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Pin’has et le concept de « Pélé »
L’essence du miracle et de l’abnégation dans le service divin, de Pin’has à nos jours

  • 1. La Guemara dit que voir Pin’has en rêve signifie qu’un miracle (« Pélé ») se produira. Rachi explique que c’est comme le miracle fait pour Pin’has mentionné dans le Sanhédrin.
  • 2. Question : Pourquoi utiliser le singulier « Pélé » alors que plusieurs miracles sont mentionnés pour Pin’has ?
  • 3. Explication : Bien que « Pélé » soit parfois considéré comme inférieur à « Ness » (miracle), ici « Pélé » désigne un niveau supérieur de miracle, au-delà des lois naturelles.
  • 4. Le principal aspect miraculeux chez Pin’has n’était pas la quantité de miracles, mais leur qualité – plusieurs miracles dans un même événement, montrant que toute la situation était miraculeuse dès le départ.
  • 5. Pin’has incarnait l’essence même du « Pélé » – son abnégation totale était sa nature même, pas seulement pour des actes spécifiques.
  • 6. C’est pourquoi il a mérité la prêtrise de manière extraordinaire, dépassant les règles normales de la Torah.
  • 7. On retrouve cette qualité chez le précédent Rabbi Loubavitch, dont la libération est commémorée pendant la semaine de la paracha Pin’has. Il faisait preuve d’abnégation totale dans toutes les périodes de sa vie.
  • 8. Leçon pour nous : s’engager dans le renforcement du judaïsme avec un dévouement illimité, ce qui hâtera l’accomplissement de la promesse « Je te montrerai des merveilles comme au temps de la sortie d’Égypte ».

 

Il est dit dans la Guemara (Berakhot 56b) : « Celui qui voit Pin’has dans un rêve, un miracle lui sera fait ; un éléphant dans un rêve, des miracles lui seront faits ; des éléphants, des miracles des miracles lui seront faits ». Et Rachi commente : « Un miracle lui sera fait : comme il a été fait pour Pin’has, comme nous le disons dans le Sanhédrin ».

Il faut comprendre pourquoi, apparemment dans la Guemara là-bas, il est dit que six miracles lui ont été faits (et dans le Sifri : douze miracles), alors pourquoi est-il dit « pele » (miracle) au singulier ?

L’explication : Bien que parfois il soit expliqué que « pele » est inférieur à « nes » (miracle), ici l’intention de « pele » est supérieure à « nes » (comme dans « Comme aux jours de ta sortie d’Égypte, Je te montrerai des merveilles »).

En effet, l’essentiel de la nouveauté chez Pin’has n’était pas dans la quantité de miracles mais dans la qualité du miracle – que de nombreux miracles ont été faits dans un seul domaine, ce qui montre clairement que la conduite était dès le départ de nature miraculeuse (« pele » est une conduite qui est complètement au-dessus de l’ordre naturel et cela devient une chose habituelle).

Selon cela, il faut dire que le « pele » de Pin’has est supérieur aux « merveilles » de l’éléphant – où il y a de nombreuses merveilles et non un état de « pele ».

Or, l’aspect du « pele » était l’essence même de Pin’has (pas seulement dans cet événement, c’est pourquoi « celui qui voit Pin’has dans un rêve, un miracle lui sera fait »), c’est pourquoi il a mérité cette conduite.

En effet, l’aspect du miracle – qui montre la grandeur de D.ieu au point de changer la conduite de la nature – dans le service divin est un travail avec abnégation qui tient fermement à accomplir la volonté divine. Et il y a une manière où l’essentiel de l’homme est le service avec raison et connaissance, et seulement quand l’abnégation est nécessaire, alors dans chaque action c’est une nouvelle abnégation. Mais il y a une manière de « merveilles » où l’état général de l’homme est dans l’abnégation – cette conduite est sa conduite naturelle et habituelle.

C’est l’aspect de Pin’has, qui parce qu’il était un homme d’abnégation par essence, n’est pas entré dans des discussions etc., mais a vengé la vengeance de D.ieu. C’est pourquoi il a mérité la prêtrise mesure pour mesure – ce qui est un aspect au-dessus de la sagesse de la Torah, car selon la Torah la prêtrise est pour les fils d’Aaron, et la prêtrise lui a été donnée en héritage – la prêtrise est devenue sa nature – comme il a été expliqué pour le « pele » que le miracle est devenu sa nature.

Et de la même manière nous trouvons chez le précédent Rabbi – dont le 12 Tamouz tombe la semaine de la paracha Pin’has – qui était un homme d’abnégation par essence – dans les trois périodes de sa direction, dans ce pays-là, en Pologne, et aux États-Unis, où dans chaque période il a dû faire preuve d’abnégation d’une manière différente et il a plongé dans la vague de chacune avec une abnégation sans limite du tout.

Et c’est une instruction pour nous de s’occuper du renforcement de la religion avec abnégation au-dessus de toute mesure et limite, et en particulier que maintenant l’abnégation est dans un état d’expansion. Et cela hâte l’accomplissement de la promesse « Comme aux jours de ta sortie d’Égypte, Je te montrerai des merveilles ».