Pour la première fois : 1 000 paniers de Pourim pour les soldats juifs en Ukraine

Pour la première fois : 1 000 paniers de Pourim pour les soldats juifs en Ukraine

 

Après avoir distribué près de 40 000 paniers de Pourim par l’intermédiaire des émissaires Habad de la Fédération des communautés juives d’Ukraine, à travers tout le pays, ces derniers jours a commencé la distribution de paniers à un millier de soldats juifs stationnés sur le front face à la Russie.

 

Il s’agit là d’un projet complexe, tant à cause de l’interdiction d’accès au front pour les civils qu’en raison de la procédure compliquée de compilation de la liste des soldats selon les différentes compagnies et bataillons, mais finalement, l’autorisation tant attendue est arrivée de Kiev et les paniers de Pourim ont donc pris la route pour le terrain, afin d’être distribués aux soldats ces prochains jours.

Le responsable de la distribution est le Rav Yaakov Sinyakov, nommé par la Fédération pour mener les activités auprès des soldats juifs enrôlés dans l’armée tout au long de l’année. Pour la distribution des paniers de Pourim aux différents points, il est assisté par huit volontaires qui se répartissent en duos et sillonnent les diverses zones.

En plus de la distribution des coffrets soignés comprenant un rouleau d’Esther de qualité avec traduction en ukrainien, des oreilles d’Haman, des chocolats, gâteaux et même une vodka produite localement spécialement pour Pourim, des lectures publiques du rouleau d’Esther pour les soldats doivent avoir lieu à plusieurs endroits du front pendant la fête elle-même.

Parallèlement, outre la distribution des coffrets aux soldats, la Fédération a terminé la semaine dernière la distribution de 40 000 paniers de Pourim aux 180 communautés juives à travers tout le pays. Dans les grandes villes, les paniers ont été distribués en coopération avec les émissaires locaux qui officient comme rabbins des villes, et dans les localités plus petites, les paniers ont été apportés dans les synagogues ou centres communautaires et distribués par des bénévoles aux Juifs qui y résident.

De plus, les émissaires, avec le soutien de la Fédération, suivront les directives du Rabbi de Loubavitch de faire des « publications des miracles » de la plus grande manière et organiseront des lectures publiques de la Meguilah dans près de 60 villes et localités d’Ukraine. « De nombreuses lectures de la Meguilah auront lieu non seulement dans les villes où résident les émissaires mais aussi dans des villes voisines abritant d’importantes communautés juives, tout cela afin d’apporter les commandements et la joie de la fête au plus grand nombre de Juifs possible. »

Le président de la Fédération, le Rav Meir Stambler, déclare : « Ces derniers mois, les bombardements sur les villes ukrainiennes se sont intensifiés, mais malgré cela, nous sommes là pour chaque Juif à travers l’Ukraine – dans un effort pour leur apporter l’esprit et la joie de la fête. Avec les enfants d’Israël où qu’ils soient, nous prions pour que, avant même la fête, nous méritions de célébrer le miracle de Pourim de notre génération – avec la Rédemption véritable et complète. »

 

La signification et le moment de la pratique de « l’Ègra DeTaanita » (le don à la Tsédaka lié au jeûne)

La signification et le moment de la pratique de « l’Ègra DeTaanita » (le don à la Tsédaka lié au jeûne)

 

Sur les jours de jeûne, nos Sages ont dit : « Ègra DeTaanita Tsedakta » , « la principale récompense du jeûne est en échange de la charité donnée pendant celui-ci ».

 

La raison de cette coutume est expliquée ainsi : étant donné qu’en conséquence du jeûne, une personne a économisé de l’argent en n’achetant pas de nourriture pour son repas, elle devrait donc donner ce montant à la charité, afin de ne pas profiter du jeûne.

Il est d’usage de donner l’argent de « l’Ègra DeTaanita » lors de la prière de Min’ha (après-midi), comme le suggère la haftara (lecture des prophètes) du jeûne : « Observez la justice et pratiquez la charité ».

Qui doit donner de l’Ègra DeTaanita et quel montant cela représente-t-il ?

a) Il est d’usage de donner l’équivalent du montant des repas « qui ont été économisés ». Le montant exact du rachat n’a pas été précisé, et certains disent qu’il s’agit de l’équivalent des repas non consommés pendant le jeûne. Chacun évaluera par lui-même.

b) Cela s’applique à ceux qui jeûnent. Mais même ceux qui ne jeûnent pas pour des raisons médicales, les décisionnaires ont écrit qu’il convient de racheter le jeûne par la charité.

Pour faire un don à la Tsédaka lié au jeûne. >>>>

 

La joie et l’amertume : un contraste révélateur

La joie et l’amertume : un contraste révélateur

 

Dans la pensée ‘hassidique, joie et amertume s’opposent et se complètent à la fois. Si le Rabbi de Loubavitch affirme qu’en notre génération, seule la joie doit guider notre service divin, il a aussi exprimé maintes fois le cri douloureux du « Jusqu’à quand ? » face à l’exil persistant. Comment comprendre cette apparente contradiction ?

 

LA JOIE ET L' »AMERTUME »

D’un côté, le Rabbi dit que « de nos jours nous n’avons pas la force pour le sujet de l’amertume etc., et donc… c’est précisément à travers la joie ». D’un autre côté, le Rabbi a suscité de nombreuses fois le cri « Jusqu’à quand ? » avec amertume, et en particulier le célèbre discours de Pourim Katan sur « écrasées pour l’éclairage » – comment concilier ces propos ?

Dans la ‘Hassidout il est expliqué en plusieurs endroits la différence entre la tristesse et l’amertume.

L’amertume est le résultat d’une vision objective d’un manque. Quand une personne s’examine elle-même et identifie un manque qu’elle a dans un certain domaine, cette connaissance suscite en elle une douleur. Cette douleur ne l’empêche pas de se réjouir d’autres choses dans lesquelles elle ressent de la plénitude, et ne la dérange pas pour remercier Dieu pour le bien qui lui est accordé.

La tristesse, en revanche, est un sentiment de vide, de néant et de manque de vitalité, dont la racine se trouve dans l’âme animale en nous, et elle est négative par essence. La tristesse découle d’un regard sur la réalité du point de vue de l’âme animale, concentrée sur elle-même, et le sentiment qu’elle crée n’est pas authentique.

Un exemple de la différence entre tristesse et amertume peut être trouvé dans la façon dont une personne réagit à un comportement incorrect envers les autres ou envers elle-même. Certains développent de sévères sentiments de culpabilité qui les mènent à une tristesse intérieure et à la pensée qu’ils sont irrécupérables et n’ont aucun moyen de réparer ce qu’ils ont fait. Ils se torturent et sombrent peu à peu dans la tristesse et la dépression, jusqu’à errer comme des malheureux solitaires dans le monde.

Au fond, ils ne pensent pas du tout à l’impact de l’acte qu’ils ont commis mais à eux-mêmes. On peut le voir clairement dans les cas où ils ont blessé quelqu’un d’autre – une telle personne n’est pas du tout préoccupée par les sentiments de la personne blessée et n’essaie pas de l’apaiser. Tout ce qui la tracasse se résume à la question : « Comment ai-je pu faire ça ?? ». Sa valeur personnelle à ses propres yeux s’est effondrée, ce qui la mène au désespoir et à la tristesse.

De tels sentiments sont destructeurs : ils font que la personne est absorbée par le problème et ne lui permettent pas d’avancer et de réparer. Certains deviennent « dépendants » de ces sentiments et sous leur influence, ils déclinent spirituellement et émotionnellement.

UNE DOULEUR QUI MÈNE À LA RÉPARATION

En revanche, quand une personne regrette sincèrement son acte et ressent une véritable douleur à cause de ce qu’elle a fait et du tort causé à autrui, la douleur ne la déprime pas mais la mène vers la réparation et le changement. Certes, l’échec la brûle et lui fait mal, mais elle ne se focalise pas sur le dommage causé à sa propre image. Au contraire, son souci principal est dirigé vers le manque créé par l’impact de son acte, et elle cherche des moyens de réparer ce qu’elle a abîmé et de combler le manque créé. La faille peut concerner les aspects entre l’homme et son prochain ou entre l’homme et Dieu. Dans un cas comme dans l’autre, c’est le résultat de ses actes qui perturbe sa tranquillité et non son expérience personnelle et sa valeur propre qui a été entachée.

De tels sentiments suscitent chez la personne une énergie intérieure pour réparer ce qui peut l’être, se repentir et demander pardon à Dieu (ou à celui qu’elle a blessé) pour ce qui ne peut être changé. De cette façon, au final elle grandira vers un endroit meilleur et plus joyeux, et il y aura « un avantage de la lumière sur l’obscurité ».

Et en effet, par providence divine, selon la répartition de l’étude quotidienne du Tanya, nous étudions en ces jours d’Adar les chapitres du Tanya qui traitent de la joie et des moyens d’y parvenir. Et dans ces mêmes chapitres où l’Admour Hazaken explique le mérite de la joie, il souligne aussi le rôle du « travail d’amertume », c’est-à-dire l’amertume de l’homme sur sa situation spirituelle dans le service divin, et son impact important sur lui.

C’est ce qui ressort aussi des propos du Rabbi Rachab qui définit dans ses discours l’amertume comme un sujet de « vitalité ». L’amertume est une expression de « vitalité » et la joie aussi est une question de « vitalité ».

NOUS N’AVONS PAS LA FORCE POUR L’AMERTUME

Cependant, le Rabbi souligne dans ses allocutions qu’aujourd’hui le service divin doit se faire uniquement dans la joie, et dans le célèbre discours « Toujours sur ses lèvres » (5746), il établit explicitement que le travail d’amertume dans la techouva « n’est pas pertinent en cette dernière génération, à l’ère des talons de Machia’h, car de nos jours nous n’avons pas la force pour le sujet de l’amertume etc., et nous avons besoin d’un renforcement et d’un encouragement supplémentaires etc., c’est pourquoi de nos jours le travail de techouva se fait précisément dans la joie ».

Certains demandent, comment cela s’accorde-t-il avec le fait que le Rabbi a suscité de nombreuses fois le cri intérieur « Jusqu’à quand ? » qui découle de l’amertume. Et en particulier avec ce qui est expliqué dans le célèbre discours « Et toi, tu ordonneras » (dans le recueil de Pourim Katan 5752), où le Rabbi explique longuement comment précisément « écrasées pour l’éclairage » – du fait que l’homme devient « écrasé », brisé et bouleversé qu’il n’y ait pas encore une révélation divine complète dans le monde – se révèle la « lumière » dans le monde, qui est l’essence.

Et peut-être faut-il l’expliquer ainsi : il faut distinguer entre le travail d’amertume dans la techouva, qui n’est pas pertinent en cette génération (comme explicité dans le discours de 5746 susmentionné, qui traite des différents types de travail de techouva, et indique que nous sommes la veille de Chabbat après midi, un temps lié à la techouva supérieure qui se fait précisément dans la joie), et l’amertume et le cri sur l’exil, qui font partie du service – désirer la Délivrance et la vivre.

Le travail de techouva aujourd’hui doit se faire uniquement dans la joie, mais quand on parle d’un monde où il y a exil et dissimulation, on ne peut accepter la situation présente, et il faut crier et demander une révélation divine.

Et c’est ainsi aussi quand un Juif veut parvenir à une délivrance personnelle : parfois une personne est entravée dans une habitude négative, et bien qu’elle comprenne que cette habitude lui nuit et l’empêche d’avancer et de remplir sa mission dans le monde – elle n’arrive pas à s’en libérer, et c’est précisément le cri de douleur (non comme partie du travail de techouva, mais comme désir de briser l’exil intérieur) – qui lui permet de se libérer de cette habitude et d’ouvrir son cœur à une vraie joie.

UNE JOIE QUI TRANSFORME

Bien sûr, il faut veiller à ce que la douleur et le dégoût de la situation donnée ne restent pas tels quels : un tel état pourrait, à Dieu ne plaise, se développer jusqu’à un dégoût de soi-même. Pour que la douleur soit vraiment le réceptacle qui apportera une vie nouvelle, libre et joyeuse, il faut la canaliser dans la bonne direction, à l’aide de la compréhension qu’il y a en nous une plénitude essentielle, une partie de Dieu d’en haut littéralement, qui a une valeur divine infinie. Seulement, pour révéler la plénitude – nous devons nous libérer de l’endroit « bloquant » et perturbateur.

Pour réussir le processus, il faut une juste contemplation de la réalité et diriger l’attention vers le lien éternel avec le Créateur. Comme il est écrit dans le Tanya au chapitre 29 (qui traite du service comportant un « battage ») : que « grâce à cela, cela aidera à son âme divine à éclairer ses yeux dans la vérité de l’unité de la lumière du Ein Sof par une vision sensible et non seulement par l’ouïe et la compréhension… car c’est la racine de tout le service… ».

Et ainsi aussi dans une perspective plus générale : d’un côté il y a encore des sujets indésirables qui suscitent douleur et peine sur les restes de l’exil, que ce soit l’exil au sens propre ou l’exil intérieur dans des « Égyptes » intérieures dans le service divin, et d’un autre côté nous devons toujours nous souvenir que le Rabbi a proclamé et nous a annoncé que nous sommes à la veille de la Délivrance véritable et complète, et nous devons « vivre » la Délivrance dès maintenant, voir la Divinité et la Providence individuelle en toute chose avec un regard élevé et confiant.

L’amertume et la douleur sur les restes de l’exil ne sont pas en contradiction avec la grande joie qui doit régner pendant les soixante jours du mois d’Adar, grâce à laquelle sont annulés tous les sujets indésirables, et en particulier à l’approche de « Pourim Katan », dont il est dit « ce petit deviendra grand », et dont la vertu est d’inverser tous les sujets indésirables – « venahafokh hou » – en bien visible et révélé.

 

Don de 3 pièces d’un demi-shekel le jour du jeûne d’Esther (pendant la prière de Min’ha)

Don de 3 pièces d’un demi-shekel le jour du jeûne d’Esther (pendant la prière de Min’ha)

A l’epoque du Temple on offrait le Mahatsit hashekel dans l’enceinte du Beth Hamikdach à partir de Roch ‘Hodech Adar jusqu’à Roch ‘Hodech Nissan. Cet argent servait pour l’achat des animaux dédiés aux sacrifices collectifs dans le Temple mais aussi pour son entretien.

Aujourd’hui, où nous n’avons plus le Beth Hamikdach, nous avons gardé l’habitude de donner de l’argent en souvenir du Mahatsit hashekel pendant le jeûne d’Esther car nos sages enseignent dans le traité de Meguila 13b :

« Il était dévoilé devant le Créateur du Monde qu’Haman ferait peser des Chékalim pour l’extermination d’Israël, et c’est pourquoi Hachem a ordonné la Mitsva de donner le demi-Chékel, afin que les Chékalim d’Israël devancent les Chékalim d’Haman. »

Combien faut-il donner pour le demi-shekel? 

Nous devons donner trois pièces à une œuvre caritative. Chaque pièce doit représenter la moitié de la devise devise utilisée dans son pays. Par conséquent, en France, la monnaie étant l’euro, nous donnerons trois pièces d’un demi-euro. En Israël, la monnaie étant le shekel, nous donnerons trois pièces d’un demi-shekel et ainsi de suite pour la monnaie de chaque pays.

Certains Poskim cependant, décident que si quelqu’un a les moyens, il doit donner une demi-pièce en argent pur de la valeur du demi-shekel de l’époque du Temple. Si une telle pièce n’est pas disponible, on donnera une somme correspondant à l’équivalent monétaire du demi-shekel à l’époque du Temple.

Le demi-shekel valait à l’origine 9,6 grammes d’argent pur. La valeur du demi-shekel fluctue donc en fonction du cours de l’argent. En février 2020, un gramme d’argent vaut environ 0,5 euros, donc environ 5 euros pour le demi-shekel d’argent. Chaque Pourim on doit vérifier le cours du marché de l’argent.  Ainsi, celui qui désire accomplir la Mitsva dans sa forme la plus élevée donnera cette somme d’argent à la charité. S’il ne peut pas se le permettre, il peut donner 3 pièces de la moitié de la monnaie du pays comme indiqué ci-dessus.

Donner pour les membres de sa famille ?

La coutume veut que le père de la maison donne trois demi-pièces au nom de chaque membre de sa famille, y compris sa femme et ses enfants, y compris même au nom du fœtus d’une femme enceinte. En outre, il est préférable de donner aux enfants l’argent pour qu’ils accomplissent eux-mêmes la mitsva.

Que faire s’il n’a pas de demi-pièces disponibles?

Il peut donner trois pièces entières avec l’intention que la moitié de chaque pièce soit donnée en tant que Machatzis Hashekel et l’autre moitié en cadeau.

On peut donner la valeur équivalente à une institution.

Le demi-shekel dans la Hassidout
(Discours du Rabbi, Likouteï Sithot, tome 1, page 178)

Le verset Tissa 30, 13 dit : «Voici ce qu’ils donneront, tous ceux qui sont dénombrés dans les comptes, un demi-Shekel du Shekel sacré, le Shekel étant de vingt Guéras, un demi-Shekel en prélèvement pour l’Eternel».

Le Talmud Babli, s’interroge à ce sujet : «Moché fut surpris, en l’occurrence : que peut donner l’homme pour le rachat de son âme?» Et, le Talmud Yerouchalmi, précise que : «D.ieu fit sortir comme une pièce de feu de sous Son Trône de gloire. Il la montra à Moché et II lui dit : « voici ce qu’ils donneront », c’est ceci qu’ils donneront».

Il semble, cependant, que la question de Moché, notre maître, n’ait pas reçu de réponse, dans cette explication : le don d’un demi-Shekel est-il susceptible d’effacer une faute aussi grave que celle du veau d’or ? En quoi D.ieu lui répondit-II en lui montrant un exemple de la pièce qu’ils devaient donner ?

Le Trône de gloire de D.ieu illustre la contraction de sa grande Lumière, qui fut nécessaire pour que le monde et ses créatures puissent l’intégrer. En effet, Kissé, le Trône est de la même étymologie que Kissouï, l’occultation, en l’occurrence celle de la Lumière infinie, afin que la «gloire de D.ieu» soit connue dans les mondes.

La réflexion à tout cela fait surgir deux sentiments opposés. D’une part, on ressent effectivement la merveilleuse richesse de la révélation divine, allumant le feu d’un désir intense de se libérer des entraves de ce monde, de recevoir l’élévation et de s’inclure en cette grande Lumière, tout comme un feu qui se dresse vers le haut.

Mais, d’autre part, lorsque l’on comprend que D.ieu s’est «installé» dans ce monde, qu’Il y est «descendu» afin de l’emplir de Sa Lumière, on en fait de même et l’on se maintient dans ce monde. Malgré le fort désir de le quitter, on se soumet à la Volonté de D.ieu et l’on mène une action ici-bas, dans le cadre des lois de la nature.

Tout comme une pièce est un objet dur, qui n’est pas malléable, selon le besoin, l’introduction de la Lumière dans les réceptacles du monde n’est en aucune façon modifiée par l’intensité du désir de fuir les entraves de ce monde.

D.ieu  attend de l’homme une «pièce de feu». Celui-ci doit Le servir avec la soumission la plus totale, de même qu’avec un profond enthousiasme. Cependant, il faut avoir conscience qu’une telle pièce de feu présente plusieurs aspects contradictoires. En effet, elle émane de : «sous Son Trône de gloire», de la source de l’âme qui se trouve en cet endroit.

Lorsque l’on met en éveil l’essence de son âme, il est possible de racheter chaque faute, y compris la plus grave. En effet, cette âme est pure et aucune faute ne pourrait la souiller.

Une autre coutumes des jours de jeûnes instituée par nos Sages : « l’Ègra DeTaanita » (le don à la Tsédaka lié au jeûne)

Sur les jours de jeûne, nos Sages ont dit : « Ègra DeTaanita Tsedakta » , « la principale récompense du jeûne est en échange de la charité donnée pendant celui-ci ».

La raison de cette coutume est expliquée ainsi : étant donné qu’en conséquence du jeûne, une personne a économisé de l’argent en n’achetant pas de nourriture pour son repas, elle devrait donc donner ce montant à la charité, afin de ne pas profiter du jeûne.

Il est d’usage de donner l’argent de « l’Ègra DeTaanita » lors de la prière de Min’ha (après-midi), comme le suggère la haftara (lecture des prophètes) du jeûne : « Observez la justice et pratiquez la charité ».

Qui doit donner de l’Ègra DeTaanita et quel montant cela représente-t-il ?

a) Il est d’usage de donner l’équivalent du montant des repas « qui ont été économisés ». Le montant exact du rachat n’a pas été précisé, et certains disent qu’il s’agit de l’équivalent des repas non consommés pendant le jeûne. Chacun évaluera par lui-même.

b) Cela s’applique à ceux qui jeûnent. Mais même ceux qui ne jeûnent pas pour des raisons médicales, les décisionnaires ont écrit qu’il convient de racheter le jeûne par la charité.

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Tout savoir sur le jeûne d’Esther (jeudi 21 mars 2024 de 5h15 à 19h43)

Tout savoir sur le jeûne d’Esther (jeudi 21 mars 2024 de 5h15 à 19h43)

Cette année le jeûne est avancé en raison du chabbat et aura lieu jeudi 21 mars 2024.
Il commencera à 5h15 du matin.
Il se terminera à 19h43 (horaires valables uniquement pour l’Ile de France)

A Min’ha, lecture de la Torah et dans la «Amida», on rajoute la prière «Anénou».

 

Le jeûne d’Esther (en hébreu : תענית אסתר (Ta’anit Esther)) est un jeûne observé de l’aube au crépuscule du 13 Adar, à la veille de la fête de Pourim, en commémoration du jeûne de trois jours prescrit par la reine Esther aux Juifs de Suse (Est 4,16 : «Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour»).

L’instauration du jeûne
Contrairement à une croyance populaire, le jeûne d’Esther ne célèbre pas les jours anniversaires du jeûne. En effet, ce jeûne eut lieu, selon la tradition rabbinique le 13, le 14 et le 15 Nissan, c’est-à-dire à la veille de Pessa’h et ses deux premiers jours. L’interdit de jeûner à Pessa’h aurait été outrepassé car, aurait dit Esther, s’il n’y avait plus d’Israël, à quoi servirait Pessa’h? Toutefois, l’état d’urgence étant passé, et le Second Temple reconstruit, cet usage ne pouvait être maintenu et le jeûne fut transféré au premier et second lundi ainsi qu’au premier jeudi suivant Pourim.

Ce fut selon toute vraisemblance au temps des Gueonim que fut institué le jeûne d’Esther à la date du 13 Adar, car dans le Talmud de Jérusalem, qui se basait sur la Meguilat Ta’anit, le 13 Adar était un jour de joie, appelé le «Jour de Nicanor», commémorant la victoire de Judas Maccabée sur le général hellène Nicanor (également mentionné dans  Macc. 15:35-36), et la coutume de jeûner le 13 Adar n’apparaît ni dans le Tanakh ni dans le Talmud. En revanche, Rachi, et Moïse Maïmonide la mentionnent.

La première occurrence du jeûne, ainsi que le calcul de la date se trouvent dans le She’iltot de Rav A’haï Gaon (parashat Vayaqhel she’ilta 67:18) :

  • le jeûne s’était perpétué depuis, ainsi qu’il est écrit (Esther 9:31) : «Et ils acceptèrent sur eux et sur leurs enfants d’assumer leurs jeûnes et leurs pleurs.»
  • or, selon le Gaon, Est 9,18 parle d’un treizième jour, et le Talmud de Babylone (Meguila 2a) enseigne que «le treizième jour était jour de rassemblement», ce rassemblement se serait fait dans un but de prière publique et de jeûne.
  • Du fait de l’interdiction de jeûner le 13 Adar, le jeûne avait été repoussé après Pourim.

Rabbenou Tam (cet enseignement ne se trouve pas dans les Tossafot, mais est cité par le Rosh), le plus éminent des Tossafistes (xiie siècle) enseignait que le jeûne ne commémorait pas celui prescrit par Esther, mais était néanmoins suggéré dans la Meguila : zman qehila signifiait selon lui que le peuple se serait réuni à la veille de la bataille, le 13 Adar, afin de s’attirer la faveur divine. Afin d’appuyer ses dires, Rabbenou Tam faisait remarquer que Moïse jeûna lors de la bataille contre Amalek.

Ordonnances du jeûne
Ce jeûne n’étant cependant pas l’un des quatre prescrits par la Torah et les prophètes, les restrictions sont moindres, et les femmes enceintes, les mères au foyer, toute personne trop malade ou affaiblie pour supporter ce jeûne, en sont dispensés.

Certains jeûnaient trois jours mais de nos jours, seul le jeûne du 13 continue d’être observé.

Lorsque le 13 Adar tombe un jour de Chabbat, le jeûne est repoussé au jeudi précédent, car le vendredi est nécessaire pour se préparer pour le Chabbat, et la fête de Pourim à venir.

Le jeûne d’Esther dans la Kabbale
Selon Joseph Caro, le jeûne prescrit à la veille de Pourim, ainsi que celui à la veille de Pessa’h ont pour but de rappeler à l’homme que s’il lui est permis de boire du vin à volonté, ce n’est pas pour satisfaire son « mauvais penchant » (yetzer hara), mais pour honorer son Créateur.

De plus, le jeûne d’Esther ne célèbre pas seulement le passé mais aussi les jours à venir, la demande de libérer les Juifs de Haman s’appliquant aussi à l’exil.

La signification et le moment de la pratique de « l’Ègra DeTaanita » (le don à la Tsédaka lié au jeûne)

Sur les jours de jeûne, nos Sages ont dit : « Ègra DeTaanita Tsedakta » , « la principale récompense du jeûne est en échange de la charité donnée pendant celui-ci ».

La raison de cette coutume est expliquée ainsi : étant donné qu’en conséquence du jeûne, une personne a économisé de l’argent en n’achetant pas de nourriture pour son repas, elle devrait donc donner ce montant à la charité, afin de ne pas profiter du jeûne.

Il est d’usage de donner l’argent de « l’Ègra DeTaanita » lors de la prière de Min’ha (après-midi), comme le suggère la haftara (lecture des prophètes) du jeûne : « Observez la justice et pratiquez la charité ».

Qui doit donner de l’Ègra DeTaanita et quel montant cela représente-t-il ?

a) Il est d’usage de donner l’équivalent du montant des repas « qui ont été économisés ». Le montant exact du rachat n’a pas été précisé, et certains disent qu’il s’agit de l’équivalent des repas non consommés pendant le jeûne. Chacun évaluera par lui-même.

b) Cela s’applique à ceux qui jeûnent. Mais même ceux qui ne jeûnent pas pour des raisons médicales, les décisionnaires ont écrit qu’il convient de racheter le jeûne par la charité.

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Le Beth Loubavitch lance son nouveau site pourim.fr/m pour une célébration de Pourim inoubliable !

Le Beth Loubavitch lance son nouveau site pourim.fr/m pour une célébration de Pourim inoubliable !

Le Beth Loubavitch est fier de vous présenter son tout nouveau site pourim.fr/m, spécialement conçu pour vous faire vivre la fête de Pourim d’une manière exceptionnelle ! Préparez-vous à plonger dans l’atmosphère festive dès la sortie de Chabbat, le 23 mars – 13 Adar 2, et le dimanche 24 mars – 14 Adar 2.

 

Avec pourim.fr/m, découvrez en quelques clics les célébrations de Pourim organisées près de chez vous par le Beth Loubavitch pour écouter la lecture de la Meguilat Esther. Mais ce n’est pas tout ! Notre site vous permet de télécharger directement sur votre téléphone la Meguilat Esther en hébreu, en français et en phonétique, pour une expérience de lecture encore plus enrichissante. Plongez au cœur de l’histoire fascinante de Pourim et approfondissez votre connaissance de cette fête riche en traditions.

Pourim.fr/m vous offre également une mine d’informations sur Pourim, y compris sur les 4 Mitsvot essentielles à accomplir durant cette fête, ainsi que de nombreux articles passionnants pour en apprendre davantage sur ses origines et sa signification.

De plus, pourim.fr/m vous donne l’opportunité unique de réaliser la mitsva de Matanot Laévyonim en faisant un don de charité directement depuis notre plateforme sécurisée. Votre générosité permettra au Beth Loubavitch de distribuer, le jour même, des cadeaux aux personnes dans le besoin, illustrant ainsi l’importance du partage et de la solidarité en ce jour de fête.

N’attendez plus ! Visitez dès maintenant pourim.fr/m et faites de Pourim 5784 – 2024 une célébration inoubliable, placée sous le signe de la joie, de l’apprentissage et du partage. Ensemble, faisons rayonner l’esprit de Pourim et perpétuons cette tradition millénaire avec ferveur et enthousiasme !

Le Beth Loubavitch vous souhaite un merveilleux Pourim, rempli de rires, de chants et de bonheur partagé.

Pourim Sameah !

POURIM.FR

Le Rabbi à Pourim 5715 (1955) : « Que ceux qui acceptent de prendre sur eux que D.ieu leur donne une grande richesse lèvent leur main ! » –

Le Rabbi à Pourim 5715 (1955) : « Que ceux qui acceptent de prendre sur eux que D.ieu leur donne une grande richesse lèvent leur main ! » –

Lors d’un mémorable Farbrenguen à Pourim en 1955, le Rabbi de Loubavitch stupéfia l’assemblée des Hassidim en leur offrant de recevoir de D.ieu une immense richesse matérielle. La condition était d’accepter ensuite l’épreuve spirituelle que représente l’abondance. Ceux qui étaient prêts à relever ce défi n’avaient qu’à lever la main. Si certains saisirent cette opportunité extraordinaire, beaucoup hésitèrent.

 

Des centaines de Hassidim étaient présents au Farbrenguen de Pourim 5715 en compagnie du Rabbi. Le Farbrenguen dura de longues heures, les allocutions se succédant aux chants et ainsi de suite. Mais au milieu du Farbrenguen, le Rabbi interrompit son déroulement, et le visage rayonnant, il se tourna vers le public et dit :

« Il y en a qui se plaignent : apparemment, il serait préférable d’avoir une situation de « chacun sous sa vigne et sous son figuier », que chacun ait ses besoins matériels de façon aisée comme il le faut… »

« Les « extras » sont une chose qui perturbe aussi le matériel, comme l’explique le Tzemah Tzedek, que sa mémoire soit une bénédiction, par l’exemple des vêtements qui doivent être à la mesure de l’homme – non seulement un vêtement trop court n’est pas convenable, mais aussi un vêtement trop long n’est pas convenable, car l’homme s’y empêtre. Et il en est de même pour toutes les choses extérieures qui sont comme des vêtements, dont l’ensemble sont les choses de l’âme animale et du corps, qui sont en quelque sorte des vêtements pour les choses sacrées, que lorsqu’elles sont en plus grande quantité que nécessaire, c’est une chose non souhaitable non seulement pour la spiritualité mais aussi pour la matérialité. »

« Et comme on le voit de façon tangible, à notre grand regret, l’épreuve de la richesse est une très grande épreuve – mais malgré tout, si seulement – « que cela soit dit pour tous les Juifs » – ils étaient tous riches, et devraient peiner avec une immense difficulté, une peine de l’âme et une peine du corps, et si une heure ne suffit pas et deux heures non plus, ils peineraient de nombreuses heures – mais l’essentiel est que la difficulté soit de pouvoir résister à l’épreuve de la richesse !… »

Le Rabbi conclut ses paroles par une proclamation :
« En Amérique, on a l’habitude de soumettre toute chose au vote. Eh bien, que ceux qui acceptent de prendre sur eux que le Saint béni soit-Il leur donne une grande richesse, et que cela ne les dérange pas de devoir peiner dans la lutte contre leur mauvais penchant pour qu’il ne les fasse pas trébucher – qu’ils lèvent leur main droite d’un cœur entier.!.. »

La stupeur saisit l’assemblée. Apparemment, depuis l’époque de Rabbi Shimon bar Yohaï qui proclama devant ses disciples : « Vallée, vallée! Remplis-toi de pièces d’or! », jamais on n’avait proposé aux disciples de s’enrichir de façon si simple et facile! Il suffisait juste de lever la main…

L’un des participants à cet événement était le Rav Shmuel Aizik Popack, de mémoire bénie, qui par la suite s’enrichit énormément. Il décrivit ce qui se passa:

« Quand le Rabbi proclama que quiconque voulait s’enrichir lève la main, beaucoup des présents eurent honte de le faire. Apparemment, ils pensaient qu’il n’était pas approprié de demander au Rabbi des choses matérielles, le Rabbi était destiné à la spiritualité… »

Le Rabbi attendit quelques instants et regarda autour de lui, et voyant que la plupart des gens n’avaient pas eu le courage de lever la main et de mériter la richesse, à part quelques-uns, il dit avec une sorte de ton de déception:

« Ensuite ils viennent se plaindre qu’il manque telle chose et telle chose, mais quand il y a un temps de grâce, ils font des « חב »ד’סקע שטותים », des « bêtises à la Habad »… Dans le matériel, ils se fient au doute et au doute du doute, peut-être que quelque chose en sortira, alors que quand il y a un Farbrenguen avec plus d’un Minyane de Juifs, et qu’on se trouve dans un temps de grâce où on peut « saisir » et « attraper » quelque chose lié au Saint béni soit-Il Lui-même, ils ratent l’occasion pourvu qu’on les appelle des »בעל מוחין », des « gens intelligents ». Que puis-je faire?… Pourtant, la richesse ne perturbera pas la spiritualité, et il y aura plus de temps et de forces pour agir dans ce monde matériel en renforçant la Torah et les Mitsvot ».

L’un de ceux qui levèrent la main était apparemment le Rav Popack lui-même, bien qu’il ne l’ait jamais confirmé ou nié. « Tous ceux qui levèrent la main devinrent de grands riches », raconta-t-il. « Après ce Farbrenguen, je me tournai vers le Rabbi en demandant une bénédiction, car je n’avais alors aucun moyen de subsistance. Le Rabbi me dit de commencer à m’occuper d’immobilier. Je dis au Rabbi que je n’avais pas du tout d’argent, et le Rabbi dit que je n’avais pas besoin d’argent pour m’occuper d’immobilier. Et en effet, grâce à certaines actions, nous réussîmes à acheter deux maisons sans avoir d’argent à disposition. »