Israel : 10 roquettes ont été tirées ce Chabbat depuis la bande de Gaza

Israel : 10 roquettes ont été tirées ce Chabbat depuis la bande de Gaza

(Gaza) L’aviation israélienne a multiplié dans la nuit de vendredi à samedi les frappes contre des sites présumés du Hamas dans la bande de Gaza, faisant au moins un mort, en représailles à un barrage de roquettes tirées vers Israël depuis l’enclave palestinienne.

 

Ynetnews 

Une maison dans la ville de Sderot, dans le sud du pays, a été touchée vendredi soir par trois vagues de roquettes lancées depuis la bande de Gaza sur des communautés israéliennes bordant l’enclave côtière. 

Le système de défense antimissile Iron Dome a abattu au moins sept roquettes lors de ces attaques, ont déclaré les Forces de défense israéliennes. 

La maison touchée par des tirs de roquettes à Sderot

La maison touchée par des tirs de roquettes à Sderot

 

« Quand nous sommes arrivés dans la rue, il y avait beaucoup de mouvement, il y avait plusieurs voitures avec des pare-brise brisés », a déclaré l’ambulancier paramédical Alex Kusinov, appelé à la maison touchée par la roquette.

« Les résidents de la maison, un couple dans la quarantaine et leurs enfants, se trouvaient dans un bâtiment adjacent », a-t-il déclaré. 

« Ils nous ont dit que dès que les sirènes ont retenti, ils sont entrés dans la zone protégée et sont partis quelques minutes plus tard. Ils n’ont pas été blessés et n’ont pas besoin de soins médicaux. »

Quelque 600 membres du Mouvement scout qui se trouvaient dans le parc Eshkol ont été évacués de la région à la suite des attaques.

 

Iron Dome intercepte des tirs de roquettes sur Gaza à Sderot (Photo: Reuters) (Photo: Reuters)

Iron Dome intercepte des tirs de roquettes sur Gaza à Sderot (Photo: Reuters)

 

Les services d’urgence du Magen David Adom ont déclaré qu’une femme, dans la soixantaine, avait été légèrement blessée alors qu’elle se dirigeait vers sa zone protégée. Aucune directive de sécurité spéciale n’a été émise pour les résidents locaux.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui est également le ministre de la Défense, a déclaré qu’il était « en contact permanent avec le chef d’état-major des FDI et des responsables de la sécurité et qu’il prenait les mesures qui s’imposaient ».

Les attaques à la roquette ont commencé vendredi soir vers 21 heures et ont déclenché des sirènes à Sderot et dans d’autres communautés du conseil régional de Shaar HaNegev.

Dommages causés à une voiture à Sderot (Photo: Yaniv Kalif)

Dommages causés à une voiture à Sderot (Photo: Yaniv Kalif)

 

Le service d’urgence du Magen David Adom a déclaré qu’aucun blessé n’avait été rapporté.

Aucun groupe palestinien n’a revendiqué les tirs de roquettes, le deuxième incident en 24 heures après presque un mois de calme relatif.

Un policier s'entretient avec des habitants après le tir d'un barrage de roquettes sur Sderot vendredi soir (Photo: Roei Idan)

Un policier s’entretient avec des habitants après le tir d’un barrage de roquettes sur Sderot vendredi soir (Photo: Roei Idan)

 

Israël a déclaré que les dirigeants du Hamas à Gaza étaient responsable de l’enclave côtière.

Plus tôt vendredi, des responsables de la santé à Gaza ont déclaré que des dizaines de Palestiniens avaient été blessés par des tirs lors de manifestations organisées le long de la barrière frontière israélo-israélienne lors de la manifestation hebdomadaire « March of Return ».

Iron Dome intercepte des tirs de roquettes sur Gaza à Sderot

Iron Dome intercepte des tirs de roquettes sur Gaza à Sderot

 

Quelque 2 700 manifestants se sont rassemblés à plusieurs endroits le long de la barrière, certains lançant des pierres, des bombes incendiaires et des engins explosifs improvisés aux troupes des FDI à travers la barrière.

Jeudi soir, une roquette a été tirée depuis Gaza qui a touché une zone dégagée dans une communauté israélienne proche. L’IDF a déclaré qu’un lancement avait été identifié.

En réponse, les FDI ont tiré un barrage de chars sur une position du Hamas dans la bande de Gaza.

Dvar Mal’hout – Le livre : Résumé du Discours du Rabbi Parachat Noa’h 5752-1991

Dvar Mal’hout – Le livre : Résumé du Discours du Rabbi Parachat Noa’h 5752-1991

 

Tout dépend du Machia’h

Dans la fin du mois de Tichri, qui est le premier mois de l’année et contient presque dans sa totalité des jours de fêtes et de demies fêtes, vient le Chabat Béréchit, et après lui, le Chabat Noa’h.

Sur le Chabat Béréchit, il y a un proverbe bien connu qui nous enseigne que « le comportement adopté lors du Chabat Béréchit se poursuit ensuite pendant toute l’année », ceci parce que l’élévation du travail spirituel des fêtes de Tichri est désormais terminé et que débute le service de D.ieu au jour le jour, celui de chaque jour de l’année ; un travail spirituel accomplit dans le cadre du monde matériel (contrairement au mois de Tichri où le service de D.ieu est exécuté dans une élévation aux confins des limites du monde).

Puisque depuis le jour du Chabat nous bénissons les jours de la semaine qui le suivent, ainsi, ce Chabat spécifiquement, nous bénissons la première semaine d’un travail qui s’exécute dans la structure du monde, ce qui inclus tous les jours de semaine de l’année à venir, d’autant plus que ces sept jours de semaine de l’année sont les même sept jours qui reviennent et se répètent toutes les semaines.

Conformément à cela, le Chabat Noa’h vient terminer la première semaine de travail dans cette nouvelle réalité de l’année, et entraîner le premier Chabat qui achève le commencement du travail dans le monde.

Si Chabat Béréchit inclut l’accomplissement des jours de la semaine avant le stade de la réalisation concrète, lorsque tout reste encore en potentiel, Chabat Noa’h, conclut le début du travail dans l’action concrète.

De la sorte le nom de la Paracha « Noa’h » correspond à son contenu, comme il a été dit précédemment ; la première semaine de travail dans le monde entraîne une préparation et inclus en lui les jours de la semaine de toute l’année, ainsi, la Parachat Noa’h met l’accent sur le sujet du Chabat (qui contient en lui les jours de la semaine, « de manière effective »).

C’est toutefois le sens du nom Noa’h « repos » qui exprime la nature profonde du Chabat, tel qu’il est écrit : « et il se reposera le septième jour », « Vayichebot, il se reposera », a été traduit par le mot «véNa’h, et il se repose ».

Le lien et la différence entre le Chabat Béréchit et le Chabat Noa’h (l’un en potentiel et l’autre de manière effective), est établi également dans le contenu de la Paracha :
La Parachat Béréchit relate la création du monde, et la Parachat Noa’h, avance la promesse de la perpétuité du monde de manière éternelle après l’avènement du déluge ; « D’une manière renouvelée, tous les jours de la terre… ne subiront plus d’interruption »

La Parachat Béréchit nous parle de la perfection de l’existence du monde tel qu’il apparaît dans l’intention supérieure de D.ieu. Non pas une perfection innée (dans la situation du service de D.ieu dans les limites du monde) mais d’une perfection inhérente à l’acte de création par le Créateur lui même, « en potentiel » (à la manière du service de D.ieu dans l’élévation du mois de Tichri, ce service n’ayant pas de rapport avec les limites de la création). Sous entendu, justement lorsque le monde est dirigé dans l’effectivité de son niveau en compatibilité avec la volonté de D.ieu, il mérite d’exister. Par contre, lorsqu’il perd de nouveau ce degré, il n’a pas le mérite d’exister.

À l’inverse de cela, dans la Parachat Noa’h, le texte nous parle de la perfection du monde de part ses limites « concrètement » ; la possibilité de s’élever à nouveau, même depuis une situation totalement indésirable, et ceci par le travail de la Techouva (le retour de la créature vers le Créateur). Bien plus : justement dans la situation où le monde se tient tel qu’il est de part lui même, dans une position de grande chute spirituelle, « tellement bas qu’il n’y a pas (d’être et de situation) plus bas que lui », se créé une nouvelle circonstance d’élévation et de purification, et comme disent nos sages, au sujet de Noa’h après qu’il soit sorti de l’arche, « il a vu un nouveau monde ».

Le dévoilement du nom Avayé par le biais du nom Élokim

La différence entre les deux Parachiot s’exprime par un sujet supplémentaire :
Nous savons que le nom Élokim possède la même valeur numérique que le mot «haTéva, la nature », ce nom exprime en effet un niveau de divinité en relation avec le monde. « Béréchit Bara Élokim èt haChamaim Véèt Haaretz », puisque le nom Avayé est un niveau de D.ieu qui dépasse les sujets du monde.

Néanmoins, la création du monde matériel n’est possible que grâce à la force du nom Avayé – de l’étymologie de « Méhavé ; qui donne naissance à l’existence » (c’est justement par l’axiome de ce niveau d’expression du divin là que le monde peut être créé matériellement), même si cette naissance de l’existence intervient par la pénétration du nom Avayé dans le nom Élokim, étant donné qu’il limite et masque le nom Avayé, puisque pour les créatures n’apparaît uniquement que le nom Élokim et non Avayé.

Dans la Parachat Béréchit, le sujet tourne, comme nous l’avons dit, autour de la perfection du monde tel que D.ieu l’a créé, sans prendre en compte le cheminement de la perfection du monde de par lui même, dans la conscience du travail qui y est effectué.

Pourtant, de manière concrète, le travail dans le monde provoque une élévation encore plus grande : justement par le travail effectué dans les limites du monde, au sein du voile qui confond les sens, nous parvenons à dévoiler le nom Avayé dans le monde.

Ceci, contrairement à la situation du monde de par sa création originelle, puisque nous l’avons dit, seule parait l’expression du nom Élokim (qui à pour fonction de voiler et cacher par la réduction de l’apparition du divin) et non le nom Avayé.

En conclusion, le monde tel qu’il a été créé est lié seulement a un infime dévoilement divin, une relation avec la divinité uniquement en rapport avec la création ; par contre, par un travail soutenu d’élévation et de purification de la matière, le monde deviendra un réceptacle pour une révélation de la divinité qui est au delà de la relation avec les limites du monde créé.
Ainsi, dans la Parachat Béréchit, où l’on parle encore de la perfection du monde avant que n’y soit effectué un travail, le nom Élokim est mis en avant : « Béréchit Bara Élokim Et Hachamaim Véèt Haaretz, au commencement, Élokim à créé le ciel et la terre ». De même, dans la suite de la Paracha, lorsqu’est mentionné le nom Avayé : « Au jour où Avayé Élokim fit la terre et le ciel », car nous ne parlons ici uniquement que du nom Avayé tel qu’il est revêtu dans le nom Élokim, lorsque le dévoilement dans les créatures se fait exclusivement par le nom Élokim.

Par contre, dans la Parachat Noa’h, est soulignée la perfection du monde de par son propre niveau, et c’est en lui que se dévoile également le nom Avayé, jusqu’à ce que l’on sache comment l’existence du monde lui même venu du nom Élokim qui limite et diminue toute expression, est en réalité une conséquence de l’omniprésence du nom Avayé, où dans la précision du texte de la Torah : « Avayé est Élokim ».

On va de l’avant !

Ce sujet est évoqué à travers deux points dans la Parachat Noa’h :
1- La promesse de D.ieu sur l’existence du monde dans un état qui «ne s’interrompra plus » : comme il est expliqué dans la ‘Hassidout, l’essence de la marche permanente de l’armée du ciel (le système solaire) est sans interruption ni changement. Ceci est l’expression de la force de l’infini du Saint béni soit-il. Car si les limites de la création et du monde obligent les changements, ils ne peuvent empêcher l’invariabilité des créatures qui ne changent pas et ne s’arrêtent pas, grâce au dévoilement de la force de l’infini du Créateur au sein de la création. C’est donc de cette manière que s’exprime le dévoilement du nom Avayé dans le monde.
2- Le sujet de l’arc en ciel, qui est un signe de la perpétuité du monde, se créé par le miroitement des rayons du soleil dans la nuée. Cette réaction harmonieuse d’un élément évanescent de la vie naturelle symbolise la purification de la matière et le dévoilement du nom Avayé dans le monde ; lorsque la nuée s’élève depuis la terre (« et la rosée s’élèvera de la terre »), il en résulte une purification, jusqu’au miroitement de la lumière du soleil, en allusion au nom Avayé, tel qu’il est dit : « soleil Avayé ».

En conséquence, le signe de la perpétuité du monde est précisément l’arc en ciel qui exprime par allusion, comment par l’existence du monde matériel se dévoile le nom Avayé, par lequel vient à l’existence le « Yech » : l’existence matérielle. [ces deux sujets dépendent l’un de l’autre, car c’est ainsi que la pérennité éternelle du monde est appuyée par la manifestation de l’arc en ciel].

Dans la continuité du travail de la Parachat Noa’h nous parvenons à la Paracha Le’h Le’ha : dont le sujet est la marche et l’élévation depuis un niveau vers un autre plus élevé encore, jusqu’à atteindre par le travail concret dans ce monde matériel, le sujet de la Paracha Noa’h, qui dévoile au sein de la matière, l’expression de la réelle élévation du monde dont les racines proviennent du nom Avayé.

Et par ceci, nous provoquons le degré de Le’h Le’ha « va pour toi » – jusqu’à l’avancée et l’élévation dans le niveau de la divinité elle même, si l’on peut dire, ainsi se dévoile comment l’état de fait du nom Elokim qui est lié au monde, possède sa véritable existence dans la réalité du nom Avayé qui dépasse le monde.

Un juste bilan

De plus, un sujet qui est également lié au Chabbat Parachat Noa’h, par lequel il nous est donné de voir un peu de la mesure du dévoilement du nom Avayé à travers le nom Elokim, le sujet du « juste bilan », qui est compatible particulièrement avec notre Chabbat dans lequel nous découvrons une conclusion de la première semaine de travail dans les sujets du monde.

Précisément, dans le service de D.ieu lié à la Tchouva, il existe deux sortes de Tchouva :
1- L’un des sujets essentiel de la Tchouva est de réparer les actions non désirables, de façon concrète, en particulier en ce qui concerne le lien entre un homme et son prochain, quand le pardon est conditionné par celui qui accepte de pardonner, c’est à dire, lorsqu’il s’agit d’une réparation sur des sujets détaillés, précis et limités.
Lorsque l’homme fait Tchouva, il revient à D.ieu par la voix normale de la réparation de sujets précis, et se trouve dans une situation de limite par rapport à ce qu’il répare.

À l’inverse :
2- Il y a une Tchouva qui élève l’homme – par le fait qu’il s’investisse totalement dans l’étude de la Torah et la prière, dans un degrés plus élevé encore, et par cela, les sujets non désirables s’annulent automatiquement, sans qu’il y ait besoin de s’en occuper.
Bien que de façon générale, ce second comportement soit plus élevée, il possède néanmoins un inconvénient. Lorsque on ne se penche pas sur les détails, il se créé un manque dans la perfection de la réparation. C’est pourquoi il doit y avoir un travail sur les deux points évoqués précédemment, un bilan juste dans un mouvement d’élévation vers le niveau supérieur, dans une « continuité » de ce monde élevé à travers les détails des sujets qu’il doit réparer. Ceci est à l’exemple de l’influence du nom de Avayé au delà du monde mais dans le monde matériel et limité.

Le fait est évoqué dans la Parachat Noa’h.

Et lorsque la Tchouva se fait de cette façon, elle est alors effectuée dans la joie et le plaisir, et non pas dans l’amertume de l’âme, l’homme ressent ainsi son élévation vers le niveau supérieur, sans se préoccuper de la réparation des sujets négatifs.

Ce concept est particulièrement lié au jour du Chabat :
1 – Le sujet du Chabat est le dévoilement du nom Avayé à travers le nom Elokim. Comme il est expliqué dans la ‘Hassidout : « Elokim termina (la création du monde) le Septième jour », c’est le jour de Chabbat que fut terminée la configuration du voilement du nom Elokim qui domine pendant les six jours de la création, dès lors s’épanche l’expression du nom Avayé.
2 – Le Chabbat est un moment de « Tchouva Ilaa, de Tchouva supérieure » (Chabbat ayant les même lettres que le mot « Techev, revient »). Cette Tchouva est celle dont nous avons parlé précédemment, celle qui se fait dans la joie, dans une élévation vers le niveau supérieur, lorsque les réparations viennent automatiquement, par l’étude de la Torah quand toute son existence est « recouverte » de Torah.

Cette Tchouva ressemble un peu à la situation des temps futurs, lorsque la connaissance sera « comme l’eau qui recouvre la mer », et le Chabbat aussi est à l’image des temps futurs « un jour tout entier Chabbat et repos ».

En particulier, ce Chabbat Parachat Noa’h, où, comme il est dit plus haut, ce niveau de Tchouva est vécu dans la joie. Dans la Parachat Noa’h est mis en évidence le sujet de la joie, puisque nous venons du mois de Tichri qui est remplie de jours de fête. Mois durant lequel nous ne disons pas Ta’hanoun, à tel point qu’au début du mois de ‘Hechvan l’on reconnaît et ressent encore l’influence de ces jours de fêtes.

Conclusion du Bilan : Machia’h doit venir !

Cette année 5752, l’essentiel du juste bilan concerne le sujet de la délivrance future ; dès l ‘époque du Rabbi Rayats, selon son expression, tous les sujets de travail ont été achevés, y compris « le polissage des boutons », la délivrance doit donc apparaître immédiatement !

Le fait que l’homme ressente de lui même, qu’il n’est pas encore parfait, concerne seulement les sujets qui lui sont personnels, puisqu’il est certain que ces choses là doivent accéder à leur réparation, toutefois, elles n’empiètent pas sur la perfection générale du travail de tout le peuple juif, comme une seule entité, ils se tiennent prêt à la délivrance (ainsi, la réparation de ces sujets se fera plus facilement et avec joie, étant donné que nous sommes conscients que nous nous tenons un court instant avant la délivrance).

Qui plus est, lorsque de nombreuses années sont passées depuis l’annonce du Rabbi précédent, et que l’on se trouve déjà en 5752 – « Elle sera une année de merveille dans tout ! », après le commencement de l’année – le mois de Tichri, dans la Chabbat qui est le symbole de la perfection du travail dans le monde, dans lequel est mis en évidence la généralité du sujet du jour du Chabbat qui est lié à la délivrance, d’autant plus que nous lisons à Min’ha : « va pour toi…vers la terre que Je te montrerais » – la marche de l’exil vers la délivrance : Sous entendu que «dorénavant tout dépend de notre juste Machia’h lui même ! »

« L’action est l’essentiel » – l’embellissement de la sanctification de la lune

Un point précis pour une action concrète est a retenir de ce qui a été dit précédemment, concernant la conclusion d’un juste bilan ; la délivrance doit venir tout de suite et immédiatement, concrètement, et la chose dépend seulement du Machia’h, elle est un rajout de précaution un embellissement dans (la prière de) la sanctification de la lune.

Les sages nous disent : « celui qui bénit le mois en son temps, est comme s’il recevait la face de la Ch’hina, la présence Divine ». Et l’explication à cela est que durant le temps de l’exil, Israël ne mérite pas de voir la face de la présence Divine, cependant, le renouvellement de la lune, après qu’elle se soit cachée, la lune étant le signe d’Israël – puisque le peuple juif est comparé à la lune, eux même « sont destinés à se renouveler comme elle (la lune) », et mériteront également de recevoir la face de la présence divine et de fusionner avec le Saint bénit soit-Il.

Ainsi pendant la prière de la sanctification de la lune est rappelé « David roi d’Israël vivant et existant ! », sa royauté est comparée à la lune et comme elle, se renouvellera.
Selon l’explication de la Kabbalah et de la ‘Hassidout, le lien entre le renouvellement de la lune et la délivrance est celui ci :

La Sephira de la royauté est à l’image de la lune. De la même façon que la lune ne possède pas de lumière qui lui soit propre mais reçoit l’éclat de celle du soleil, ainsi, la Sphira de la royauté « ne possède rien d’elle même » et reçoit l’influence des six Sepirot de Zeer Anpin qui la précède .

C’est ce qui est dit « car (comme) le soleil (qui possède une protection), le bouclier de Avayé est Elokim », à l’exemple du soleil qui influence la lune, Avayé influence Elokim.
En rapport avec ce qui a été dit, il se trouve que la mesure de la lumière de la lune, selon les changements qu’elle subit, nous indique le degrés d’influence de dévoilement du nom Avayé sur le nom Elokim , car plus la lumière de la lune se réduit, plus nous constatons une absence de réception de la lumière du soleil. Spirituellement : une non influence du nom Avayé sur le nom Elokim, et de ce fait, si sa lumière augmente, c’est la réception de l’influence du soleil qui augmente.

Dans les temps futurs, la situation de diminution de la lune s’annulera et sa lumière sera comme celle du soleil, alors nous percevrons que l’union entre les nom Avayé et Elokim sera complète et que le stade du dévoilement « Avayé est Elokim » sera enfin concret.

Le temps de l’exil est à l’exemple de la diminution de la lune, et par l’ensemble du travail du peuple juif nous parvenons à établir son renouvellement ; délivrance véritable et complète, puisque le but est : bien que ce monde inférieur fut créé par la diminution de la lumière de D.ieu, c’est par son intermédiaire que s’épanche le dévoilement du nom Avayé : le nom essentiel de D.ieu !
Enfin, pour un enseignement concret :

La demande qui est faite de porter de beaux vêtements lors de la sanctification de la lune, lorsque dans la rue, « un public nombreux est la magnificence du roi » ; l’intention qui doit être portée sur le temps (selon les différentes coutumes – dans chaque endroit selon son contexte), et essentiellement – avec l’intention particulière de rapprocher la délivrance, par le rajout dans la demande et l’exigence, tel qu’il est dit dans la conclusion de la bénédiction de la lune ; « et ils ont demandé l’Eternel leur D.ieu et David, leur roi, Amen ! »

le Livre DVAR MALHOUT tome 2 est sorti !!!

 

Texte & Audio : Paracha de Noa’h  « Havayeh Hou Ha Elokim »  par le Rav Yaakov Abergel

Texte & Audio : Paracha de Noa’h « Havayeh Hou Ha Elokim » par le Rav Yaakov Abergel

 

(Pour l’élévation de l’âme de Nedjma, Perlette, bat Yaakov )

Il est écrit au tout début de la Torah que « l’esprit de D.ieu planait sur la surface des eaux’, et le ‘Midrache Raba’ explique que ‘l’esprit de D.ieu » désigne ici l’esprit du Machia’h (voir Béréchit, 1, 2).

Ainsi, à son commencement la Torah fait allusion au Machia’h, alors qu’à sa fin, à son tout dernier verset, la Torah nous parle de Moché, ainsi qu’il est dit (Dévarim, 34, 12) : ‘Et pour toute la main forte et pour toute la grande crainte que Moché a accomplies aux yeux de tout Israël’.

D’après leurs dates de naissance, il aurait été logique que la Torah nous parle de Moché avant de nous parler du Machia’h, mais d’après le principe selon lequel ‘la fin d’une action est au début dans la pensée’, Machia’h apparaît en premier dans la Torah car il représente le but de la Création, ‘la fin de l’action’ qui est apparue au début dans la pensée de D.ieu.

La Torah commence par le verset suivant (Béréchit, 1, 1) :

‘Au commencement D.ieu créa le ciel et la terre. Or la terre était informe et vide, et les ténèbres étaient sur la face de l’abîme, et l’esprit de D.ieu planait sur la surface des eaux. »

En inversant les deux parties du verset on aboutit au raisonnement suivant : c’est parce que l’esprit de D.ieu ne fait que ‘planer’ sur la surface des eaux, que la terre est ‘informe et vide’.

Aussi, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour attirer la présence du Machia’h, au point que son esprit ne ‘plane plus au-dessus’ de ce monde, mais qu’il s’y révèle de manière profonde et évidente.

Par ailleurs, l’idée que ‘l’esprit du Machia’h plane au-dessus de la surface des eaux’ semble être liée au verset sur lequel l’Admour Hazaken a fondé le livre du ‘Tanya’ : ‘la chose est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton coeur pour l’accomplir’.

Nous pouvons en effet expliquer que ‘la chose qui est très proche de toi’ représente la venue du Machia’h. Dans ce cas, ‘L’esprit du Machia’h plane au-dessus de toi’, signifie qu’il ne dépend que de ‘toi’ d’attirer sa venue.

‘Toi’ a un sens très profond. Il désigne en effet la partie la plus profonde et la plus intérieure de l’être. Le Rabbi a expliqué à ce sujet que lorsque Hachem s’adresse à Moché, dans la Paracha ‘Tetsaveh’, Il n’emploie jamais son nom. Il ne dit jamais ‘Moché !’, mais Il s’adresse à lui en disant : ‘Ata’, ‘Tu’.

De fait ‘Tu’ désigne l’Essence de l’âme de Moché. L’Essence de l’âme représente la partie supérieure de l’âme, laquelle ne peut aucunement être exprimée par un nom qui la limiterait. Chaque nom que l’on emploie ne représente qu’un reflet, mais l’Essence, ‘Tu’, se situe à un niveau supérieur.

Ainsi ‘la chose est très proche de toi’, signifie que la venue du Machiah : ‘la chose’, dépend de l’action qui consiste à révéler l’Essence de l’âme : ‘Toi’.

Faire tout ce qui est en notre pouvoir pour révéler la lumière de l’Essence de notre âme, dans toutes les forces de notre âme :’dans ta bouche et dans ton cœur’, afin de provoquer la venue du Machia’h : ‘pour l’accomplir’.

Cette idée s’accorde à l’enseignement du Rabbi du Dvar Mal’hout sur la Paracha Noa’h, selon lequel, le contenu de la Paracha Noa’h est lié à la perfection que l’homme apporte au monde par son propre travail, alors que dans la Paracha Béréchit il est question de la perfection du monde tel qu’il fut créé par D.ieu, sans la participation de l’homme.

Le Rabbi nous enseigne donc que le monde tel qu’il fut créé par D.ieu est du niveau du Nom divin : ‘Elokim’, ainsi qu’il est mentionné au début du premier verset de la Torah : ‘Béréchit bara Elokim’, dont le sujet est celui du Tsimtsoum, c’est à dire de la dissimulation de la lumière divine infinie.

Le dévoilement du niveau du Nom divin ‘Havayeh’, lequel représente l’Essence du Nom divin, la lumière divine qui est au-delà des limites de ce monde matériel, n’est possible que par l’action concrète de l’homme dans le monde.

Par le fait de le purifier et de le raffiner, l’homme fait de ce monde matériel un ‘kéli’, c’est à dire un réceptacle capable de contenir et de révéler la lumière du niveau d’Havayeh.

C’est pour cela que dans la Paracha Béréchit, l’accent est mis sur le Nom divin ‘Elokim’ car même lorsqu’il est fait mention dans cette Paracha du Nom Havayeh (Béréchit, 2, 4) : ‘Le jour ou Havayeh- Elokim, LEternel-D.ieu, fit la terre et les cieux’, il ne s’agit nullement du dévoilement de la lumière d’Havayeh, mais seulement du fait que ‘lorsqu’Il créa le monde au moyen du Nom Havayeh, celui-ci s’habilla (se dissimula) dans le Nom Elokim’.

Ainsi, le Rabbi écrit dans le Dvar Mal’hout que dans toute la Paracha Béréchit ‘le Nom divin ‘Havayeh’ n’est pas perçu par les êtres de la Création. Celle-ci ne perçoit que le Nom divin Elokim. Le ‘Hidouch de la Paracha Noa’h, lequel ‘trouva grâce aux yeux d’Havayeh’, est que par ce mérite, il se dévoila dans le monde (créé par le Nom Havayeh tel que Celui-ci S’habille dans le Nom Elokim) le Nom Havayeh, qui est Lui-même au-delà de ce monde. C’est à dire, que dans la réalité du monde, tel qu’il fut créé par le Nom Elokim, se révèle le Nom Havayeh, et cela au point qu’il apparaît à l’évidence que ‘Havayeh Hou Ha Elokim’ (Dvar Mal’hout Noa’h, Chapitre 3).

A la lumière de cet enseignement du Rabbi, nous pouvons à présent relire le premier verset de la Torah de la manière suivante (Béréchit, 1, 1) :

‘Au commencement D.ieu créa le ciel et la terre. Or la terre était informe et vide, et les ténèbres étaient sur la face de l’abîme, et l’esprit de D.ieu planait sur la surface des eaux. »

‘La terre était informe et vide et les ténèbres étaient sur la face de l’abîme’, car le Nom divin Havayeh n’est pas révélé dans la Création. Du fait que la lumière de l’Essence du Nom divin Havayeh est imperceptible par la Création, alors celle-ci est ‘informe et vide’, semblable aux ‘ténèbres qui sont sur la face de l’abîme’, ainsi qu’il a été expliqué précédemment : ‘C’est parce que l’esprit de D.ieu ne fait que planer sur la surface des eaux que la terre est informe et vide’.

Dès-lors, nous devons comprendre que c’est précisément par l’action de l’homme que le monde atteint sa perfection, qu’il n’est plus ‘informe et vide’, et le Chabbat de la Paracha Noa’h vient pour mettre en évidence notre action pour attirer la présence du Machia’h, au point qu’il ne ‘plane plus au-dessus de ce monde, mais qu’il s’y révèle de manière profonde et évidente’.

Révéler le Nom ‘Havayeh’ dans le Nom ‘Elokim’ signifie donc que nous devons révéler le Divin, symbolisé par le Nom ‘Havayeh’, dans notre réalité, dans cet exil comparable à cette ‘terre informe et vide’, à ces ‘ténèbres qui sont sur la face de l’abîme’. De fait, l’exil est symbolisé par le Nom ‘Elokim’, car ce Nom divin désigne le ‘bouclier’ qui cache la lumière du soleil, la lumière d’Havayeh, la lumière de la Guéoulah.

Aussi, le Rabbi souligne que lors de la Délivrance finale, la taille de la lune sera aussi grande que celle du soleil. De manière profonde, le soleil représente le Nom ‘Havayeh’ et le Nom ‘Elokim’ représente la lune. Dans l’enchaînement des mondes, le soleil représente les Séfirot du monde d’Atsilout, et la lune représente la Séfira de Mal’hout : ‘la bouche de L’Eternel’ dont le souffle crée et maintient en vie toute la Création.

A l’exemple du soleil qui illumine la lune et du Nom ‘Havayeh’ qui illumine le Nom ‘Elokim’, les Séfirot du monde d’Atsilout dispensent leurs lumières à la Séfira de Mal’hout. Cependant, il est dit que dans les temps messianiques ‘la lune sera aussi grande que le soleil’.

Le Rabbi nous enseigne que du fait que le Nom ‘Havayeh’ est comparé au soleil, et que le Nom ‘Elokim’ est comparé à la lune, ‘la lune sera aussi grande que le soleil’ est une allusion au fait que dans les temps futurs la Séfira de Mal’hout s’élèvera au-dessus de toutes les autres Séfirot du monde d’Atsilout (qui la précèdent pour l’instant). C’est à cela que se rapporte la déclaration que nous faisons à voix haute, à la fin de la prière de la Neïla du jour de Kippour : ‘Havayeh Hou Ha Elokim’.

Le Rabbi nous enseigne à ce sujet que la petitesse de la lune est à l’image de l’exil, mais lors de le Délivrance il apparaîtra que ‘Havayeh Hou Ha Elokim’, le Nom ‘Havayeh’ s’unira parfaitement au Nom ‘Elokim’, ‘la lune (le Nom divin ‘Elokim’) sera aussi grande que le soleil (le Nom divin ‘Havayeh’)’. La matière physique ne cachera plus la Parole divine qui s’y dissimule à présent, car L’Eternel dévoilera Son Essence.

Ce sujet est au centre même de l’enseignement du Rabbi dans le Dvar Mal’hout. Aussi, avec l’aide du Saint béni soit-Il, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir chaque semaine, pour nous attacher à cette étude, et à ce sujet en particulier, afin d’ajouter dans notre action, ‘au jour le jour’, pour provoquer la venue de notre Juste Machia’h, très bientôt et de nos jours avec l’aide de D.ieu.

Ce Chabbat marque le 40ème Yortsaït du Rav David Okunov, brutalement abattu en 1979, alors qu’il se rendait au 770

Ce Chabbat marque le 40ème Yortsaït du Rav David Okunov, brutalement abattu en 1979, alors qu’il se rendait au 770

Photo : Reb David Okunov היד, étudiant avec Reb Berke Chein, le 6 septembre 1977 au 770

 

Ce Chabbat marquera le 40ème Yortsait du Rav David Okunov , qui a été brutalement abattu à l’âge de 68 ans alors qu’il se rendait au service Cha’harit sur la rue Montgomery à Crown Heights.

Le jeudi 25 octobre 1979, 4 ‘Hechevan, à 7 heures du matin, Reb David, comme on l’appelait affectueusement, a reçu une balle dans la tête. Reb David, enseignant et travailleur communautaire, est décédé sur place. Toute la communauté Loubavitch et les Juifs de New York étaient sous le choc lorsque l’histoire du meurtre a été publiée dans le New York Times et le Daily News.

Plus de 3 000 chassidim de Loubavitch ont assisté à ses funérailles plus tard dans la journée et il a été inhumé au vieux cimetière de Montefiore dans le Queens, non loin du lieu de repos du Rabbi précédent.

Le gouverneur de l’État de New York, Hugh Carey, avait déclaré que tous les New-Yorkais étaient «horrifiés» par le meurtre de Rav Okunov. «Il est particulièrement tragique qu’un homme qui est venu ici (de l’Union soviétique) pour pratiquer sa religion soit assasiné de façon si gratuite et insensée. Nous pouvons seulement espérer, a dit Carey, que chaque New-Yorkais chérit le souvenir de sa vie, de sa lutte pour la liberté, la justice et la miséricorde. »

Quelques jours après le meurtre, un adolescent afro-américain, Caroll Miller, de Crown Heights, a été arrêté et emprisonné. La police a qualifié le mobile du meurtre de vol qualifié et non d’incident raciste. Il a été jugé et condamné à 22 ans de prison pour meurtre prémédité.

«Reb David n’est pas mort seul ni sans un riche héritage», a déclaré un membre de la famille. «Il a laissé une famille remarquable, militants pour le Judaïsme. Il avait une noble histoire de combattant du judaïsme tout au long de sa vie en Union soviétique, à une époque et dans des endroits où la pratique du Judaïsme était risquée, voire mortelle. »

Lors d’une soirée spéciale à Motsaeï Shabbat, pendant les Shiva, le Rabbi de Loubavitch a parlé de la perte horrible de la vie de Reb David. «C’est un homme qui a sacrifié sa vie en Russie. Il a réussi à s’échapper et à venir sur cette terre libre pour finalement être assassiné alors qu’il s’apprêtait à accomplir une Mitsva. »

Le Rabbi s’effondra et pleura – il connaissait Reb David en Russie depuis 1926, alors que Reb David était étudiant et que le Rabbi était sur le point de devenir le gendre du 6e Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn. Des centaines de chassidim, voyant le Rabbi en larmes, ont également pleuré à la perte insensée d’une telle figure Hassidique.

Mais le Rabbi s’est repris et a annoncé qu’une Yéchiva serait construite en son nom, plus précisément une école juive dédiée à répondre aux besoins des garçons de l’Union soviétique. Le Rabbi a suggéré que la nouvelle institution de la Torah soit appelée Yéchivat Ohel David en hommage au Rav David Okunov, qui, au moment de son assassinat, travaillait pour aider les Juifs bloqués derrière le rideau de fer.

La Yéchiva Ohel David, situé dans le grand séminaire de le Yéchiva, Tom’hei Temimim, sur Ocean Parkway, a, depuis sa fondation en 1979, éduqué des garçons de filiation russe dans l’étude de la Torah et dans divers domaines laïques. L’école primaire et secondaire de la Yéchiva Ohel David, placée sous les auspices des Amis des réfugiés de l’Europe de l’Est (FREE), est entièrement agréée par l’État de New York et le Board of Regents. L’école a vu plus d’un millier d’étudiants russo-américains passer par ses portes. Ses anciens élèves sont des médecins, des avocats et des ingénieurs, des hommes d’affaires et même des enseignants dans des écoles juives.

L’histoire de David Okunov est celle d’un héros de Loubavitch qui a incarné certains des éléments fondamentaux de ce qui a motivé le mouvement et l’a propulsé vers le développement. Né en 1911 en Ukraine lors de la Nessiout du 5ème Rabbi de Loubavitch, Rabbi Sholom Dovber Schneersohn, le jeune David, manifesta une dévotion et un amour irrépressibles pour le Judaïsme.

Il a grandi dans une période de répression. Lorsque la révolution socialiste a éclaté, il était presque impossible de vivre comme un Juif pratiquant. Ses parents, Reb Ephraim et Mme Esther Okunov, ont embauché un enseignant à la maison pour lui enseigner la prière, le Tanach et la Michna.

À 13 ans, après sa Bar-Mitsva, il a insisté pour étudier dans la Yéchiva Tomhei Temimim de Kremenchug, en Ukraine, organisé par le précédent Rabbi.

Les parents de David se sont opposés car les temps étaient dangereux. David a donc entamé une grève de la faim pendant deux jours et ses parents ont finalement cédé. La Yeshiva, allant à l’encontre de tout ce que le nouveau régime communiste défendait, lui apprit la Guémara, la Hala’ha, l’histoire juive et conforta son empressement au sacrifice de soi pour le judaïsme.

Reb David n’était pas seulement un élève dévoué de la Torah, il était également venu enseigner la Torah à d’autres élèves dans des classes improvisées et des ‘Hadarim souterrains. Il devint un véritable Talmid ‘Ha’ham, un Melamed et un fervent ‘Hassid.

En 1926, alors qu’il apprenait un passage difficile dans le traité Baba Metsia avec son partenaire d’étude, le Rav Na’houm Labkovsky, un jeune homme à l’air saisissant, pénétra dans le Beth Midrach  et commençaient à les éclairer sur la difficulté du sujet. Les étudiants étaient très satisfaits. Il s’agissait du Rav Menachem Mendel Schneerson, futur gendre du 6ème Rabbi de Loubavitch et, 24 ans plus tard, du 7ème Rabbi de Loubavitch.

Des années plus tard, en 1964, le Rabbi a renvoyé une lettre à Reb David dans laquelle il se faisait appeler M. Zeide (Grand-père. Le Rabbi l’a fait pour ne pas mettre Reb David en danger. Reb David s’est adressé au Rebbe sous le nom de «Zeide» car le KGB, la police secrète communiste, était au courant des activités du Rabbi en Amérique. Toute affiliation à une religion était strictement interdite et l’interception et la censure du courrier étaient monnaie courante. Dans sa lettre, le Rabbi a fait allusion au fait que Reb David avait reçu l’autorisation de quitter la Russie. Il lui écrivit en russe:

«À mon cher petit-fils David,
Shalom.

J’étais très heureux de recevoir les salutations de ta part. J’ai également été très heureux d’apprendre que vous avez reçu une « invitation » à vivre avec vos proches et je vous souhaite beaucoup de bonheur. Puisse Hachem faire en sorte que tous tes souhaits soient exaucés sans difficulté dans la mesure la plus complète. Et puissions-nous tous nous tenir ensemble à temps pour les Fêtes.

Avec mes meilleurs voeux à toi pour la nouvelle année,

M. Zeide ”

Les Okunov ont été déracinés et contraints de se déplacer à plusieurs reprises en vertu de l’interdiction de la religion par les communiste. Ils ont choisi des villes asiatiques comme Tachkent et plus tard Samarkand, qui comptaient toutes les deux de petites communautés juives. Les fonctionnaires communistes en Asie étaient plus indulgents envers la population que leurs homologues des grandes villes. Pourtant, le KGB a appris que Reb David était un disciple de Rabbi Schneersohn en Amérique, ce qui était considéré comme une bonne raison pour une arrestation, un procès et une incarcération en Sibérie.

La police secrète soviétique s’était rendue à Tachkent en 1947 pour arrêter Reb David. Ils ont frappé à sa porte, mais il n’était pas chez lui à ce moment-là. Le Rav Zeev-Volf Sirota, un voisin inquiet et un ami qui remarqua que le KGB le poursuivait, se rendit en ville à la recherche de Reb David. Le trouvant au travail, ils l’avertirent que le KGB était à sa porte. Reb David n’a pas pris de risque et a envoyé un message à sa femme par le biais du Rav Sirota pour l’informer qu’il ne reviendrait pas à la maison et qu’il prenait le prochain train pour se rendre en Ukraine pour rendre visite à ses parents. Reb David est parti immédiatement et sa femme l’a rejoint peu de temps après. Après quelques jours de visite à son domicile, le KGB a abandonné leurs recherches.

Reb David avait épousé Bassia Rivkah Zubarovsky de la ville hassidique de Nevel et ils ont eu quatre enfants: Meir, Hershel, Mendel et Ida. Mais Mme Okounov souffrait d’un cœur faible et elle est décédée en 1965, un an après que Reb David eut eu des nouvelles du Rabbi et trois ans avant qu’il émigre en Israël avec ses enfants.

Peu de temps après son arrivée en 1967, le Rabbi a demandé à Reb David d’aider l’organisation Ezras A’him, afin d’aider les Juifs russes toujours enfermés dans l’Union soviétique.

Le Rabbi avait la prémonition que l’empire communiste ne durerait pas longtemps et il avait raison. Avec les fils de Reb David, le Rabbi a fondé FREE en tant qu’organisation destinée à aider les réfugiés arrivant d’Europe de l’Est à répondre à leurs besoins matériels, éducatifs et spirituels. La vision du Rabbi était prophétique et FREE a depuis lors résisté à l’épreuve du temps en tant qu’organisation centrale des États-Unis au service des réfugiés russes et, plus tard, après la chute de l’Union soviétique, des immigrants russes. Des dizaines de milliers de réfugiés et d’immigrants juifs russes ont trouvé ici une nouvelle liberté et, avec l’aide de l’organisation FREE, ils se sont installés et ont trouvé un emploi, une identité juive et une éducation.

Reb David se trouve non loin du Rabbi dans le vieux cimetière de Montefiore. Les affaires religieuses juives russes en Amérique ont été assumées par les enfants et les petits-enfants de Reb David qui travaillaient pour répandre l’amour et le Judaïsme dans une communauté en pleine croissance.

 

Reb David Okunov היד, assis derrière le Rabbi à son arrivée aux États-Unis, Tishrei 1967