‘La Volonté de D.ieu de résider dans ce monde est ancrée dans Son Essence’ :

‘Il monta dans la Pensée de D.ieu le désir d’être Roi’, il est dit dans ‘la Pensée’ de D.ieu et il ne s’agit donc pas encore de la Volonté de D.ieu de créer le monde de manière effective. La ‘Hassidout nous enseigne que ‘Ratson-ha- galouïe’ représente la ‘Volonté dévoilée’ de D.ieu de créer le monde, et que cette Volonté fut motivée par le plaisir que D.ieu ressentit que les Tsaddikim allaient Lui donner en accomplissant la Torah et les Mitsvoth.
Le Rabbi Rachab souligne que s’il y a eu la ‘Volonté dévoilée’ de créer le monde c’est qu’il y avait une Volonté antérieure à Celle-ci. Cette Volonté antérieure vient de D.ieu Lui-même (et ne dépend donc pas de l’extérieur) et Elle s’appelle ‘Ha-Ratson-Ha-Mou’hlat-be-Atsmouto’ c’est-à-dire la ‘Volonté qui est ancrée dans Son Essence’. L’exemple donné est celui du désir d’un homme d’avoir sa maison. Ce désir ne vient pas du fait que cet homme a réfléchi et qu’il est arrivé à la conclusion qu’avoir sa maison serait une bonne chose pour lui. Non, ce désir vient du fait qu’il est ancré dans l’Essence de son âme.
De la même façon, le Désir de D.ieu de résider dans ce monde matériel vient de Son Essence.
Ainsi, comme le fait de couronner un roi de chair et de sang va réveiller le désir du roi de régner sur le peuple, les Tsaddikim éveillèrent la Volonté de D.ieu d’être Roi parce que la Volonté de D.ieu d’être Roi est ancrée dans Son Essence.

*La Volonté de D.ieu d’être Roi qui est ancrée dans Son Essence (Appelée aussi Ratson- Pachout) représente l’Essence de la Lumière divine : ‘Etsem-ha-Or’.
‘Etsem-ha-Or’ c’est ‘la possibilité d’éclairer’ qui est enracinée dans l’Essence divine.

*Puis vient le niveau de Guilouïe-lé-Atsmo, le dévoilement pour Lui-même, c’est à dire le niveau de la Pensée de D.ieu qui est encore cachée. Comme un homme qui pense en lui-même et que cette pensée demeure être une pensée d’une chose qu’il ne met pas encore à exécution : il ne veut pas encore cette chose mais ne fait qu’y penser.

* Vient ensuite le niveau de ‘Ratson-ha-galouïe’, c’est-à-dire le dévoilement à l’extérieur, D.ieu envisage la Création de manière concrète. Cette Volonté a donc un lien concret avec le monde et peut donc être considérée comme étant la source de la Création.

Il est bien de donner ici l’exemple des forces de l’âme. Celles-ci sont incluses dans l’Essence de l’âme. Lorsque l’on ferme les yeux nous ne voyons pas, cependant la force de la vision est toujours là mais elle est cependant cachée, ancrée dans l’Essence de l’âme, avant qu’elle ne descende et ne se dévoile dans l’œil. Les membres du corps agissent. La nature du Kéli (du réceptacle) est d’attirer la lumière jusqu’à lui, comme l’œil attire la force de la vision. De la même façon c’est par l’accomplissement des Commandements divins qui sont eux-mêmes des Réceptacles que l’on parvient à dévoiler le Désir de D.ieu qui est ancré dans Son Essence.

Le Rabbi Rachab nous a donc enseigné que l’Attribut de Mal’hout est ancré dans l’Essence de D.ieu, ainsi qu’il a été expliqué précédemment ‘la Volonté de D.ieu de résider dans ce monde est ancrée dans Son Essence’. Cela signifie qu’aucune raison n’est à l’origine de cette Volonté, car c’est uniquement le Plaisir de D.ieu qui est à l’origine de la Création du monde. Dévoiler l’Essence divine dans ce monde matériel s’accorde à notre travail d’accomplissement de la Torah et des Mitsvoth dans le but de dévoiler concrètement le Plaisir de D.ieu, Sa Volonté ‘Pachout’ qui est ancrée dans Son Essence. A l’exemple de l’œil qui attire la force de vision, le don de nous-mêmes et notre Téchouva la plus profonde attire Son Plaisir dans ce monde.

L’huile ou ‘l’Essence de la force de Vie’ :

La différence qui existe entre la Lumière et l’Essence de la Lumière est très souvent relevée dans les enseignements de la ‘Hassidout. Par exemple, dans ses discours de l’année 5672 le Rabbi Rachab nous enseigne qu’il existe deux niveaux de l’huile : l’huile de la Ménorah et l’huile appelée Chémen-Ha-Tov.
La lumière de la Ménorah représente le niveau de ‘Ho’hmah du monde d’Atsilout et l’Huile de la Ménorah, qui est la source de la Lumière, représente le niveau de la ‘Ho’hmah-stima qui est la source de ‘Ho’hma du monde d’Atsilout.

Le Rabbi Rachab nous enseigne alors que Chémen-Ha-Tov représente le niveau de l’Essence de ‘Ho’hmah-stima et ‘c’est précisément notre Téchouva qui constitue le seul moyen de parvenir au dévoilement de l’Essence’.

Dans le Livre ‘Iniana chel Torat-Ha-‘Hassidout’ (chapitre 7) le Rabbi écrit à ce sujet que ‘du fait que la ‘Hassidout constitue l’Essence de la force de Vie, Elle est comparée à l’huile qui représente ‘le Secret des Secrets’. L’Huile symbolise l’Essence la plus affinée de chaque chose. Aussi possède-t-Elle les deux caractéristiques suivantes : d’un côté elle est distincte de toute chose (car si elle devait s’apparenter à un objet particulier, elle perdrait son caractère ‘d’Essence de chaque chose’), et du fait qu »elle est ‘Essence’, elle se doit de pénétrer, et d’être présente en chaque chose, parce que l’Essence est par définition omniprésente…D’un côté, l’huile ne se mélange à aucun liquide, et d’un autre, elle pénètre toute matière. C’est ainsi que la ‘Hassidout est comparée à l’huile car elle possède ces deux propriétés, par sa qualité d’Essence elle ne se confond avec rien d’autre, car elle constitue la teneur même de la force de Vie, par-delà tout rayonnement et toute émanation. D’un autre côté, Elle Se diffuse en chaque chose et imprègne tout’.

L’Huile de la Torah :

Dans le Dvar Mal’hout sur notre Paracha, le Rabbi écrit que la Torah est appelée Lumière : Torah Or : Torah-Lumière car elle chasse l’obscurité et apporte la paix dans le monde, et plus l’obscurité se renforce dans le monde plus il est nécessaire de dévoiler la profondeur de la Torah.
Ainsi quand les Grecs se sont levés contre le peuple d’Israël il y eut un renforcement de la Lumière de la Torah, le dévoilement d’un niveau supérieur que le Rabbi appelle : l’Huile de la Torah.
Le Rabbi nous enseigne que la ‘Sagesse’ des Grecs dérive de l’autre côté de la Sainteté, c’est pourquoi ils avaient pour but de faire oublier la Torah au peuple Juif. Tout simplement, ils ne pouvaient supporter le fait que la Torah est la Sagesse de D.ieu, ainsi qu’il est dit dans le Zohar de Rabbi Shimon Bar Yo’haï : ‘la Torah et D.ieu béni soit-Il ne font qu’Un’ (voir Tanya, chapitre 4).
Les Grecs avaient donc pour désir de rendre l’Huile de la Torah impure. Cela signifie qu’ils ne pouvaient absolument concevoir qu’il puisse exister un lien entre le Saint béni soit-Il et la Torah, et plus encore, qu’il puisse exister un lien entre D.ieu Israël et la Torah, car toujours selon l’enseignement de Rabbi Shimon Bar Yo’haï : ‘D.ieu Israël et la Torah ne font qu’Un’.
La petite fiole d’huile, marquée par le tampon du Cohen gadol est à l’origine du miracle de ‘Hannoucah. Lorsque les Juifs découvrirent la petite fiole d’huile, et que par un miracle divin celle-ci brûla pendant huit jours, l’Eternel fit apparaître aux yeux de tous et dans la plus grande clarté que la Torah était divine.
En fait, les Grecs n’étaient pas contre le fait que les Juifs étudient la Torah. La partie révélée de la Torah, laquelle traite des lois relatives à ce monde physique et matériel, n’excitait pas leur désapprobation. En revanche, ils ne pouvaient supporter le fait que la Torah soit considérée et qualifiée par les Juifs comme étant la Sagesse de D.ieu, qu’elle soit Sainte. Par leur désir de rendre impure la Torah les Grecs s’attaquaient au lien qui unit le Saint béni soit-Il avec les enfants d’Israël. Un des enseignements que nous délivre ici le Rabbi, est que la Torah est la Torah de D.ieu, et cela ne doit jamais quitter l’esprit de celui qui l’étudie. C’est en agissant de la sorte, qu’il ressentira la Sainteté de la Torah. Même lorsqu’il étudie des lois liées à ce monde matériel, il percevra le souffle divin qui est à leur origine.

‘Désirer de toutes nos forces et du plus profond de nous-mêmes la Délivrance’ :

L’Huile de la Torah exprime le fait qu’il existe un niveau de la Torah qui surpasse tous les autres paliers d’interprétation de la Torah, comme l’huile qui flotte au-dessus et qui en constitue l’Essence même.
L’Huile de la ‘Hassidout, à l’exemple de l’huile que l’on verse sur les aliments pour leur donner du goût, donne le goût à la partie révélée de la Torah. A ce sujet, dans le Dvar Mal’hout le Rabbi rapporte les versets suivants :

Pharaon demanda à Yaacov :
‘Combien sont les jours des années de ta vie ?’,
Et Yaakov répondit à Pharaon (Vayigach, 47, 8, 9) :
‘Peu nombreux et malheureux étaient les jours des années de ma vie et ils n’ont pas atteint le nombre des jours des années de la vie de mes pères…’.

Le Rabbi explique que Yaakov considérait que les jours de sa vie étaient ‘peu nombreux’ et ‘malheureux’ car tant que l’exil persiste et que la Délivrance n’arrive pas, sa vie ne représente que ‘peu’ à ses yeux car il manque l’essentiel. Aussi, bien que Pharaon donne à Yaakov ‘la meilleure partie du pays’ afin qu’il s’y installe avec ses fils, Yaakov lui fait savoir qu’il ne peut pas se suffire de cela, et que son installation en Egypte n’a pour seul but que celui de provoquer la Délivrance.
Aussi, le Rabbi insiste sur l’importance de désirer de toutes nos forces et du plus profond de nous-mêmes la Délivrance, car tant qu’elle n’est pas encore là, notre vie ne représente que ‘peu’ de chose.

A la lumière de cette explication du Rabbi, il est possible d’expliquer que la déclaration de Yaakov selon laquelle ‘peu nombreux étaient les jours des années de ma vie’ exprime le très profond désir de Yaakov du dévoilement de la Torah du Machia’h, de la ‘Cinquantième porte de la Connaissance’.

Il est rapporté dans le Traité Nédarim (38a) que cinquante Portes de la Connaissance ont été créées dans le monde, et toutes ont été données à Moché, ‘à l’exception d’une seule’ ainsi qu’il est écrit dans le livre des Téhilim du Roi David (8, 6) :

‘Or, Tu fis de lui (de Moché) un peu moins que les anges célestes’. L’expression ‘un peu moins’ vient pour nous dire qu’il manque à Moché le niveau de ‘la Cinquantième porte de la Connaissance’.
La ‘Hassidout nous enseigne que cette porte correspond à la signification des Commandements divins. Or, les lettres du mot מעט (méat) forment dans un ordre différent le mot טעם (taam) qui signifie : le sens (la raison profonde des Commandements divins).
D’une certaine manière Yaakov considérait les jours de sa vie ‘peu nombreux et malheureux’ car il ne percevait pas la raison, le sens, la signification et le ‘goût’ des Commandements divins (‘Taam’ signifie aussi ‘goût’).
Le Rabbi nous enseigne donc que le dévoilement de l’Huile de la Torah est nécessaire pour deux raisons. La première est que l’Huile de la Torah donne du goût à la partie révélée de la Torah, mais plus encore, elle est l’ingrédient principal de la nourriture de notre âme.

Comme il a été dit précédemment, plus l’exil se renforce plus se renforce le dévoilement de l’Huile de la Torah, mais le Rabbi vient ajouter à cela que ce dévoilement se renforce car nous nous rapprochons du dévoilement du Machia’h. Le Rabbi souligne alors que Machia’h désigne le Roi dont la tête est ‘ointe’ d’Huile.
Le Tséma’h Tsédèk a déclaré à ce sujet que ‘dans les temps futurs ‘il y aura un dévoilement des ‘Taameï-Torah’ (le sens profond des Commandements divins)’. ‘Le dévoilement des Taameï-Torah’ signifie que dans les temps messianiques le Machia’h dévoilera les raisons profondes des Commandements car Taam signifie Raison, Sens, et désigne aussi le Goût (d’un aliment). Ainsi, ‘le dévoilement des Taameï-Torah’ est une allusion au dévoilement de la Lumière d’Or Sovev par l’intermédiaire de la Manne, ainsi qu’il est écrit (Séfer-Ha-Likoutim, lettre Mêm) :

‘Et donc grâce à la manne qui représente la profondeur de la Torah, la profondeur de l’âme s’unit avec la profondeur d’Or Ein Sof’, et c’est le sens du verset : ‘Il t’a nourri de la manne…afin de te faire savoir’ (Dévarim, 8, 3) car le pain permet l’union de la partie dévoilée de l’âme (l’âme qui s’habille dans le corps) avec la Lumière dévoilée de D.ieu (Or-Mémalé, la Lumière divine qui s’habille dans le monde), mais le niveau de la Manne représente le lien entre le niveau caché de l’âme (l’âme qui ne s’habille pas dans le corps : les niveaux de ‘Haya et de Yé’hida) et la Lumière cachée de D.ieu’ (‘Or Sovev’, La lumière divine qui ne S’habille pas dans le monde).

Le Rabbi définit la ‘Hassidout, l’Essence de la Torah, à l’exemple de cette fiole d’huile pure. Comme de l’huile que l’on verse, goutte à goutte, et qui pénètre dans les aliments et leur donne du goût, la ‘Hassidout donne le goût à toutes les parties de la Torah que nous étudions.
Comme l’huile, l’Essence de l’âme Se révèle et pénètre dans toutes les forces de la partie de l’âme qui s’habille dans le corps. Elle illumine notre cerveau et notre cœur et c’est en éveillant la force de l’Essence de notre âme que nous éveilleront le désir d’Hachem qui est ‘ancrée dans Son Essence’ de résider dans ce monde matériel, avec le dévoilement du Machia’h, très bientôt et de nos jours.

Résumé :

La Volonté de D.ieu d’être Roi qui est ancrée dans Son Essence représente l’Essence de la Lumière divine : ‘Etsem-ha-Or’. Le Rabbi écrit à ce sujet que ‘du fait que la ‘Hassidout constitue l’Essence de la force de Vie, Elle est comparée à l’huile qui représente ‘le Secret des Secrets’. L’Huile symbolise l’Essence la plus affinée de chaque chose. Dans le Dvar Mal’hout sur notre Paracha, le Rabbi écrit que la Torah est appelée Lumière : Torah Or : Torah-Lumière car elle chasse l’obscurité et apporte la paix dans le monde, et plus l’obscurité se renforce dans le monde plus il est nécessaire de dévoiler la profondeur de la Torah.
Ainsi quand les Grecs se sont levés contre le peuple d’Israël il y eut un renforcement de la Lumière de la Torah, le dévoilement d’un niveau supérieur que le Rabbi appelle : l’Huile de la Torah. La petite fiole d’huile, marquée par le tampon du Cohen gadol est à l’origine du miracle de ‘Hannoucah. Lorsque les Juifs découvrirent la petite fiole d’huile, et que par un miracle divin celle-ci brûla pendant huit jours, l’Eternel fit apparaître aux yeux de tous et dans la plus grande clarté que la Torah était divine. L’Huile de la ‘Hassidout, à l’exemple de l’huile que l’on verse sur les aliments pour leur donner du goût, donne le goût à la partie révélée de la Torah. Yaakov considérait les jours de sa vie ‘peu nombreux et malheureux’ car il ne percevait pas la raison, le sens, la signification et le ‘goût’ des Commandements divins. Dévoiler l’Essence divine dans ce monde matériel s’accorde à notre travail d’accomplissement de la Torah et des Mitsvoth dans le but de dévoiler concrètement le Plaisir de D.ieu, Sa Volonté ‘Pachout’ qui est ancrée dans Son Essence. A l’exemple de l’œil qui attire la force de vision, le don de nous-mêmes et notre Téchouva la plus profonde attire Son Plaisir dans ce monde.