Pour la réussite spirituelle et matérielle de Mayane bat Julie Dolly

 

‘La fin est ancré dans le commencement et le commencement est ancré dans la fin’.

Le Rabbi répète souvent ce principe dans ses discours ‘hassidiques, et ce principe s’applique aussi en cette veille du jour le plus saint de l’année : le jour de Yom Kippour.

En effet, il est un enseignement du Rabbi dans le ‘Dvar Malhout’ de la Paracha ‘Béréchit’, qui commence la Torah, qui s’applique tout particulièrement à cette période de l’année durant laquelle nous lisons les Parachiot de la fin de la Torah.

Dans la Paracha ‘Béréchit’, le Rabbi explique que les enfants d’Israël ne sont pas différents des autres peuples de la Terre uniquement de par leurs âmes, mais qu’ils le sont également de par leurs corps.

Nous approchons des fêtes de Tichri, et pendant les prières que nous dirons à D.ieu tout au long de ce mois, nous dirons de nombreuses fois : ‘Tu nous as choisis parmi tous les peuples de la Terre’.

Le Rabbi explique que le choix divin du peuple d’Israël s’applique aux corps des enfants d’Israël, et non pas à leurs âmes.

Certes, ‘l’âme d’Israël est véritablement une parcelle de divinité den-haut’, et cela est en soi une des particularités des enfants d’Israël, mais le Rabbi souligne ici que même le corps des enfants d’Israël est lié à l’Essence de D.ieu.

Le point essentiel de cet enseignement est que le corps d’un Juif demeure semblable à celui des peuples de la Terre, mais le fait que L’Eternel l’ai choisi élève le corps des Juifs à un autre niveau que celui des autres peuples.

Le Rabbi décrit plusieurs enseignements qui découlent du fait que L’Eternel a choisi le corps des Juifs parmi ceux des autres peuples du monde.

L’un dentre-eux est que même un Juif qui n’obéit pas encore aux Commandements divins, et qui n’étudie pas la Torah, demeure malgré tout au niveau de ‘Premier-né’ (Réchit’), par le fait que son corps a été ‘choisi’ par D.ieu.

Le Rabbi met ici en évidence le fait qu’un Juif est lié à D.ieu d’un lien essentiel que rien ne peut remettre en cause, pas même la Torah.

Cela n’est pas sans nous rappeller l’enseignement selon lequel dans les temps futurs ‘l’âme sera nourrie par le corps’.

De fait, dans les temps futurs D.ieu dévoilera le niveau du corps. Le fait que la matière du corps est créée par l’Essence divine. C’est donc la lumière de l’Essence divine qui sera révélée dans le corps, et l’âme se nourrira de cette lumière.

Pour comprendre cela, on peut se baser sur l’un des commentaires de Rachi de la Paracha Béréchit : ‘le corps a été formé avec la poussière de la Terre sur laquelle allait être plus tard construit le Beit-Ha-Mikdache’.

Ce commentaire de Rachi nous permet de comprendre que ‘l’âme sera nourrie par le corps’, signifie que LEternel employa la Terre, qui allait (pouvoir) supporter le Beith-Ha-Mikdache, pour former le corps de l’homme, afin que le corps puisse supporter le dévoilement de l’Essence divine.

Aussi, il apparaît que D.ieu a choisi le corps des enfants Israël, fait avec la Terre d’Israël, sur laquelle allait être construit le Temple, s’accorde avec le fait que D.ieu a choisi de donner la Terre d’Israël au peuple Juif.

De manière encore plus profonde, le Rabbi attire notre regard sur le corps, pour nous apprendre à voir et à considérer le niveau infiniment supérieur de la matière inanimée, car le corps fait avec ‘la Terre que tout le monde piétine’ est lié à l’Essence divine. Le Rabbi porte donc notre attention sur l’Essence divine.

De fait, ‘l’Eternel a choisi le corps des Juifs’ signifie que D.ieu a choisi les Juifs pour dévoiler l’Essence divine qui se cache dans le corps, et dans la matière inanimée de ce monde.

L’Admour Haemtsaeï a expliqué que ‘l’Essence de l’âme Juive, qui est enracinée dans l’Essence divine, réside dans nos quatre coudées sur la Terre qui nous entoure’.

Ainsi, lorsque nous nous prosternons le jour de Kippour, nous rejoignons et nous nous unissons à l’Essence divine qui réside sur la Terre, dans nos quatre coudées, en même temps que nous exprimons notre soumission vis-à-vis de L’Eternel.

Ainsi, tout comme la Terre est le réceptacle de l’Essence divine, le corps d’un Juif est celui que L’Eternel a choisi pour y placer le Beït-Ha-Mikdache, l’endroit où se révèle Son Essence.

Au lieu de ‘piétiner’ ce monde inanimé, le Rabbi nous apprend à le voir de manière profonde, et à nous lier à lui en accomplissant les Commandements divins, dont la majorité est justement accomplie au moyen de la matière, ‘de la poussière de la Terre’ (Rachi).

L’Admour HAzaken dans le livre du Tanya, déclare que ‘s’il nous était donné la permission de voir la Parole de D.ieu qui crée la matière, alors nous ne verrions pas la matière elle-même’.

Cependant, lors de la Délivrance finale, le corps de l’homme et le corps matériel de ce monde deviendront une demeure, des réceptacles, où résidera l’Essence divine, et dans ce cas on peut supposer qu’il nous sera donné la permission de voir la Parole de D.ieu sans que la matière ne se dérobe a notre regard.

Il est écrit que ‘Machia’h s’asseoit parmi les pauvres’. Nous pouvons commenter cette déclaration, en disant que Machia’h désigne ici l’Essence divine, et que celle-ci réside, ‘s’asseoit’, ‘parmi les pauvres’, c’est-à-dire sur la Terre inanimé.

C’est donc en élevant le niveau de l’animé, le niveau le plus inférieur, que nous aurons enfin le mérite de dévoiler la présence du Machia’h en ce monde, le dévoilement de l’Essence divine, très bientôt et de nos jours, avec l’aide de D.ieu.