(pour la réfouah de Hananiah ben Yaacov)
Dans le ‘Dvar Malhout‘ sur notre Paracha, le Rabbi explique que L‘Eternel a fixé que chaque chose se décompose en trois. ‘La tête, le milieu, et la fin‘(Roch, To’h, Sof).
La tête représente l‘intention, le milieu représente la chose elle-même, et la fin représente l‘aboutissement.
Ainsi par exemple, la Torah représente la tête, car elle est le but de la Création du monde.
Le milieu, c‘est la Création du monde, et le travail mené par l‘homme pour le purifier et le raffiner.
La fin représente l‘aboutissement de la mission de l‘homme, d‘élever ce monde jusqu‘à la Délivrance finale.
Ces trois niveaux sont symbolisés par les lettres Aleph, Beïth, Guimel.
Aleph, première lettre de Ano‘hi (Je), premier mot des 10 Commandements, désigne le premier niveau, la tête, l‘intention, la Torah.
Beïth, première lettre de l‘expression ‘Béréchit bara Elokim….‘ (‘Au commencement D.ieu créa le ciel et la terre’) désigne la Création effective du monde (dans lequel un Juif accomplit sa mission).
Guimel, désigne la Guéoulah: le but, l‘aboutissement de la mission d‘Israël.
Dans le ‘Dvar Malhout‘, le Rabbi dévoile que la transmission des Tables de la loi, par l‘Eternel à Moché, s‘accorde avec ces trois niveaux.
Au départ L‘Eternel donna à Moché les premières Tables, lesquelles ont été créées par D.ieu Lui-même.
La brisure des Tables par Moché à la suite du péché du veau d‘or est comparée par le Rabbi à la descente de l‘âme dans ce monde. En effet, toute descente a pour but une élévation, et de même que la descente de l‘âme dans ce monde inferieur a pour but l‘élévation de l‘âme à un niveau supérieur à celui qu‘elle avait avant de descendre dans le corps, la brisure des première Tables avait pour but le don des deuxièmes Tables qui possèdent un niveau supérieur aux premières.
Ainsi, le don des première Tables correspond à la lettre Aleph, à la Torah pour laquelle le monde a été créé.
Les secondes Tables qui contrairement aux premières ont été taillées par Moché correspondent à la lettre Beïth, à la mission des enfants d‘Israël de conduire le monde à son aboutissement : la Guéoulah: la lettre Guimel.
Dans le même ordre d‘idée, le Rabbi nous enseigne que les premières Tables correspondent à la situation qui précède la Création du monde, lorsqu‘il n‘y avait ‘rien d‘autre en dehors de D.ieu‘ car le monde n‘existait pas encore.
Puis, ‘L‘Eternel mit Sa grande lumière de côté‘ et Il créa un grand espace vide (le ‘Halal‘) dans lequel Il fit pénétrer un fin rayon (le ‘Kav‘), reflet de Sa grande lumière infinie, par lequel Il créa le monde.
Un ‘fin rayon‘ fut à l‘origine des mondes et de tout ce qu‘ils contiennent, car ceux-ci ne pouvaient pas en supporter davantage.
Aussi, dans ce grand ‘espace vide‘ la Présence divine devint imperceptible à l‘homme. En ce sens, le fait que L‘Eternel ‘mit sa grande lumiere de côté‘(le Tsimtsoum) peut être considéré comme une descente (comparable à la brisure des Tables), mais c‘est sans compter l‘enseignement de la‘Hassidout selon lequel ‘toute descente a pour but une élévation‘.
Lorsque L‘Eternel créa cet ‘espace vide‘ , et à l‘intérieur de celui-ci le monde, lorsqu‘Il dissimula Sa Présence à toute la Création, Il donna en même temps la possibilité de choisir entre le bien et le mal.
Or, c‘est précisément pour cela que l‘homme put s‘élever à un niveau supérieur. En transformant l‘obscurité en lumière l‘occasion lui fut donnée de faire de ce monde une demeure pour L‘Essence divine.
Le Rabbi nous enseigne que le péché du veau d‘or et la brisure des Tables furent incités par D.ieu pour élever les enfants d‘Israël vers la Délivrance finale.
De la même façon le Tsimtsoum permit aux enfants d‘Israël d‘élever le monde et tout ce qu‘il contient à un niveau jamais atteint auparavant.
Aussi, du fait que le Rabbi a demandé que chaque Juif écrive ses propres‘Hidouchim, l‘occasion nous est donnée d‘approfondir la signification de‘L‘Eternel mit sa grande lumiere de côté‘.
Dans le livre du Tanya, l‘Admour Hazaken explique que nous devons agir à la manière divine. De même que L‘Eternel a mis sa grande lumière de côté, un Juif doit mettre de côté toutes ses occupations pour servir D.ieu de tout son cœur et de toute son âme.
Il est possible d‘accorder à cet enseignement de l‘Admour Hazaken l‘explication suivante :
‘Mettre sa grande lumière de côté‘ exprime parfaitement une qualité du Rabbi.
Comme il a été expliqué, ‘L‘Eternel mit Sa grande lumière de côté‘ pour créer un ‘espace vide‘ dans lequel le monde pouvait désormais exister.
Or, le Rabbi agit de la même façon, car il sait créer un ‘espace vide‘ pour chaque Juif. Cet ‘espace vide‘ représente le moment de la Yé‘hidout(l‘entretien privé avec le Rabbi, dans son bureau). Lorsqu‘un Juif entre dans le bureau du Rabbi, il entre dans un endroit que le Rabbi a crée pour lui, un ‘espace vide‘ pour le recevoir et être à son écoute. Le Rabbi ‘met sa grande lumière de côte‘ signifie dans ce cas qu‘il fait totalement abstraction de sa propre existence. De même que l‘Eternel fit pénétrer dans cet ‘espace vide‘ un fin rayon pour créer le monde, le Rabbi fait levide en lui-même pour ne considérer que l‘existence de celui qu‘il reçoit, et pour l‘illuminer d‘un fin rayon, reflet de sa lumière infinie.
Ce qui vient d‘être dit s‘accorde aussi tout particulièrement à l‘enseignement du Rabbi selon lequel ‘diffuser les sources à l‘extérieur est le moyen de dévoiler l‘essence de l‘âme (Iniana chel Torat Ha‘Hassidout).
De fait, il ne s‘agit pas seulement d‘étudier et de s‘élever aux plus hauts niveaux par cette étude. Il s‘agit de mettre de côté la grande lumière de notre étude, et de notre existence, pour ne se consacrer qu‘à l‘existence de notre frère Juif, et provoquer ainsi la venue de notre Juste Machia‘h, avec l‘aide de D.ieu très bientôt et de nos jours, symbolisée par la lettreGuimel, la Guéoulah, l‘aboutissement.