Histoire des Juifs en Ukraine

Histoire des Juifs en Ukraine

 

L’histoire des Juifs en Ukraine est la partie de l’histoire du peuple juif qui se déroule dans les territoires de l’actuelle Ukraine et la succession des manifestations du judaïsme dans le paysage religieux ukrainien.

 

Tout débute dans le Sud-Est où une implantation précoce est attestée dès l’Antiquité (Royaume du Bosphore, Crimée, royaume Khazar, Tmutarakan, Boudjak, Odessa) et où les populations juives sont très diverses (Romaniotes, Karaïtes, Séfarades, Mizrahites, Ashkénazes), puis dans le Nord-Ouest où leur histoire commence au xe siècle avec un apogée au xvie siècle (Union polono-lituanienne, Galicie, Bucovine) et où la population juive est quasi entièrement ashkénaze, et enfin dans toute l’actuelle Ukraine (incluse dans la « zone de Résidence ») où se développent les dynasties hassidiques et où des pogroms se déroulent sous la domination russe, notamment à partir de l’assassinat du tzar Alexandre II le 13 mars 1881, qui sert de prétexte à un déchaînement d’antisémitisme (1881-1916).

Les débuts de la communauté juive

L’histoire des Juifs en Ukraine remonte au Royaume du Bosphore (438-110 AEC), dans l’antiquité. Des témoignages archéologiques des commerces grecs, puis romains et byzantins sur le littoral de la mer Noire, attestent la présence de communautés romaniotes de langue yévanique depuis les derniers siècles avant l’ère commune jusqu’au Moyen Âge. En Crimée, ils sont attestés dans le thème byzantin de Cherson et dans la principauté de Théodoros.

Les parties méridionales et orientales de l’actuelle Ukraine, font, au viie siècle, partie de l’Empire bulgare puis, au viiie siècle, du royaume Khazar, et passent ensuite sous les dominations des Pétchénègues et des Polovtses. Cependant, la population juive n’est plus signalée dans ces territoires après la grande invasion mongole et tatare du xiiie siècle. En revanche, la population juive laisse une empreinte importante à Kiev, ville qui avait à la fois un quartier juif et une porte juive dès le xie siècle et où un talmudiste, Moshe de Kiev, est mentionné au xiie siècle. Les Juifs de ces régions suivaient encore le Talmud de Jérusalem et non le Talmud babylonien. Ils commerçaient avec l’Empire byzantin.

L’expulsion de Kiev
La migration des Juifs d’Europe occidentale, en particulier de la région de Rhénanie, appelés ashkénazes (« allemands ») et suivant le Talmud de Babylone, commence au xiiie siècle et a un grand impact sur la communauté juive ruthène (comme on appelait alors les Ukrainiens) qui atteint son apogée d’abord avec le renforcement de la principauté de Galicie-Volhynie puis avec le rattachement de cet état ukrainien à la couronne polonaise et ainsi à l’Union polono-lituanienne. Les Juifs de Kiev, expulsés à la fin du xve siècle, viennent alors rejoindre la communauté juive ouest-ukrainienne, qui regroupe à ce moment la majorité du peuple juif.

Après 1569, les Juifs sont fréquemment utilisés par l’aristocratie polonaise pour gérer le système d’affermage des propriétés nobiliaires nommé arenda, en vertu duquel ils administrent les grandes propriétés foncières appelées latifundia. Dans de tels cas, les Juifs obtiennent le droit exclusif de collecter les taxes, les péages, et autres impôts de la paysannerie ukrainienne. Beaucoup plus souvent, le contrat porte sur le droit local de propination, le privilège exclusif de la distillation et de la vente d’alcool, commerce qui s’intègre naturellement avec l’activité d’aubergiste et de prêt avec intérêt.

Les pogroms de 1648-1649
En 1648-1649, les émeutes qui accompagnent la révolte cosaque dirigée par Bogdan Chmielniski déciment les communautés juives d’Ukraine, réduisent en cendres des centres importants de Volhynie, Lituanie et Pologne.

Le nombre de Juifs tués durant cette période varie selon les sources. 50 000 à 60 000 selon l’historien Henri Minczeles, de 80 à 100 0001. selon l’historien Ilia Tcherikover.

Hassidisme
Au xviiie siècle, l’Ukraine était le centre névralgique du mouvement hassidique, et à partir de là, le hassidisme s’est répandu dans toute l’Europe de l’Est. Dans le nord de l’Ukraine, les hassidim de Tchernobyl mènent une activité importante, et dans l’ouest de l’Ukraine, ce sont les hassidim de Roujyn.

Au xixe siècle

L’attentat contre Alexandre II
Les pogroms qui se dérouleront après l’assassinat du tsar Alexandre II de Russie, de mars 1881 à avril 1884, feraient presque oublier les trois tragédies qui ont lieu à Odessa en 1821, en 1859 et en 1871. Une première vague de deux cent cinquante-neuf pogroms frappent Odessa, Kiev et également Varsovie. Des écrivains témoignèrent de la violence, des incendies, des pillages, des viols.

Représentation du héros folklorique ukrainien (en) Cossack Mamay : un joueur de bandoura est représenté au premier plan, tandis qu’à l’arrière-plan, les Haidamakas tuent deux juifs usuriers dans la forêt : l’un est suspendu par les talons à un arbre, tandis que l’autre est tiré de force par sa barbe et frappé à la tête. Le deuxième prêteur juif, qui est capturé dans la forêt par Haidamakas, dit au bandouriste : « Pitié, M. Mamay, je n’ai pas sou vaillant », auquel le bandouriste répond : « Je n’ai besoin d’aucun argent de toi, pour ceux comme vous, le seul salut est le ciel ! »

Un tournant majeur dans l’histoire juive d’Ukraine se produit donc en mars 1881, quand le tzar russe Alexandre II fut assassiné par une grenade lancée par un membre d’un petit cercle socialiste. Des rumeurs circulent dans tout l’empire russe affirmant que le nouveau tzar, Alexandre III, a donné au peuple le droit de « battre les Juifs » en guise de représailles3. La première vague de massacres désignés comme pogroms commence et dure jusqu’en 1884, les plus nombreux survenant dans la zone de Résidence, correspondant aux actuelles Biélorussie et Ukraine, où les Juifs étaient les plus nombreux et où, cent ans plus tôt, ils affermaient les grands domaines fonciers de l’aristocratie polonaise catholique, domaines où travaillaient les serfs ukrainiens orthodoxes, que les popes excitaient contre les « tueurs du Christ » et dont les cosaques s’auto-proclament « défenseurs et vengeurs » (захисники та месники – zakhisniki ta miesniki). Au cours de ces deux ans, on rapporte des actes de violence contre les Juifs dans plus de 200 localités.

L’ambiance d’anarchie, l’apparente incapacité ou la réelle réticence des autorités russes à contrôler la violence des cosaques ou des civils, ont un impact majeur sur les Juifs ukrainiens : certains se replient sur la religion et leurs communautés, d’autres se tournent vers le socialisme qui promet l’émancipation et l’égalité, articulé par le Bund général et le Bund juif et d’autres encore incarnent les premiers frémissements du sionisme moderne, articulé par le mouvement Bilou qui envoie, en 1882, ses premiers émigrants fonder des communautés en Palestine6. Plus tard, la Jewish Colonization Association prendra le relais, pas seulement vers la Palestine mais vers d’autres destinations.

Au xxe siècle

Pogroms au début du siècle
Les deux républiques populaires ukrainiennes proclamées en 1918, celle de l’ancien Empire austro-hongrois et celle de l’ancien Empire russe, n’affichent pas de politique contre les Juifs, mais la guerre civile russe et la guerre soviéto-polonaise servent de prétexte à des pogroms extrêmement sanglants : selon Nicolas Werth, on estime à 125 000 le nombre de victimes juives de pogroms en Ukraine, entre 1918 et 1924.

La pire année fut sans conteste 1919. Les pogroms furent commis par les unités armées les plus diverses : troupes débandées russes ou allemandes vivant de brigandage, Russes blancs, atamans ukrainiens agissant pour leur propre compte, détachements de « Verts » (paysans affamés et insurgés) et unités de l’Armée rouge vivant elles aussi de réquisitions.

C’est dans ce contexte que prend naissance, chez les ennemis des bolcheviks, le mythe du « judéo-bolchevisme » selon lequel tout Juif est un bolchevik en puissance, un « homme au couteau entre les dents ».

Après son annexion par l’URSS en 1924, l’Ukraine héberge la moitié de la population juive soviétique. de nombreux dignitaires soviétiques d’origine juive ukrainienne apparaissent, comme Léon Trotsky fondateur de l’Armée rouge ou Grigori Zinoviev président du soviet de Leningrad.

Seconde Guerre mondiale
La Seconde Guerre mondiale est particulièrement sanglante en Ukraine. Les Juifs sont spécialement ciblés par les Einsatzgruppen et leurs supplétifs locaux durant la « Shoah par balles » : le nombre des victimes est estimé à 1,5 million.

Exode
Le « judéo-bolchevisme » n’étant qu’un mythe, un grand nombre de Juifs d’Ukraine a fui le « paradis communiste », dès le lendemain de la Première Guerre mondiale (étant accueillis en Europe centrale et occidentale par l’Office Nansen) et également après la Seconde. Beaucoup de Juifs d’origine ukrainienne émigrent ainsi vers les États-Unis (où un quartier de New-York à Brighton Beach est surnommé Little Odessa tant ils y sont nombreux) ou vers la Palestine mandataire et ensuite en Israël (où on les appelle מסורבים – mesuravim).

Divers dignitaires israéliens ont des origines juives ukrainiennes : c’est le cas de Zeev Jabotinsky, fondateur de la Légion juive, d’Yitzhak Ben-Zvi, second président d’Israël, du général Moshe Dayan, vainqueur de la guerre des Six Jours et de Golda Meir, premier ministre israélienne. Le rabbi de Loubavitch, Rabbi Menahem Mendel Schneerson est l’héritier spirituel d’Israel ben Eliezer (le Baal Shem Tov).

Après la dislocation de l’URSS, environ 250 000 Juifs profitent de leur nouvelle liberté de circulation pour s’installer à leur tour en Israël.

Au xxie siècle

En Ukraine au xxie siècle, la commémoration de ces crimes est difficile, car les nazis ont utilisé, pour exterminer les Juifs, des milices ukrainiennes anticommunistes, alliées à eux par rejet du stalinisme. Après la dislocation de l’URSS, la doctrine soviétique officielle selon laquelle les nazis et les collaborateurs ont commis des crimes contre « des citoyens soviétiques » en tant que bons communistes et pas en fonction de leurs religions ou origines ethniques, s’est effondrée. À sa place, une « concurrence des mémoires » s’est instaurée entre la « Shoah par balles » et les crimes soviétiques subis par l’Ukraine au xxe siècle, comme la terreur rouge, les grandes purges et les famines soviétiques. Dans ce contexte délétère, une partie des Ukrainiens voient leurs nationalistes, y compris les collaborateurs, comme des héros qui ont osé s’opposer à Staline, en occultant « pudiquement » les massacres auxquels ils ont pu participer, réduits au statut de « dégâts collatéraux », quand ils ne sont pas simplement et purement « justifiés » par le mythe du « judéo-bolchevisme » remis « au goût du jour ».

Depuis 2001, la population juive d’Ukraine ne cesse de baisser. Elle était estimée cette année-là entre 56 000 et 140 000 personnes. En 2010, selon le Rapport sur la population juive mondiale, l’Ukraine ne compte plus que 71 500 Juifs, devenant la onzième plus grande communauté juive du monde. La majorité des Juifs ukrainiens vit dans les plus grandes villes d’Ukraine: Kiev, Dnipro, Odessa et Kharkiv.

En 2014, l’Ukraine tente de se dégager de l’emprise russe avec le renversement du président Viktor Ianoukovytch. Les médias israéliens ou juifs ont constaté l’implication dans ces actions de quelques juifs ukrainiens, parfois anciens de Tsahal. La Russie réagit en soulevant les russophones d’Ukraine : c’est la guerre du Donbass. Pendant ce conflit, il n’y a pas d’exactions contre les Juifs, mais de nombreux Juifs fuient les zones de combats et envisagent de s’installer en Israël. Le 1er novembre 2016, ce sont environ 250 Juifs ukrainiens qui émigrent en Israël.

Le 10 avril 2016, après la démission d’Arseni Iatseniouk, Volodymyr Hroisman est désigné Premier ministre par le président Petro Porochenko. Le 14 avril, sa nomination est approuvée par la Rada. Volodymyr Hroïsman est la première personne ouvertement juive à être Premier ministre ukrainien. Il est aussi le plus jeune Premier ministre ukrainien de l’histoire.

Le 22 avril 2019, Volodymyr Zelensky, autre juif russophone, est élu président de l’Ukraine, ce qui inquiète certains membres de la communauté juive ukrainienne : « il ne devrait pas se présenter car nous aurons à nouveau des pogroms ici si les choses tournent mal ». wikipédia

 

 

Ukraine : Plus de 5000 demandes pour immigrer en Israël

Ukraine : Plus de 5000 demandes pour immigrer en Israël

Plus de 5000 personnes en Ukraine ont contacté l’Agence juive en vue d’immigrer en Israël, a indiqué lundi à l’AFP cette organisation, qui a créé un centre d’appel spécifique après l’invasion russe. Outre le lancement de ce centre d’appel, l’Agence juive a mis sur pied six bureaux dans des pays frontaliers de l’Ukraine (Pologne, Roumanie, Moldavie, Hongrie) où des candidats à l’immigration sont reçus afin d’évaluer leur demande, qui est ensuite transmise aux autorités israéliennes, a indiqué une porte-parole à l’AFP.

Ces bureaux doivent permettre de gérer «immédiatement les vagues attendues d’immigration en raison de la guerre en Ukraine», a indiqué dimanche dans un communiqué l’Agence juive, organisation créée en 1929 pour aider à l’immigration juive en Israël. Elle s’est dite prête à ouvrir d’autres bureaux «si nécessaire». Tout personne juive, ainsi que les enfants, petits-enfants et époux de juifs, peuvent bénéficier de la «loi du retour» et obtenir automatiquement la nationalité israélienne.

Environ 75 immigrants d’Ukraine ont atterri en Israël dimanche après-midi sur un vol pré-planifié de l’International Fellowship of Christians and Jews (IFCJ), l’Agence juive et le ministère de l’Immigration et de l’Intégration, ont été absorbés par des employés du ministère de l’Immigration et de l’Intégration à Ben- Aéroport Gourion.

Une vague massive d’alyah attendue ?
La ministre de l’Alyah et de l’Intégration, Pnina Tamano-Shata, a déclaré à l’aéroport : « Notre message aux Juifs d’Ukraine est très clair : Israël sera toujours leur maison, nos portes leur sont ouvertes comme d’habitude, et bien sûr en cas d’urgence . Aujourd’hui, nous sommes heureux de recevoir des dizaines d’immigrants d’Ukraine. Tamano-Shata a également parlé du sauvetage d’urgence secret prévu par le gouvernement israélien publié exclusivement par le Jerusalem Post la semaine dernière. « J’ai défini tous les facteurs pertinents, pour travailler en coopération et être prêt à tout scénario d’augmentation immédiate et massive de l’aliyah depuis l’Ukraine. »

La présidente de l’IFCJ, Yael Eckstein, a ajouté : « Nous et nos partenaires poursuivons l’effort conjoint d’amener des immigrants à tout moment. L’arrivée des olim en Israël est l’essence du sionisme et l’obligation mutuelle que nous avons, qui existe dans le peuple juif.

Le président par intérim de l’Agence juive, Yaakov Hagoel a également pris la parole et a déclaré : « Bienvenue dans l’État d’Israël, le foyer national du peuple juif. Vous avez atteint l’endroit qui était la maison de vos ancêtres et qui est maintenant votre maison, et vous renouvelez la chaîne des générations du peuple juif dans sa patrie. Une contribution importante au développement de l’État d’Israël, qui vous accueille aujourd’hui à bras ouverts et dans un amour fraternel.

Haïfa — ​​la ville choisie
L’âge moyen des nouveaux olim d’Ukraine sur le vol d’aujourd’hui était de 40 ans. Parmi les nouveaux olim, 21 avaient moins de 18 ans ; 46 d’entre eux avaient entre 18 et 45 ans. Vingt des nouveaux immigrants avaient entre 45 et 60 ans. Seuls 19 des olim avaient entre 61 et 80 ans. Un oleh est venu en Israël à 81 ans.

Ukraine : Un soldat ukrainien se rend au Beth Habad de Poltava pour mettre les Tefilines

Ukraine : Un soldat ukrainien se rend au Beth Habad de Poltava pour mettre les Tefilines

R. Simcha Lebenhartz et le soldat

 

Wald, un jeune Ukrainien juif qui a été enrôlé dans l’armée dans le cadre de l’état d’urgence. Il a profité d’une pose pour se rendre au Beth Habad afin de mettre les Téfilines.

 

Un jeune soldat ukrainien nommé Wald est arrivé dimanche au Beth Habad de Poltava, directement de la zone de combat contre la Russie.

Rav  Sim’ha Lebenhertz, un des Chlou’him du Rabbi à Kiev, qui était présent, lui a mis les Tefilines.

« Wald est un habitant de la ville et fait partie des membres de la communauté. Il y a quelques jours, il s’est enrôlé dans l’armée, dans le cadre de l’état d’urgence et de la loi qui oblige tous les jeunes à s’enrôler », explique le Rav Simcha, fils du Rav  Moti Livnharz, directeur de la grande école juive de Kiev.

« Il a appelé le matin et a dit que la première chose qu’il voulait faire était de mettre les Téfilines, avant de rentrer chez lui. Quand il a fini de les mettre, il a remercié les émissaires d’être resté dans la région et a semblé très émus. »

Pendant ce temps, les négociations russo-ukrainiennes ont débuté en Biélorussie, a annoncé une agence biélorusse. Ces premiers pourparlers interviennent alors que l’offensive russe, lancée jeudi, se heurte à une vive résistance de l’armée ukrainienne et que les sanctions d’une ampleur inédite adoptées par les Occidentaux ébranlent l’économie russe.

 

Moldavie : Des milliers de réfugiés fuient l’Ukraine, Les Beth Habad se mobilisent jour et nuit

Moldavie : Des milliers de réfugiés fuient l’Ukraine, Les Beth Habad se mobilisent jour et nuit

Habad de Moldavie a travaillé dur pour accueillir plus d’une centaine de réfugiés juifs d’Ukraine à Kichinev ces derniers jours. Et il se prépare à un afflux encore plus important dans les jours et les semaines à venir.

 

Les Bathei Habad de Moldavie travaillent dur pour accueillir les centaines de réfugiés juifs et non-juifs d’Ukraine à Kichinev ces derniers jours. Et il se prépare à un afflux encore plus important dans les jours et les semaines à venir.

« Avec plus de monde, vous devez être prêt avec plus de nourriture », a déclaré le Rav Zushe Abelsky, qui dirige le Habad de Moldavie. Et Habad était à la hauteur de la tâche. Le Beth Habad, a accueilli plus d’une centaine de réfugiés à bras ouverts, avec des repas chauds et des lits ces derniers jours.

Habad de Moldavie se prépare également à ce que davantage de réfugiés traversent la frontière pour se réfugier à Kichinev.

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La plupart des réfugiés ukrainiens viennent du sud de l’Ukraine et ont pu traverser la frontière avec la Moldavie avec l’aide de Juifs moldaves.

M. Joel Lion, du Conseil israélien en Moldavie, s’est rendu à Kichinev et a rencontré de nombreux réfugiés. Il a été étonné lorsqu’il a entendu les réfugiés lui parler du travail de Habad pour les accueillir et leur fournir un abri et de la nourriture. M. Lion a salué le travail que Habad fait avec les réfugiés en Moldavie et a exprimé sa profonde gratitude.

Alors que la situation continue d’évoluer, Habad de Moldavie est prêt à accueillir de plus en plus de réfugiés juifs et s’assurera de leur fournir un abri, des repas chauds et les bras ouverts.

 

Deux couples réfugiés juifs ukrainiens célèbrent leur mariages en Moldavie

Deux couples réfugiés juifs ukrainiens célèbrent leur mariages en Moldavie

En Moldavie, les membres de la délégation d’aide humanitaire de United Hatzalah aident les réfugiés à célébrer leurs mariages, se réjouissent avec les futurs mariés déplacés.

 

Lors de leur première nuit dans la ville dans le cadre de leurs efforts de secours, 15 volontaires de l’organisation humanitaire United Hatzalah qui ont pris part à la première mission de secours médical dans la région (12 Israéliens et trois Américains) ont passé la soirée à aider des mariés juifs déplacés à célébrer leur noce.

Les membres de la délégation de secours humanitaire et médical de United Hatzalah, arrivés dimanche à Kichinev (Chisinau), en Moldavie , ont été accueillis avec enthousiasme par les membres de la communauté juive de la ville. En plus de l’aide médicale et humanitaire qu’ils ont apportée aux civils fuyant la guerre en Ukraine, ils ont également été invités à assister à deux mariages célébrés cette nuit-là dans la communauté juive.

Yossi Kletzky, coordinateur de la logistique pour United Hatzalah et membre de la délégation de secours, a été honoré de réciter l’une des sept bénédictions, avec l’EMT Yechiel Gurfein, le chef d’équipe David Krispel et d’autres membres de la délégation.

« Nous avons parcouru un long chemin pour arriver ici, par voie aérienne et terrestre, afin de fournir une assistance médicale et une aide humanitaire aux réfugiés cherchant refuge en Moldavie », a déclaré Kletzky avec enthousiasme. « Nous nous sommes retrouvés parmi les membres du Beth Habad de Kishinev ainsi que de nombreux réfugiés juifs déplacés qui étaient si heureux de voir que nous sommes venus d’Israël pour les aider. »

Yechiel Gurfein a ajouté : « Je pense que c’est une partie importante de notre mission. Pour rappeler à tous que tout Israël est responsable les uns des autres et que nous sommes tous frères, et que quoi qu’il arrive, personne n’est jamais seul, quoi qu’il arrive. ils traversent. Quand on nous a donné l’occasion d’apporter de la joie, l’honneur était tout à nous de nous réjouir avec les mariés lors de leur jour heureux.

 

Un journaliste israélien réussi à fuir la guerre en Ukraine : « Dieu merci, nous nous en sommes sortis »

Un journaliste israélien réussi à fuir la guerre en Ukraine : « Dieu merci, nous nous en sommes sortis »

Le journaliste israélien Itamar Mor, enfin sur le chemin du retour après avoir réussi à traverser la frontière roumaine. « Les missiles volent toujours là-bas, les rayons des épiceries sont vides. »

 

La semaine dernière, le journaliste Itamar Mor est arrivé à Kiev, la capitale ukrainienne, afin de réaliser des interviews avec des membres de la communauté juive d’Ukraine pour le journal « Olam Katan ».

Alors que les événements devenaient incontrôlables, Itamar Mor réalisa sa position difficile et commença à chercher des moyens de sortir du pays; à ce moment-là, il n’y avait plus d’avions civils dans le ciel et il a donc quitté la capitale en voiture, en direction de Lviv, une ville de l’ouest de l’Ukraine, dans l’espoir de rejoindre un groupe d’Israéliens dont il avait entendu qu’ils prévoyaient de traverser la frontière là-bas, en Pologne. Alors qu’il était encore en route, Itamar Mor a appris d’un ami en Israël que l’ambassade avait dit aux Israéliens bloqués en Ukraine d’essayer de traverser la frontière de manière indépendante. Itamar Mor s’est ensuite dirigé vers un poste frontière différent – l’un après l’autre – essayant, et échouant, d’atteindre la Pologne.

« Les tensions étaient fortes, les Russes bombardaient déjà, les parachutistes atterrissaient, les stations-service se vidaient de carburant et les rayons des épiceries se vidaient aussi rapidement », a raconté son ami Meir Schwartz. « Alors Itamar a décidé – très heureusement, en fin de compte – de retourner à Lviv.

« À ce moment-là, il était sur la route depuis environ 60 heures », a poursuivi Schwartz. « Quand il est arrivé à Lviv, on lui a donné un lit et quelque chose à manger, et après un peu de sommeil, il s’est levé comme un homme nouveau. Hier [dimanche], avec des journalistes de Channel 12 et Channel 13 ainsi que quelques Israéliens citoyens, ils sont montés dans un bus en direction de la frontière roumaine. »

Lundi matin, des explosions se faisaient encore entendre dans la ville de Kiev, ainsi que dans la région de Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine située à l’est, tout près de la frontière avec la Russie. Des rapports arrivent selon lesquels la ville de Berdiansk, une ville côtière du sud-est de l’Ukraine, est tombée aux mains des Russes.

Dans la nuit, le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy s’est entretenu avec le Premier ministre britannique, Boris Johnson, et lui a dit que les prochaines 24 heures seraient « critiques » pour l’Ukraine. Johnson a répondu que lui et ses alliés feraient tout ce qui était en leur pouvoir pour s’assurer que des armes défensives parviennent aux mains des Ukrainiens.

Dimanche, des combats acharnés ont eu lieu dans de nombreux endroits du pays, avec d’intenses attaques russes concentrées sur Kharkiv, toujours aux mains des Ukrainiens au moment d’écrire ces lignes, et sur la capitale, alors que la bataille pour prendre le contrôle de l’aéroport d’Hostomel se poursuit. Les images satellite de MAXAR Technologies ont montré ce qui semble être un énorme mouvement des forces terrestres russes vers Kiev, avec des centaines de véhicules militaires ainsi que des chars progressant dans un convoi de plus de 5 km de long, à environ 40 miles de la capitale.

Selon MAXAR, ce convoi se dirigeait vers la capitale depuis le nord et contient du carburant, de la logistique et des véhicules blindés, notamment des chars, des véhicules de combat d’infanterie et de l’artillerie automotrice.

Des rapports contradictoires ont émergé concernant la situation à Kiev, avec des déclarations initiales du maire, Vitaly Klitzko, indiquant que la ville était « encerclée par les forces russes, les habitants ne pouvant plus fuir » – ces déclarations ont ensuite été contredites par des sources officielles ukrainiennes qui ont démenti que Kiev était effectivement assiégée.

Pendant ce temps, les pourparlers devraient commencer lundi à midi, heure locale, sur la frontière entre la Biélorussie et l’Ukraine, sur la rivière Pripyat, avec un faible espoir exprimé par le président ukrainien quant au résultat. « Néanmoins, nous essaierons, afin qu’aucun citoyen ukrainien ne doute que moi, le président, j’ai fait ce que j’ai pu pour apporter la paix, aussi petite soit-elle », a déclaré Zelenskiy dimanche.

Le président américain Joe Biden aurait eu des entretiens avec des chefs d’États européens pour discuter de futures mesures contre la Russie. Selon un article du Washington Post , citant un responsable américain, la Biélorussie serait sur le point de rejoindre les hostilités contre l’Ukraine. Jusqu’à présent, il a permis à la Russie d’utiliser son territoire comme base terrestre pour les forces russes, et des rapports non confirmés établissent que des missiles ont été positionnés en Biélorussie.

« Il est clair que la Biélorussie est l’émissaire du Kremlin », a déclaré le responsable américain cité, estimant que le pays entrera officiellement dans le conflit d’ici un jour ou deux.

Selon le ministère ukrainien de la Santé, 352 Ukrainiens ont été tués depuis le début de l’invasion russe la semaine dernière, dont 14 enfants. 1 686 autres personnes ont été blessées, dont 116 enfants.

Des sources de l’Union européenne ont estimé que plus de sept millions d’Ukrainiens ont été déplacés de leurs foyers depuis le début des hostilités.

 

Ukraine : Des milliers de Juifs et non-juifs trouvent refuge dans les Beth Habad du pays

Ukraine : Des milliers de Juifs et non-juifs trouvent refuge dans les Beth Habad du pays

Les Chlou’him Habad en Ukraine disent que les non-juifs cherchent refuge dans les synagogues, car ils croient que les Russes ne toucheront pas aux sites.

 

Partout en Ukraine, des non-juifs cherchent à s’abriter de la guerre dans les synagogues des communautés juives, pensant que l’armée russe ne leur fera pas de mal.

Selon le Yediot Aharonot , depuis le début des combats en Ukraine, des milliers de non-juifs sont arrivés dans les synagogues pour demander un abri.

Le Rav Nachum Ehrentrau, Chalia’h du Rabbi de la ville de Zaporijia dans le sud-est de l’Ukraine, a déclaré que toute personne qui demande à se réfugier dans sa synagogue est chaleureusement accueillie.

« Nous sommes dans une zone où il y a des combats », a-t-il dit. « Dans la synagogue, il y a 350 à 400 personnes qui se sont réfugiés, la plupart sont des Juifs mais il y a aussi aussi des non-Juifs qui nous ont supplié de leur ouvrir la synagogue parce que nous avons un abri anti-bombes. »

« Ce n’est pas un abri anti-aérien – c’est un sous-sol encastré dans du béton », a-t-il expliqué. « C’est une synagogue, et les Russes ne feront pas de mal à cet endroit. »

La Rabbanit Miriam Moskovitz, une émissaire Habad à Kharkiv, a déclaré que l’objectif était d’aider tout Ukrainien.

« Une famille non juive est venue nous voir après que leur maison a été incendiée, et ils n’ont nulle part où vivre », a-t-elle raconté. « Le rabbin les a invités à la synagogue. Toute la journée, nous avons reçu des demandes de non-juifs. Une femme nous a appelés en larmes au milieu de la nuit et a demandé : ‘Amenez-moi à la synagogue.’ Nous avons tout de suite dit que lorsque ce sera plus calme nous l’amènerons à la synagogue, et c’est ce que nous avons fait. »

 

 

Le 27 Adar 1992 : un silence qui résonne plus que des mots

Le 27 Adar 1992 : un silence qui résonne plus que des mots

Naftali Silberberg / fr.chabad.org

Le 27 Adar marque un triste anniversaire. Ce jour-là, en 1992, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, « le Rabbi », subit un grave accident vasculaire cérébral, qui lui ravit la faculté de parler et conduisit à la maladie dont il ne se remit jamais. C’est la date à laquelle la voix qui éduqua, inspira et encouragea des millions de Juifs et de Non-Juifs fut réduite au silence.

Comme le Rabbi nous l’a toujours enseigné, c’est vers la paracha de la semaine que nous nous tournons pour enrichir notre compréhension et notre perspective. Or, de manière tout à fait remarquable, la lecture de la Torah de cette semaine offre un message aussi clair que puissant concernant cet anniversaire, ainsi que l’état apparent d’« absence de direction » du mouvement Habad-Loubavitch.

Cette semaine, nous avons une paracha double, composée des portions Vayakhel et Pekoudei. Le Rabbi a souligné à maintes reprises que ces deux noms véhiculent un message important. Vayakhel signifie « rassembler » et « se rassembler ». Moïse a rassemblé la nation en un kahal, une communauté. Le tout est plus que la somme de ses parties ; la communauté est une nouvelle entité qui, comme dans un mariage, est supérieure à la somme de ses membres. Chacun et chacune d’entre nous est une partie de ce grand corps qu’est le peuple juif, unifiée, mélangée et fondue avec toutes les autres.

Une fois ceci établi, nous passons à Pekoudei, « nombres » : le dénombrement et le comptage de chaque ustensile du Sanctuaire. Certes, le total est supérieur à la somme de ses parties, mais Moïse compte les ustensiles individuellement, car chaque élément individuel possède son importance propre. La même chose est vraie de la nation juive : chaque Juif est doté par le Créateur d’une personnalité dont la valeur est unique, et qui possède une importance au niveau individuel, et pas seulement comme partie de l’ensemble. Chaque Juif sert D.ieu d’une manière unique et inimitable. Aussi bien Vayakhel, la communauté, que Pekoudei, l’individu, sont des éléments absolument essentiels dans la construction d’un tabernacle où la présence de D.ieu sera manifeste.

En 1950, le Rabbi fut couronné comme septième leader du vénérable mouvement ‘Habad-Loubavitch. À ce moment, ‘Habad possédait une histoire prestigieuse, mais pas vraiment de présent, et ne paraissait pas avoir un brillant avenir devant soi. Ce mouvement glorieux, qui avait autrefois compté des centaines de milliers d’adhérents à travers l’Europe, avait été presque entièrement décimé par la Gestapo et le KGB soviétique. La « grande » synagogue Loubavitch à Brooklyn où le Rabbi priait et discourait ne pouvait pas accueillir confortablement plus de 150 personnes !

Au cours des décennies qui suivirent, le Rabbi développa ‘Habad, le faisant devenir l’un des plus grands mouvements juifs des temps modernes. Il le fit à travers « Vayakhel » : en unissant tous les Juifs en s’adressant à l’âme juive collective. Le Rabbi parlait le langage de l’âme et, dans le monde entier, des âmes entendirent son appel et affluèrent par milliers vers sa synagogue en éternelle expansion. Le Rabbi retira ensuite les couches de rouille qui les ternissait, révélant des âmes juives d’une beauté époustouflante.

Je me souviens très bien des rassemblements publics du Rabbi. Mon cœur saigne encore quand je me rappelle le sentiment de « Vayakhel » en me trouvant au milieu d’une mer de milliers de Juifs qui avaient « perdu » leurs identités individuelles, leurs egos, leurs talents, leurs désirs, etc, et se retrouvaient pris dans une atmosphère de sainteté et de pureté qui transcendait leur propre existence. Je ne répète pas là des histoires que j’ai entendues de mon père ou de mon maître, ni des contes d’une autre génération ou d’un pays lointain… J’exprime ce que mes propres yeux ont vu et ce que ma propre âme a vécu.

Aussi beau et exaltant que fût tout cela, pour que la présence divine se révèle, nous devons désormais passer en mode « Pekoudei ». Il nous appartient maintenant de prendre le message du Rabbi et, au lieu de l’utiliser pour transcender nos êtres pour devenir une partie d’un tout, laisser ce message pénétrer et transformer les forces et les capacités uniques que D.ieu nous a données. La passion et le feu du Rabbi doivent maintenant être la lumière qui fera étinceler et danser les millions de couleurs uniques du kaléidoscope de notre peuple.

De manière incroyable, le dernier discours du Rabbi fut prononcé le Chabbat Vayakhel. La semaine suivante, le Chabbat Pekoudei, la voix du Rabbi était silencieuse. Peut-être peut-on dire qu’elle peut maintenant être entendue à travers les voix de tous ses innombrables disciples et admirateurs qui vivent son message, et attendent avec impatience le moment où ils seront réunis avec lui avec la venue de Machia’h.

 

Hayom Yom du 27 Adar 1 : Etre trop sévère ou trop indulgent envers soi-même, sont deux voies aussi fausses l’une que l’autre

Hayom Yom du 27 Adar 1 : Etre trop sévère ou trop indulgent envers soi-même, sont deux voies aussi fausses l’une que l’autre

אאמו »ר [הרש »ב] אמר: האמת היא דרך המיצוע. נטיה לימין – להחמיר על עצמו ולמצוא חסרונות באישיות העצמית או עניני עבירות שהם לא כפי האמת; נטיה לשמאל – להקל על עצמו, לחפות על חסרונות אישיים או להקל בעניני ‘עבודה’ בגלל אהבת עצמו – שניהם דרכים תועות.

 

Mon père (le Rabbi Rachab) dit:
«La vérité est la voie médiane. S’écarter à droite pour être trop sévère envers soi-même, se trouver des défauts ou des fautes qui ne correspondent pas à la réalité, s’écarter à gauche pour être beaucoup trop indulgent, cacher ses propres défauts, considérer légèrement le service de D.ieu par amour pour soi-même, sont deux voies aussi fausses l’une que l’autre.»