« Depuis ma téchouva, je passe pour un fou ! » Réfléchissons un moment sur ce sujet quelque peu déroutant. Il est fréquent de penser que celui qui change son comportement habituel est traversé par un coup de folie, mais il y a de bonnes folies et de bons changements.

Dans Edouyot perek 5 michna 6, il est rapporté : «qu’il vaut mieux être considéré comme un fou toute sa vie…, et pas racha (impie) un seul instant devant Hachem…»

Pourtant l’être humain pourrait avoir une tendance naturelle à se soucier plus du regard des autres que ce qu’il ne faudrait pour être dans le emeth (la vérité).

Il apparaît qu’il faille se travailler sur ce sujet pour évoluer dans notre service divin. Prendre la Torah pour unique référence est la clé pour avoir une vie saine et sainte.

Si l’on se base sur les règles édictées par les êtres humains qui peuvent évoluer et changer selon le bon vouloir des uns ou des autres, il y a de fortes chances pour que l’on se retrouve dans un univers complètement fou.

Lorsque l’on comprend que l’une des grosses failles de l’être humain est sa propension à être incohérent et changeant, il y a tout intérêt à se référer à une source sûre: la Torah.

Hachem a créé le monde et ce qu’il contient, Il est le mieux placé pour savoir ce qui est bon pour nous, à nous d’en prendre conscience, et de réaliser que Ses lois sont les seules qui soient bonnes.

Mais alors comment faire pour faire téchouva sans être mal jugé par les autres, voire laissé pour compte ? On ne peut pas obliger les autres à nous suivre lors d’un changement de direction… Cela peut venir toucher leurs propres peurs et leurs erreurs, et ce, de manière inconsciente… C’est ce qui peut, en partie, expliquer leurs regards réprobateurs.

Il semble juste d’accepter les épreuves qui accompagnent la téchouva avec amour, Hachem sait ce qu’Il fait, et si cela doit passer par une période de solitude, c’est que cette dernière a un sens important à un moment donné.

Si de la téchouva se dégage un sentiment de plénitude, il y a de plus fortes chances que l’entourage finisse par prendre le même chemin, bon courage à tous !

À méditer !

Ruth BENITAH