Le Rabbi a maintes fois déclaré que chaque Juif se doit d’écrire ses propres ‘Hidouchim, aussi, la Paracha Mètsora nous donne ici l‘occasion de dire la chose suivante.
Il est écrit (Téhilim, 104, 4) : ‘Il fait des vents ses messagers, du feu éclatant Ses serviteurs‘.
La valeur numérique de l‘expression אש להט qui signifie ‘feu éclatant‘ est égale à 345, et si l‘on ajoute à ces deux mots le mot ‘é’had’ (‘un‘) dont la valeur numérique est égale à 13, on obtient un total de 358 (345+13).
Ainsi, la valeur numérique de אש להט אחד ‘un feu éclatant‘ est identique à celle de ‘Machia‘h‘, 358, et il convient à présent de comprendre le lien qui unit le Machia‘h à ‘un feu éclatant‘.
Dans le discours hassidique du Rabbi Yossef Itz‘hak, commençant par les mots ‘Lorsque l‘Arche se déplaçait, Moché disait : ‘Lève-Toi, Ô Eternel, et Tes ennemis se disperseront et Tes adversaires s‘enfuiront devant Toi‘. Car c‘est de Sion que sera issue la Torah et la parole de l‘Eternel, de Jérusalem. Béni soit Celui qui, dans Sa sainteté, a donné la Torah à Son peuple Israël‘, le Rabbi Rayats explique que du fait que le feu est plus léger que l‘air, sa nature est de s’élever constamment vers le haut. Aussi, on peut se demander comment ce feu qui tend constamment à s‘élever vers le haut peut-il nous éclairer ici-bas ?
Par ailleurs, la Torah dit d‘Hachem qu‘Il est un ‘feu dévorant‘, et le Rabbi souligne donc dans son discours que cette question se pose aussi au sujet de la lumière d‘Or ein Sof (comparable à la lumière du feu) qui dispense la vitalité aux mondes et à tout ce qu‘ils contiennent.
La réponse donnée par le Rabbi Rayats, est que le feu ne peut nous éclairer ici-bas que s‘il ‘s‘accroche‘ à la mèche d‘une bougie, ou à un morceau de bois. Ce n‘est que par ce moyen que le feu peut se matérialiser, et par là, nous éclairer.
De manière profonde, le Rabbi Rayats nous enseigne ici que la lumière divine (comparée au feu) a aussi pour nature de s’élever vers le haut et non pas de descendre, pour éclairer, vers le bas. Aussi, tout comme le feu a besoin de la mèche, la lumière divine a besoin d‘un vêtement pour ‘s‘accrocher‘, pour se révéler ici-bas.
De fait, la lumière divine, ‘Un feu éclatant‘, représente la révélation de D.ieu, et le vêtement est ce qui permet à la lumière divine de s‘introduire dans les limites de ce monde.
A ce sujet le Rabbi déclare dans le Séfer ha Maamarim (5705, page 122) que ‘La lumière de la Torah est infinie alors que son vêtement est fini, puisque son enseignement révélé comprend un nombre précis de lois applicables avec les limites du temps et de l‘espace. Révéler l‘infini au sein du monde fini… ‘.
Ainsi, à la lumière de ce qu‘il vient d‘être dit nous comprenons que sans le vêtement, la lumière divine ne pourrait pas s‘introduire dans la limite, et c‘est précisément le sujet du Dvar Mal‘hout du Rabbi sur la Paracha Mètsora.
Les taches de lèpres apparaissent quand l‘homme ne parvient pas à être un réceptacle capable de recevoir le dévoilement de la lumière divine. Pendant la Téfilah un Juif reçoit de très hautes lumières, mais le seul moyen de les contenir et de les intégrer consiste à s‘asseoir après la Prière pour se consacrer un tant soit peu à l‘étude de la Torah, car s‘il n‘agit pas ainsi, les hautes lumières, qu‘il a pourtant reçues pendant sa prière, basculeront de l‘autre côté de la Sainteté, que D.ieu nous en préserve. Aussi, le Rabbi explique que l‘étude de la Torah est un réceptacle capable de contenir la lumière que l’on a reçue durant la Téfilah.
Il nous est donné à comprendre ici que, de même que l‘étude de la Torah est le réceptacle capable de recevoir et d‘intégrer la révélation des lumières obtenue pendant la Téfilah, nos pensées nos paroles et nos actions sont également des vêtements capables de contenir ces lumières élevées, et ils nous évitent que la force de ces lumières supérieures ne vitalise les forces du mal (et provoquent des tâches de lèpre).
Ainsi, à l’exemple d’Hachem, dont il est dit (Téhilim, 104, 1,2) ‘qu’Il S’est revêtu de majesté et de splendeur’ et ‘qu’Il a endossé la lumière comme un vêtement’, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour purifier les vêtements de notre âme, pour faire de nous-même et de ce monde des réceptacles capables de recevoir, de contenir et d‘intégrer de manière profonde la lumière de la Délivrance, laquelle est ‘un feu éclatant‘.
La ‘Hassidouth nous enseigne que le mot ‘E‘had‘ se décompose de la manière suivante :
‘Aleph‘ a pour valeur numérique 1, et représente la lumière de D.ieu (‘Aloupho chel olam‘) qui se répand dans les 7 cieux et sur la terre, 7+1=8, comme la valeur numérique de la lettre ‘Hèt‘, et dans les 4 points cardinaux (4, comme la valeur numérique de lettre ‘Dalèth‘).
Le mot ‘E‘had‘, composé par les lettres ‘Aleph‘, ‘Hèt‘ et ‘Dalèth‘ fait donc un total de 1+8+4=13, et réprésente le réceptacle d’Un feu éclatant’, dont la valeur numérique est égale à 345.
Ainsi, lorsque la lumière divine, ‘Un feu éclatant‘, fusionne avec le réceptacle, E‘had, on parvient à un total de 358(345+13), la révélation de ‘Machia‘h‘ (valeur numérique 358).
A l‘évidence, E‘had, le chiffre ‘Un‘, symbolise aussi l‘Unité, la fusion du ‘Hassid avec le Rabbi, laquelle est indispensable pour parvenir à faire ‘Un avec Hachem‘, et provoquer immédiatement la venue du Machia‘h, avec l‘aide de D.ieu.