(Pour la guérison totale de ‘Haïm ben Esther)

Au début de notre Paracha l’Éternel s’adresse à Moché, lui disant de parler aux enfants d’Israël afin que ceux-ci fassent une offrande pour l’édification du Michkan (le Temple portatif), ainsi qu’il est écrit (Trouma, 25, 3, 4) : ‘Et voici le prélèvement que vous prendrez d’eux (des enfants d’Israël) : or, argent et cuivre. De l’azur de la pourpre et de l’écarlate, du lin et des poils de chèvre’.

Dans le ‘Dvar Mal’hout’, le Rabbi souligne que L’Eternel demande de l’or en premier. Pourtant, l’or n’est pas le matériau qui est le plus usité dans le Michkan. Par ailleurs, il n’est pas ce que les enfants d’Israël possèdent le plus fréquemment. Il est une denrée rare et il aurait été plus logique de leur demander d’abord de l’argent ou du bronze. Que représente l’or aux yeux de L’Eternel ?

Avant de répondre à cette question, le Rabbi met l’accent sur le fait que l’édification du Michkan ne se limite pas à la construction  du Temple, elle représente aussi la ‘construction’ de nous-mêmes. C’est à ce sujet qu’Hachem déclara ‘Ils me feront Un sanctuaire et Je résiderais parmi eux’. L’expression ‘parmi eux’ souligne que nous devons faire de notre être tout entier un réceptacle capable de recevoir la Présence divine. Nos pensées nos paroles et nos actes deviennent dans ce cas l’endroit des plus hauts dévoilements divins. Certes, l’ordre a été donné aux enfants d’Israël de construire un Temple dans lequel l’Éternel se révéla à Moché pendant leur traversée du désert, mais en même temps ils devaient aussi faire d’eux-mêmes un ‘Temple’, un ‘endroit’ pour Sa révélation.

C’est la raison pour laquelle l’or précède l’argent et le bronze dans le verset. L’or représente le Juif lui-même. Le Rabbi explique en effet que chaque Juif est comparable à de l’or du fait que l’essence de  son âme est enracinée dans l’Essence divine. (Le Rabbi).

Le véritable trésor d’un Juif, c’est la joie qu’il ressent quand il médite au fait qu’il est lié au Saint béni soit-IL d’un lien infini. Il n’y a pas de plus grande joie.

La ‘Hassidout nous enseigne que D.ieu a créé le monde parce que cela Lui faisait plaisir, et quand il s’agit de plaisir on ne pose plus de questions.

Ce plaisir divin, qui est donc à l’origine de la Création du monde, correspond à ‘Atik Yomin’ qui représente le niveau supérieur de ‘Kéter’, la Couronne qui surplombe l’enchaînement des mondes.

Le plaisir de D.ieu est donc à l’origine de Sa Volonté de créer le monde et tout ce qu’il contient. Il n’est donc pas étonnant que la joie la plus grande d’un Juif  provient du lien essentiel qui l’unit au Roi des rois, le Saint béni soit-Il.

Le Rabbi enseigne que les deux mois d’Adar représentent 60 jours de Sim’ha. D’après la Hala’ha, concernant le mélange interdit de la viande et du lait, une goutte de lait  s’annule dans une quantité de viande 60 fois supérieure au volume de cette goutte. Aussi, le Rabbi nous enseigne qu’il en va de même spirituellement, en disant que tout mal qui survient, que D.ieu nous en préserve, sera annulé dans les 60 jours de Sim’ha du mois d’Adar.

Par ailleurs, du fait que le Rabbi demande que chaque Juif écrit ses propres ‘Hidouchim, il est possible de rapporter une autre Hala’ha sur les mélanges interdits, afin  d’en tirer un enseignement pour notre service divin.

La Hala’ha déclare qu’un morceau de choix que l’on sert pour honorer un invité, ‘Hatikha réouïa léhitkabed, ne peut être annulé si ce morceau de viande n’est pas cacher. La Hala’ha déclare en effet que ce morceau interdit ne s’annule pas même dans 1000 morceaux de viande cachère.

Ce morceau, cette ‘Hatikha est comparable à la ‘parcelle véritable de divinité d’en haut’, qui n’est autre que l’âme Juive.

De fait, un Juif doit savoir, comme nous l’enseigne le chef de notre génération, le Rabbi, que dans toutes les situations de sa vie il demeure lié avec D.ieu. ‘Un Juif fait Un avec D.ieu’.

Ainsi, nous pouvons comprendre, au point de ressentir, que ‘lorsque nous entrons dans le mois d’Adarnous multiplions nos Joies, et par-dessus toutes ces joies, la joie unique d’être ‘l’enfant unique’ du Saint béni soit-Il.