Par le Rav Haïm Mellul

 

Modé Ani

Il est bon de s’habituer à dire le Modé Ani, « je Te rends grâce, Roi », dès son réveil, en posant une main sur l’autre et en inclinant la tête.
(Séfer Ha Minhaguim, page 1)

Lavage des mains

Il est interdit de mentionner le Nom de D.ieu, d’étudier la Torah, de toucher ses vêtements ou même de parcourir quatre coudées avant de s’être défait de l’esprit néfaste que l’on conserve encore sur les mains, au réveil, tant qu’on ne les a pas lavées. On le fera donc avec de l’eau qui aurait permis de se laver les mains avant le repas. On la versera sur toute la surface des mains, jusqu’au poignet, avec un récipient qui est destiné à cet effet et par la force d’un homme.
(Séfer Ha Minhaguim, page 1)

Lavage de la bouche

Le Rabbi Rachab, dont l’âme est en Eden, enseigne ceci :
« Avant de se laver la bouche, au lever, on ne peut pas réciter les bénédictions du matin, à l’exception des jours de jeûne ».
(Séfer Ha Minhaguim, page 1)

La bénédiction du lavage des mains

On récite la bénédiction du lavage des mains, le matin, lorsque celles-ci sont sèches, après les avoir levées à hauteur des oreilles et déployées.
(Séfer Ha Minhaguim, page 2)

 

Les bénédictions du matin

Obligation

On récite les bénédictions du matin également quand on n’en a pas formellement l’obligation, par exemple lorsque l’on a veillé toute la nuit, sans ôter ses vêtements et sans se changer. Cependant, en pareil cas, on attendra le lever du jour pour les dire. A l’inverse, si l’on a dormi pendant la nuit et que l’obligation de ces bénédictions s’impose, on peut les dire dès son réveil, à partir du début de la seconde moitié de la nuit.
(Séfer Ha Minhaguim, page 2)

Après une nuit de veille

Doit-on dire la bénédiction du lavage des mains et la bénédiction Elohaï Nechama, « Mon D.ieu, l’âme que Tu m’as donnée », quand on a veillé toute la nuit ? La position officielle, qui doit être communiquée à tous, est celle qui figure dans le Siddour de l’Admour Hazaken, selon laquelle on ne les dit pas. La position confidentielle est que l’on doit effectivement les dire. C’est ce que m’a indiqué mon beau-père et maître, le Rabbi.
(Lettre du Rabbi, Iguerot Kodech, tome 3, page 4)

Lecture par l’officiant

Vous évoquez la lecture des bénédictions du matin, lors de la prière publique. Comme on le sait, notre coutume est de les réciter à la maison, notamment à notre époque, puisque la pratique courante veut qu’un certain temps s’écoule entre le lever et l’arrivée
guide des usages ‘hassidiques à la synagogue. Il est impossible de ne pas prononcer des paroles
de la Torah dans l’intervalle.
(Lettre du Rabbi, Iguerot Kodech, tome 19, page 390)

L’ordre des bénédictions

Mon beau-père et maître, le Rabbi a décrit le comportement de son père, le Rabbi Rachab, dont l’âme est en Eden, quand il récitait les bénédictions du matin.

Le Rabbi a précisé qu’il n’a jamais entendu son père dire le Modé Ani, « je Te rends grâce, Roi ». En revanche, il l’entendait régulièrement dire les bénédictions du matin. Il rapporta qu’en le faisant :
le Rabbi Rachab, dont l’âme est en Eden, ne portait pas le Gartel, la ceinture de prière,
il avait l’usage de regarder par la fenêtre.
(Lettre du Rabbi, Iguerot Kodech)