav Berel Lazar pour défendre les otages détenus par les militants du Hamas à Gaza.

Dans ses remarques, le président Poutine a déclaré : « Vous savez qu’après l’escalade au Moyen-Orient, la Russie fait tout ce qui est possible pour aider les personnes détenues en otage. Notre ministère des Affaires étrangères travaille par le biais de canaux diplomatiques avec le Hamas, et nous avons obtenu certains résultats. Bien sûr, notre principale préoccupation concerne les citoyens russes, mais pas seulement pour eux – aussi pour les citoyens d’autres pays, y compris les personnes âgées et leurs familles qui ont survécu à l’Holocauste. »

Poutine a conclu en assurant : « Comme je l’ai dit, il y a déjà quelques résultats, mais je comprends et je sais que nous devons poursuivre ces efforts. C’est ce que nous faisons, et je voulais discuter des détails de ce travail avec vous. »

Le Rav Yossef Its’hak Pevzner rencontre Emmanuel Macron à la cérémonie d’hommage aux 42 ressortissants français assassinés par le Hamas

Le Rav Yossef Its’hak Pevzner rencontre Emmanuel Macron à la cérémonie d’hommage aux 42 ressortissants français assassinés par le Hamas

Ce mercredi 7 février, la France rendait un vibrant hommage aux 42 de ses ressortissants assassinés il y a 4 mois jour pour jour dans l’attaque terroriste du Hamas en Israël.  Dans la cour des Invalides à Paris, le président Emmanuel Macron et de nombreuses personnalités politiques se sont recueillis aux côtés des familles endeuillées par ce « plus grand massacre antisémite de notre siècle », selon les mots du chef de l’État.

Après le défilé poignant des portraits des victimes et l’interprétation douloureuse du Kaddish, Emmanuel Macron a pris la parole devant l’assemblée silencieuse. « Nous sommes 68 millions, moins 42 Juifs fauchés », a-t-il dit, rappelant le caractère absurde de ces vies brutalement interrompues dans la fleur de l’âge.

Dénonçant sans détour la « barbarie » des terroristes, le président a réaffirmé que la France, « éprise de liberté, de fraternité et de dignité », n’oublierait jamais ses enfants. Il a appelé à ne pas céder à l’esprit de revanche, pour ne pas se laisser diviser par le « chaos » semé par les terroristes.

Une minute de silence recueillie a suivi son discours. Puis Emmanuel Macron s’est entretenu avec chaque famille, dans une atmosphère mêlant chagrin et gratitude.

Le président des institutions « Sinaï-Loubavitch » à Paris, le Rav Yossef Its’hak Pevzner, qui a participé à la cérémonie a rencontré le président français Emmanuel Macron et les deux hommes ont eu une conversation cordiale.

Un moment d’unité nationale qui, sans panser complètement leurs blessures, aura apporté un peu de réconfort aux victimes de cette tragédie.

Les 42 victimes françaises du massacre du Hamas le 7 octobre 2023 

  1. Elie Ben Abderrahman, 22 ans
  2. Esther Sitbon, 31 ans
  3. Simon Atias, 24 ans
  4. Rachel Sitbon, 35 ans
  5. Gilles Lévy, 28 ans
  6. Mina Kadosh, 19 ans
  7. Nicholas Bismuth, 26 ans
  8. Samuel Sand, 29 ans
  9. Cyril Attal, 39 ans
  10. Sarah Abittan, 24 ans
  11. Samuel Cohen, 42 ans
  12. Sylvie Zenouda, 29 ans
  13. Jacob Saada, 52 ans
  14. Judith Benayoun, 21 ans
  15. Max Bitan, 36 ans
  16. Sarah Assouline, 23 ans
  17. Michel Jedidi, 49 ans
  18. Yarden Fink, 25 ans
  19. Liora Grinberg, 37 ans
  20. Avraham Azulay, 68 ans
  21. Hila Nagar, 29 ans
  22. Alain Nahmias, 31 ans
  23. Yoann Kadosh, 23 ans
  24. Avraham Baruch Dayan, 20 ans
  25. Sarah Bar Ness, 30 ans
  26. Patrick Bakhrat, 63 ans
  27. Christelle Haziza, 46 ans
  28. Shalom Knafo, 24 ans
  29. Ruth Toledano, 56 ans
  30. Aviv Smadga, 18 ans
  31. Sami Azoulay, 41 ans
  32. Moïse Azulay, 71 ans
  33. Yohan Cohen, 28 ans
  34. Fortuna Amar, 29 ans
  35. Eva Attal, 34 ans
  36. Jacques Assouline, 68 ans
  37. Daniel Amar, 24 ans
  38. Yonathan (Jonas) Zrihan, 27 ans
  39. Auriane Smadga, 14 ans
  40. Avner Smadga, 16 ans
  41. Esther Amar, 35 ans
  42. Henri Amar, 70 ans
Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à gérer mon temps ? Le pouvoir du moment présent

Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à gérer mon temps ? Le pouvoir du moment présent

Dans notre quête quotidienne, nous sommes souvent confrontés à la difficulté de gérer notre temps efficacement. Cette lutte peut engendrer une frustration profonde, surtout lorsque nous réalisons que nos efforts ne se traduisent pas par l’accomplissement de ce qui compte vraiment pour nous. Dans ce contexte, la sagesse juive et les enseignements de la Torah offrent une perspective unique sur la manière de reprendre le contrôle de notre temps et de nos vies.

 

Par le Rav Yoav Akrich

Parfois, nous avons le sentiment que, au lieu de gérer notre temps, c’est le temps qui nous gère. Cela crée en nous une grande frustration, car nous nous retrouvons à courir d’une chose à l’autre, à éteindre des incendies, à travailler très dur, et à la fin de la semaine, nous avons l’impression de n’avoir rien accompli de ce qui est vraiment important pour nous. Au lieu de gérer le temps de manière organisée, de connaître nos rôles, nos missions, et de voir des résultats, nous nous retrouvons fatigués, ayant investi beaucoup, et finalement, nous nous demandons si nous avons réalisé ce qui est vraiment important dans la vie. Nous découvrons que non, et c’est une sensation frustrante, car nous nous sentons alors comme des esclaves dans la vie, dirigés par quelque chose d’autre, sans réussir à prendre notre vie en main pour accomplir ce qui est nécessaire et atteindre de bons résultats.

Nous pouvons changer cela. Comment atteindre de meilleurs résultats dans la gestion de notre temps ? La réponse est que nous devons changer notre relation au concept de temps. Et c’est exactement de cela que parle notre Paracha de la semaine. Si nous apprenons à changer notre relation au temps, notre approche de la façon dont nous nous comportons dans notre système de vie changera, et alors nous pourrons également atteindre de meilleurs résultats.

Notre Paracha de la semaine, Parachat Mishpatim, parle de nombreuses Mitsvot. Nous avons 53 Mitsvot, « Gan » en guématria, un jardin de Mitsvot qui entoure toute notre vie juive. À la fin de la Paracha, il est également raconté à nouveau sur le don de la Torah, bien que la semaine dernière nous ayons lu les Dix Commandements et la préparation au don de la Torah. C’est raconté dans la Paracha de cette semaine avec les mots spéciaux que le peuple d’Israël a dit à Moïse notre maître : « Tout ce que D.ieu dira, nous le ferons et nous entendrons ». Et il y a là un très grand secret.

Mais il y a quelque chose de surprenant dans la Paracha de cette semaine. Il y a une règle générale que la Torah utilise dans de nombreux endroits, et en particulier dans la Paracha de cette semaine, appelée « le principe que le texte parle au présent ». L’une des Mitsvot célèbres que nous avons dans la Torah est mentionnée dans la Paracha de cette semaine, la Mitsva de ne pas manger de viande et de lait ensemble. Mais la Torah ne nous dit pas de ne pas manger de viande et de lait, elle nous dit de ne pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère. Elle le dit trois fois, pour que nous sachions que non seulement il est interdit de cuisiner, mais aussi interdit de manger, interdit de profiter, et bien sûr aussi interdit de cuisiner. La Torah nous enseigne dans la Torah orale que l’intention de « ne pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère » n’est pas seulement un chevreau, mais toute viande d’un animal pur, et pas seulement dans le lait de sa mère, mais tout lait d’un animal pur. Il est interdit de cuire de la viande dans du lait.

Et ici se pose la question simple : alors pourquoi la Torah nous a-t-elle dit de ne pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère ? Il aurait été beaucoup plus simple et plus clair de dire de ne pas manger de viande et de lait. Cela aurait été compris par tout le monde. Pourquoi la Torah parle-t-elle spécifiquement d’un cas très spécifique, très particulier ? C’est aussi étrange pour nous, « ne pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère ».

Et la Torah a ici un message très important que nos sages nous enseignent : « le texte parle au présent ». La Torah s’adresse au peuple d’Israël dans des cas qu’ils vivaient au présent à ce moment-là. À cette époque, il était coutumier de manger un chevreau dans le lait de sa mère. Ibn Ezra explique que les gens pensaient que puisque les chevreaux doivent renforcer leur viande pour être plus savoureuse, alors le lait de sa mère, qui l’a en fait nourri, ce lait peut donner un goût supplémentaire à la viande, car ils viennent de la même racine, de la même source, de la même mère. Et c’est ainsi que les gens préparaient un plat appelé « chevreau dans le lait de sa mère ». Donc, la Torah s’adresse et parle au présent, elle parle aux gens à cette époque et leur dit : « Maintenant, c’est ce que vous connaissez, c’est ce dont nous parlons, c’est ce que nous traitons. Bien sûr, toute viande et lait est interdit, mais la Torah tient à nous dire d’abord l’exemple pratique qui se produit dans le présent. Ensuite, nous apprendrons que cela s’applique à toute viande et lait, mais la Torah tient à ce que le texte parle au présent ».

Il y a un autre exemple : il nous est interdit de manger de la viande d’un animal déchiré, c’est-à-dire même un animal que nous sommes autorisés à abattre et à manger, s’il a été déchiré par un animal sauvage, il n’est plus casher et nous ne pouvons pas manger de sa viande. Ainsi, la Torah dit dans la Paracha de cette semaine : « Vous ne mangerez pas de viande dans le champ déchirée, vous la jetterez au chien. Vous ne pouvez pas manger de viande déchirée, mais la Torah nous dit : et de la viande dans le champ déchirée ». Si un animal est déchiré dans le champ, nous ne pouvons pas manger cette viande. Et la Torah orale nous enseigne immédiatement que Moïse notre maître nous a également appris que cela n’a pas d’importance où il a été déchiré, dans le champ, dans la vigne ou dans le jardin, il sera toujours interdit de manger. Et ici se pose la question : s’il est toujours interdit de manger et que cela n’a pas d’importance où il a été déchiré, alors pourquoi la Torah tient-elle à nous dire « viande dans le champ déchirée » ? Si elle a été déchirée dans le champ ou dans le jardin, pourquoi la Torah insiste-t-elle sur le fait qu’elle a été déchirée dans le champ ? La réponse est que « le texte parle au présent ». En général, lorsqu’un animal est déchiré, cela se produit dans le champ, et donc la Torah parle du présent, de ce qui est courant, de ce qui se passe maintenant, de ce qui se passe ici et maintenant.

Pourquoi est-ce important pour la Torah ? Il y a une raison à cela, il y a des dizaines d’exemples dans la Torah, mais la Torah veut nous transmettre un message très important. Lorsque nous prenons une décision, lorsque nous voulons nous améliorer, progresser, être meilleurs, nous sommes remplis d’un moment de joie, « maintenant je vais améliorer ma vie ».

Le mauvais penchant nous attaque de deux directions différentes. La première direction est le passé. Il nous dit : « Maintenant, tu veux être meilleur, maintenant tu veux t’améliorer, tu te souviens de ce que tu étais avant, tu te souviens de ce que tu étais hier, avant-hier, toutes ces dernières années, tu sais comment tu te comportes, comment vas-tu changer, tu vois combien de fois tu es tombé, que tu as échoué, ils ne t’ont pas soutenu, ils ne t’ont pas aidé, tu as eu tant d’obstacles, d’échecs, de déceptions, alors qu’est-ce que tu penses qu’il va se passer maintenant ? Maintenant, tu penses que ça va être différent de ce qui s’est passé, ce qui a été sera, et ainsi une personne se vide de toute sa force parce qu’elle lit son présent selon son passé, elle ne vit pas dans le présent, elle vit dans le passé, elle agit en fait par habitude, mais ce qui la motive, c’est seulement le passé, et donc ce qu’elle fera ou ne fera pas est déterminé par ce qui s’est passé.

Le mauvais penchant nous attaque souvent à partir de notre passé ou il peut dire d’autres choses pour nous attaquer du futur. C’est vrai, tu as pris une bonne décision, mais entre nous, combien de temps vas-tu tenir, combien de temps pourras-tu tenir cette bonne décision, penses-tu vraiment que tu vas changer dans un mois, dans un an, penses-tu vraiment que tu seras quelqu’un d’autre, comment pourras-tu tenir, c’est très difficile, tu ne survivras pas avec ça à long terme.

C’est pourquoi nous prions dans la prière « et éloigne le Satan devant nous et derrière nous », éloigne le mauvais penchant, les pensées mauvaises, toute cette approche erronée dans notre vie qui vient nous faire tomber du passé ou du futur, devant nous, derrière nous, qui vient dire à une personne que tu ne tiendras pas ou que tu as déjà échoué dans le passé, et cela nous empêche de vivre la vie elle-même, qui est le présent. « Le texte parle au présent » dit que la Torah parle toujours du présent, dans un langage de vie, comme les anges le disent à Sarah lorsqu’ils lui annoncent qu’elle aura un fils, ils lui disent « maintenant vivant et Sarah aura un fils », maintenant c’est toujours vivant, la vie se passe dans le présent, le passé est déjà passé, le futur n’est pas encore là, la vie c’est ce qui se passe maintenant.

Et le grand problème, c’est qu’au lieu de vivre notre vie maintenant, nous nous référons à ce qui s’est passé, aux craintes du futur, et tout notre présent est un mélange de craintes du futur et de mauvais sentiments du passé, et alors nous agissons comme des personnes qui ne vivent pas vraiment, qui ne gèrent pas vraiment leur vie, qui n’agissent pas et ne font pas selon ce qui peut maintenant être.

Prenons un exemple simple : il y avait un Juif âgé qui se tenait dans la célèbre file d’attente pour la distribution de dollars pour la charité du Rabbi de Loubavitch. Il se tenait dans la file d’attente et bien sûr une file d’attente de milliers de personnes qui voulaient voir le visage du Rabbi, recevoir un dollar pour une bénédiction, bien sûr, ils donnent ce dollar ou un autre dollar à la charité pour qu’il soit un récipient pour la bénédiction, car la charité est le meilleur récipient pour recevoir une bénédiction dans la vie, et des files d’attente de centaines de personnes attendent de recevoir le dollar pour une bénédiction.  Lorsque ce Juif âgé est arrivé et s’est tenu devant le Rabbi, il a exprimé ce qu’il avait sur le cœur, disant au Rabbi : « C’était si difficile, la file d’attente, j’ai attendu longtemps, c’était douloureux, mes jambes me faisaient mal, la file d’attente était très longue, très bondée, c’était très difficile pour moi ». Que pouvons-nous dire à une personne qui se plaint de la file d’attente pour arriver au Rabbi de Loubavitch ? Le Rabbi l’a regardé avec des yeux bienveillants et lui a posé une question : « Et maintenant comment allez-vous? » Comme s’il revenait soudain à la vie, il regarde le Rabbi, sourit et dit : « Maintenant, c’est très bien, je me sens très bien ». Le Rabbi lui a dit : « Excellent, continuez ainsi ».

Nous vivons souvent dans le passé et nous manquons le grand cadeau de « maintenant », de ce qui se passe maintenant, de ce que vous pouvez accomplir maintenant. Et c’est exactement ce que le Rabbi Yehuda Hanassi a choisi dans l’histoire célèbre racontée par la Guemara dans Massekhet Avoda Zara. Rabbi Elazar ben Dordaya était un homme qui n’a laissé aucun péché qu’il n’avait pas commis, il a traversé les mers et les rivières pour fauter jusqu’à ce qu’une femme lui dise : « Tu ne reviendras jamais à la repentance, tu n’as aucune chance », et cela l’a beaucoup affecté, cela est entré dans son cœur et il était tellement désolé qu’il est monté sur une colline et a commencé à pleurer et à dire « Ciel et Terre, demandez miséricorde pour moi, soleil et lune, demandez miséricorde pour moi », il a commencé à demander à toutes les forces de la nature d’aller devant le trône de gloire et de demander miséricorde pour lui, et ils lui ont tous donné la même réponse : jusqu’à ce que nous demandions pour vous, nous devons demander pour nous-mêmes. Rabbi Elazar ben Dordaya a posé sa tête entre ses genoux, a pleuré et a dit : « La chose ne dépend que de moi, tout dépend de moi ». Il a pleuré et s’est repenti, a demandé un grand pardon et il était tellement désolé, tellement douloureux, tellement pleuré de toute son âme que son âme est sortie dans ces pleurs. Et lorsque son âme est sortie et est montée, une voix céleste est sortie du ciel et a dit : « Rabbi Elazar ben Dordaya est invité à la vie éternelle, il a gagné son monde à ce moment-là ».

Rabbi Yehuda Hanassi était dans la maison d’étude, il parlait de la Torah, transmettait la Torah à la génération suivante, et soudain il a entendu la voix céleste disant : « Rabbi Elazar ben Dordaya est invité à la vie éternelle ». Il a commencé à pleurer et a dit : « Il y a ceux qui gagnent leur monde en une heure et il y a ceux qui gagnent leur monde en plusieurs années ». Rabbi a choisi cela parce qu’il y a des gens qui gagnent leur monde et cela leur prend toute une vie, et lui a gagné son monde en une seconde. Et les commentateurs demandent : s’il a gagné son monde en un instant, pourquoi pleures-tu, tu devrais te réjouir qu’il a réussi à gagner son monde en un instant, pourquoi pleures-tu ? Il y a beaucoup d’explications à cela, mais une explication donnée par les commentateurs est que Rabbi Yehuda pleurait non pas pour Rabbi Elazar ben Dordaya, mais pour nous.

Si un homme en un instant de sa vie, lorsqu’il a pris la responsabilité, s’est concentré sur cet instant et a mérité de recevoir la vie éternelle, il a gagné son monde entièrement en un instant, soudain Rabbi Yehuda Hanassi a compris, vous voyez quelle est la force d’un seul instant où une personne se concentre sur le présent, ce que je peux faire maintenant. Rabbi Elazar ben Dordaya n’a pas commencé à se dire : « Mais j’ai péché toute ma vie, je n’ai aucune chance », il ne s’est pas demandé : « Qui dit que je peux tenir si longtemps maintenant dans un mode de vie auquel je ne suis pas habitué, que je ne sais pas comment me comporter ? », il ne s’est pas posé de questions sur le passé et n’a pas eu de craintes pour l’avenir, il n’a pas laissé les obstacles du passé diriger le présent et n’a pas laissé les craintes de l’avenir commencer à déterminer ce qu’il sera maintenant, il a dit : « Maintenant, je suis Rabbi Elazar ben Dordaya et maintenant je gagne le monde à venir, maintenant je me comporte comme il faut ».

Rabbi a choisi et a dit : combien de moments comme celui-ci dans notre vie nous manquons parce que nous sommes plongés dans le passé, craignant l’avenir et manquant le présent vivant, le présent avec lequel nous pouvons changer toute notre vie. « Éloigne le Satan devant nous et derrière nous », nous demandons à D.ieu de nous aider à éloigner les craintes du passé, les craintes de l’avenir, les obstacles du passé. Bien sûr, nous devons apprendre du passé, nous devons nous préparer pour l’avenir, mais les craintes de l’avenir, les échecs du passé, ils n’existent pas maintenant, il n’y a qu’une chose qui existe et c’est le présent, maintenant vivant.

Et lorsqu’un Juif regarde sa vie d’une manière présente, il comprend que la vie, c’est maintenant, la vie, c’est ce que je crée maintenant, il comprend en fait que chaque minute qui se tient devant moi est l’éternité, c’est une vie entière, c’est en fait la déclaration de D.ieu : maintenant, tout ton monde, toute ta vie dépend de ce que tu fais maintenant.

Ainsi, nous devons nous habituer à éloigner les craintes du passé, tous les obstacles du passé, cela ne concerne pas le présent, ne laissons pas notre passé nuire à ce que nous pouvons faire maintenant, ce que nous sommes censés apprendre du passé, c’est juste pour apprendre de lui les bonnes choses, mais ne disons pas à nous-mêmes : si j’ai eu un échec, cela signifie que je suis un échec, comment vais-je survivre à l’avenir à venir, souvent aussi des peurs entrent dans nos vies parce que nous examinons le passé et disons : si c’était si mauvais dans le passé, qu’est-ce qui va se passer maintenant, et alors les craintes et les peurs entrent dans notre vie et nous nous demandons comment surmonter les craintes, après tout, j’ai vraiment peur et il y a de quoi avoir peur.

La réponse est que si les gens s’habituent à vivre dans le présent et que le passé est destiné uniquement à nous apprendre ce qu’il est juste de faire maintenant, l’avenir est juste pour que nous sachions comment mieux nous préparer maintenant, tout le reste n’a tout simplement pas de place chez nous. Si nous nous habituons à ce que « le texte parle au présent », la Torah s’adresse à nous et dit : je pourrais dire de ne pas cuire de la viande dans du lait et ce serait simple et compréhensible pour tout le monde, mais je veux que chaque fois que vous lisez la Mitsva, vous vous souveniez que « le texte parle au présent », la Torah s’adresse à vous maintenant, maintenant changez votre vie. « Et si vous écoutez mes commandements que je vous commande aujourd’hui, voyez, je mets devant vous aujourd’hui », la Torah nous dit toujours « aujourd’hui », le moment, maintenant c’est le moment où vous pouvez changer votre vie.

Il y avait une femme qui a survécu à l’Holocauste et à la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle a également survécu à la marche de la mort. Les nazis, que leur nom soit effacé, ont vidé certains endroits où ils ont rassemblé les Juifs, ont étendu les Juifs et, dans le cadre de leur moteur, de l’armée rouge russe qui est venue conquérir les endroits où les Allemands régnaient, ils ont traîné les Juifs le long de kilomètres de neige, celui qui est tombé a reçu un coup de feu et des milliers et des milliers sont morts dans ce voyage appelé par les survivants la marche de la mort, encore appelée ainsi aujourd’hui.

Et la chose surprenante est qu’il y a des femmes qui étaient relativement plus fortes que les autres et elles n’ont pas survécu à la marche de la mort, des semaines sur des semaines où les gens marchent dans la neige sans conditions minimales, froid, maladies, douleur, tristesse et ils n’ont pas survécu, ils sont tombés et ont été tués, et il y a des gens plus faibles qui ont survécu à cette marche.

Parmi les survivants, il y avait une femme nommée Tsipora, elle a survécu à la marche de la mort et ses enfants lui ont demandé comment elle a survécu à la marche de la mort, des gens forts n’ont pas réussi à survivre, maladies, froid, horreurs, peur, terreur, aucun système immunitaire du tout, tu n’as pas mangé, tu étais si maigre, si maigre, si malade, comment as-tu survécu à cette marche ? Et elle leur a dit : les gens sont tombés parce qu’ils ont vu leur passé ces dernières années et ont compris qu’il n’y avait aucune chance, ils ont vu l’avenir et en particulier les kilomètres de neige qu’ils devaient parcourir et ils ont dit qu’il n’y avait aucune chance de manger et ils sont tombés et c’était très compréhensible, mais j’ai dit à moi-même à chaque instant une seule phrase : « Tsipora, juste un pas de plus, fais le prochain pas », je me suis donné à chaque instant une seule petite tâche, fais ce pas et marche et un autre pas et un autre pas, j’ai survécu à la marche de la mort, j’ai fondé une famille et vous êtes ici parce qu’il n’y a pas de force plus grande que « le texte parle au présent ». C’est pourquoi la Torah dit : « Aujourd’hui, si vous écoutez sa voix ».

La Guemara nous raconte Rabbi Yehoshua ben Levi qui a rencontré à l’entrée de la grotte de Rabbi Shimon bar Yochai Eliyahu Hanavi et lui a dit : « Eliyahu Hanavi, tout le peuple d’Israël attend, aspire, attend tellement que tu viennes annoncer la rédemption, quand Machia’h viendra-t-il pour racheter le peuple d’Israël ? » Il lui a dit : « Eliyahu Hanavi, tu me demandes, va demander à Machia’h lui-même ». Il lui a dit : « Et où se trouve Machia’h ? » Eliyahu Hanavi lui a dit : L’adresse exacte de Machia’h, c’est qu’il est assis à l’entrée de Rome, il est assis parmi les lépreux, et je vais te donner un signe d’identification pour que tu saches reconnaître qui est Machia’h. Tous retirent leurs bandages parce qu’ils sont lépreux, ils retirent tous leurs bandages, se nettoient et se bandent à nouveau, Machia’h retire un petit bandage, nettoie, remet un autre bandage, retire, nettoie et remet le bandage parce qu’il attend à chaque instant l’ordre d’aller racheter Israël et il ne veut pas être retardé même une seconde, il ne veut pas attendre, donc il retire simplement un bandage pour pouvoir immédiatement le bander et aller racheter le peuple d’Israël.

La Guemara continue et raconte que Rabbi Yehoshua ben Levi est arrivé, a rencontré Machia’h Tsadkenu et lui a demandé : « Quand vas-tu venir, nous t’attendons ». Il lui a dit : « Tu es arrivé à temps, aujourd’hui je viens ». Rabbi Yehoshua ben Levi était heureux, mais Machia’h n’est pas venu ce jour-là, ni le lendemain, et il a de nouveau rencontré Eliyahu Hanavi à l’entrée de la grotte de Rabbi Shimon bar Yochai et Eliyahu Hanavi lui a demandé : « Alors, tu as demandé à Machia’h quand il viendra ? » Il lui a dit : « Rabbi Yehoshua ben Levi, je lui ai demandé et il a menti sur moi, il m’a dit qu’il viendrait aujourd’hui et il n’est pas venu ». Eliyahu Hanavi lui a dit : « Tu n’as pas compris, il t’a dit ‘aujourd’hui’ comme un indice sur le verset ‘aujourd’hui, si tu écoutes Sa Voix’, aujourd’hui, si tu fais ce qu’il faut ». Et on pose la question : que veut Machia’h de nous, pourquoi ne lui dit-il pas lui-même « aujourd’hui, si vous écoutez ses commandements, si vous vous comportez bien, si vous êtes en ordre, si vous êtes unis, si vous accomplissez les Mitsvot, si vous vous comportez comme il faut, alors aujourd’hui je viendrai », il lui dit « aujourd’hui ».

Quel est le secret des bandages que Machia’h retire à chaque fois et remet ? Il y a beaucoup à dire à ce sujet, mais le point est qu’il dit à Machia’h : « Si vous voulez vraiment changer le monde, si vous voulez apporter la rédemption à vous-même et au monde entier, rappelez-vous ‘aujourd’hui' ». En général, nous attendons un moment spécial où nous pourrons changer le monde, un moment sacré, un moment élevé, un moment comme celui-ci avec une sainteté supérieure, et alors nous pourrons changer, mais rappelez-vous toujours « aujourd’hui », c’est le moment où vous pouvez apporter la rédemption au monde, le grand moment n’est pas à d’autres moments, c’est maintenant !.

Nous aimons toujours penser qu’il y a un moment très spécial avec lequel nous pourrons changer nos vies, avec lequel nous pourrons changer le monde, le moment le plus spécial de la vie, c’est maintenant, aujourd’hui, si une personne veut apporter la rédemption au monde, la rédemption à elle-même, elle doit se demander : « Aujourd’hui, maintenant, qu’est-ce que je peux changer, qu’est-ce que je peux faire maintenant ? », et maintenant vivant, la vie, c’est ce qui se passe maintenant, la première chose que nous devons nous rappeler, c’est que « le texte parle au présent », la vie, c’est maintenant, du passé, nous apprenons comment éviter les erreurs commises, du futur nous ne pouvons prendre que la compréhension de la façon dont je me prépare correctement, tout le reste ne nous concerne pas. Maintenant, je peux changer le monde, ce qui est requis de moi, c’est ce pas.

C’est le secret du Beinoni, comme l’explique l’Admor Hazaken dans le livre du Tanya, le Beinoni est une personne qui se bat toute sa vie contre le mauvais penchant, il n’est pas méchant car il ne pèche pas, mais il n’est pas juste car il a toujours un mauvais penchant, mais il a une solution au mauvais penchant, lorsque le mauvais penchant dit à une personne que tu ne réussiras pas à changer, tu ne tiendras pas à long terme, tu as tellement péché, c’est qui tu es, le Beinoni vient et dit au mauvais penchant : « Mais maintenant, qu’est-ce que je peux faire maintenant, je peux faire la Mitsva maintenant, je peux être comme il faut maintenant, tout le reste ne m’intéresse pas, aujourd’hui, si vous écoutez ses commandements, maintenant j’apporte la rédemption à moi-même ». Le Beinoni est la personne composée d’un moment et d’un autre moment et d’un autre moment, il n’a pas gagné toute la bataille, mais chaque moment pour lui est une victoire, nous pouvons gagner chaque moment à nouveau.

Et ici la Torah vient nous enseigner un autre point, nous sommes des personnes qui aiment agir à partir d’émotions, nous aimons être connectés à la chose, ressentir les choses, ressentir que nous agissons non pas comme des machines mais comme des personnes qui s’identifient, profitent, sont heureuses, enthousiastes dans notre action. Mais souvent cela devient un obstacle dans la vie, qu’est-ce que cela signifie ? Nous attendons souvent le moment où nous ferons notre action, nous accomplirons notre décision, un moment où je me sens à l’aise, je me sens bien, je me sens réussi, je me sens que toutes les conditions sont réunies pour que je puisse accomplir ma mission. D’une part, c’est vrai, une personne doit être flexible dans sa vie, elle doit attendre le bon moment pour agir afin que l’action soit mieux accomplie, ce qui est important, c’est que je puisse accomplir la mission correctement, mais souvent cela devient une excuse.

Une personne prend une bonne décision d’aller à un cours de Torah, alors elle veut vraiment le faire, alors au début elle est vraiment enthousiaste, mais petit à petit, si une personne construit son système de prise de décision uniquement sur la base d’émotions, sur le fait qu’elle est enthousiaste et qu’elle en profite, à long terme, le sentiment ne reste pas le même, nous entrons dans un système d’habitude et alors une personne perd soudain le goût, dit : « Je me suis marié, j’ai commencé telle action, j’ai commencé tel projet parce que j’étais très enthousiaste et maintenant je n’ai plus d’enthousiasme, alors je ne veux plus rien faire ».

Une personne qui construit son système de prise de décision uniquement sur des émotions finit généralement par reporter l’exécution des choses jusqu’à ce qu’elle se sente très émue, très excitée, et jusqu’à ce qu’elle commence à le faire, à long terme, cela ne tiendra pas parce que l’émotion n’est pas toujours la même, il y a des jours où nous nous réveillons tristes, il y a des jours plus difficiles pour nous, il y a toutes sortes de conditions qui changent dans notre vie, et alors que faisons-nous ? Chaque petit changement nous fait tomber.

C’est pourquoi les enfants d’Israël ont dit à Moïse notre maître : « Tout ce que D.ieu dira, nous le ferons et nous entendrons », nous acceptons d’abord la mission, d’abord nous prenons une décision, c’est la vérité divine et je l’exécute, pourquoi ? Parce que c’est ce qu’il faut faire, parce que c’est ce qu’il faut faire, je ne suis pas une personne qui agit seulement à partir d’émotions, puis reporte les choses jusqu’à ce que je ressente, puis arrête au milieu parce que je ne ressens plus les choses, je fais parce que c’est la vérité et après l’action vient l’écoute, vient aussi l’internalisation et l’enthousiasme. Souvent lorsque nous attendons de ressentir que maintenant c’est le bon moment, que maintenant c’est agréable pour moi, bon pour moi, confortable pour moi de faire les choses, nous nous retrouvons juste à reporter les choses et à arrêter les choses au milieu.

Mais les gens qui réussissent, les gens qui changent vraiment leur vie, ce sont des gens qui n’attendent pas le sentiment, ils savent que le bon moment n’arrivera pas plus tard, maintenant c’est le bon moment, si je sais ce que je dois faire, j’ai examiné les choses et les ai vérifiées de manière intelligente, j’ai consulté, j’ai conclu que c’est ce qu’il faut faire, alors quand dois-je commencer ? Alors vraiment maintenant, je crée les moments, je crée la réalité, je fais ce que je dois faire.

On raconte le Maguid sacré de Mezeritch, disciple du Baal Shem Tov sacré, le Maguid de Mezeritch était un petit garçon qui, un jour, comme cela se passait à l’époque, souvent un incendie brûlait toutes les maisons, les maisons étaient construites en bois et une étincelle suffisait à brûler une maison et la maison brûlait la maison suivante et des quartiers entiers étaient brûlés et les gens pleuraient sur leur maison qui avait brûlé avec toutes leurs possessions qui avaient disparu avec le feu, avec l’incendie. Et le Maguid sacré de Mezeritch, en tant que petit garçon, a vu sa mère debout à côté de ce qui était autrefois leur maison et pleurant amèrement, et il s’est approché d’elle et lui a dit : « Maman, ce monde ne vaut pas la peine que tu pleures pour lui, ce ne sont que des bois et des pierres, nous sommes des Juifs, nous avons la Torah, les Mitsvot, personne ne peut les prendre, personne ne peut les brûler ».

Sa mère s’est essuyé les larmes, l’a regardé et lui a dit : « Mon fils, je sais, je ne pleure pas pour des bois et des pierres, je ne pleure pas pour des biens, je suis toujours heureuse que nous soyons des Juifs, proches et connectés à D.ieu, je pleure pour autre chose. Tu sais, mon fils, tu es un descendant de grands justes, nous avions dans notre maison un rouleau de généalogie qui te relie au roi David, tu es de la famille sacrée de la tribu de Juda, tu es de la famille du roi David, et nous avions un rouleau de généalogie qui explique qui était ton grand-père et son grand-père jusqu’à David le roi, ce rouleau était si précieux pour nous, il explique le passé merveilleux de notre famille et tout a brûlé, tout a disparu, c’est pour cela que je pleure ».

Le Maguid de Mezeritch l’a regardée et lui a dit : « Maman, ne pleure pas pour un passé qui a disparu, je te promets, maman, qu’à partir de moi commencera un nouveau rouleau, c’est le pouvoir d’une personne qui sait quelle est sa mission dans le présent, alors au lieu de pleurer sur le passé, il se dit : « Ce moment, je commence une nouvelle vie, maintenant je commence quelque chose de nouveau qui n’existait pas, parce que c’est le pouvoir du présent sur lequel la Torah dit « le texte parle au présent », la Torah s’adresse à nous et dit : « Maintenant, tu peux changer le monde, maintenant, tu peux devenir quelque chose d’autre, maintenant, tu peux apporter le meilleur dans ta vie et dans le monde entier, et maintenant, tu peux apporter Machia’h Tsadkenu, vraiment maintenant, Amen et Amen ».

 

Promesse immédiate à son arrivée : le président argentin s’engage à transférer l’ambassade à Jérusalem

Promesse immédiate à son arrivée : le président argentin s’engage à transférer l’ambassade à Jérusalem

Le président argentin élu est arrivé en Israël et est allé directement au Mur occidental | Il a prononcé une prière personnelle avec beaucoup d’émotion et a allumé une bougie à la mémoire des victimes de la guerre | Dès son arrivée aujourd’hui pour une visite en Israël, le président argentin pro-israélien Javier Milei a déclaré qu’il avait l’intention de transférer l’ambassade de son pays à Jérusalem.

 

« Je veux exprimer mon soutien sans réserve à l’État d’Israël. Je défends le droit à l’autodéfense du peuple d’Israël face aux attaques terroristes. La nuit n’a jamais pu vaincre le jour, nous verrons donc la lumière et mettrons fin à la guerre avec succès. » C’est ce que le président argentin Javier Milei a déclaré ce soir lors de sa visite au Mur occidental.

Dans le cadre de sa visite officielle en Israël, le président argentin élu, M. Javier Milei, est allé directement à son arrivée en visite au Mur occidental.

Dès son arrivée aujourd’hui pour une visite en Israël, le président argentin pro-israélien Javier Milei a déclaré qu’il avait l’intention de transférer l’ambassade de son pays à Jérusalem.

En plus d’être un ardent partisan d’Israël, le président argentin entretient des liens très chaleureux avec les émissaires de Loubavitch dans son pays, dirigés par l’émissaire en chef, le Rav Tzvi Greenblatt.

Lors de sa visite au Mur, le président était accompagné d’une délégation dirigée par le Rav Shimon Axel et Achniche, qui doit servir comme ambassadeur d’Argentine en Israël, le chef du cabinet, la ministre des Affaires étrangères, la secrétaire de la présidence, les ministres et d’autres hauts fonctionnaires de son gouvernement.

Ils ont été accueillis par le Rav du Mur occidental et des Lieux saints, Rav Shmuel Rabinovitch, et le directeur général du Fonds pour le patrimoine du Mur occidental, M. Mordechai (Sully) Eliav, qui lui ont expliqué l’importance de l’endroit et l’aspiration du peuple juif au fil des générations.

Le Rav du Mur occidental et des Lieux saints l’a remercié pour son soutien chaleureux et inconditionnel au peuple juif et à l’État d’Israël, et l’a félicité pour les liens spéciaux qu’il entretient avec les Juifs d’Argentine et le judaïsme, ainsi que pour son annonce de transférer l’ambassade argentine à Jérusalem.

Le président élu a choisi d’effectuer sa première visite en dehors des frontières argentines en Israël. Et de l’ouvrir au centre spirituel du peuple juif – le Mur occidental – où il devrait également terminer sa visite le vendredi.

Pendant la visite, le président a été très ému par l’événement, a prononcé une prière silencieuse à côté des pierres du Mur, et a allumé une bougie à la mémoire des victimes et des soldats tombés au combat de la guerre « Epées de diamant ».

Le président a terminé sa visite par une visite du nouveau parcours du « Grand Pont » dans les tunnels du Mur et a reçu l’album « Les tunnels du Mur occidental » qui raconte l’histoire de l’endroit.

Le président a signé dans le livre d’or des visiteurs : « Je demande la sagesse, le courage et la force pour être un digne canal du service du Créateur. Juste des mots de gratitude ».