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Le don de soi exceptionnel de Betsalel
dans la construction de l’Arche Sainte
Source : Likouté Si’hot volume 11, deuxième Si’ha sur Vayakhel

 

 

La paracha Vayakhel relate la construction du Mishkan, le Sanctuaire portatif qui accompagna les Hébreux dans le désert. Au cœur de ce Sanctuaire se trouvait l’élément le plus sacré : l’Arche Sainte, coffre en bois de chittim recouvert d’or, destiné à abriter les Tables de la Loi.

Le verset dit : « Et Betsalel fit l’Arche en bois de chittim, longue de deux coudées et demie, large d’une coudée et demie et haute d’une coudée et demie ». Cependant, Rachi explique que cela ne signifie pas que Betsalel réalisa seul l’Arche. En effet, la Torah précise ensuite : « Tu feras un couvercle (Kaporet) en or pur ». Nos Sages expliquent que ce couvercle avait une épaisseur d’un tefach (environ 8 cm). Vu le poids énorme de l’or nécessaire au Kaporet et aux imposants Chérubins qui l’ornaient, plusieurs personnes durent prendre part à leur réalisation. C’est pourquoi le verset dit aussi « Ils feront l’Arche » au pluriel.

Que signifie donc l’affirmation que Betsalel fit l’Arche ? Rachi précise que cela met en lumière son investissement hors du commun : « Il donna de sa personne (nafcho) dans ce travail, plus que les autres Sages ». Le Likouté Si’hot approfondit ce point. Betsalel était le maître d’œuvre du Mishkan, rempli d’un esprit divin de sagesse, de discernement et de science pour mener à bien sa mission. Pour tous les autres ustensiles, la Torah ne mentionne pas qui les fabriqua. Mais pour l’Arche, le texte souligne l’engagement de Betsalel, qui alla jusqu’à sa réalisation concrète (meléchét), et pas seulement sa conception.

Un tel don de soi a le pouvoir de transcender et d’élever toutes les capacités d’une personne, explique la ‘Hassidout. Lorsqu’un homme se dévoue totalement, cet engagement transfigure tout son être. Betsalel hérita ce trait de caractère de son grand-père ‘Hour qui fit don de sa vie pour empêcher la faute du Veau d’Or. Ce sacrifice suprême, à l’opposé de la profanation du Veau d’Or, se transmit à Betsalel qui sut le sublimer dans la construction de l’Arche portant la Parole Divine.

Cependant, pour atteindre un tel niveau d’abnégation, l’homme doit gravir un échelon après l’autre. C’est le sens de la discussion entre Moïse et Betsalel sur l’ordre de construction du Sanctuaire. Moïse pensait qu’il fallait commencer par le plus sacré, les ustensiles, et terminer par l’enveloppe du Mishkan. Betsalel rétorqua qu’il était plus logique de procéder graduellement, en partant de l’extérieur pour aller vers l’intérieur. Moïse admit que c’était la démarche appropriée.

De même, dans notre service divin, l’idéal serait d’être d’emblée au niveau le plus élevé, mais nous devons avancer pas après pas. C’est en imprégnant de sainteté notre environnement immédiat et nos capacités les plus accessibles que nous finirons par atteindre et exprimer notre être le plus profond.

Puisse l’exemple de Betsalel guider notre propre construction du Sanctuaire, en faisant de nous-mêmes et du monde une demeure pour le Divin !