Le Guide des lois et coutumes du mois de Nissan – Rabbinat Loubavitch de France
Auteur : Rav N. Loeb – Traduction R’ C. Elbaz
Auteur : Rav N. Loeb – Traduction R’ C. Elbaz
www.leparisien.fr
Par Denis Courtine
Le 6 avril 2020 à 20h07
Le musicien passe de table en table, interprétant « Bella Ciao » avec son violon. Tous les convives ont le sourire. Une simple phrase accompagne cette vidéo mise en ligne sur le Facebook de la communauté juive de Créteil : « Pourim Sameah à toutes les synagogues de la ville ». C’était le 10 mars dernier. Et c’était surtout le dernier message festif mis en ligne. Depuis, les annonces de décès succèdent aux consignes sanitaires.
« Nous en sommes à 22 morts sur Créteil », recense ce lundi après-midi Albert Elharrar le président de la communauté juive de la ville, une des plus importantes de France, qui compte entre 15 000 et 20 000 personnes et 17 synagogues. Un décompte macabre qui s’accélère ces derniers jours. « Rien que ce dimanche, cinq décès à l’hôpital Henri-Mondor », souffle le responsable. « Nous avons beaucoup de cas, confirme le docteur Yaacov Brami », un des responsables de la communauté Loubavitch de Créteil dont la femme se trouvait ce lundi après-midi en réanimation. « Nous sommes frappés de plein fouet. »
Des figures de Créteil sont mortes
Pourquoi les Juifs semblent-ils particulièrement touchés par le Covid-19? Sans doute en raison du Pourim qui a réuni comme chaque année énormément de fidèles. Cette fête a été célébrée sept jours avant l’annonce du confinement. A cette période, la situation sanitaire n’inquiétait pas encore grand monde en France. « Pourtant, nous faisions plutôt attention, se remémore un fidèle de Créteil. D’habitude, on s’embrasse ou on se serre la main. Là ce n’était pas le cas. Je me souviens même qu’il y avait du gel hydroalcoolique. »
Et puis, il y a eu les premiers cas. Parmi les figures de la communauté, le décès d’André Touboul était annoncé le 21 mars. Avant d’être le directeur des Institutions scolaires Beth’Haya Mouchka de Paris, une des plus grandes écoles juives d’Europe, il a enseigné les mathématiques aux Cristoliens d’Ozar Hatorah. « Je suis énormément meurtri par sa disparition, lâche Yaacov Brami. Il avait beaucoup de charisme. On lui doit aussi à Créteil la création des centres aérés de la communauté auxquels près de 130 enfants ont participé au début des années 1980. »
Ce samedi, c’est le docteur Serge Bokobza, autre figure de la communauté, qui a été terrassé par la maladie. « Il a soigné des générations de Cristoliens, pleure un de ses patients. C’était quelqu’un d’une gentillesse incroyable. Il parlait tout doucement. Son cabinet se trouvait avenue du Général-Pierre-Billotte, dans le quartier juif. Tout le monde venait le consulter. Il était vraiment passionné par son métier. » Le maire (PS) de Créteil, Laurent Cathala, a exprimé ce lundi « ses condoléances à la communauté juive durement frappée ainsi qu’aux proches des victimes qui sont dans le deuil ».
Appel à la vigilance pour mercredi, jour de la Pessa’h
Sur les réseaux sociaux, les appels aux dons se multiplient pour financer les obsèques des anonymes sans le sou. Un groupe a notamment été créé sur Facebook « afin d’améliorer les échanges d’informations entre les membres de notre communauté et mieux nous organiser pour faire face à cette difficile épreuve. » L’objectif, c’est aussi d’anticiper au mieux la Pessa’h, une des importantes fêtes juives de l’année, qui se tient ce mercredi.
Depuis l’annonce du confinement, le message est très clair : il faut rester chez soi. « Il a déjà été rappelé que même pendant la guerre un certain nombre de synagogues sont restées ouvertes, avait souligné Joël Mergui, le président du consistoire, avant qu’il soit déclaré positif avec son épouse. Ce qui est vrai […] Il y a une différence fondamentale […] C’est que pendant la guerre, ceux qui allaient à la synagogue, ils risquaient leur vie eux-mêmes. Aujourd’hui, quand on veut aller à la synagogue, sans le savoir parfois, on prend un risque sur la vie d’autrui. »
Mercredi, pour la Pâques juive, « il ne faut surtout pas de passage d’une cellule familiale à une autre, martèle Yaacov Brami. Le mot d’ordre c’est confinement total. » « Il ne faut pas se relâcher, insiste Albert Elharrar. Nous n’avons pas que des personnes âgées qui sont touchées croyez-moi. »
Les lois qui vont suivre ont été compilées pour faire suite aux questions spéciales soulevées dans l’urgence de la situation. Il va de soi que toute personne pouvant passer la fête de Pessa’h dans des conditions normales, n’est pas concernée par les lois qui vont suivre.
Ces lois sont organisées selon l’ordre du Choul’hane Aroukh, les sources et explications ont été mises entre parenthèses, et que D.ieu nous préserve d’avoir commis une erreur.
Coutumes du mois de Nissan (Chap. 429)
1) Il est important que tous s’impliquent dans l’étude des lois de Pessa’h, en particulier en cette période de confinement, où il est possible de consacrer beaucoup de temps { l’étude. (Comme le disent nos Sages dans le Traité Sanhédrine, 101, au sujet des bienfaits d’une étude effectuée en son temps, et dans le Traité Chabbat, 33, selon lequel les épidémies sont causées par un mépris de l’étude de la Torah).
2) Chaque année, il est important d’aider toute personne n’ayant pas les moyens de passer la fête comme il se doit (Talmud Yéroushalmi, et Halakha tranchée dans le Rama et le Choul’hane Aroukh Admour Hazakène). Cette année plus que toute autre, suite aux conséquences économiques de l’épidémie, cette aide sera cruciale pour de nombreuses familles, pour les jeunes gens ne pouvant pas être invités chez leurs familles, ainsi que pour les personnes âgées, qui doivent, plus que nous tous, se tenir éloignées de tout visiteur, et par tous les moyens.
3) Il est préférable que les Rabbanim diffusent à leurs communautés, avant Chabbat Hagadol, un cours audio, vidéo, ou écrit, afin de remplacer celui du Chabbat matin, pour que la coutume soit respectée, et du fait que, cette année malheureusement, il faille en plus de cela diffuser des directives spéciales.
Coutumes de Chabbat Hagadol (Chap. 430)
1) Ce Chabbat également, on sera tenu de respecter toutes les consignes et directives ayant récemment été diffusées par les Rabbanim, en tout endroit, au sujet des autres Chabbatoth de cette période d’épidémie. (Voir communiqués des 22 et 28 Adar.)
2) Malgré le caractère unique de ce Chabbat, les hommes ne devront pas se rendre au Mikvé, que ce soit pour se tremper avant, ou pendant Chabbat. Ils devront à la place se contenter des alternatives ayant récemment été diffusées dans les communiqués de directives relatives { l’épidémie, parmi lesquelles : une douche de plusieurs minutes (froide, pendant Chabbat), et pour rajouter en pureté, la récitation de Michnayoth, etc.
Horaire de la Bedikath ‘Hamets (Chap. 431)
Une personne priant seule, priera Arvith, puis procédera rapidement à la Bedikath ‘Hamets (comme le fait remarquer le Rabbi, dans une lettre).
Récitation d’une bénédiction avant la Bedikath ‘Hamets (Chap. 432)
Une personne ne possédant pas de ‘Hamets, ou du moins pas assez pour être divisé en dix morceaux, comme à
l’accoutumée, pourra procéder { la Bedikath ‘Hamets avec bénédiction. Ce sera également le cas pour une personne ne possédant pas les autres éléments nécessaires à effectuer la Bedikath ‘Hamets (cuillère, plume, sac en papier, bougie en cire d’abeille).
Lois relatives à la Bedikath ‘Hamets (Chap 433)
1) Concernant le nettoyage de Pessa’h, le peuple Juif à la coutume, depuis de nombreuses générations, de ne pas se suffire de se débarrasser du ‘Hamets, mais de frotter et d’astiquer chaque endroit, même ceux ne nécessitant pas d’être vérifiés.
2) Toutefois, cette année, les enfants se sont trouvés beaucoup plus de temps { la maison que d’habitude, et les parents sont, de ce fait, beaucoup plus fatigués que d’habitude. De même, les jeunes gens n’ayant pas l’habitude de faire un nettoyage complet, et étant normalement invités pendant la fête, se trouveront malgré cela chez eux, cette année. C’est pourquoi il est important de préciser que l’essentiel du nettoyage de Pessa’h consiste en réalité à se débarrasser de tout ‘Hamets, ou de tout ce qui pourrait en contenir, et de ne pas oublier que la poussière n’est pas du ‘Hamets.
De même, si l’on avait l’habitude, en temps normal, de nettoyer toutes les armoires de la cuisine et de ne quasiment rien vendre à un non-Juif, il sera cette année possible de vendre plus.
3) Quant aux emplacements où l’on n’introduit habituellement pas de ‘Hamets, comme des armoires de vêtements, ou auxquelles des petits enfants n’ont pas accès, ou se trouvant en hauteur, il ne sera pas nécessaire de les nettoyer.
Lois concernant la destruction d’un mélange contenant du ‘Hamets (Chap. 442)
1) Si, D.ieu nous en préserve, les personnes ayant pris sur elles d’acheter, pour Pessa’h, uniquement des shampooings, maquillages, et produits d’entretien dont on sait qu’ils sont autorisés pour la fête, se trouvaient dans une situation financière compliquée, ou dans l’impossibilité de sortir pour acheter ces produits, en particulier s’il s’agit de personnes âgées ou en quarantaine, il leur sera permis d’utiliser des produits ne portant pas la mention « Cacher LéPessa’h ». Même un tel dentifrice pourra être utilisé. (Il est en effet permis de se servir d’un produit dont même un chien ne voudrait pas.)
2) Il existe, grâce à D.ieu, de nombreux médicaments autorisés pour la fête de Pessa’h (vous pouvez vérifier la liste des médicaments autorisés, par téléphone ou par Whatsapp, au numéro suivant : +972.55.99.82.701). Toutefois, une personne ayant besoin de tels médicaments pour des raisons médicales, mais ne pouvant pas s’en procurer, pourra se servir de médicaments équivalents – même s’ils ne sont pas autorisés pour Pessa’h – { condition qu’ils n’aient pas de goût.
Précisons cependant que, même en temps normal, une personne devant prendre régulièrement un médicament spécial, comme des comprimés contre l’hypertension, ou pour des problèmes cardiaques, n’aura pas besoin de changer de traitement, même si ceux-ci ne figurent pas dans les listes de médicaments autorisés pour Pessa’h.
Lois concernant la destruction du ‘Hamets (Chap. 445)
Une personne ne pouvant pas sortir – pas même sur son balcon – pour brûler le ‘Hamets de la Bedikath ‘Hamets, et craignant de le faire dans une casserole ou dans sa baignoire, etc., devra l’émietter dans ses toilettes (la destruction du ‘Hamets par le feu n’est en effet qu’une coutume, la Halakha ne suivant pas, dans ce cas, l’avis de Rabbi Yéhouda).
Vente du ‘Hamets (Chap. 447)
1) Une personne ne pouvant se rendre chez un Rav pour vendre son ‘Hamets, le fera par internet, ou { l’aide des autres moyens de communication dont nous disposons aujourd’hui.
2) On procédera au Kinyane Agav Soudar de la vente du ‘Hamets, en levant un tissu ou un objet appartenant au Rav, (pour ce faire, l’objet ou le tissu devront être préalablement ‘reçus’ par une tierce personne, au nom du Rav, après quoi il sera possible d’élever ce tissu, appartenant alors au Rav). On pourra par la suite reprendre possession de ce tissu ou de cet objet, et les utiliser à nouveau.
3) De nombreux Rabbanim dans le monde ne perçoivent pas de revenus de la part de leur communauté. A Pessa’h, cependant, en plus de la coutume voulant que l’on récompense un Rav pour ses efforts déployés dans la vente du ‘Hamets, l’occasion est bien choisie pour faire parvenir à son Rav une participation financière méritée, { la hauteur de son action tout au long de l’année. Ceux qui ne peuvent se rendre chez le Rav s’efforceront eux aussi d’y veiller, d’où qu’ils se trouvent (Voir : Traité Ketouvoth 105b, ‘Tout présent offert { un sage, est considéré comme une offrande de prémices (apportée { D.ieu)’, et son explication dans la Si’ha du deuxième jour de Yom Tov, Chavou’oth 5717).
Lois concernant la cachérisation des ustensiles (Chap. 451)
1) Même une personne qui se soucie, d’habitude, de cachériser des ustensiles neufs, pourra se montrer moins exigeante, cette année. [Il est connu que, de nos jours, l’usage de graisse interdite pour polir un ustensile neuf est presque nul. Et même dans les rares endroits où ce serait encore d’usage, selon la majorité des décisionnaires, le goût de cette graisse est considéré comme un ‘Notène Ta’am Lifgam’, et il n’est pas nécessaire de cachériser un ustensile ayant absorbé un tel goût (Voir Choul’hane Aroukh Yoré Dé’a, chap. 103)].
2) Une personne rencontrant des difficultés pour tremper ses ustensiles, les donnera à un non-Juif et les utilisera en les lui empruntant. Ceci pourra être effectué avec le vendeur non-Juif lui-même, au moment de l’achat. (Selon certains décisionnaires, on pourra se suffire d’avoir l’intention de ne pas ‘acquérir’ l’objet acheté.)
Si l’on a déj{ acheté cet ustensile, mais que l’on craint de s’approcher d’une autre personne (le non-Juif dans ce cas) de peur d’être contaminé, il sera possible de procéder à un Kinyane Odita (le fait de dire qu’un objet appartient { untel), en présence de deux témoins. (Voir Choul’hane Aroukh ‘Hochène Michpath, chap. 250, § 3.) Et s’il est compliqué de rassembler deux témoins valides, on pourra le faire sans témoins : on appellera un non-Juif, et on lui expliquera qu’il nous est impossible de tremper les ustensiles pour l’instant et que, de ce fait, il nous est également impossible de s’en servir. On lui fera savoir qu’on lui donne ces ustensiles, en lui disant, au passé, que ces ustensiles lui appartiennent, et que, pour le moment, nous (Juifs) ne nous en servons qu’en tant qu’emprunt.
3) En général, on s’abstiendra de cachériser un four.
Cette année cependant, de nombreuses personnes rencontrent des difficultés pour se procurer un four et des appareils de cuisson réservés pour Pessa’h. C’est pourquoi il sera possible de se montrer moins exigeant en cas de besoin, et de cachériser les fours disponibles par pyrolyse.
Il faudra se servir de moules à usage unique pendant Pessa’h.
Un four ne possédant pas la fonction pyrolyse ne pourra pas être cachérisé. (Cependant, si aucun autre appareil de cuisson n’est disponible, il faudra l’allumer pendant une heure environ, { sa température maximale, après l’avoir nettoyé correctement. Pour s’en servir ensuite, on n’utilisera que des moules { usage unique, et on ne réchauffera la nourriture qu’après l’avoir emballée dans deux épaisseurs de papier aluminium.)
S’il n’est pas possible de se procurer des moules { usage unique, ou neufs, on pourra mettre, pendant un long moment, les plateaux disponibles dans le four, à température maximale. Après quoi on les utilisera uniquement emballés dans deux épaisseurs de papier aluminium.
4) Il n’est pas possible de cachériser un four à micro-ondes.
5) Les gazinières seront cachérisées de la façon suivante : on nettoiera la surface de la gazinière avec des produits d’entretien puissants, ainsi que les brûleurs et les grilles de support, après quoi on allumera les brûleurs à puissance habituelle pendant une vingtaine de minutes, puis on fera passer les grilles de support sur ce feu pendant une dizaine de minutes, sans en manquer un endroit. Ensuite, on recouvrira la surface de la gazinière (entre les brûleurs), ainsi que les grilles de support, avec du papier aluminium (ces grilles n’ayant subi qu’un Liboun Kal).
6) Tous les plans de travail, qu’ils soient en marbre, en pierre, en métal (inox), ou en plastique, pourront être cachérisés en y versant de l’eau en ébullition, après quoi on les recouvrira d’un matériau résistant, qui ne se déchirera pas.
On versera, sur un robinet également, de l’eau en ébullition, tout en faisant couler de l’eau chaude de ce robinet.
Il est possible de cachériser un évier en y versant de l’eau en ébullition, après quoi on y déposera un évier – ou une bassine – en plastique. Et s’ils contiennent un trou destiné { l’évacuation de l’eau, il faudra le surélever légèrement du fond du premier évier.
Des éviers de céramique, qu’il n’est pas possible de cachériser, seront nettoyés avec de l’eau de Javel, puis on y déposera un évier ou une bassine en plastique, comme pour les autres éviers, en surélevant le trou servant { évacuer l’eau.
7) Des plaques de cuisson en vitrocéramique, ou à induction, ne doivent en général pas être cachérisées pour Pessa’h. Toutefois, si l’on ne dispose pas d’autres appareils de cuisson, on les cachérisera (après les avoir correctement nettoyés) en les allumant à puissance maximale pendant une demi-heure. (Pour de l’induction, il faudra bien entendu se servir d’un ustensile prévu à cet effet, pour obtenir une chauffe.) Malgré cela, chacun consultera son Rav, car il ne s’agit l{ que de mon humble avis. (Pour plus d’explications, voir version hébreu.)
On fera de même pour une plaque de cuisson électrique.
8) Les couteaux, cuillères, fourchettes, verres et assiettes jetables sont généralement faciles { trouver. Si ce n’est pas le cas, on pourra cachériser ses couteaux, cuillères et fourchettes ‘Hamets de toute l’année, en les plongeant pendant trois secondes dans de l’eau en ébullition provenant d’un Kéli Richone (ustensile se trouvant { l’instant sur le feu, ou bouilloire dans laquelle l’eau est en ébullition), puis en les plongeant, immédiatement après, dans de l’eau froide.
Si des verres en verre peuvent supporter une eau aussi chaude, on versera sur eux de l’eau en ébullition, puis on ne s’en servira qu’{ froid.
9) Des casseroles et marmites, après avoir été nettoyées correctement – poignées incluses – devront être remplies d’eau et portées { ébullition. Pendant que l’eau chauffe, on fera chauffer sur le feu ou sur toute autre source de chaleur, une pierre (ou une brique) pouvant rentrer dans cette marmite, et une fois l’eau arrivée à ébullition, on y jettera cette pierre afin de faire déborder l’eau (sur les parois extérieures). On versera aussi de l’eau en ébullition sur les poignées, et après avoir vidé l’eau bouillante de la marmite, on y versera immédiatement de l’eau froide.
10) Les tables, s’il n’est pas risqué d’y verser de l’eau en ébullition, devront en être aspergées, puis recouvertes de papier aluminium épais, ou similaire. S’il n’est pas possible d’y verser de l’eau en ébullition, on les recouvrira de deux épaisseurs.
11) Une Plata de Chabbat devra être nettoyée, même par en- dessous, puis être allumée une heure, après quoi on pourra s’en servir, en l’ayant recouverte de deux épaisseurs de papier aluminium fin.
Kitnioth et Hidourim (Chap. 453)
1) Une personne ne consommant pas de Kitnioth les autres années, consultera un Rav si elle en vient à réellement manquer de vivres, afin de recevoir l’autorisation d’en consommer exceptionnellement, au vu de la gravité de la situation (Peri Mégadim).
2) Concernant les Hidourim que certaines personnes observent, il sera exceptionnellement possible de passer outre cette année, si les vivres en viennent { manquer. Et d’après certains décisionnaires, cela ne nécessite pas une annulation de vœu (Hatarath Nédarim).
Lois relatives aux Matsoth (Chap. 453)
1) De nombreuses personnes connaissent des difficultés financières, suite { la situation actuelle. C’est pourquoi il est recommandé que la recherche de Matsoth répondant aux critères les plus exigeants et rigoureux qui soient, ne soit pas la cause de tensions supplémentaires et inutiles (farine moulue à la main, première fournée, dix-huit minutes depuis le pétrissage, Matsoth fines, etc. – surtout du fait que, de nos jours, tout cela est fait extrêmement vite, que les fours sont toujours très chauds, etc.).
2) Même dans le cas où il est impossible de se procurer des Matsoth Chmouroth, il n’est pas évident d’autoriser l’usage de Matsoth manufacturées. Chacun consultera son Rav.
3) Pendant Pessa’h, on ne consommera pas de Matsa ‘Achira (Matsa faite à base de jus de fruits), et il va de soi que l’on ne pourra pas en utiliser pour s’acquitter de la Mitsva de consommer de la Matsa pendant le Séder.
Jeûne des premiers-nés (Chap. 470)
1) Les premiers-nés étudieront, avant la fête, un traité talmudique simple et court (le Traité Tamid, par exemple), afin de pouvoir en célébrer la conclusion, s’il n’est pas possible de sortir en écouter une. (Il est possible de célébrer la conclusion de l’étude de l’un des petits traités se trouvant après le Traité Avoda Zara, tels que ‘Kala’, etc., ainsi que sur un Séder complet de Michnayoth. En cas de force majeure, il sera possible de célébrer la conclusion de l’étude d’un traité de Michnayoth, étudiées avec un commentateur, comme le Bartenura ou le Kéhati, etc.)
2) Si, du fait de la situation actuelle, l’étude d’un tel traité n’est pas possible, on pourra demander à son ami célébrant la conclusion d’une étude de nous la faire écouter par téléphone.
3) Même dans le cas où l’on n’aurait pas écouté de conclusion d’étude, on ne jeûnera pas, conformément aux recommandations médicales relatives { l’épidémie (Voir Béer Heitev Orakh ‘Haïm, chap. 476).
Lois relatives au soir du Séder
1) Une personne ne disposant pas de vin ni de jus de raisin, prendra un verre de la boisson importante locale (typique), comme un verre de thé ou de café chaud, mais pas bouillant, afin d’être en mesure de le boire rapidement. (Si possible en moins de trente secondes, sinon entre trois et quatre minutes, et au maximum, en moins de six minutes.)
2) Une personne possédant tout juste une Matsa, demandera à son Rav à quelle étape du Séder il lui serait préférable de la consommer. Par exemple : s’il ne possède qu’un Kazaïth, il ne se lavera les mains et ne le consommera qu’{ l’étape de l’Afikomane. S’il en possède deux, le premier servira { l’étape de Motsi, et le deuxième, pour l’Afikomane, etc.
3) Une personne ne possédant pas un cou de poulet pour le Zro’a, prendra une aile ou une cuisse. S’il ne dispose même pas de cela, il prendra de la viande sans os (il sera préférable bien la griller, pour ne pas dire la brûler).
4) Pour le Maror et la ‘Hazéreth – si l’on ne dispose pas de raifort, on n’utilisera que de la romaine.
Tfiloth de Pessa’h (Chap. 487-8)
1) Nous avons la coutume de réciter le Hallel le premier soir de Pessa’h en Terre Sainte, et le deuxième soir également en diaspora. Et même ceux qui prient seuls, chez eux, réciteront le Hallel avec bénédiction.
2) Téfilath Tal (fin de la demande de pluie, et début de la demande de rosée) : même seul, on devra procéder à cette proclamation de début de demande de rosée, avant Moussaf du premier jour de Yom Tov de Pessa’h. On récitera la prière de Moussaf an rajoutant ‘Morid Hatal’ (et les parties concernant la fête de Pessa’h). Uniquement après, il sera possible de réciter les verset et chants de la Téfilath Tal, récités en temps normal par l’officiant et l’assemblée (sans réciter les bénédictions ‘Baroukh Ata Hachem…’).
Compte du ‘Omer (Chap.489)
Si, avant Lag Ba’Omer, nous sommes libérés, et passons de l’étroitesse { la largesse, il se peut qu’il y ait un grand nombre de mariages, pour un petit nombre de salles. C’est pourquoi il pourrait être permis d’organiser un mariage même avant Lag Ba’Omer, pour une personne n’ayant pas encore accompli la Mitsva d’avoir des enfants [ainsi que tranché dans le Choul’hane Aroukh Admour Hazakène (Chap. 493, car le fait que l’on interdise les mariages avant cela ne relève que de l’ordre du Minhag].
Nous prions, et avons foi dans le fait que ces lois ne seront pas nécessaires, car immédiatement, et de manière concrète, nous sortirons d’exil, avec notre Roi à notre tête, vers le troisième, et éternel Beth Hamikdach !
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il était l’un des premiers enfants inscrits par ses parents R ‘ Shmaryohu a’h et Mme Leah a’h au Yesodey Hatorah Talmud Torah à Londres alors que la plupart des autres fréquentaient l’école publique et ne sont allés qu’au ‘heder pendant quelques heures dans l’après-midi.
Au début des années 1960, il a été fortement impliqué dans la mise en place et la légalité de nombreux projets de Lubavitch London au moment où ils se constituaient et savait qui appeler et comment négocier les fonctionnaires et comment résoudre les problèmes.
Il a passé de nombreuses nuits à travailler lles retransmission téléphoniques en direct, des Farbrengens du Rabbi, pour tout le Royaume-Uni, l’Europe, Erets Israel, l’Amérique du Sud et l’Australie, ce qui a permis au ‘Hassidim et Chlou’him d’entendre le Rabbi en direct.
Il était également chargé de récupérer le Maamad auprès des Chassidim de Londres pour l’envoyer au Rabbi.
Il était un Gabbay de longue date du Lubavitch Stamford Hill Shul.
Depuis que le Rabbi a institué l’apprentissage quotidien du Rambam, il a continuellement donné un shiour quotidien du Rambam, ainsi qu’un shiour de Ein Yaakov entre Min’ha et Maariv.
Il était également le Gabbay Tsedaka pour de nombreuses organisations, ainsi que l’administrateur des Houpas qui ont eu lieu dans la communauté de Loubavitch à Londres.
R ‘Benzion était le cœur du Beth Loubavitch de Londres et était impliqué dans de nombreuses autres activités communautaires, dont beaucoup ne sont pas connues.
Il laisse dans le deuil son épouse dévouée, Mme Shoshana Hackner (Londres, Angleterre),
ses enfants;
Mme Myriam Edelman (Brunoy, France),
Mme Sarah Eidelman (Manchester, Angleterre),
Mme Yocheved Zirkind (Weston, Floride),
Moshe Hackner (Crown Heights),
Rav Chaim Hackner (Boca Raton, Floride)
ainsi que de nombreux autres petits-enfants et arrière-petits-enfants.
Il laisse également dans le deuil son frère R ‘ Yonason Hackner (Crown Heights).
Pessa’h – 11 Nissan: Quelle est la signification du nom « nuit du Seder »? Pourquoi ne récitons-nous pas une bénédictions avant de lire la Haggadah? Pourquoi le prophète Elie semble-t-il rendre visite qu’à la Brit Milah et au Seder? Pourquoi la fête s’appelle-t-elle « Pessa’h » et non « Matzot »?
Ynet
Le gouvernement a décidé dimanche soir d’imposer un blocus partiel sur huit villes et 15 quartiers de Jérusalem pour une période de sept jours, dans un nouvel effort pour endiguer la propagation du coronavirus en Israël.
La population juive orthodoxe a été la plus durement touchée, à la fois en Israël et dans le monde, car son mode de vie traditionnellement fermé et l’accent mis sur les relations communautaires ont créé les conditions pour la propagation du virus.
Les autorités craignent que le désir de célébrer la fête de Pessa’h inciterai de nombreux membres de la communauté à ignorer les directives du ministère de la Santé et à tenir des réunions familiales avec un grand nombre de personnes.
Le confinement est estimé plus souple que celui effectué dans la ville de Bnei Brak, et les dirigeants locaux ont déjà donné leur approbation à la mesure, qui entrera en vigueur lundi après-midi.
Le comité spécial de la Knesset chargé des efforts de lutte contre l’épidémie a décidé de bloquer les villes à prédominance orthodoxe d’Elad, Beit Shemesh et Modi’in-Ilit, ainsi qu’Ashkelon, Tibériade, Beitar-Ilit, Or Yehuda et Migdal Haemek.
Certains quartiers de Jérusalem qui ont enregistré dimanche 1 301 cas, feront également l’objet d’une fermeture partielle. Au moins 15 quartiers de la capitale, dont Har Nof, Sanhedria et Bayit Vegan, semblent figurer sur la liste des lieux qui seront partiellement bloqués.
Un haut responsable de la santé a déclaré à Ynet que la quarantaine imposée à ce qu’il qualifiait de « zones réglementées » serait plus souple qu’à Bnei Brak, mais les autorités de police surveilleront le respect des directives.
Le Front intérieur fournira un approvisionnement constant en biens et médicaments essentiels à la population des zones restreintes.
Efraim Shifri, une figure éminente du quartier de Har Nof à Jérusalem, a déclaré que les taux d’infection élevés dans la région sont dus au nombre d’étrangers qui s’y trouvent. « Bien que nos consignes de distanciation sociale soient encore plus strictes que les consignes du ministère de la Santé, il y a beaucoup d’hommes d’affaires et d’étrangers ici », a-t-il déclaré. « Har Nof est comme une gare routière centrale, de nombreux voyageurs en provenance de l’étranger ont infecté bon nombre de nos résidents », a-t-il ajouté.
Le maire de Jérusalem, Moshe Lion, s’est fermement opposé à la fermeture des quartiers orthodoxes de la capitale, craignant qu’une telle mesure ne soit pas efficace. «Imposer un blocus aux quartiers orthodoxes n’est pas une solution. Les citoyens de ce secteur de la société ont un taux de fécondité élevé, de nombreux membres d’une même famille vivent sous le même toit, ce qui rend leur isolement plus difficile des malades du reste de la population « , a expliqué Lion.
Le gouvernement est également disposé à prolonger le confinement à Bnei Brak pour quatre jours supplémentaires.
Le ministre de la Santé Yaakov Litzman et le ministre de l’Intérieur Aryeh Deri étaient contrariés par le fait que la plupart des communautés, que les autorités envisagent de bloquer, sont majoritairement orthodoxes, appelant à des changements dans les critères d’action. de ce type. Les autorités ont demandé que ces décisions soient prises en fonction du nombre de cas confirmés de coronavirus dans la même ville et non en fonction du taux de propagation de la maladie.
Paris le 5 avril 2020
Monsieur Emmanuel Macron
Président de la République
Palais de l’Elysée
55, rue du Fg Saint Honoré
75008 PARIS
Monsieur le Président de la République,
Je m’adresse à vous au sujet du décret publié par le Journal officiel du 29 mars 2020, un décret autorisant la prescription du Rivotril® sous forme injectable en ambulatoire jusqu’au 15 avril 2020 dans le cadre de l’épidémie du Covid-19.
Le texte prévoit sa dispensation par les pharmacies d’officine en vue de la prise en charge des patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2, dont l’état clinique le justifie, sur présentation d’une ordonnance médicale portant la mention « Prescription Hors AMM dans le cadre du Covid-19 ». Cette dérogation vise clairement à offrir un produit aux médecins confrontés aux fins de vie de patients en détresse respiratoire aiguë.
Ce médicament est en effet susceptible d’être utilisé dans une intention sédative, palliative et non euthanasique.
Il nous paraît nécessaire pour aider à l’utilisation de ce médicament dans le cadre libéral et dans les EHPAD qu’une organisation collégiale soit créée pour assister le corps médical dans l’utilisation de ce produit.
L’Aumônerie israélite des hôpitaux de France rappelle la nécessité d’un encadrement exigeant de l’administration d’un tel produit pour éviter des déviations dangereuses.
Elle suggère que soit mis en place un pôle collégial de gériatres et de praticiens expérimentés des soins palliatifs pour conseiller, aider et orienter les praticiens dans l’emploi de ce produit. La prescriptionde Rivotril® pour un patient atteint de Covid19 devrait être soumise à leur avis.
En vous remerciant de l’attention que vous vous voudrez porter à ce courrier, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes sentiments respectueux.
Rabbin Mikaël JOURNO
Aumônier général israélite des hôpitaux de France
06.21.42.37.91
Ynetnews
Les Israéliens qui portent une barbe pour raisons religieuses auront bientôt la possibilité de porter des masques sur mesure pour les protéger du coronavirus plutôt que de se faire raser, a déclaré lundi un responsable du gouvernement.
Dans le cadre des mesures de lutte contre l’épidémie, les autorités ont dit la semaine dernière aux gens de se couvrir la bouche et le nez en public.
De nombreux Juifs et Musulmans du pays, et certains chrétiens, portent la barbe comme une marque de foi. Le directeur général adjoint du ministère de la Santé, Itamar Grotto, a déclaré que les masques seraient adaptés en conséquence.
« Nous créons une certification industrielle pour les masques, ce qui signifie que dans quelques jours, il y aura vraiment des masques de différentes tailles », a-t-il déclaré à Radio Armée. « … (Donc) ceux qui ont la barbe pourront utiliser des masques appropriés. »