(Pour la guérison totale de Haïm ben Esther)

 

‘La chose est connue que tous les évènements de ce monde sont l’effet de la Providence divine, et ces évènements nous donnent l’occasion de tirer un enseignement particulier pour notre service divin, à plus forte raison quand il s’agit d’évènements qui ont une grande influence sur des pays où vivent de nombreux Juifs’.     

Cette déclaration du Rabbi sert dintroduction à un enseignement lié à un évènement qui eut lieu le vendredi 26 du mois de Chevat dans la ville de New-York, durant lannée 5752.

En ce jour donc, des chefs décisionnaires de nombreux pays se réunirent au siège des Nations-Unies afin de remédier à la situation de la guerre dans le monde, par une opération massive de désarmement, et par lutilisation des budgets destinés à la guerre à des fins humanitaires.

Le Rabbi voit en cet évènement laction du Machiah lui-même. De fait, cette décision prise par les chefs des nations du monde saccorde à la prophétie dYchaya selon laquelle ‘…De leurs glaives Ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances des serpes. Un peuple ne tirera plus l’épée contre un autre peuple, et on n’apprendra plus l’art des combats’.

Le point essentiel développé par le Rabbi dans le Dvar Mal‘hout est que cet évènement, dont le but s’inscrit dans le processus relatif à la venue du Machia’h, résulte directement de l’action du Rabbi Rayats. Les détails de cet évènement en témoignent de manière évidente.

Le lieu, où cet évènement se produisit se trouve dans l’état, et dans la ville, que le Rabbi précédent choisit pour y installer‘la Maison de notre vie’, le ‘770’.

Le jour du Vendredi, pendant lequel cet évènement se produisit, est celui de la veille du Chabbat, c’est à dire la veille de la Délivrance finale, qui est appelée un ‘Chabbat éternel’.

La date du 26 Chevat est elle-même une allusion au dévoilement de l’Essence divine, d’abord par le fait que 26 est la valeur numérique du Nom divin ‘Havayéh’, qui lui-même évoque les dévoilements divins qui auront lieu dans les temps messianiques, et aussi par le fait que le mois de Chevat est lié à l’action du Rabbi Rayats. Le Rabbi souligne en effet que le 10 Chevat, jour de la Histalkout du Rabbi précédent, exprime la perfection de l’action qu’il mena toute sa vie, en faisant totalement don de lui-même pour diffuser les sources de la ‘Hassidout à l’extérieur, et de hâter ainsi la Délivrance finale.

Enfin, le Rabbi établit ici le rapport qui existe entre cette décision prise par les dirigeants des nations du monde, et la Paracha Michpatim.

Contrairement aux ‘Houkim qui désignent les décrets divins que nous ne pouvons pas comprendre au moyen de notre intellect, les Michpatim désignent les lois que nous comprenons au moyen de l’intellect. Cependant le Rambam, rapporté ici par le Rabbi, ne donne l’appellation de ‘Hassidim mi Oumot ha Olam’(‘les pieux parmi les nations du monde’) qu’à ceux qui accomplissent les ‘7 Lois Noa’hides’, non pas parce qu’ils les comprennent et les cautionnent au moyen de leur intellect, mais parce que ces Commandements sont ordonnés par D.ieu.

Le Rabbi déclare alors que lorsque les dirigeants des nations prirent la décision de désarmer les pays, et de consacrer le budget prévu pour la guerre à des fins humanitaires, ils agirent en ce sens. Non pas parce que leur intellect le cautionnait, car dans ce cas pourquoi n’ont-ils pas agi ainsi auparavant alors qu’une telle décision s’imposait déjà aux yeux de leur intellect, mais pour la bonne et simple raison que le Rabbi Yossef-Itzhak avait déclaré que la venue du Machia’h était imminente, et en réaction à cela l’esprit des dirigeants s’accordait avec la prophétie selon laquelle ‘…De leurs glaives Ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances des serpes…’.

Par ailleurs, et conformément à la demande du Rabbi selon laquelle chaque Juif se doit d’écrire ses propres ‘Hidouchim, l’occasion nous est donnée ici d’établir un rapport entre cet enseignement du Rabbi et le commentaire de Rachi au sujet du verset (Michpatim, 21, 1) : ‘Et voici les Jugements que tu exposeras devant eux’ .

Rachi explique que Moché reçut l’ordre divin de ‘faire comprendre aux enfants d’Israël de manière profonde la raison de la Loi divine, et sa signification’. Il nous donne l’exemple ‘d’une table dressée et prête devant l’homme pour manger’ .

De fait, L’Eternel désire que Moché enseigne Ses Lois de manière à ce que celles-ci soient intégrées, assimilées par l’esprit, comme des aliments qui sont assimilés par le corps.

A la lumière de lexemple de cette table dressée, il est possible d‘évoquer cette autre image enseignée par les Sages. Si lon entre dans une pièce et que lon y voit une table dressée de beaux couverts et de plats prêts à être consommés, de verres de boissons et de garnitures, il ny aura pas lombre dun doute quune personne en est à lorigine, en dautres termes que cette table ne sest pas dressée toute seule. La chose est aussi vraie en ce qui concerne ce monde. Celui-ci est comparable à une table qui ne sest pas dressée toute seule, car il est bien loeuvre du Saint béni soit-Il.

Cet exemple saccorde à lenseignement du Rabbi, au regard quil nous demande de porter sur ce monde. Les Michpatim,bien quelles soient compréhensibles au moyen des forces de notre intellect, viennent elles-aussi du Sinai signifie que même si nous comprenons ces Lois, nous les accomplissons avant tout parce que c’est Sa Volonté et non pas parce que notre intellect les approuve. 

Cette attitude témoigne de la profonde soumission dont nous devons faire preuve. Elle témoigne de la force de l’essence de l’âme Juive, de son lien avec le Divin qui dépasse l’intellect. Ainsi chaque Juif obéit à D.ieu même s’il reçoit un ordre de D.ieu qu’il ne comprend pas, mais encore plus que cela, même s’il le comprend, il n’oublie pas que cette compréhension aussi est un cadeau de D.ieu. A l’exemple de cet homme qui regarde les choses de ce monde, celles qui nous semblent ‘les plus naturelles’, sans jamais oublier qu’elles ont été ‘dressées’ par D.ieu.