(Pour la réussite matérielle et spirituelle de Yéhoudah Serge Ben Yémina et de son épouse Emma Bat Jacqueline Blanche).

 

Dans le Dvar Mal’hout sur notre Paracha, le Rabbi nous enseigne que les sujets de la Paracha Le’h-Lé’ha ‘expriment le contenu général de toute la Torah et du Judaïsme’.

Dans la première Paracha de la Torah, ‘Béréchit’, il est question de la Création du monde par D.ieu.

Dans la deuxième Paracha, ‘Noa’h’, il est question du déluge qui, tel un Mikveh, vint pour purifier ce monde.

Enfin, dans la troisième Paracha, ‘Le’h-Lé’ha’, il est question de l’union entre le Divin et le monde, et de ce fait, cette Paracha représente la préparation nécessaire au Don de la Torah.

Avraham, le premier Juif, fut le premier à recevoir un ordre de D.ieu. L’ordre divin de quitter ‘l’endroit de sa naissance, la maison de son père’, afin de se rendre vers ‘la Terre que Je te montrerai’ : la Terre d’Israël.

Par ‘l’alliance entre les morceaux’, L’Eternel promet à Avraham de lui donner cette Terre, puis, à la fin de la Paracha, il est question de la Mitsvah de la ‘Milah’, une Alliance éternelle entre le Saint béni soit-Il et les enfants d’Israël, ‘une Alliance dans votre chair, une Alliance éternelle’.

L’entrée sur la Terre d’Israël, représente la mission d’Avraham et de tout le peuple Juif, de sanctifier la Terre d’Israël en y accomplissant les Commandements divins. Or, ce qui est vrai pour la Terre d’Israël l’est aussi pour le corps des enfants d’Israël.

En effet, la circoncision d’Avraham est liée à la promesse de l’Eternel au sujet du don de la Terre d’Israël. De même que nous devons sanctifier la Terre d’Israël, nous devons également sanctifier notre propre corps, et la Mitsvah de la circoncision exprime avec clarté l’union que nous devons établir entre la Sainteté et ce monde matériel.

Avraham fut donc le premier à accomplir cette Mitsvah, et ce faisant, il fit pénétrer l’Alliance établie avec D.ieu dans sa propre chair. C’est pour cette raison que la Paracha Le’h-Lé’ha nous prépare au don de la Torah sur le Mont-Sinaï, car le contenu profond du don de la Torah est aussi celui de l’union entre l’Esprit divin et ce monde matériel. Par le fait de circoncire le prépuce de notre chair, notre corps devient un réceptacle capable de contenir l’âme divine, cette ‘parcelle véritable de divinité d’en-haut’.

De la même façon, par l’accomplissement des Commandements de la Torah nous sanctifions le corps de ce monde afin qu’il devienne un réceptacle capable de recevoir le dévoilement de l’Esprit du Machia’h.

(A ce sujet, il est possible de dire sous la forme d’un ‘Hidouch, que la Mitsvah de la ‘Péa’ qui consiste à réserver un coin de notre champ aux pauvres, est d’une certaine manière comparable à une ‘circoncision’, grâce à laquelle nous sanctifions notre champ).

Le Baal Chem Tov a souligné le lien qui existe entre le peuple Juif et la Terre d’Israël. Comme la Terre qui possède la force illimitée de faire pousser des arbres et des fruits à l’infini, chaque Juif possède la force de faire pousser les fruits des Mitsvoth à l’infini.

L’Eternel établit Son Alliance avec Avraham en ‘gravant’ un signe dans sa chair, et Il agit de la même façon lorsqu’Il grava avec Ses lettres de feu les Dix Commandements sur les Tables de la Loi.

L’Admour Hazaken nous a enseigné dans le livre du Tanya que’L’Eternel a choisi le corps des enfants d’Israël’. L’un des plus beaux exemples de cela, est celui de l’Admour Haemtsaeï. En effet, ses ‘Hadissim disent à son sujet que si l’on ouvre ses veines, ‘on verra, non pas du sang, mais des Paroles de ‘Hassidout’.

Comme Avraham qui fit le premier un signe dans sa propre chair, l’Admour Haemtsaeï fit pénétrer au plus profond de lui-même l’Essence de la Torah au point que les Paroles de la ‘Hassidout coulèrent dans ses veines.

A la lumière de ce qu’il vient d’être dit, le lien entre le corps des enfants d’Israël et la Terre d’Israël apparaît à l’évidence. Cependant, le Rabbi pose la question suivante : la Paracha ‘Leh-Léha’ est une préparation au don de la Torah et elle nous prépare également à entrer sur la Terre d’Israël, mais pour quelle raison devons-nous nous préparer au don de la Torah, alors que nous l’avons déjà reçue, et pourquoi devons-nous nous préparer à entrer sur la Terre d’Israël alors que nous y sommes déjà ?

A cette question le Rabbi répond que nous n’avons pas encore reçu la totalité de la Terre d’Israël, et que nous n’avons pas encore reçu la Torah ‘Hadacha : la partie la plus profonde de la Torah, l’Essence de la Torah. C’est donc au don de la ‘Torah nouvelle’, et à celui de la totalité de la Terre d’Israël, que nous devons à présent nous préparer.

A la venue du Machia’h, le peuple d’Israël recevra en plus des sept terres déjà acquises, les trois terres qui lui manquent : ‘Kini’ ‘Knizi’ et ‘Kadmoni’.

Spirituellement, ces trois terres correspondent aux trois forces de l’intellect, les trois ‘Mo’hin’ : ‘Hokmah’ ‘Binah’ et ‘Daat’.

Les sept parties de la Terre que nous possédons déjà correspondent aux sept ‘Midot’ : ‘Hessed, Gvurah, Tifferet, Netsa’h, Hod, Yessod, Mal’hout.

A présent notre service divin est basé sur notre travail sur les sept ‘Midot’, mais dans les temps messianiques, quand nous recevrons les trois parties de la terre d’Israël, ‘Kini’ ‘Knizi’ et ‘Kadmoni’, nous atteindrons également un niveau spirituel supérieur, du fait que nous percevrons l’Essence des ‘Mo’hin’, des trois forces de ‘Habad.

C’est la raison pour laquelle nous devons, dès-à-présent, nous préparer à ‘entrer sur la Terre d’Israël’, nous préparer à l’acquisition matérielle de la totalité de la Terre d’Israël, et à l’acquisition spirituelle de la Torah nouvelle, la ‘Torah ‘Hadacha’, que l’Eternel enseignera au Roi Machia’h.

D’après tout ce qu’il vient d’être dit, il n’est pas étonnant que le Rabbi souligne dans ses enseignements sur la Paracha ‘Le’h-Lé’ha’, où il est question de l’union du Divin avec notre monde matériel, l’importance d’étudier les discours ‘hassidiques de l’Admour Haemtsaeï. Celui dont il est dit que ‘les Paroles de ‘Hassidout coulent dans ses veines’. Ses discours élargissent notre compréhension et notre perception du divin, ils nous insufflent une vitalité nouvelle et nous préparent au don de la ‘Torah nouvelle’.

Comme il a été expliqué précédemment, la Terre d’Israël est liée au corps des enfants d’Israël. ‘L’Eternel a choisi le corps des enfants d’Israël’, et Il a choisi de leur donner la Terre d’Israël. Par ailleurs, il est dit que l’Eternel forma le corps du premier homme, Adam-Ha-Richon, avec la poussière de la Terre, ainsi qu’il est dit : ‘en prenant Sa poussière de l’endroit où allait être construit, par la suite, l’Autel des sacrifices et le Beït Ha Mikdache, (Rachi) ‘.

Aussi, lors des Temps messianiques, il est dit que ‘l’Eternel effacera l’esprit d’impureté de la terre’, et il nous est permis de supposer que ‘la terre’ mentionnée ici dans ce verset est également une allusion au corps des enfants d’Israël, lequel est formé à partir de la poussière de la terre.

‘L’Eternel effacera l’esprit d’impureté de la terre’, signifie dans ce cas, que l’Eternel effacera l’impureté du corps, ‘la terre’, afin qu’il devienne un réceptacle de l’Essence divine et de l’Essence de la Torah. C’est à cela que se rapporte le verset de notre Paracha (12, 1) : ‘Va…vers la terre que Je te montrerai’.

‘La terre que Je te montrerai’ est en effet une allusion au corps débarrassé de toutes ses souillures ainsi qu’il est dit : ‘L’Eternel effacera l’impureté de la terre (du corps)’.

Par ailleurs, la ‘Hassidout nous enseigne que le fait de se trouver dans les quatre coudées du Rabbi a pour effet d’éveiller la force de l’Essence de notre âme. Force est donc de constater que l’acquisition de la Terre d’Israël dépend nécessairement du fait d’acquérir les ‘quatre coudées du Rabbi’, de s’attacher à lui au point d’éveiller en nous-même la force de l’Essence de notre âme. Dans ce cas nous pouvons expliquer que ‘la Terre que Je te montrerai’ représente la révélation de l’Essence de l’âme, laquelle n’est possible que lorsque l’on se trouve dans ‘les quatre coudées du Rabbi’, c’est-à-dire lorsque nous nous attachons à lui de la manière la plus profonde.

Dans son ouvrage intitulé ‘Iniana chel Torat ha Hassidout’, le Rabbi nous enseigne que la révélation de de l’Essence divine dans la partie de l’âme qui s’habille dans le corps est réalisée par l’accomplissement des commandements divins au moyen d’objets matériels. Or, la façon d’attirer la lumière de l’Essence divine dépend de la force de l’intellect et des sentiments, lesquels sont appellés ‘les chemins de D.ieu’, car c’est par eux que l’on atteint l’Essence.

Ainsi, l’ordre divin ‘Le’h-Lé’ha’ consiste à s’engager dans ‘les chemins de D.ieu’, c’est-à-dire à nous attacher de la manière la plus profonde qui soit, aux enseignements du Rabbi. Faire tout ce qui est en notre pouvoir pour révéler tout d’abord les forces de la partie de l’âme qui s’habillent dans le corps (l’intellect et les sentiments), et parvenir par ce mérite, à nous trouver ensuite dans les ‘quatre coudées du Rabbi’, à briser toutes les limites pour finir par provoquer et par atteindre enfin la venue de notre Juste Machia’h, très bientôt et de nos jours, avec l’aide de D.ieu.