De la stérilité à la Sainteté, les enseignements du Rabbi sur « la Marche dans le Désert »

De la stérilité à la Sainteté, les enseignements du Rabbi sur « la Marche dans le Désert »

La Torah, fondement du judaïsme, est bien plus qu’une compilation de lois et de contes. C’est une source inépuisable de sagesses, une clef pour décrypter l’univers dans lequel nous évoluons. Dans ses moindres détails, elle recèle une portée intemporelle et universelle. Au-delà des événements historiques, comme le recensement des Lévites, elle révèle des dimensions spirituelles perpétuellement pertinentes. L’histoire de la marche du peuple juif dans le désert pendant quarante ans, par exemple, n’est pas seulement un récit du passé, mais un modèle éternel de transformation spirituelle applicable à tout un chacun. Ce parcours du désert à la terre promise symbolise le cheminement de l’âme humaine, son potentiel de transformation, de la stérilité spirituelle à la sainteté.

Source : Likouté Si’hot volume 13, première Si’ha sur Nasso

La Torah, livre sacré du judaïsme, est plus qu’un simple recueil de lois et de récits. Elle est une source inépuisable de sagesse, une clé pour comprendre l’univers dans lequel nous vivons. Chaque détail de la Torah, selon Tanya ch. 17, a une portée éternelle. Même les recensements des Lévites, bien que matériellement circonscrits dans le temps, ont une signification spirituelle éternelle, applicable dans chaque génération.

Au cœur de ces enseignements éternels se trouve l’histoire du peuple juif errant quarante ans dans le désert. Cette période d’errance, selon le Likouté Torah Nasso 20a, a été conçue pour soumettre l’énergie des forces du Mal qui puisaient du désert. Les Juifs, en marchant à travers ce désert stérile, ont transformé cet espace en un lieu habité, tuant les serpents et les scorpions, faisant jaillir l’eau du puits de Myriam, et faisant pousser de la verdure et des arbres.

Cette transformation a été rendue possible grâce à la force et à l’inspiration divine que D.ieu a confiées aux Lévites. Mais cette transformation n’est pas seulement une histoire du passé. Elle a une signification éternelle et est applicable à tous les moments de notre vie. En effet, chacun de nous porte en lui un « Tabernacle », un désert qui doit être soumis et transformé par la révélation de la divinité en nous.

Cette leçon est essentielle pour tous les Juifs qui se trouvent dans des situations désertiques, entourés de personnes qui ne connaissent pas la divinité ou qui n’agissent pas selon leurs connaissances. Pour ces Juifs, le message est clair : leur présence dans ces endroits n’est pas un hasard, mais une mission divine. Ils sont chargés de transformer leur environnement, comme les Israélites ont transformé le désert, en un lieu où D.ieu peut résider.

Et même si le passé d’un homme a été marqué par un comportement désertique, il n’est jamais trop tard pour changer. Les Lévites, bien qu’ils n’aient pas commencé à servir dans le sanctuaire avant l’âge de trente ans, ont reçu la force de le faire. De la même manière, quiconque décide de servir D.ieu peut recevoir la force de se purifier de son passé.

La construction d’une demeure pour D.ieu nécessite d’abord de faire disparaître toute souillure, puis d’y installer de beaux meubles. Cette démarche est reflétée dans l’étymologie des noms des familles de Lévites : « Kehat » signifie rassembler les éléments positifs, tandis que « Guershon » signifie se séparer du mal. Cette différence est également reflétée dans leurs rôles respectifs : la famille de Guershon transportait les tentures du sanctuaire, protégeant globalement, tandis que la famille de Kehat transportait les ustensiles du tabernacle, chacun ayant une fonction distincte.

Ainsi, à travers l’histoire de la marche dans le désert, la Torah nous enseigne des leçons intemporelles et essentielles pour notre vie spirituelle. Elle nous invite à transformer nos propres déserts intérieurs, ces zones de stérilité et de résistance spirituelle, en lieux florissants de sainteté et de divinité.

La transformation n’est pas une tâche facile. Elle nécessite de la force, du courage et une profonde détermination. Mais la Torah nous assure que D.ieu nous a donné la capacité de le faire. Les Lévites, malgré leur début tardif, ont été dotés d’une force divine qui leur a permis de transformer le désert en un lieu d’habitation. De la même manière, chaque personne a la capacité innée de transformer son propre « désert » en un lieu où la divinité peut résider.

Au-delà de notre transformation personnelle, la Torah nous enjoint également à transformer notre environnement. Chaque Juif est appelé à enseigner les voies de D.ieu et à partager sa sagesse avec le monde. Nous avons tous la responsabilité de transformer notre environnement en un lieu où la divinité est reconnue et honorée.

Enfin, la construction de notre demeure intérieure pour D.ieu nécessite un processus à deux volets : éliminer le mal et introduire le bien. C’est la leçon des familles de Lévites : Guershon qui élimine les impuretés et Kehat qui rassemble les éléments positifs.

En résumé, l’histoire du désert, telle qu’elle est racontée dans la Torah, est une métaphore puissante pour notre parcours spirituel. Elle nous enseigne la nécessité de transformer à la fois notre intérieur et notre environnement, et elle nous assure que nous avons été dotés de la force divine nécessaire pour accomplir cette mission. En faisant cela, nous préparons le terrain pour la venue du Machia’h, où la Lumière Infinie de D.ieu sera pleinement dévoilée dans la Demeure que nous aurons construite.

Vendredi 2 juin 2023 à 10h30 : Etude du Kovets de Nasso – « Résidence dans le Désert »- Rav Levi Azimov

Vendredi 2 juin 2023 à 10h30 : Etude du Kovets de Nasso – « Résidence dans le Désert »- Rav Levi Azimov

En direct, chaque vendredi, étude du Likoutei Si’hot
avec le Rav Levi Azimov de 10h30 – 11h30
Tél.: +330756753993 – code: 33 41 593#
Cette semaine le cours n’a pas lieu par téléphone.
 SUR RADIO HASSIDOUT
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Nasso – Résidence dans le Désert
Source : Likouté Si’hot volume 13, première Si’ha sur Nasso

 


MEKOROT


 

1 –  Introduction : Chaque détail de la Torah détient une portée éternelle !

Tanya ch. 17 : La Torah est éternelle (dans tous ses détails).

Chné Lou’hot Habrit, Toldot Adam ch. 151 : Tout ce qui existe dans le domaine du matériel, existe d’abord dans une dimension spirituelle. Au contraire, l’essentiel de toute chose est sa dimension spirituelle – applicable en tout temps et tout lieu – celle-ci étant la source, l’origine de la dimension matérielle de la chose.

Likouté Si’hot : De même, en ce qui concerne le recensement des Lévites – les familles de Kehat (dans la Paracha Bamidbar), Gershon et Merari (dans notre Paracha) : bien que, matériellement, il ne s’agisse pas d’un sujet éternel, puisque l’ordre de les recenser et le recensement même n’eurent lieu qu’une seule fois (en l’an 2449) – la dimension spirituelle de ce recensement reste éternelle, et est applicable dans chaque génération.

2 – Développement : Pourquoi le peuple juif resta-t-il quarante ans dans un désert ?

Likouté Torah Nasso 20a : La raison profonde du voyage des enfants d’Israël dans le Désert, avec le Tabernacle et ses ustensiles – était de soumettre l’énergie des « ‘Hitsonim » (les forces du Mal), qu’ils puisent du « Désert », spécifiquement. C’est pourquoi, il n’y pousse aucune plante ou verdure – on n’y trouve que désolation. Car seul le « coté de la Sainteté » peut exercer une influence positive (productive).

3 – Dans leur parcours, ils transformèrent le « désert » en un « lieu habité »

Rachi sur Beha’alote’ha 10, 34 : La Nuée de D.ieu sur eux, le jour. …celle-ci tuait les serpents et scorpions.

Rachi sur Guemara Chabbat 6b : Lorsque les Juifs furent dans le désert, (la nature de celui-ci fut transformée et) il fut considéré comme un domaine public (et donc, comme un lieu habité par l’être humain).

Midrach Bamidbar Rabba 19, 26 : Du puits de Myriam, de l’eau sortait en dehors du Camp d’Israël et faisait pousser de la verdure et des arbres, sans fin…

4 – Le pouvoir que D.ieu donna aux Lévites afin d’opérer cette « transformation »

Chné Lou’hot Habrit, Bamidbar : Ce ‘Houmach est appelé « les Nombres », puisqu’ils y furent recensés. Le recensement est important : ainsi, chacun compte, et n’est jamais annulé. Dans Nasso, les Lévites furent recensés de vingt à cinquante ans pour le Service. Ce recensement indique l’inspiration divine que les Lévites eurent.

5 – Le concept de cette « transformation du Désert » est éternellement applicable

Likouté Torah Nasso 20a : Chacun détient un « Tabernacle » en lui. Cela se passe ainsi dans l’âme : Le mauvais penchant est un « Désert », un espace où « l’homme n’habite pas » (Jérémie 2, 6). « L’homme » faisant référence à « l’Homme du Trône Céleste » (Ezéchiel 1, 26). Il faut soumettre ce « Désert » en dévoilant la Divinité dans son âme.

6 – Enseignement (A) : Chaque Juif peut « transformer son entourage » !

Likouté Si’hot : Lorsqu’un homme observe son entourage, il arrive que la plupart des personnes qui s’y trouvent ne connaissent pas la Divinité, et ceux qui la connaissent – n’agissent pas autant qu’ils le pourraient. Cet homme pourrait en concevoir de la tristesse et du désespoir, le poussant à abandonner sa mission avec les « pauvres de sa ville », pour s’enfuir ailleurs etc. L’instruction est donnée, à chaque Juif, en tout temps : il doit savoir qu’à chaque endroit où il se trouve – même dans un « Désert » – il ne s’y trouve jamais par hasard, il s’agit bien d’une mission Divine, afin de transformer cet endroit, par son travail, en lieu d’habitation pour « l’Homme Suprême ».

Maïmonide lois de la Chemita et du Yovel 13, 13 : Servir D.ieu, enseigner Ses voies droites et Ses jugements justes au plus grand nombre : ces notions ne concernent pas uniquement la tribu de Lévi, mais bien quiconque qui déciderait, par son esprit généreux, de prendre D.ieu pour sa part et son héritage.

7 – Enseignement (B) : Il n’est jamais trop tard pour « transformer son ‘Désert’ » !

Likouté Si’hot : Lorsqu’un homme établit un bilan moral de son passé, il pourrait conclure que son comportement fut celui du « Désert », et donc être découragé et se dire : « Comment pourrais-je modifier mon comportement ? ». C’est à ce propos qu’est délivré l’enseignement suivant : Les Lévites, alors âgés de plus de trente ans, n’avaient pas encore commencé à servir dans le Sanctuaire, malgré cela, la force leur en fut accordée. Il en est de même pour chacun – quel que soit son comportement jusqu’à présent – s’il décide qu’à l’avenir il servira D.ieu, il recevra la force de se purifier de son passé, de dévoiler la Divinité dans son âme, jusqu’à ce que D.ieu puisse résider en lui !

8 – Approfondissement : Comment bâtir une « Demeure » pour D.ieu ?

Likouté Torah Balak 70c : Lorsque l’on souhaite bâtir une demeure pour un roi, on doit, au préalable, en faire disparaître toute souillure, toute immondice. C’est uniquement après cela que l’on y installera de beaux meubles. De même, l’homme dans son service Divin, bâtit une Demeure pour D.ieu – en nettoyant le mal et la « souillure » par les Mitsvot négatives, et en introduisant les « beaux meubles » par les Mitsvot positives. Ainsi la Lumière Infinie de D.ieu sera dévoilée dans la Demeure, à la venue du Machia’h. Durant l’exil, cette lumière est cachée.

Likouté Torah Nasso 21a : Etymologiquement, « Kehat », signifie « rassembler » (Vaye’hi 49, 10) – les éléments positifs ; « Guershon » signifie « divorcer » – du mal. Tout comme Guershon naquit avant Kehat, le service Divin doit commencer par « s’écarter du mal » (nettoyer le palais), puis « faire le bien » (installer les « beaux meubles »).

9 – Cela explique la différence entre le travail des familles de Guershon et Kehat

Likouté Si’hot : Les familles de Guershon transportèrent les tentures du Sanctuaire – qui l’enveloppent et le protègent globalement, tout comme les Mitsvot négatives préservent l’homme de ce qui lui est interdit et pourrait lui nuire. Les familles de Kehat transportèrent les ustensiles du Tabernacle, ayant chacun une fonction distincte (l’Arche du Témoignage, la table des Pains etc.), tout comme les Mitsvot positives sont variées et distinctes. Par ces deux aspects du service divin, le Tabernacle (de l’homme) et la Demeure de D.ieu seront bâtis, parfaitement.

Hayom Yom du 13 Sivan :  En fonction de la mélodie que chantait le Tséma’h Tsédek pendant son étude, le Rabbi Maharach pouvait savoir ce qu’était son occupation

Hayom Yom du 13 Sivan : En fonction de la mélodie que chantait le Tséma’h Tsédek pendant son étude, le Rabbi Maharach pouvait savoir ce qu’était son occupation

ה’צמח צדק’ חיבר כמה ניגונים, לימודו היה בקול וניגון, ולפעמים היה מפסיק באמצע לימודו, או כתיבת דא’ח או שאלות ותשובות, ומנגן איזה ניגון.

אאזמו’ר [המהר’ש] סיפר, אשר מקול ניגונו של הצ’צ היה יודע במה הוא עסוק באותה שעה.

 

Le Tséma’h Tsédek composa de nombreuses mélodies. Il étudiait la Torah à voix haute et en chantant. Parfois, il s’interrompait au milieu de son étude ou de sa rédaction de discours ‘hassidiques ou de responsa, pour chanter une mélodie.
Mon grand-père (le Rabbi Maharach) raconta qu’en fonction de la mélodie que chantait le Tséma’h Tsédek, il pouvait savoir ce qu’était alors son occupation.

Visite inspirante : les mamans de Beya’had chez le Rabbi de Loubavitch à l’occasion de la fête de Lag Baomer 5783

Visite inspirante : les mamans de Beya’had chez le Rabbi de Loubavitch à l’occasion de la fête de Lag Baomer 5783

L’association Beya’had, renommée pour sa méthodologie innovante et créative visant à soutenir les enfants ayant des besoins spécifiques, a marqué la fête juive de Lag Baomer par une visite inspirante chez le Rabbi de Loubavitch, soulignant l’importance de l’amour, de l’amitié et de la solidarité dans leur travail.

 

En ce jour marquant de la fête juive de Lag Baomer, un événement particulièrement émouvant a eu lieu. Les mamans des enfants de l’association Beya’had, en compagnie de Madame Bronfman, directrice de l’association, se sont rendues chez le Rabbi de Loubavitch. Ce geste de solidarité et de foi reflète l’esprit communautaire qui anime l’association.

Beya’had est une organisation à but non lucratif dont l’approche innovante et créative offre une réponse aux défis posés par les enfants ayant des besoins spécifiques. L’association met en relation des adolescents, appelés « Volontaires Beya’had », avec ces enfants, créant ainsi des liens d’amitié basés sur des valeurs essentielles telles que le respect, la solidarité et l’altruisme.

Au travers de programmes adaptés tels que les visites à domicile, Super Dimanches, sessions de piscine, danse, sorties en groupe, préparation des fêtes, et plus encore, Beya’had a créé un « Cercle d’Amitié » unique et stimulant, baigné dans une atmosphère d’amour et de camaraderie.

De nombreuses organisations et associations offrent des services de qualité pour les enfants ayant des besoins spécifiques, généralement dans le domaine thérapeutique, social ou para-médical. Cependant, Beya’had apporte une dimension nouvelle, celle de l’amitié et de l’amour inconditionnel. Cette approche chaleureuse et simple, portée par des adolescents volontaires formés et préparés, a prouvé son efficacité dans le renforcement de la confiance en soi, de la volonté et de l’intégration sociale de ces enfants.

Le Cercle d’Amitié de Beya’had est constitué de cinq éléments :

  1. Les Enfants différents : ils attendent avec impatience la visite hebdomadaire de leurs amis « Volontaires Beya’had », ainsi que les activités régulières organisées par Beya’had.
  2. L’Adolescent « Volontaire Beya’had » : ces volontaires développent leur personnalité en apprenant l’importance de la solidarité et du dévouement, démontrant maturité et responsabilité.
  3. La Famille de l’enfant différent : ces familles, confrontées quotidiennement aux besoins spécifiques de leurs enfants, trouvent soutien et réconfort grâce à Beya’had. Elles apprécient aussi la possibilité de partager leurs expériences avec d’autres familles dans des situations similaires.
  4. Les amis et bénévoles : ils sont le pilier de Beya’had, apportant leur soutien financier ou bénévole, ce qui donne vie à ce magnifique projet.
  5. Le Staff : cette équipe de professionnels et de bénévoles a pour mission de conduire ce projet de la façon la plus efficace possible, suivant des critères de professionnalisme et de fiabilité, assurant ainsi aux familles la sécurité et l’éthique nécessaire à l’encadrement de leurs enfants.

Ce voyage chez le Rabbi de Loubavitch pendant la fête de Lag Baomer est une manifestation du dévouement et de l’engagement que Beya’had et son cercle d’amitié portent envers les enfants ayant des besoins spécifiques et leurs familles. Ce geste de solidarité n’est pas seulement un acte de foi, mais également un symbole de l’amour et du soutien que l’association apporte à ces enfants.

Avec la participation de Madame Bronfman, directrice de l’association, l’occasion a aussi été une excellente opportunité pour sensibiliser davantage le public à la cause des enfants différents. Les mamans des enfants de Beya’had ont partagé leur expérience et souligné l’importance du travail de l’association pour le bien-être et le développement de leurs enfants.

Cet événement est une belle illustration de l’impact positif qu’une association comme Beya’had peut avoir sur la vie de ces enfants et de leurs familles. La fête de Lag Baomer s’est ainsi transformée en une célébration de l’amour, de l’acceptation et de la solidarité, reflétant les valeurs profondes que Beya’had s’efforce de promouvoir.

Beya’had continue de briller en tant que source d’espoir et de soutien pour les enfants ayant des besoins spécifiques et leurs familles. Son approche innovante et créative basée sur l’amour et l’amitié a non seulement transformé la vie de nombreux enfants, mais a également enrichi la communauté dans son ensemble. Cette visite chez le Rabbi de Loubavitch pendant la fête de Lag Baomer est un autre exemple de la manière dont Beya’had continue d’inspirer et de faire une différence significative.

RENDEZ-VOUS SUR LE SITE DE BEYAHAD

 

Le Rabbi de Loubavitch : « L’ascension d’Hitler en Allemagne, malgré l’héritage moral de Kant et Goethe »

Le Rabbi de Loubavitch : « L’ascension d’Hitler en Allemagne, malgré l’héritage moral de Kant et Goethe »

 

Pendant les années 70, une rencontre occasionnelle a eu lieu entre un groupe d’étudiants juifs et le Rabbi pour une discussion ouverte. Ces réunions, principalement organisées par des associations étudiantes juives, ont eu lieu dans la sainte chambre du Rabbi. Les étudiants présentaient au Rabbi des questions qui les préoccupaient, principalement sur le judaïsme, la foi, la Torah et la science, ainsi que sur les questions d’actualité – et le Rabbi répondait. La conversation ci-dessous concerne la relation entre la morale et la Torah.

 

Conversation avec un groupe d’étudiants, 27 Iyar 5733-1973
(Torah Menachem, volume 36, page 377)

Représentant des étudiants : Pourquoi ne peut-on pas s’améliorer sans observer la Cacherout et les fêtes juives, mais simplement en adoptant un bon comportement moral ?

Le Rabbi : Pour illustrer mon point, je vais prendre l’exemple du corps humain. Le corps a de nombreux organes et parties. Pour préserver la santé du corps, il y a des choses que vous pouvez faire pour aider tous les organes, et d’autres qui ne concernent qu’un organe particulier. Par exemple, vous pouvez respecter les règles qui ne concernent que la santé des mains et non des pieds, ou seulement la santé du système respiratoire et non du système digestif.

Lorsque vous ne vous occupez que de certaines parties du corps, il peut y avoir de bons résultats pour cette partie, mais pas pour les autres. Cependant, à long terme, puisque tous les organes sont liés, l’état d’un organe affecte les autres. Si quelque chose est bon pour une partie, il finira par être bon pour les autres organes, et si ce n’est pas le cas, cela affectera tous les autres dans le sens opposé.

De même pour notre sujet : si vous respectez une partie des 613 commandements, vous faites du bon travail, mais cela ne vous dispense pas de respecter le reste. Et encore plus, la partie qui n’est pas observée interfère avec celle qui l’est. Par conséquent, un comportement moral humain ne peut remplacer l’observance des autres commandements, et plus encore : si vous ne respectez que le comportement moral et n’observez pas les commandements – finalement, la moralité sera également affectée.

Représentant des étudiants : Est-ce que vous voulez dire que celui qui ne respecte pas le Chabbat ne peut pas respecter les lois de la morale ?

Le Rabbi : Je ne peux nier le fait qu’il y a beaucoup de gens qui respectent la morale et non le Chabbat, et il y a ceux qui respectent le Chabbat mais pas la morale. Chaque partie a ses avantages et ne peut être remplacée. Mais ils sont tous liés, l’un entraîne l’autre – « un commandement entraîne un autre commandement ». Et quand on n’observe pas, « un péché entraîne un autre péché ».

Beaucoup étudient les Pirkei Avot (Chapitres des Pères) pendant les Chabbats à cette période de l’année. Le début des Pirkei Avot est intrigant. Le traité Avot est l’un des traités du quatrième ‘ordre’ des six ordres de la Michna, l’ordre Nezikin, et l’un des derniers – et pourtant le traité commence par « Moïse a reçu la Torah du Sinaï et l’a transmise à Josué », poursuivant ainsi l’ordre de la transmission de la Torah orale.

Il semblerait que cette introduction serait plus appropriée au début de la Torah orale, au début du traité Berahot – le premier traité de la Michna – si son but est de nous dire que toutes les lois de la Torah orale ont été données au Mont Sinaï. Cependant, cette Michna se trouve spécifiquement dans les Pirkei Avot.

Ce traité, dédié aux lois morales, nous fournit une explication : la Michna initiale est présente pour nous instruire que même les principes moraux requièrent un ancrage dans un système de devoirs religieux. Ce système ne doit pas se fonder uniquement sur une reconnaissance intellectuelle humaine.

Lorsqu’on pose les Téfilines, par exemple, aucune condition n’exige de connaître la raison pour accomplir ce commandement. Ainsi, même une personne qui ne s’identifie pas entièrement à l’idée du commandement se pliera à son exécution.

La réalisation de ce commandement n’est pas tributaire de notre compréhension ou de notre pleine identification à sa signification. Elle est, au contraire, une manifestation d’obéissance et de dévotion, un engagement qui dépasse le cadre de la simple rationalité humaine.

Dans une optique pragmatique, la déformation de ces règles est inenvisageable. Cependant, lorsqu’il s’agit de l’application des préceptes moraux dans la durée, l’appui exclusif sur la raison humaine et les conseils d’amis peut s’avérer insuffisant. En effet, ce cheminement risque d’entraîner des erreurs, des déviances, transformant ainsi ce qui était une loi morale en un péché, et vice versa. Un péché peut être malencontreusement élevé au rang de devoir moral. L’incertitude et la subjectivité humaine peuvent en effet brouiller les frontières entre le bien et le mal, le devoir et le péché.

À notre grand regret, dans notre génération, nous avons tous vu la réalisation de cette perversion en Allemagne nazie.

J’ai étudié en Allemagne pendant plusieurs années, avant l’ascension de Hitler, et les gens dans les cercles d’influence citaient constamment Kant et Goethe, deux des plus grands philosophes et penseurs des Lumières et de la culture occidentale, tous deux allemands, qui ont vécu deux cents ans avant l’arrivée des nazis au pouvoir, ainsi que d’autres philosophes de la morale. Ils n’ont pas fait un pas sans citer une source – le nom du livre et le numéro de la page.

Et puis Hitler est arrivé au pouvoir avec une nouvelle théorie et une nouvelle philosophie, et la grande majorité des gens en Allemagne – à mon avis, 99% – étaient de son côté. Non pas qu’ils aient rejeté Kant et Goethe, mais tout en les acceptant, ils ont rejoint Hitler dans toutes ses actions, y compris le massacre de la population. C’est un exemple d’un système moral basé sur des théories philosophiques et la raison humaine, sans une base solide inébranlable.

C’est pourquoi cette introduction « Moïse a reçu la Torah du Sinaï » se trouve précisément comme une préface à un traité qui enseigne les lois de la morale, pour nous apprendre que la source de la conduite morale doit aussi être suprahumaine, basée sur la foi et l’obéissance à la parole de D.ieu. »

 


Immanuel Kant (1724-1804) était un philosophe de l’époque des Lumières. Il est souvent considéré comme le penseur le plus important de l’histoire de la philosophie occidentale moderne. Il a écrit sur de nombreux sujets, mais il est surtout connu pour ses travaux en métaphysique, épistémologie, éthique et esthétique. Ses travaux les plus influents sont probablement la « Critique de la raison pure », la « Critique de la raison pratique » et la « Critique de la faculté de juger ». Il a proposé une approche de l’éthique basée sur la raison et l’autonomie, plutôt que sur l’émotion ou la tradition.

Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) était un écrivain, dramaturge, poète, scientifique et homme d’État allemand. Son œuvre comprend des romans, des poèmes, des drames, des essais, des écrits scientifiques et plus de 10 000 lettres. Son roman « Les Souffrances du jeune Werther » a fait de lui une figure littéraire majeure. Sa pièce « Faust » est considérée comme l’un des plus grands accomplissements de la littérature allemande. Goethe a également apporté des contributions significatives à divers domaines scientifiques, notamment la botanique, la géologie et la théorie des couleurs.


 

Révolution juive à Briansk : Inauguration de l’une des plus somptueuses synagogues de Russie

Révolution juive à Briansk : Inauguration de l’une des plus somptueuses synagogues de Russie

 

À l’initiative du Rav de la ville de Briansk, le Chalia’h Rav Menahem Mendel Zaklas, et du président de la communauté juive de Briansk, Monsieur Lev Moisevitch Linkov, des travaux de restauration et de rénovation ont été menés dans l’une des plus grandes et plus somptueuses synagogues de Russie, avec un investissement considérable pendant une décennie. À la fin du projet d’extension, la synagogue a été rouverte, le bâtiment somptueux servant également de centre d’activités éducatives, communautaires et humanitaires.

Photos : Vladimir Koutchkin

Dans la ville de Briansk, située à environ quatre cents kilomètres de Moscou, se trouvait l’une des plus grandes et plus somptueuses synagogues de Russie.

Briansk est une ville de Russie située à l’ouest du pays, près de la frontière avec l’Ukraine et la Biélorussie. C’est une des plus importantes villes de la Russie occidentale. Briansk est aussi le centre administratif de l’oblast de Briansk.

Historiquement, Briansk a été fondée au 10ème siècle comme avant-poste commercial sur la frontière occidentale de la Rus’ de Kiev. La ville a joué un rôle important dans plusieurs conflits majeurs, y compris la Seconde Guerre mondiale, où elle a été fortement endommagée.

Briansk est également un important centre industriel, avec des industries centrées sur la construction de machines, l’ingénierie métallurgique, le textile, et l’alimentation.

Depuis l’arrivée du Chalia’h Rav Menahem Mendel Zaklas et de son épouse, Rebecca, une véritable révolution juive est en cours dans la ville.

Les jours glorieux de la communauté juive de la ville ont pris fin avec l’avènement du pouvoir communiste, qui a fermé les synagogues les unes après les autres, et des milliers de familles juives ont été laissées sans guide et sans structure communautaire juive. Cependant, grâce au travail des émissaires du Rabbi, la gloire du judaïsme a repris son éclat dans cette ville, avec une activité intensive auprès de tous les Juifs, et en particulier auprès de la jeune génération.

La cérémonie d’ouverture de la nouvelle synagogue s’est déroulée devant une foule nombreuse, avec la participation du maire de la ville, des membres de la Douma (la chambre des députés en Russie), et des centaines de Juifs de la ville.

La synagogue est décorée d’ornements en bois uniques, et comporte des vitraux et des mosaïques pour lesquels des artistes ont travaillé pendant de nombreux mois.

Le Grand Rabbin de Russie, le Rav Berel Lazar, a effectué une visite remarquée dans la ville, après avoir rencontré le gouverneur de la région de Briansk – Monsieur Alexander Vassilievitch Bogomaz. Les deux hommes ont visité ensemble le nouveau centre, et lors de la visite, le gouverneur a exprimé son appréciation pour le travail de la famille Zaklas en faveur des Juifs de la communauté, ainsi que des éloges pour l’activité intense de toutes les communautés juives à travers la Russie.

Au cours de sa visite, le Rav Lazar a donné des leçons en préparation de la fête de Chavouot, et a encouragé les habitants de la ville à participer à l’activité dévouée pour leur bien et pour l’avenir de la génération. »

     

Campagne du Beth Loubavitch : Plus de 2500 participants… c’est le moment pour vous de passer à l’action !

Campagne du Beth Loubavitch : Plus de 2500 participants… c’est le moment pour vous de passer à l’action !

Plus de 2500 personnes
ont déjà participé à  la campagne annuelle de soutien du Beth Loubavitch.

Vous aussi votre générosité peut devenir une force pour l’action : 
l’éducation, l’étude, le soutien social et tant d’autres aspects essentiels de la vie juive.

Imaginez un monde dans lequel chacun est là pour l’autre, un monde où l’éducation, l’étude, le soutien et l’action sociale ne sont jamais négligés. Où chaque moment de joie est partagé, et chaque épreuve est surmontée ensemble. C’est le monde que crée le Beth Loubavitch, jour après jour, personne après personne depuis près de 60 ans.

Depuis toujours, le Beth Loubavitch est là, répondant sans relâche à tous les besoins de la vie juive, en toutes circonstances. Ses actions sont le reflet d’une règle sacrée : répondre à toutes les demandes, dans tous les domaines de la vie juive. Et c’est grâce à vous que cette vision devient réalité.

Si vous ne faites pas encore partie des 2500 participants à la campagne annuelle du Beth Loubavitch, c ‘est le moment de passer à l’action, de donner du sens à votre générosité et de devenir partenaire de la vie. Nous avons besoin de vous pour continuer à grandir, à développer nos actions et à aller toujours plus loin.

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Parlez-en autour de vous, car la vie est la somme de ce que chacun lui donne. Le Beth Loubavitch, c’est un réseau de 200 délégués dédiés en Ile-de-France, des écoles, des crèches, des centres pour jeunes et étudiants, des repas cachères, des cours pour se relier au judaïsme, des activités pour les enfants, des centres aérés Gan Israël, des célébrations et tant de joie.

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