(Pour la réussite spirituelle et matérielle de Sarah bat Ruth)

 

Ce Chabbat de la Paracha Bera’ha, l’invité de la Souccah est le Rabbi Maharach. ‘Léhathila Arriber ! ‘, cette expression bien connue du Rabbi Maharach désigne l’attitude du ‘Hassid qui consiste à agir d’emblée ‘au-dessus de l’obstacle !’.

Cette attitude exprime la force qui découle de l’essence de l’âme Juive, pour agir avec une inébranlable détermination dans le but d’accomplir la Volonté de D.ieu.

Les nombreux enseignements de la ‘Hassidout ‘Habad sur l’essence de l’âme, mettent tous l’accent sur sa qualité de ‘simplicité’, ‘pachout’.

La ‘simplicité’ désigne aussi le caractère de l’Essence divine, Elle-même, car Celle-ci ne peut être incarnée par aucun nom comme l’écrit le Rabbi (Si’ha du 11 Chevat ) : ‘l’Essence elle-même est au-delà de tout nom’.

On peut donner à ce sujet l’exemple des noms divins. En effet, il existe plusieurs noms divins, et chacun d’entre-eux exprime un attribut particulier de D.ieu.

Le nom ‘Havayé’ est celui de la divinité qui transcende les mondes. Le nom ‘Elokim’ est celui de la divinité qui s’habille dans le monde ainsi qu’il est dit : ‘Au commencement, Elokim créa le ciel et la terre’. (‘Elokim’ a la même valeur numérique que ‘HaTéva’, la nature).

Ainsi, les Noms divins ne sont que des reflets de l’Essence divine. L’Essence divine transcende tous les Noms divins car en comparaison à l’Essence divine, la lumière qui brille dans chacun des Noms divins est comme une goutte d’eau de l’Océan.

Cela est aussi vrai pour l’essence de l’âme. L’essence de l’âme transcende toutes les forces de l’âme. Aussi, en comparaison à l’essence de l’âme, l’intellect ou les sentiments sont comme une goutte par rapport à l’océan.

La différence qui existe entre l’âme et l’essence de l’âme, peut aussi être expliquée au moyen de la comparaison entre la Bénédiction de Moché et la Bénédiction du Rabbi.

Dans la Paracha de ce Chabbat, nous lirons avec l’aide de D.ieu la Bénédiction de Moché aux enfants d’Israël : ‘Vé Zot ha Brérakha’, ‘Et voici la Bénédiction par laquelle a béni Moché, l’homme de D.ieu, les enfants d’Israël’.

Chaque tribu a reçu une Bénédiction particulière. Réuven fut béni afin qu’il vive dans ce monde-ci et qu’il ne meure pas dans le monde futur. Yéhoudah fut béni pour qu’il retrouve son peuple en paix au retour de la guerre. Lévi fut béni pour enseigner les Lois de l’Eternel. La Bénédiction de Benjamin fut dans la construction du Temple, celle de Yossef dans la terre (‘Avec les délices des récoltes du soleil’), celle de Zévouloun pour le commerce, celle d »Issa’har pour l’étude de la Torah. Chacune des 12 tribus d’Israël reçut de Moché une Bénédiction particulière.

Par ailleurs, à l’occasion de la nouvelle année, le 4 Tichri 5750 (le 3 Octobre 1989), le Rabbi bénit les enfants d’Israël en ces termes :

‘Ce que nous avons dit au début de la réunion incluait tous les juifs, en particulier que ce soit une année bonne et douce et que nous soyons tous signés et scellés pour le bien, que ce soit une année de lumière, une année de bénédiction, une année de grandeur, une année d’abondance, une année de majesté, une année de splendeur, une année de bonne réunion, une année de grands mérites de bonne et longue vie avec un bien clair et tangible, une année de connaissance profonde en particulier dans le sens profond de la Torah, une année de subsistance, une année d’étude avec un grand succés, une année élevée en toutes choses, une année de miracles ouverts, une année d’aide divine et de bons signes, une année de force et de splendeur, une année de délivrance, une année de charité, une année où on est redressé, quand D.ieu nous conduira la tête haute sur notre terre immédiatement, une année de bonne volonté dans la pratique des Mitsvot et l’étude de la Torah, accomplissant la parole de la Michnah: ‘Fais de la Volonté de D.ieu ta volonté’, une année de grande joie, une année de salut, une année de prière, une année de louange et une année de repentance avec le plus haut degré de retour, et alors comme la Torah le promet: ‘Les juifs retourneront à D.ieu et ils seront immédiatement délivrés’ avec la délivrance véritable et complète par Machia’h immédiatement’ .

La Bénédiction de Moché et celle du Rabbi sont toutes les deux adressées aux enfants d’Israël, cependant une chose les différencie tout particulièrement :

La Bénédiction de Moché, bien qu’elle soit appellée par la Torah : ‘La Bénédiction’, est elle-même composée par 12 Bénédictions. A l’opposé, la Bénédiction du Rabbi est la même pour tous les enfants d’Israël.

Le Rabbi ne fait donc aucune différence, et il bénit chaque juif de la même Bénédiction. Or, c’est précisément cela la qualité de ‘l’Essence’, comme il a été expliqué précédemment, ‘l’Essence’ induit l’idée d’absolu et d’unité non-composite : ‘L’Essence elle-même est au-delà de tout nom’.

Aussi, nous pouvons dire que la Bénédiction du Rabbi représente l’Essence même de toutes les Bénédictions. Elle transcende et vivifie toutes les Bénédictions. La Bénédiction du Rabbi ne revêt aucun aspect particulier, elle est illimitée.

Plus que tout autre Sage de la partie profonde de la Torah Le Rabbi révèle l’essence de l’âme, dont découle la capacité de faire un don total de soi-même : ‘Messirout néfech’.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que la Bénédiction que le Rabbi adresse à chaque juif, ‘Ce que nous avons dit au début de la réunion incluait tous les juifs’, soit imprégnée par l’esprit de sacrifice et la volonté de tout faire pour attirer en ce monde ‘la lumière, la grandeur, la majesté, la splendeur… ».

De fait, l’Essence ne peut être dévoilée que par le don de soi, ‘Fais de la Volonté de D.ieu ta volonté’, et le Rabbi bénit chaque Juif afin de lui donner les forces pour cela.

Dans le recueil intitulé ‘Iniana chel Torat ha Hassidouth’, le Rabbi explique que les mondes reçoivent à présent leur vitalité de l’âme de vie, laquelle n’est qu’un reflet de l’Essence divine, mais dans les temps messianiques l’Essence divine se révèlera dans ce monde.

Le Rabbi précise que la qualité de l’Essence est qu’elle n’est pas seulement illimitée par le fait qu’elle est éternelle, mais elle est également illimitée dans la teneur de ce qu’elle véhicule. Aussi lorsque l’Essence sera révélée, les mondes atteindront la perfection.

Comme il a été dit, ce Chabbat de la Paracha Bera’ha, l’invité de la Souccah est le Rabbi Maharach, et l’occasion nous est donc donné de méditer à sa déclaration : Léhat’hila Arriber !

Agir d’emblée en allant ‘au-dessus de l’obstacle’ s’accorde à la Bénédiction du Rabbi. En effet, ‘l’obstacle’ dont il est ici question désigne ‘l’enchaînement des mondes’, et ‘aller au-dessus de l’obstacle’ signifie donc le fait de s’élever au-dela de tous les mondes de la Création, afin d’atteindre ‘l’Essence’.

En d’autres termes, cela signifie réveiller la force de l’essence de l’âme, laquelle est ‘enracinée dans l’Essence divine’.

Le Tsémah Tsédek qui est l’invité de la Souccah, un jour avant son fils, le Rabbi Maharach, a lui-même déclaré que ‘la profondeur attire la profondeur’. Ainsi, c’est en dévoilant les forces de la partie la plus profonde de notre âme, que nous attirerons le dévoilement de l’Essence divine dans ce monde matériel.

Le Rabbi est l’invité de la Souccah pendant tous les jours de la fête de Souccoth. En effet, il accompagne tous les autres invités, pendant tous les soirs de la fête, par le fait qu’il nous permet de comprendre de manière profonde leurs enseignements.

Le Rabbi est l’Essence de l’âme d’Israël, par sa Bénédiction, il éclaire toutes les parties de notre âme, et toutes les parties de la Torah.

A l’évidence, c’est en nous attachant au Rabbi de manière profonde que nous révèleront le lien profond de notre âme avec notre Père qui est dans le ciel, et dans ce cas, nous aurons dès-à-présent le mérite de provoquer la venue de notre Juste Machia’h, avec l’aide de D.ieu.