Plus de trois mille trois cents ans qu’Israël se souvient de « ce qu’Amalek t’a fait ». Dans cette mitsva particulière – « Parshat Zakhor » – nous lisons le commandement divin de ne pas oublier les actions d’Amalek et l’obligation qui nous incombe d’effacer son souvenir de sous les cieux.

 

Par le Rav Menahem Brod

Il existe un mal tellement élémentaire qu’il est impossible de coexister avec lui, et l’obligation de l’éliminer du monde. Nous entendons les témoignages des victimes qui ont survécu. Nous avons vu les horreurs que ces monstres ont perpétrées dans la joie la plus totale. Et après toutes les morts qu’ils ont causées, ces monstres continuent à effectuer des rituels barbares sur les tombes de nombreux enfants, aux yeux d’une foule immense qui applaudit leurs actes.

Face à nous se dresse une culture de carnage, de cruauté et de mal absolu. Le monde civilisé ne peut tolérer l’existence d’un tel mal. C’est pourquoi ceux qui ont pris les terroristes comme des héros ou des leaders ne peuvent avoir leur place parmi les humains et la civilisation. C’est pourquoi il a été décidé d’appliquer le commandement « Tu effaceras le souvenir d’Amalek de sous les cieux ».

PAS DE DROIT D’EXISTER

Le judaïsme établit une distinction claire entre les peuples, même s’ils sont pécheurs et idolâtres, et Amalek. Les autres peuples peuvent se réformer et il est possible de vivre en paix avec eux. Avec Amalek, aucune paix n’est possible. Son jugement est une destruction totale, jusqu’à ce qu’il ne reste aucun souvenir de ce mal extrême.

C’est pourquoi cette guerre ne peut se terminer par des négociations ou par l’utilisation de l’échiquier politique habituel. Cela nous rappelle aussi la fin de la Seconde Guerre mondiale – l’élimination totale des nazis. Ce n’est pas seulement une question de crainte d’une vengeance supplémentaire, si – à Dieu ne plaise – le mal subsistait encore parmi nous. Si toutes les garanties du monde nous étaient données que cela ne se reproduirait plus (bien qu’il n’y ait pas de telles garanties), il serait quand même interdit de permettre [leur existence].

À L’ATTENTE DU « RENVERSEMENT »

À la lumière de toute cette situation, nous voyons les miracles de D.ieu, en particulier face aux puissants affrontements que les nations du monde et les États-Unis (l’ancien gouvernement) nous ont imposés, comme cela devient de plus en plus évident. Grâce à D.ieu, l’Amérique se tient à nos côtés et voit d’un œil à œil avec nous qu’il est essentiel d’éliminer le mal et d’éduquer les habitants du monde entier.

Ce combat qui se dresse devant nous nous oblige à prendre part au « renversement » comme les Juifs l’ont fait à l’époque, comme il est écrit « les jours où les Juifs ont eu du répit de leurs ennemis ». Jusqu’au grand jour où les ennemis d’Israël ont été vaincus, tandis que « pour les Juifs, ce fut lumière et joie » – ainsi en sera-t-il pour nous, avec l’aide de D.ieu, maintenant et à l’avenir.

Le mois d’Adar est notre mois de chance, et nous mériterons de célébrer ensemble les miracles de la victoire.