שמשון
Quel chemin le Rabbi a-t-il tracé devant nous depuis son retrait physique, le jour de guimel Tamouz ? Il est vrai que l’on ne peut comprendre ce qui nous dépasse. Mais d’un autre côté, le Rabbi nous a éduqué à mettre la réflexion au service de la foi…pour comprendre ce qui nous dépasse. Il faut donc réfléchir.
Gérard Touaty
En fait ce chemin a commencé depuis le Baal Chem Tov est s’est poursuivi avec tous les Maîtres de ’Habad sur deux registres : toute la ’Hassidout consiste à propulser le Juif au-delà de ses limites.
Déjà dans l’action, en nous exhortant à sortir de notre cadre de vie tranquille et confortable pour diffuser le judaïsme.
Puis, dans la pratique des Mitzvot, en cherchant continuellement à faire chaque mitzva au-delà de la Loi, avec le plus grand embellissement possible.
Mais surtout dans la foi, en D.ieu en la plaçant au-delà d’un quotidien logique et rationnalisé pour la vitaliser. « Je suis venu au monde, disait le Baal Chem Tov pour redonner vie aux ossements desséchés ».
Les miracles opérés par les Tsaddikim nous offrent une nouvelle définition de la réalité, une nouvelle grille d’interprétation du monde.
La vérité n’est pas l’image que le monde nous renvoie mais ce que dit la Thora et comment le Rabbi la fait descendre dans notre quotidien.
Quand il nous dit que Machia’h est déjà là, ce n’est pas un désir ou un espoir. C’est une réalité décryptée par un prophète qui voit au-delà de notre vision étriquée. En fait, cette foi, transcendant toute logique n’est que l’héritage du Baal Chem Tov.
Dans un second temps, il faut comprendre le retrait physique du Rabbi, encore une fois dans la perspective du projet de la ’Hassidout, tout entièrement animée de faire de ce monde un lieu habitable par D.ieu.
Et pour parachever ce projet, le Rabbi s’est mis en retrait pour nous donner le mérite de donner, par nos actions, la touche finale à l’émergence de la délivrance.
Quand ce sont les hommes, eux-mêmes, en bas, qui déclenchent la délivrance, sans l’aide palpable du Rabbi, ils construisent volontairement un lieu de sainteté pour le Roi des rois.
Toutefois, une précaution s’impose : ce Chabbat nous lirons la parachat Kora’h, un nom dont les lettres forment aussi le mot קרח (kéra’h) qui signifie « la glace ».
Parce que la foi en Machia’h doit être constamment alimentée et renforcée par l’étude des sujets relatifs à la délivrance, pour ne pas tomber dans la froideur et l’indifférence.