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Vayakhel – Construction individuelle et collective
Source : Likouté Si’hot volume 26, seconde Si’ha sur Vayakhel

 


MEKOROT


1 – Dans notre Paracha : Moché transmet l’Injonction de construire le Tabernacle

La Paracha Vayakhel évoque un nouveau type de don : celui « de bonne volonté ». Pourquoi n’est-il pas cité dans la Paracha Terouma ?

Vayakhel 35, 4 : Moché parla en ces termes à toute la communauté d’Israël : « Voici ce que D.ieu m’a ordonné de vous dire : « prenez, parmi vous, une offrande pour D.ieu ; que toute personne de bonne volonté l’apporte, ce tribut pour D.ieu : de l’or, de l’argent et du cuivre… » ».

Keli Yakar : Au début, le texte dit « prenez », ce qui implique que l’on prenne le don contre le gré du donateur, puis le texte dit ensuite : « que toute personne l’apporte », ce qui signifie qu’il l’amènera seul. Dans la Paracha Terouma également, le terme « prendre » est employé. En fait, deux types d’offrandessont traitées : une offrande obligatoire à valeur fixe pour chacun, puis une offrande libre, sans aucune obligation, au bon vouloir de chacun

2 – Tous les membres du Peuple juif étaient§ils concernés par ce dons?

Dans la Paracha Terouma, seuls les percepteurs sont cités et pas toute l’assemblée. Pourquoi ?

Terouma 25, 1 : « Invite les enfants d’Israël à prendre pour Moi un prélèvement (une offrande) » – [Je désire que des percepteurs encaissent pour Moi, un prélèvement – Sforno].

Vayakhel 35, 1 : Moché rassembla toute l’assemblée des enfants d’Israël et leur dit : « …que toute personne de bonne volonté l’apporte, ce tribut pour D.ieu » – [Les percepteurs n’iront pas pour l’encaisser par la force – Sforno].

3 – Développement : Quel était l’objectif de la construction du Tabernacle ?

En construisant le Tabernacle, le zèle du veau d’or fut remplacé par celui du Tabernacle – ce que produit le pardon divin.

Rachi Pekoudé 38, 21 : [Le Tabernacle est un] témoignage pour [le peuple] d’Israël que D.ieu a renoncé à le punir pour l’affaire du veau d’or, puisqu’Il a fait résider Sa Che’hina (présence divine) parmi eux.

Midrach Rabba Vayakhel 48 : D.ieu dit à Moché : « Teste-les par le Tabernacle. Avec quoi ont-ils fauté ? En donnant leurs « pendants d’or » ? Ils donnèrent également leurs « pendants d’or » pour la construction du Tabernacle ! ». Avec les « pendants d’or » ils fautèrent, avec les « pendants d’or » D.ieu accepta leur pardon.

Vayakhel 36, 5 : …Le peuple fit surabondamment d’offrandes, au-delà de ce que D.ieu avait ordonné de faire.

4 – Le profond regret ne peux s’exprimer par un don « imposé »

Seul un don libre et facultatif pouvait exprimer le regret profond et durable du peuple d’Israël

Likouté Si’hot : C’est précisément lorsqu’un don n’est pas obligatoire, qu’il n’a pas de montant fixe et qu’il est donné par chacun tel qu’il le ressent –que s’exprime le regret parfait, la volonté sincère de faire résider la Che’hina (à l’opposé de la faute du veau d’or). Voilà pourquoi D.ieu n’ordonne pas le don de cette offrande !

UNE SPONTANÉITÉ INDISPENSABLE POUR FAIRE RÉSIDER DURABLEMENT LA CHE’HINA

Maamar Vayered Hachem 5643 (Le Rabbi Rachab) : Bien que les enfants d’Israël furent témoins au don de la Torah de choses extraordinairement élevées, il trébuchèrent peu après par la faute du veau d’or. En effet, le dévoilement du don de la Torah provenait « d’en Haut » et n’était pas le produit de leurs propres efforts.

5 – Cela explique une autre nuance sur l’identité des donateurs du Tabernacle

« Emetteur » et « récepteur » : la Paracha Vayakhel inclut les femmes, qui servent D.ieu plus naturellement que les hommes.

Terouma 25, 2 : …De tout homme au cœur inspiré, vous prendrez Mon prélèvement.

Na’hmanide sur Vayakhel 35, 1 : « Toute l’assemblée d’Israël » : les hommes et les femmes, car tout le monde était volontaire pour le travail [de la construction] du Tabernacle.

Vayakhel 35, 22 : Les hommes, [avec leurs] femmes accoururent (pour apporter l’offrande)…

Likouté Si’hot : L’homme et la femme font aussi référence à l’émetteur et au récepteur, à D.ieu et au peuple d’Israël. De ce fait, les femmes ont un avantage : elles « réceptionnent » D.ieu et Le servent plus naturellement que les hommes, elles ont moins besoin d’être stimulées. La croyance éclaire en elles et leur crainte divine dépasse celle des hommes. C’est pourquoi elles sont citées dans notre Paracha, [celle du « don naturel »].

6- Approfondissement : Un commentaire énigmatique du Zohar sur notre Paracha

Le Zohar compare le Vayakhel au Hakhel de six cent mille personnes.

Zohar Vayakhel 195a : « Moché rassembla (Vayakhel) ». Rabbi Abba commenta : « [Il est dit à propos du Hakhel], « rassemble le peuple – hommes, femmes et enfants » (Vayélè’h 31, 12) : de même que toute l’assemblée d’Israël était présente au Hakhel, là aussi, Moché rassembla (Vayakhel) tout le peuple. Qui sont-ils ? Six cent mille.

Bo 12, 37 : Environ six cent mille hommes [voyagèrent depuis l’Egypte], sans compter les enfants.

7 – Les femmes et les enfants ne font-il pas partie des 600 000 personnes?

L’innovation de Vayakhel : les femmes et les enfants ont leur part individuelle, en plus de leur part « familiale ».

Likouté Si’hot : Au don de la Torah, le dévoilement provenait « d’en Haut », on ressentait « l’émetteur » plus que le « récepteur » ; c’est pourquoi les femmes n’étaient pas comptées séparément, car elles étaient incluses [par leur mari] avec les six cent mille hommes. Dans Vayakhel, les femmes et enfants ont leur part individuelle.

Guemara ‘Haguiga 3a : Les hommes viennent (au Hakhel) pour étudier, les femmes viennent pour entendre [et s’inspirer]. Les enfants, pourquoi viennent-ils ? Pour apporter un mérite à ceux qui les ont emmenés.

8 – Construire un Tabernacle en rapprochant les juifs à la Torah

Enseignement : Le véritable « Hakhel » : avoir un impact sur chaque membre de la famille, pour se rassembler tous autour de D.ieu !

Likouté Si’hot : Chacun a le devoir et le mérite de faire en sorte que la Che’hina réside durablement dans le foyer, que la famille entière et l’intégralité du foyer deviennent un « Tabernacle » pour D.ieu. Cela n’est possible que lorsqu’on ne se contente pas d’influencer le mari et chef de la maison, mais qu’un effort est fourni pour influencer également la femme, le pilier de la maison (de façon cachère et permise), ainsi qu’en s’occupant activement des enfants [en s’adaptant à leur niveau] et en fournissant des efforts pour y parvenir.

Mala’hie 3, 24 : [D.ieu] ramènera le cœur des pères à leurs enfants. (Les parents reviendront par leurs enfants – Rachi)

Jérémie 31, 7 : Je vais les ramener de la région du Nord, les rassembler des extrémités de la terre ; l’aveugle, le boiteux, la femme enceinte et l’accouchée – tous ensemble : en grande foule, ils reviendront ici.