(Pour la Refouah chélémah de ‘Hanania ben Yamna)
Le mot hébreu pachout signifie simplicité. La simplicité qui est dénuée de toutes formes exprime l’abstraction. Ce mot caractérise donc l’Essence divine car celle-ci ne peut être incarnée par aucun nom comme l’écrit le Rabbi (Si’ha du 11 Chevat) : « l’Essence elle-même est au-delà de tout nom ».
On peut donner à ce sujet l’exemple des noms divins. En effet, il existe plusieurs noms divins et chacun d’entre-eux exprime un attribut particulier de D.ieu. Le nom Havayé est celui de la divinité qui transcende les mondes. Le nom Elokim est celui de la divinité qui s’habille dans le monde ainsi qu’il est dit : ‘Au commencement, Elokim créa le ciel et la terre’. (Elokim a la même valeur numérique que ‘HaTéva’, la nature).
Cependant les noms divins ne sont que des reflets de l’Essence divine. L’Essence divine transcende tous les noms divins car en comparaison à l’Essence divine, la lumière qui brille dans chacun de ces noms est comme une goutte d’eau de l’Océan.
Dans la Paracha Vé Zot ha Brérakha (‘Et voici la bénédiction par laquelle a béni Moché, l’homme de D.ieu, les enfants d’Israël…’) nous lisons la bénédiction de Moché aux enfants d’Israël. Chaque tribu reçut une bénédiction particulière.
Réuven fut béni afin qu’il vive dans ce monde-ci et qu’il ne meure pas dans le monde futur. Yéhoudah fut béni pour qu’il retrouve son peuple en paix au retour de la guerre. Lévi fut béni pour enseigner les Lois de l’Eternel. La bénédiction de Benjamin fut dans la construction du Temple, celle de Yossef dans la terre (‘Avec les délices des récoltes du soleil’), celle de Zévouloun pour le commerce, celle d »Issa’har pour l’étude de la Torah…Chacune des 12 tribus d’Israël reçut de Moché une bénédiction particulière.
Le 4 Tichri 5750 (le 3 Octobre 1989) à l’occasion de la nouvelle année le Rabbi bénit, à son tour, les enfants d’Israël en ces termes :
‘Ce que nous avons dit au début de la réunion incluait tous les juifs, en particulier que ce soit une année bonne et douce et que nous soyons tous signés et scellés pour le bien, que ce soit une année de lumière, une année de bénédiction, une année de grandeur, une année d’abondance, une année de majesté, une année de splendeur, une année de bonne réunion, une année de grands mérites de bonne et longue vie avec un bien clair et tangible, une année de connaissance profonde en particulier dans le sens profond de la Torah, une année de subsistance, une année d’étude avec un grand succès, une année élevée en toutes choses, une année de miracles ouverts, une année d’aide divine et de bons signes, une année de force et de splendeur, une année de délivrance, une année de charité, une année où on est redressé, quand D.ieu nous conduira la tête haute sur notre terre immédiatement, une année de bonne volonté dans la pratique des Mitsvot et l’étude de la Torah, accomplissant la parole de la Michnah: ‘Fais de la Volonté de D.ieu ta volonté’, une année de grande joie, une année de salut, une année de prière, une année de louange et une année de repentance avec le plus haut degré de retour, et alors comme la Torah le promet: ‘Les juifs retourneront à D.ieu et ils seront immédiatement délivrés’ avec la délivrance véritable et complète par Machia’h immédiatement…’ .
La bénédiction de Moché et celle du Rabbi sont toutes les deux adressées aux enfants d’Israël, cependant il existe une différence entre les deux. La bénédiction de Moché, bien qu’elle soit appellée par la Torah : ‘la bénédiction’, est elle-même composée par 12 bénédictions.
A l’opposé, la bénédiction du Rabbi est la même pour tous les enfants d’Israël. Le Rabbi ne fait aucune différence et il bénit chaque juif de la même bénédiction. C’est bien là une des qualités de Yé’hida, l’Essence, car le terme de Yé’hida induit l’idée d’absolu et d’unité non-composite. ‘L’Essence elle-même est au-delà de tout nom’.
De fait la bénédiction du Rabbi est l’essence même de toutes les bénédictions. Elle transcende et vivifie toutes les bénédictions. La bénédiction du Rabbi ne revêt aucun aspect particulier, elle est illimitée.
Plus que tout autre Sage de la partie profonde de la Torah Le Rabbi révèle l’essence de l’âme. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que la bénédiction qu’il adresse à chaque juif, ‘Ce que nous avons dit au début de la réunion incluait tous les juifs’, soit elle-même imprégnée par l’esprit de sacrifice et la volonté de tout faire pour attirer en ce monde ‘la lumière, la grandeur, la majesté, la splendeur… ».
De fait, l’Essence ne peut être dévoilée que par le don de soi, ‘Fais de la Volonté de D.ieu ta volonté’, et le Rabbi nous bénit afin de nous donner les forces pour cela.
Dans le recueil intitulé ‘Iniana chel Torat ha Hassidouth’, le Rabbi explique que les mondes reçoivent à présent leur vitalité de l’âme de vie, laquelle n’est qu’un reflet de l’Essence divine, mais dans les temps messianiques l’Essence de l’âme qui vivifie ce monde sera révélée.
Le Rabbi précise que la qualité de l’Essence est qu’elle n’est pas seulement illimitée par le fait qu’elle est éternelle, mais elle est également illimitée dans la teneur de ce qu’elle véhicule. Aussi lorsque l’Essence sera révélée, les mondes atteindront la perfection. C’est à ce monde parfait que la bénédiction du Rabbi nous prépare, ainsi qu’il le dit lui-même au nom de la Torah : ‘Les juifs retourneront à D.ieu et ils seront immédiatement délivrés’.