Les Pessoukeï de Zimra (ou Versets de Louange) sont une série de psaumes, versets bibliques et bénédictions qui font partie de la prière juive du matin (Chaharit). Ils sont récités avant le Chema et ses bénédictions associées. Le but principal de ces versets est de louer et d’exalter Dieu avant de passer aux autres parties de la prière.
Rav Haïm Mellul – Le guide des usages ‘hassidiques
Les Pessoukeï de Zimra commencent généralement par la bénédiction de Baroukh Cheamar (« Béni soit Celui qui a parlé ») et se terminent par la bénédiction de Yishtabach (« Que Ton nom soit sanctifié »). Entre ces deux bénédictions, on trouve une série de psaumes et de versets, dont le Psaume 145 (Ashrei), les Psaumes 146 à 150, et d’autres versets tirés des Livres des Chroniques, d’Exode et d’Isaïe.
Hala’ha
En disant Barou’h Ché Amar, « béni soit Celui Qui a créé le monde par Sa Parole », on tient les deux Tsitsit de devant dans sa main gauche, puis, à la fin de la bénédiction, on les passe sur ses yeux et on les embrasse.
Durant la lecture du paragraphe Barou’h Ché Amar, on marque un temps d’arrêt entre les mots Méle’h, « Roi » et Mechouba’h, « digne d’éloge ». En effet, Méle’h se rapporte à ce qui est dit au préalable, non à ce qui suit.
En lisant les mots Potéa’h Et Yadé’ha, « Ouvre Ta main », dans la prière Achreï, « heureux sont ceux qui résident dans Ta maison », on touche les Tefillin du bras.
En lisant les mots Oumassbya Le ‘Hol ‘Haï Ratson, « Rassasie tout être vivant par Ton bon vouloir », la suite de ce même verset, on touche les Tefillin de la tête.
(Séfer Ha Minhaguim, page 9)
Interruptions
Kedoucha et Modim
Pour ce qui est des interruptions qui sont permises, pendant les Pessoukeï De Zimra, de manière pratique, j’ai interrogé mon beau-père et maître, le Rabbi. Il m’a répondu que l’on peut dire l’intégralité de la Kedoucha et du Modim.
Répondre aux Amen du Kaddish à partir de Titkabel
On ne peut pas répondre aux Amen du Kaddish à partir de Titkabel.
(Lettre du Rabbi, Iguerot Kodech, tome 3 , page 14 8)
Y a-t-il lieu de s’interrompre, pendant les Pessoukeï de Zimra, pour lire la prière Beri’h Chemé, « que Son Nom soit béni », qui est récitée lors de l’ouverture de l’arche sainte, avant la lecture de la Torah et, de même, Ve Zot Ha Torah, « ceci est la Torah », la phrase qui est dite lors de la levée de la Torah, après sa lecture ?
Je n’ai pas vu le Knesset Israël et les responsa Péri Ha Sadé, les ouvrages que vous citez.
En tout état de cause, l’Admour Hazaken ne fait pas mention de ces interruptions et il est donc bien clair que nous autres, ‘Hassidim ‘Habad, nous ne devons pas nous les permettre.
L’un des élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim m’a dit avoir entendu, au nom du Rabbi Rachab, dont l’âme est en Eden, que l’on peut effectivement s’interrompre pour Beri’h Chemé.
J’ai interrogé hier mon beau-père et maître, le Rabbi, à ce sujet. Il m’a répondu que ce n’est nullement le cas et qu’il n’y a pas lieu de s’interrompre, pour cela.
(Lettre du Rabbi, Iguerot Kodech, tome 3 , page 14 9)
Il ne faut pas s’interrompre, au milieu des Pessoukeï de Zimra, pour lire les passages Beri’h Chemé et Ve Zot Ha Torah.
(Séfer Ha Minhaguim, page 1 0)
Vous récitez le Kaddish de Rabanan qui précède Hodou et, à ce sujet, vous me posez la question suivante.
Est-il permis de s’interrompre, au milieu des Pessoukeï de Zimra, pour réciter ce Kaddish ?
Le temps dont je dispose ne me permet pas d’effectuer des recherches, à ce propos. Mais, en outre, la réponse me paraît bien évidente. A mon avis, ce Kaddish n’étant pas votre obligation personnelle, mais celle de la communauté, rien ne vous permet de vous interrompre pour le dire, dans un passage en lequel on ne s’interrompt pas.
(Lettre du Rabbi, Iguerot Kodech, tome 7, page 13 9)
Traduction
Je ne suis pas satisfait par les interruptions de la prière en y introduisant la traduction de certains mots dans une autre langue.
(Séfer Ha Minhaguim, page 10) .
Résumer :
- Baroukh Che Amar :
a. Tenir les deux Tsitsit de devant dans la main gauche.
b. Passer les Tsitsit sur les yeux et les embrasser à la fin de la bénédiction.
c. Marquer un temps d’arrêt entre les mots Méle’h et Mechouba’h. - Achreï :
a. Toucher les Tefillin du bras en lisant Potéa’h Et Yadé’ha.
b. Toucher les Tefillin de la tête en lisant Oumassbya Le ‘Hol ‘Haï Ratson. - Interruptions pendant les Pessoukeï de Zimra :
a. Dire l’intégralité de la Kedoucha et du Modim (permis).
b. Ne pas répondre aux Amen du Kaddish à partir de Titkabel.
c. Ne pas s’interrompre pour lire Beri’h Chemé ou Ve Zot Ha Torah.
d. Ne pas s’interrompre pour réciter le Kaddish de Rabanan qui précède Hodou. Le Kaddish n’est pas une obligation personnelle, mais celle de la communauté. - Traduction :
a. L’introduction de la traduction de certains mots dans une autre langue pendant la prière n’est pas recommandée.