pour l’élévation de l’âme de Jacques Yaacov a’h Lasry qui a quitté ce monde le 7ème jour de Pessa’h, mercredi 21 Nissan 5780
et de David ben Golda

 

Un enseignement sur le discours de l’Admour Hazaken que l’on étudie la dernière nuit de Pessa’h, commençant par le verset : ‘Il frappera le grand fleuve, et Il le divisera en sept ruisseaux’

 

L’usage des ‘Hassidim ‘Habad, pendant la nuit du dernier soir de la fête de Pessa’h, est d’étudier le discours ‘hassidique de l’Admour Hazaken commençant par le verset (Ichaya, 11,15) :

‘De Sa main, de Son souffle impétueux, Il frappera le grand fleuve, et Il le divisera en sept ruisseaux, où l’on marchera à pied sec’, (Likouteï Torah, Tsav, page 33).

L’ouverture de la mer est liée au niveau de Mal’hout d’Atsilout qui représente la Parole divine par laquelle sont créés le ciel et la terre. De même que chez l’homme sa parole cache son intellect et ses sentiments, la Parole et les lettres qui émanent de la Sefira de Mal’hout du monde dAtsilout, la ‘bouche de l’Eternel’, cache les forces de ‘Habad et les Midot d’Atsilout. De même que pour un homme, c’est seulement la partie extérieure et superficielle de son intellect qui s’habille dans les lettres des mots qu’il prononce, alors que la partie la plus profonde de son intellect demeure cachée, de même Atsilout est appelé le ‘monde caché’ car la Parole divine qui émane de la Séfira de Mal’hout ne dévoile dans le monde de Brya qu’un simple reflet des lumières de ses Séfirot.

La Séfira de Mal’hout est appelée ‘la mer’, et toutes les autres Séfirot d’Atsilout sont comparées à ‘ces fleuves qui se jettent dans la mer’, car Mal’hout ne possède pas une lumière qui lui est propre, mais toute la lumière qu’elle dispense dans les mondes de la Création ne représentent qu’un reflet qui provient des lumières qu’elle a reçues de toutes les autres Séfirot du monde d’Atsilout.

Dans ce cas, ‘l’ouverture de la mer’ représente le dévoilement de toutes ces lumières de toutes les Séfirot du monde d’Atsilout dans le monde de Brya, et dans tous les mondes de la Création. L’Admour Hazaken l’exprime en définissant ‘l’ouverture de la mer’ comme étant ‘l’union de Brya avec le monde d’Atsilout’. Le monde caché d’Atsilout se révèle alors dans le monde de Brya. Les lettres et les mots de la Parole divine qui émanent de Mal’hout, de ‘la bouche de l’Eternel’, ne cachent plus désormais les lumières supérieures des 3 Séfirot de ‘Habad et des 6 Midot qui s’habillent en elle.

‘L’ouverture de la mer’ représente donc ‘l’ouverture de la mer de Mal’hout’, lorsque ‘la bouche de l’Eternel’ dévoile à la Création ce qui se cachait auparavant dans les lettres et dans les mots de la Parole divine par lesquels D.ieu crée les mondes et tout ce qu’ils contiennent.

Aussi, d’après cet enseignement de l’Admour Hazaken, l’ouverture de la mer fut la préparation au don de la Torah par l’intermédiaire de Moché. Cependant, le prophète Ichaya nous a dévoilé dans l’une de ses prophéties que dans les temps messianiques l’Eternel ‘frappera le grand fleuve, et Il le divisera en sept ruisseaux, où l’on marchera à pied sec’, et à l’Admour Hazaken de nous enseigner que la division du grand fleuve constitue une préparation au dévoilement de la Torah nouvelle par l’intermédiaire du Machia’h.

De fait, l’ouverture de la mer représente le dévoilement de la Parole divine et la division du grand fleuve le dévoilement de la pensée divine. En effet, il vient d’être dit au nom de l’Admour Hazaken que les lettres de la parole, qu’il s’agisse de la Parole divine ou bien qu’il s’agisse de la parole de l’homme, cache l’intellect et les sentiments, mais de manière beaucoup plus profonde, les lettres de la pensée cachent l’essence de ‘Ho’hmah.

‘La division du fleuve’ représente donc le dévoilement de l’Essence divine ‘qu’aucun œil na vu’. En effet, l’Admour Hazaken explique que les lettres existent aussi dans la pensée, et comme les lettres de la parole sont des vêtements dans lesquels se cachent l’intellect et les sentiments, les lettres de la pensée sont des vêtements dans lesquels se cache l’Essence de ‘Ho’hmah.

C’est à cela que se rapporte l’enseignement des Sages selon lequel ‘le fleuve qui sort de l’Eden et qui arrose le gan’ désigne l’attribut de ‘Binah’, car ‘Binah’ représente la pensée divine qui, à l’exemple d’un fleuve, ‘n’est jamais immobile et silencieux et il est en mouvement constamment’. Aussi, la division du fleuve représente le dévoilement de l’Eden : le dévoilement de la Parole divine qui crée les mondes et tout ce qu’ils contiennent, telle que celle-ci est liée à Son Essence, c’est à dire avant même que les mondes soient créés.

Ce dévoilement est lié à celui de l’Essence de la Torah et de la cinquantième porte de la Connaissance, que l’Eternel dévoilera à l’Assemblée des enfants d’Israël, par l’intermédiaire du Machia’h très bientôt et de nos jours, avec l’aide de D.ieu.