Dans le Dvar Ma’hout sur la Paracha ‘Ki Tetsé’, le Rabbi rapporte le Midrache selon lequel, D.ieu s’adressa aux âmes des Justes d’Israël et leur demanda s’il fallait oui ou non créer le monde.
A travers ce Midrache, le Rabbi nous enseigne que l’âme d’Israël est ‘une parcelle véritable de divinité d’En-haut’, laquelle est bien au-delà de ce monde.
De fait, notre âme est une arme redoutable dans le combat de D.ieu que nous menons, car elle précède toute la Création. Dans ce cas et sans aucun doute, tout au long de notre mission dans ce monde, c’est la Création elle-même qui doit être impressionnée par nous-mêmes, mais jamais le contraire.
Aussi, lorsque ‘nous sortons en guerre contre notre ennemi’, c’est-à-dire lorsque nous devons affronter toutes sortes de difficultés dans notre mission de faire de ce monde matériel une demeure pour L’Essence divine, nous devons avoir conscience du fait que nous possédons les moyens de soumettre ce monde à notre volonté qui se fond en celle de D.ieu.
En effet, il est dit (Tanya): ‘D.ieu se trouve à la droite du pauvre’, c’est-à-dire qu’Il a donné à notre âme divine (‘le pauvre’), tous les pouvoirs pour vaincre le mal qui se trouve de ‘l’autre côté de la Sainteté’ dans ce monde et en nous-mêmes.
En fait, le Rabbi nous enseigne ici qu’un Juif détient le moyen de dominer ce monde, et de dominer sa nature qui le pousse vers le mal, en éveillant la force de l’Essence divine afin que celle-ci se révèle dans les forces de son âme, et en particulier dans ses actes.
De fait, comme le Rabbi l’a enseigné, à de nombreuses reprises, ‘l’Essence de l’âme d’un Juif est enracinée dans l’Essence divine’, et dans ce cas, si ce Juif parvient à dévoiler ce niveau supérieur, rien ne pourra alors s’opposer à lui, de la même façon que rien ne peut s’opposer à D.ieu.
L’Essence de l’âme Juive est au centre des discours du Rabbi car c’est en la dévoilant dans nos actes que l’on parvient à susciter le désir divin de provoquer la venue de notre Juste Machia’h. Il est donc essentiel de s’attacher à tous les enseignements que le Rabbi délivre à son sujet.
Au chapitre 18 (et le chiffre 18 n’est pas sans être une allusion à la date proche du 18 Elloul, qui est l’anniversaire du Baal Chem Tov et de l’Admour Hazaken) du recueil du Rabbi intitulé ‘Iniana chel Torat ha ‘Hassidout’, il est écrit que ‘la qualité de l’Essence est de se répandre et de pénétrer dans tous détails, et celà jusqu’au plus petit des détails. Et d’après le principe selon lequel le début est précisément ancré dans la fin, il apparaît que plus la ‘Hassidout se répand dans les niveaux les plus inférieurs (jusqu’à même transformer la nature de l’âme animale), plus l’Essence de la ‘Hassidout se trouve exprimée’.
Du fait que l’action est le niveau le plus inférieur parmi les vêtements de l’âme, il ressort des propos du Rabbi que l’Essence de l’âme est perçue dans l’action.
C’est pourquoi le Rabbi écrit à la fin de ce chapitre que son beau-père, ‘le Rabbi Rayats, mit l’accent de nombreuses fois, sur le fait que tous les sujets de la ‘Hassdiout que l’on étudie doivent être accomplis de manière concrète, car c’est précisément par l’action concrète qu’il devient possible de saisir l’Essence de la ‘Hassdout’.
Par ailleurs, il apparaît ici que ‘l’Essence est perçue dans l’acte’ signifie aussi que l’Essence de l’âme du Rabbi est perçue dans l’acte du ‘hassid.
En effet, l’âme de chaque Juif, qu’il soit ‘hassid ou qu’il ne le soit pas encore, est liée à l’Essence de l’âme du Rabbi, d’un lien ‘Atsmi’. C’est-à-dire que l’âme du ‘hassid est liée à celle du Rabbi, de la même façon que le pied est lié à la tête.
Le Rabbi explique en effet dans le discours ‘hassidique intitulé ‘Vé Atah tétsaveh’, que ‘la tête ne peut se déplacer sans les pieds’. Le Rabbi (‘la tête’) a besoin du ‘hassid (‘les pieds’) pour agir en ce monde.
Il apparaît donc, que lorsque le ‘hassid accomplit par des actes concrèts la mission que lui a donné le Rabbi, il révèle dans ces actes l’Essence de l’âme du Rabbi, car ‘la qualité de l’Essence est de se répandre et de pénétrer jusqu’au plus petit des détails’.
Dans ce cas ‘le début est ancré précisément dans la fin’ signifie que l’Essence de l’âme du Rabbi, ‘le début’, est ancré dans l’action du ‘hassid, ‘la fin’.
Peut-être nous est-il possible de dire ici que c’est à ce sujet que L’Eternel déclare que la Terre d”Israël est ‘la Terre de Mon désir’.
En effet, Rachi nous enseigne que ‘L’Eternel a formé le corps d’Adam ha richon avec la terre de l’endroit où allait être construit le Beït-Ha-Mikdache’.
De ce fait, il peut être établi une comparaison entre le corps d’un Juif et la Terre d’Israël, car de même que la Terre d’Israël sert de support au Beït-Ha-Mikdache, le corps d’un Juif est le réceptacle d’une ‘parcelle véritable de divinité d’En-haut’.
Le ‘hassid (le ‘corps)’ est attaché au Rabbi (la ‘tête’) d’un lien ‘Atsmi’, signifie que le ‘hassid est capable de révéler de manière infinie dans toutes les forces de son âme, et dans tous les sujets de ce monde, et sans aucune limite, l’Essence de l’âme du Rabbi, à l’exemple de la Terre d’Israël qui détient la capacité de produire des arbres et des fruits à l’infini.
C’est pourquoi l’Admour Hazaken a écrit que parmi tous les peuples, L’Eternel a choisi le corps des Juifs, car de même que la Terre d’Israël est appelée la ‘Terre de Mon désir’, D.ieu a choisi le corps des Juifs.
De fait, la Volonté de L’Eternel est que nous fassions une demeure pour Son Essence, et comme le Rabbi nous l’a enseigné, ‘c’est précisément par l’action concrète (accomplie au moyen du corps) que l’Essence de la ‘Hassidout, l’Essence de l’âme du Rabbi, se trouve le plus exprimée’.