Lorsque l’on analyse son passé pour s’améliorer, on serait tenté de se dire : « dans telle situation, je n’avais pas le choix, je ne savais pas tout ce que j’ai appris depuis… ». C’est en partie très vrai, mais en très grosse partie bien faux…
Regarder en arrière ne sert à rien, si c’est pour se mortifier et donner du poids au mauvais penchant en le laissant se servir du passé pour humilier et faire perdre espoir…
Alors comment le contrer lorsqu’il vient attaquer sur ce point, et comment ne pas tomber en même temps dans l’erreur de croire que la faute a été voulue par Hachem et qu’aucun autre choix n’était possible ? Abraham, notre patriarche, a trouvé l’Éternel alors qu’il était entouré d’idolâtres…
Il aurait eu de quoi se justifier s’il n’avait pas cherché la vérité, après tout, ce n’était pas si évident…
En fait, la vérité se trouve en nous, et non à l’extérieur, et c’est de là que vient la nuance…
Du point de vue de l’extérieur, c’est vrai qu’il semble parfois que l’on n’ait pas d’autre choix que de fauter : tout semble orchestré pour, d’ailleurs ! Et cela peut paraître injuste et très frustrant…
Mais en réalité, si l’on écoute son intérieur, c’est-à-dire sa partie divine, on a toutes les cartes en main pour réussir à passer les épreuves…
Si l’on repense au passé, et surtout aux erreurs commises, et si ces dernières ont tant marqué, c’est qu’au moment de les commettre, un sentiment intérieur troublant s’est agité pour tenter de les stopper dans leur élan… le bon côté…
Cette analyse pourrait laisser un sentiment de culpabilité, or elle doit au contraire servir de leçon pour reconnaître le mauvais penchant et ses ruses…
Cela fait mal d’admettre ses erreurs, or c’est une étape primordiale pour s’améliorer…
Certes, il y avait une grande part d’ignorance dans les choix réalisés auparavant, et c’est ce qui les rend moins coupables. Mais d’aller récupérer la part que l’on peut encore sauver, en la regrettant, est une forme de sacrifice nécessaire à la réparation…
Il ne faut toutefois pas s’attarder trop longtemps sur cette peine, afin qu’elle ne soit pas l’arme du mal pour faire tomber encore plus bas en instillant un sentiment d’erreurs non rattrapables !
Le Rabbi explique habilement que les échecs peuvent être transformés en expériences positives pour grandir spirituellement…
À méditer !