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Bechala’h – Le plaisir de la Manne et du Chabbat
Source : Likouté Si’hot volume 31, troisième Si’ha sur Bechala’h

  • Au début, lorsque la manne est apparue, les enfants d’Israël ne savaient pas ce que c’était. Ce n’est qu’après le premier Chabbat qu’ils en ont découvert pleinement la nature agréable et nourrissante.
  • Moché ne leur avait pas encore transmis toutes les lois du Chabbat à ce moment-là. Celles-ci leur ont été données plus tard, au Sinaï.
  • Il existe un lien étroit entre la manne et le Chabbat : la manne représente une nourriture donnée aux Juifs de façon reposante et plaisante, à l’image du Chabbat.
  • Après le premier Chabbat, on insiste sur le côté savoureux de la manne, « comme un gâteau au miel ». Et on leur demande d’en garder en réserve, montrant que Dieu peut les nourrir sans effort les jours de Chabbat.
  • D’après le Zohar, la bénédiction de la manne émane spécifiquement du Chabbat, et se répand sur les autres jours.
  • La différence entre les Juifs et les non-Juifs : ces derniers reçoivent l’abondance « gratuitement » alors que pour les Juifs, elle dépend de leurs efforts. Mais les Juifs reçoivent ce flux divin « avec plaisir », directement de Dieu.

 

 

Dans notre Paracha : L’historique de la première semaine de la Manne

Bechala’h 16, 14 : La couche de rosée s’est levée et on vit sur le sol du désert quelque chose de menu, de floconneux, fin comme le givre sur la terre. A cette vue, les enfants d’Israël se dirent les uns aux autres : « Qu’est ceci ? » car ils ne savaient ce que c’était. Et Moché leur dit : « C’est là le pain que D.ieu vous donne pour nourriture ».

…Le sixième jour, ils recueillirent une provision double ; …tous les chefs de la communauté vinrent l’annoncer à Moché. Il leur dit : « C’est ce que D.ieu avait dit : demain est le saint Chabbat solennel, en l’honneur de D.ieu ! Ce que vous avez à cuire, cuisez-le … et toute la provision restante, gardez-la en réserve pour demain ».

…Le septième jour, certains allèrent à la récolte, mais ils ne trouvèrent rien. D.ieu dit à Moché : « Jusqu’à quand vous refuserez-vous à garder Mes préceptes et Mes enseignements ? Regardez ! D.ieu vous a gratifiés du Chabbat ! …Que chacun demeure où il est, que nul ne sorte de chez soi le septième jour ». Et le peuple chôma le septième jour.

La maison d’Israël donna à cette substance le nom de Manne. Elle ressemblait à de la graine de coriandre, était blanche et avait la saveur d’un beignet au miel. Moché dit : « Voici ce qu’a ordonné D.ieu : Qu’un ômer (2.49 litres) plein de cette Manne reste en dépôt pour vos générations, afin qu’elles voient le pain dont Je vous ai nourris dans le désert… ».

Analyse : Pourquoi attendre le Chabbat avant de définir ce qu’est la Manne ?

Likouté Si’hot : Les détails des événements du vendredi et du Chabbat ne sont pas des éléments annexes liés à la Manne, elles sont plutôt liées au concept même de la Manne. Ce n’est qu’après un cycle entier (une semaine) de réception de la Manne que les enfants d’Israël eurent la pleine conscience de ce qu’était la Manne.

Développement : Moché n’avait-il pas encore transmis les lois du Chabbat ?

Rachi sur Bechala’h 16, 22 : Ils l’annoncèrent à Moché. Ils lui ont demandé en quoi ce jour-là était différent des autres. D’où nous apprenons qu’il ne leur avait pas encore dit le paragraphe sur le Chabbat.

Rachi sur Bechala’h 16, 25 : Il leur a donné à Mara quelques portions de la Torah pour qu’ils se préoccupent [à les étudier] : les portions concernant le Chabbat, la vache rousse et les tribunaux.

Likouté Si’hot : A Mara, les enfants d’Israël ne reçurent pas l’injonction du Chabbat, on leur donna simplement le sujet pour l’étudier. L’injonction complète des lois du Chabbat n’intervint qu’au don de la Torah. Auparavant, D.ieu leur donna uniquement les commandements relatifs à la récolte et à la préparation de la Manne.

Explication : Le lien particulier entre le respect du Chabbat et la Manne

Rachi sur Bechala’h 16, 7 : Le matin vous verrez [la gloire de D.ieu]. Le pain que vous avez demandé, …vous verrez le matin, quand il tombera, la gloire du rayonnement de Sa face. Car Il vous le fera tomber avec amour, au matin où l’on dispose du temps pour le préparer, entre deux couches de rosée, comme posé dans un écrin.

Cela explique la véritable définition de la Manne, après le premier Chabbat

Midrach Chemot Rabba 25, 3 : Par la Manne, chaque Juif pouvait goûter tout ce qu’il désirait.

Likouté Si’hot : La pleine conscience du « plaisir » de la Manne n’arriva que lorsque le peuple respecta le Chabbat. Alors, le verset insiste sur le fait qu’elle avait « la saveur d’un beignet au miel ». Ensuite, vint l’injonction d’en garder pour les futures générations, car il est important de savoir que D.ieu peut nourrir les enfants d’Israël de sorte qu’ils n’aient besoin de s’occuper d’aucun travail, afin de pouvoir s’occuper de la Torah dans la sérénité absolue.

Approfondissement : La bénédiction de la Manne provient du Chabbat (Zohar)

Zohar sur Bechala’h 66b : Si la Manne ne tombait pas le Chabbat, cela ne concernait que la descente physque ici-bas, mais en haut c’était justement le contraire : la bénédiction de la Manne intervenait spécifiquement le Chabbat ; et c’est de ce jour que sont bénis les autres jours, les six jours « profanes » qui suivent le Chabbat.

Likouté Si’hot : Etant donné que le concept de la Manne est la transmission de nourriture de façon plaisante, le timing adapté à ce flux divin est spécifiquement le jour du Chabbat, étant un jour de repos et de plaisir.

La différence fondamentale entre le gagne-pain d’Israël et celui des Nations

Kountrass Ouma’ayane, discours n° 8 : Les Nations reçoivent un flux abondant car, chez eux, ce dernier est « gratuit » et n’est pas conditionné par un effort spirituel. Chez Israël, en revanche, le flux est mesuré, car il dépend de leurs efforts. Néanmoins, chez les Nations, le flux n’est pas associé à un « plaisir », alors que pour Israël, le flux est associé à un plaisir, y compris divin : D.ieu prend plaisir à donner ce flux aux Enfants d’Israël, Son peuple rapproché ; ainsi, « Quand le visage du Roi s’éclaire, c’est un gage de vie » (Proverbes 16, 15).

Guemara Yoma 75a : Des pierres précieuses et des perles tombaient pour Israël en même temps que la Manne.

Un enseignement éternel : Apprécier le « flux divin » dignement mérité !

Likouté Si’hot : Les enfants d’Israël doivent apprécier le flux lié à la sainteté, au « visage lumineux du Roi », même s’il faut pour cela renoncer au flux abondant donné « derrière l’épaule », et c’est ainsi qu’on arrive au véritable repos et plaisir ; puis, ce qui était initialement « peu » (matériellement) est béni pour être abondant, au point de mériter d’emblée un gagne-pain et un flux matériel abondants, jusqu’à l’abondance de l’ère messianique, maintenant !