Pour l’élévation de l’âme de Hananiah ben Yaacov

Avraham Itz’hak et Yaakov, par l’accomplissement de la Mitsvah de la Brit-mila, furent les premiers à dévoiler l’Essence divine dans ce monde. Tout au long de leurs vies ils dévoilent les forces qui découlent de l’Essence de l’âme : la foi en D.ieu, la ‘Emounah’, et l’action de faire don de leur propre vie, pour accomplir la Volonté de D.ieu, la force de ‘Messirout néfech’.

Il est écrit au debut de notre Paracha (Vaéra, 6, 3) : ‘Je suis apparu à Avraham, à Itz’hak et à Yaakov comme D.ieu Tout Puissant (‘Kel Chadaï’), mais sous Mon Nom ‘L’Eternel’ (‘Havayeh’) Je ne me suis pas fait connaitre à eux’.

Dans le Dvar Mal’hout sur la Paracha, le Rabbi explique que ‘Je suis apparu à Avraham’ représente le dévoilement de l’Essence divine dans l’Essence de l’âme Juive Cette force, la force de l’Essence de l’âme, fut transmise par les Patriarches comme héritage aux enfants d’Israël.

A l’exemple de la Mitsvah de la Brit-mila qui consiste à graver dans sa chair l’Alliance avec D.ieu, les enfants d’Israël purent, grâce au don de la Torah, unir le Divin à ce monde matériel. Par le fait d’accomplir les Commandements divins et par la force de l’Essence de l’âme, il devint possible d’attirer l’Essence divine dans ce monde (d’attirer seulement car l’Essence divine ne sera véritablement dévoilée qu’au moment de la venue du Machia’h), ainsi qu’il est dit : ‘J’ai écrit Mon Essence et Je l’ai donnée’.

Ainsi, la mission des enfants d’Israël d’unir les deux contraires que sont le spirituel et le matériel, fut possible parce qu’ils héritèrent de la force des Patriarches, et aussi parce que seule l’Essence divine détient le pouvoir d’unir la matière à l’esprit, l’exil à la Délivrance.

Cependant, bien que nous héritions d’Avraham d’Itz’hak et de Yaakov la force de l’Essence de l’âme, pour mener à bien notre mission sacrée, il n’en demeure pas moins que la mission des Patriarches de provoquer la Délivrance finale ne peut être accomplie sans l’action des enfants d’Israël. De fait, les Patriarches représentent la tête (l’Essence de l’âme) et les membres de l’Assemblée d’Israël représentent le corps et les pieds, sans lesquels la tête ne peut se rendre à ‘l’endroit’ de la Délivrance.

Le sujet du Dvar Mal’hout de notre Paracha, Vaéra est celui de dévoiler la force de l’Essence de l’âme dans le corps de manière profonde, et c’est précisément par l’accomplissement des Mitsvoth que l’on y parvient. Ainsi, le Nom divin ‘El Chadaï représente le dévoilement de l’Essence de l’âme dans le corps, et le Nom divin Havayéh représente la possibilité donnée à chaque Juif de dévoiler la force de l’Essence de l’âme dans les forces de la partie de l’âme qui est révélée dans le corps (l’intellect, les sentiments, l’action), et d’accomplir les Commandements divins afin de faire de lui-même et de ce monde matériel une demeure pour l’Essence divine.

Il est possible ici de donner un exemple afin de comprendre plus profondément cet enseignement, celui d’un Artiste-peintre qui peint un Tableau. Un véritable Artiste est inspiré, mais il possède également la qualité de savoir peindre, de savoir représenter les choses qu’il peint. Le Tableau d’un Peintre qui ne possède que l’inspiration, et qui ne possède pas les moyens techniques qui lui permettront de représenter le portrait de son modèle, ou encore une vue de la mer ou d’un paysage, ne peut convaincre celui qui regarde son œuvre. De la même façon le Peintre qui possède de grands moyens techniques mais qui n’est pas inspiré ne peut pas non plus séduire le public. Du fait qu’il n’est pas inspiré, son œuvre se limite à une représentation fidèle de la réalité à laquelle il manque un ‘Hidouch, un intérêt particulier, une vision particulière que seul possède l’Artiste qui est lui-même inspiré.

Ainsi, le véritable Artiste est celui qui est inspiré et qui en même temps parvient à représenter, à peindre avec habileté son modèle.

L’inspiration particulière qui est au bout de son pinceau pénètre dans la toile, imprègne le Tableau. Son œuvre unit son esprit, son inspiration, à la matière des tubes de couleur qu’il utilise.

Il en va de même pour le service divin d’un Juif. L’inspiration de l’Artiste correspond au Nom divin ‘Kel Chadaï’, à la force de l’Essence de l’âme, aux Patriarches Avraham Itz’hak et Yaakov.

La matière de la toile, les couleurs des tubes, les connaissances de la perspective, des formes et des proportions, correspondent aux Mitsvoth que l’on accomplit au moyen d’objets matériels.

A l’exemple de l’Artiste-peintre, un Juif doit unir l’inspiration divine, la lumière la force de l’Essence de son âme avec les forces de la partie révélée de son âme (l’intellect, les sentiments, l’action).

Par ailleurs, pus un Juif agira au-delà de ses propres limites plus il sera inspiré, plus Hachem dévoilera la partie la plus élevée, les forces les plus profondes de son âme, plus il touchera au but de sa mission, de faire de ce monde une demeure pour l’Essence divine, un chef d’œuvre.

Le Rabbi souligne l’importance de dévoiler la force de l’Essence de l’âme afin que celle-ci nous imprègne de manière profonde. C’est à cela que se rapporte l’explication du Rabbi Rayats au sujet de l’âme divine qui est une ‘parcelle véritable de divinité d’En-haut’ : ‘Hélek Eloka mimaal mamach’.

Le mot ‘mamach’ signifie ici : ‘véritable’. Cependant, le Rabbi rapporte que ‘mamach’ s’apparente aussi à la ‘réalité’, à ce monde bassement matériel, et dans ce cas ‘Hélek Eloka mimaal mamach’ est une allusion au fait de faire pénétrer le divin (‘Hélek Eloka mimaal’) de manière profonde, dans les niveaux les plus bas et les plus matériels de notre réalité (‘mamachout’).

Aussi, il est possible d’expliquer cet enseignement du Rabbi en disant que le lien qui unit les Patriarches aux enfants d’Israël est le même lien qui unit L’Essence de l’âme avec la partie de l’âme qui s’habille dans le corps (les forces de l’intellect, le sentiment et l’action).

Le dévoilement de l’Essence divine dans l’âme de l’homme commence avec les Patriarches, puis le dévoilement de l’Essence de l’âme dans les forces de l’âme (l’intellect, les sentiments et l’action) est accompli par les enfants d’Israël après le don de la Torah.

C’est donc seulement par l’accomplissement des Mitsvoth, qui sont appellées par le Zohar : ‘les membres du Roi’ (le corps de l’Assemblée d’Israël), que l’Essence divine, le ‘Roi’, peut être attirée ici-bas, dans ce monde inférieur.

Cependant, en lisant entre les lignes du Dvar Mal’hout, nous pouvons comprendre que ce qui a été dit au sujet d’Avraham d’Itz’hak et de Yaakov s’applique également au Rabbi, et ce qui a été dit au sujet des enfants d’Israël de la génération de Moché, s’applique aussi à ses Hassidim. En effet, la force du Rabbi est comparable à celle des Patriarches. De fait, le lien qui unit le Rabbi à ses ‘Hassidim est le même lien qui unit les Patriarches avec les enfants d’Israël. Ce même lien qui unit l’Essence de l’âme avec les forces de l’âme. Le Rabbi est le Moché de notre génération, le Maître de l’Essence de l’âme des enfants d’Israël. Il est celui qui dévoile l’Essence de la Torah, et ce faisant unit l’Essence divine à l’Essence de l’âme de chaque Juif.

Le Rabbi poursuit l’action des Patriarches avec une force encore plus redoutable, car du fait que ‘notre génération est la dernière de l’exil et la première de la Délivrance’, il a fallu que le Rabbi dévoile l’Essence de la Torah, afin de nous donner des moyens supérieurs d’agir pour provoquer la fin de l’exil.

Aussi, le Rabbi déclare dans le Dvar Mal’hout que le verset ‘Mais sous Mon Nom ‘L’Eternel’ (Havayeh) Je ne me suis pas fait connaitre à eux’, s’applique également à nous-mêmes, et pas seulement aux Patriarches car le Nom ‘Havayeh’ désigne l’Essence divine, et celle-ci ne sera dévoilée que lors de la venue du Machia’h.

Les choses peuvent donc être résumées de la manière suivante. L’Eternel apparut aux Patriarches sous le Nom de ‘Kel Chadaï’. Puis, Hachem apparut aux enfants d’Israël (lors du don de la Torah) sous le Nom d’Havayéh, et Il apparaîtra dans les Temps messianiques sous le Nom divin ‘qu’aucun œil n’a vu’, l’Essence du Nom Divin.

C’est grâce au dévoilement de la ‘Hassidout, l’huile de la Torah, qui a le pouvoir de pénétrer dans les endroits les plus résistants, qu’il devient possible d’atteindre les parties les moins sensibles du Corps de l’Assemblée d’Israël. La ‘Hassidout permet la résurrection des morts. Elle peut donner vie à tout ce qui est inanimé. Elle peut réveiller le Juif le moins sensible au Judaïsme. Elle peut donner vie à l’intellect, froid, mort et distant, afin que celui-ci ressente la Parole de D.ieu, et recommence une nouvelle vie.

Il est écrit que le Machia’h dévoilera l’Essence de la Torah, ainsi que l’Eternel le déclare Lui-même : ‘Une Torah nouvelle sortira de Moi’. En fait la Torah restera la même, mais son Essence apparaîtra. C’est pour cela que l’on peut parler de la résurrection des mots de la Torah, car la Torah que nous voyons et comprenons aujourd’hui est inanimée en comparaison à ‘la Torah nouvelle qui sortira de D.ieu’.

Les mots de la Torah du Machia’h sont véritablement vivants, car ils dévoileront ce qui ne s’écrit pas, l’Essence de Divine. Les mots de la Torah nous feront revivre, et c’est à ce sujet qu’il est dit que ‘toute chair verra’, et que ‘l’âme sera nourrie par le corps’. Ces deux versets expriment en effet que la ‘Hassidout détient le pouvoir de donner une nouvelle vie au corps, au niveau de ‘l’Inanimé’, le plus bas niveau parmi tous les règnes de la Création.

Dans son discours intitulé ‘Vé Ata Tetsaveh’, le Rabbi explique que si un dévoilement ne touche pas toutes les parties d’un ensemble alors il ne s’agit pas du dévoilement de l’Essence divine. C’est précisément pour cela que nous devons nous attacher le plus profondément possible au Rabbi, car il est le Maître de l’Essence de notre âme, celui qui révèle nos forces les plus profondes, lesquelles ont le pouvoir d’attirer la lumière infinie de D.ieu, dont le dévoilement atteindra toute la Création, absolument toute.

Aussi, ses enseignements nous permettent d’accomplir les Commandements divins, comme jamais il nous a été permis de le faire. En nous enseignant la ‘Hassidout, l’intention profonde et intérieure des Mitsvoth, le Rabbi nous ouvre la porte au dévoilement véritable l’Essence divine, avec le devoilement de notre Juste Machia’h, très bientôt et de nos jours, avec l’aide de D.ieu.