(Pour l’élévation de l’âme de ‘Hannaniah ben Yaacov)

 

Dans le ‘Torah Or’, l’Admour Hazaken nous enseigne que les 7 Lumières de la Ménorah du Beith-Ha-Mikdache correspondent aux 7 Midoth de l’Âme. Le sens profond de l’allumage de la Ménorah correspond au travail qui incombe à chaque Juif, de raffiner et de purifier l’âme animale. Allumer les flammes de la Ménorah exprime donc le fait de purifier les 7 mauvaises Midoth qui dérivent de l’autre côté de la Sainteté, afin de les transformer, et ‘les faire basculer’ vers le côté de la Sainteté.

Par ce travail sur l’âme animale, un Juif parvient à purifier son cœur, ce qui signifie qu’il parvient à aimer exclusivement Hachem. C’est à dire qu’il parvient à se détacher de tous les plaisirs grossiers et totalement dénués de Divin.

Toujours dans le ‘Torah Or’, l’Admour Hazaken nous enseigne que la descente de l’âme dans le corps a pour effet de dévoiler la profondeur du cœur. C’est précisément lorsque l’âme divine est en exil dans le corps, du fait qu’elle doit mener un combat incessant face à l’âme animale et au mauvais penchant, que la possibilité lui est donnée de dévoiler le niveau de Réouta de Liba (la Profondeur du cœur).

L’Admour Hazaken explique que le dévoilement de la Profondeur du cœur découle du fait de méditer à tout ce qui nous sépare d’Hachem. Méditer profondément au fait que nous sommes éloignés de D.ieu dévoile dans notre cœur une lumière infinie, l’Essence de notre âme divine, le lien qui unit l’âme de chaque Juif à notre Père qui est dans le ciel.

De ce fait, les Niggunim (Mélodies ‘hassidiques) sont essentiels dans notre service divin.

Lors d’une Hitvaadouth (rassemblement des ‘Hassidim autour du Rabbi), l’usage est de chanter un Niggun avant même que le Rabbi prononce son Maamar (discours ‘hassidique).

Une fois, le Rabbi Rachab remarqua que les ‘hassidim de la Yéchiva se pressèrent de chanter le Niggun (‘la Mélodie ‘hassidique’) qui précède le discours du Rabbi, car ils étaient impatients d’écouter le Maamar du Rabbi.

Au lieu de commencer son discours, le Rabbi expliqua à ses jeunes élèves qu’ils avaient commis là une erreur. Pour s’imprégner du discours du Rabbi il convient au préalable de s’y préparer avec la plus grande attention. Or, c’est précisément en chantant le Niggun, que l’on se prépare à recevoir, et à s’imprégner, du Discours du Rabbi.

D’après cet enseignement du Rabbi Rachab, nous comprenons que le Niggun fait partie du Maamar. Le Chant fait un avec le discours du Rabbi. Cette fusion entre le Chant du ‘hassid et les Paroles du Rabbi n’est pas sans nous rappeler la dernière Mitsvah de la Torah : D.ieu nous ordonne de Lui écrire un Chant. : ‘Et vous m’écrirez un Chant’.

Le ‘Chant’ dont il s’agit est celui de la Torah, car chaque Juif a pour devoir d’écrire un Séfer Torah, mais de manière profonde ‘écrire un Chant’ s’applique parfaitement au Niggun qui précède le Maamar du Rabbi.

L’Admour Hazaken nous enseigne que la Torah est appelée ‘la Voix de Yaacov’, car de même que la voix unit un sentiment intérieur avec les mots que l’on prononce, la Torah unit le sentiment divin, l’intention divine, avec les mots que l’on écrit au moyen de l’encre sur du parchemin.

De la même façon, la Voix des ‘Hassidim (‘la Voix de Yaacov’) lorsqu’ils chantent le Niggun de préparation au Maamar est unie aux mots du Maamar du Rabbi : ‘Et vous m’écrirez un Chant’. Le Chant des ‘Hassidim se fond dans les Paroles du Rabbi

Dans le Dvar Mal’hout sur la Paracha Vayéchev, le Rabbi explique que les ‘Hassidim doivent agir dans l’endroit où ils vivent. A l’image de l’âme divine qui influence l’âme animale, un ‘Hassid a une part dans ce monde physique qu’il se doit de raffiner.

Le point du Dvar Mal’hout, est que cette influence doit être profonde. Or, c’est en éveillant la force de L’Essence divine que l’on peut véritablement transformer un endroit.

L’exemple donné par le Rabbi est celui de la France. De l’autre côté de la Sainteté, la France représente l’exil le plus profond, mais du côté de la Sainteté elle représente la Délivrance finale.

Lorsque le Rabbi chanta la Marseillaise, il en fit un Niggun ‘hassidique. Cet exemple démontre la capacité de dévoiler l’Essence divine, aussi bien dans l’âme d’un Juif, que dans ce monde physique La France que l’on dit en hébreu ‘Tsarfat’ et dont la valeur numérique est égale à 770, devint alors une demeure pour l’Essence divine. Tsarfat, 770, devint à l’exemple de la Maison du Rabbi dont l’adresse est 770 Eastwern Parkway, une demeure, un réceptacle apte à recevoir la lumière de la Guéoulah, très bientôt et de nos jours, dès à présent, avec l’aide d’Hachem.