Comme on le sait, chaque année, à la fin du premier jour de la fête de Chavouot, des milliers de hassidim de Loubavitch partaient en ‘Tahalou’ha’ pour se réjouir dans des centaines de synagogues et de maisons d’études à travers New York, conformément à volonté du Rabbi. Lors de leur retour au 770, le Rabbi les accueillait et leur adressait une Si’ha spéciale.
Lors de la fête de Chavouot 5751, c’était la dernière fois que nous avons entendu les paroles sacrées du Rabbi à l’occasion de la fête de Chavouot. Dans son discours, le Rabbi a mentionné les enseignements de Rabbi Morde’hai Leifer de Nadvorna, l’auteur du Maamar Morde’haï, sur le sujet de la fête de Chavouot, et a expliqué cela en profondeur :
En ce qui concerne la fête de Chavouot, nos Sages ont déclaré qu’il est universellement admis que la célébration de la fête devrait également nous apporter une satisfaction matérielle. Les Rebbeim polonais (Rabbi Morde’haï de Nadborna) ont fait remarquer que les mots hébreux qui véhiculent ce concept, נמי לכם, sont numériquement équivalents au mot « Kets », la fin des Temps, qui fait référence au temps fixé pour la venue du Machia’h.
Il existe un lien intrinsèque entre ces concepts et la fête de Chavouot. Chavouot marque le yahrzeit du roi David et ainsi, comme les yahrzeit de tous les tsaddikim, « apporte le salut dans les profondeurs de la terre », une expression qui, dans un sens ultime, fait référence à la Rédemption future. Chavouot marque également le yahrzeit du Baal Shem Tov et est également lié à Moché Rabénou, car « Moché a reçu la Torah du Sinaï ».
Puissions-nous mériter la venue du Kets dans un avenir immédiat et ainsi, nous continuerons la célébration de la fête de Chavouot en Erets Israël, étant immédiatement rassemblés sur notre Terre Sainte avec tous les exilés d’Israël d’une manière convenant à une année où « Je vais vous montrer des merveilles. » « Avec nos jeunes et avec nos aînés… avec nos fils et avec nos filles », nous irons à Jérusalem et au Beth Hamikdach.
Et là, nous vous offrirons nos sacrifices que nous sommes tenus d’apporter: les holocaustes quotidiens selon leur ordre et les offrandes de Moussaf selon leur règle. » Cela inclura les sacrifices que nous apporterons le deuxième jour de Chavouot à l’ère de la rédemption. (La nature exacte de ces sacrifices est inconnue. Cependant, des sacrifices seront apportés ce jour-là.)
Ensuite, nous continuerons notre vie ensemble en Terre Sainte, à Jérusalem, et dans le Beth Hamikdach dans lequel se trouve le Saint des Saints, qui contiendra l’Arche où seront placées les Tablettes des Dix Commandements (pas seulement les Deuxièmes Tables, mais aussi les Premières).
Puissions-nous nous rendre immédiatement en Erets Israël. (De manière significative, מיד), l’hébreu pour « immédiatement », est un acronyme pour les noms des trois dirigeants juifs mentionnés précédemment Moché, Israël (Baal Chem Tov) et David ( משה, ישראל, דוד). Et puissions-nous mériter le Kets avec la venue de la Rédemption ultime, par le Machia’h.
C’est un fait très étonnant que les paroles brèves et condensées de Morde’hai Leifer de Nadvorna, qui sont au-delà de la compréhension humaine, ont été élargies et expliquées par le Rabbi pour apporter les points de la Torah du Baal Shem Tov et de la Hassidout en générale avec compréhension et passion, de manière à « connaître le Seigneur ».
Il est intéressant de noter que le Rabbi a répété l’enseignement du Morde’hai Leifer de Nadvorna à deux autres occasions : en privé pour les invités après la fête de Chavouot – le 10 Sivan 5751, et dans le cours de la semaine de la Parasha Nasso le 12 Sivan, ce qui témoigne de l’importance particulière de ces paroles.
À cette fin, nous présentons le texte en hébreu, qui incluent les principes de la Hassidout en général et de la Hassidout Habad en particulier, et le lien entre la fête du Don de la Torah et la rédemption de l’ensemble d’Israël.
Il est possible de télécharger le fichier et de le diffuser.
Rabbi Morde’haï Leifer de Nadvorna (né le 10 mai 1824 à Nadvorna, Royaume de Galicie et décédé le 15 octobre 1894 à Bushtyno, Royaume de Hongrie) était le deuxième Grand Rabbi de la dynastie hassidique de Nadvorna et un descendant de Rabbi Meir le Grand de Premishlan, le fondateur de la dynastie.
Né à Nadvorna, il était le fils du premier Rabbi de Nadvorna, Rabbi Yisachar Bertzi, et de son épouse Rachel, la fille du Rabbi Abraham Leib Bloch. Son parrain était son oncle maternel, Rabbi Meir de Premishlan, qui a dit de lui que son âme provenait de celle de Morde’haï Hayéhoudi, d’où son nom.
Il a épousé Haya, la fille de Rabbi Chmouel Shmelke Taubes de Yash, le fils de Rabbi Aaron Moshe Taubes. Après le décès de Haya le 8 Tishrei 1892, il a épousé Freida, la veuve de Rabbi Gershon de Oliyinov.
Les grands rabbins de son époque, y compris Rabbi Avraham Yehuda Schwartz, l’auteur du She’elot u’Teshuvot Kol Aryeh, l’ont loué même lorsqu’il était un jeune homme. Rabbi Israël de Vizhnitz a déclaré : « Rabbi Morde’haï est au-dessus du temps et de l’esprit », tandis que Rabbi Israël de Ruzhin et Rabbi Haïm Halberstam de Tsanz l’ont respecté et aimé alors qu’il était encore un jeune homme.
Après son mariage, il a déménagé à Nadvorna, où il a servi comme Rabbi à la suite de son père. Puisqu’il avait un frère qui était aussi Rabbi à Nadvorna, il a déménagé en Hongrie, où il a servi comme Rabbi dans divers endroits, dont Kibyushod et Hust. De Hust, il a déménagé à Bushtyno, où il est devenu l’un des plus grands rabbins de son époque, reconnu comme un Tsaddik et un faiseur de miracles. Des milliers de personnes ont afflué de toute l’Europe pour le rencontrer, jusqu’à sa mort.
Sur sa tombe, un édifice pour les visiteurs, une synagogue et un mikve (bain rituel) ont été construits. Des milliers de personnes visitent sa tombe tout au long de l’année, en particulier pendant les neuf jours entre le 1er et le 9 Av, où il a promis le salut à ceux qui visitent sa tombe.
Ses élèves les plus célèbres étaient Rabbi Yeshaya Steiner (connu sous le nom de Reb Yeshayale de Kerestir) et le Rabbi Moshe Greenwald.
Les enfants de Rabbi Morde’haï Leifer de Nadvorna étaient :
- Rabbi Its’hak Leifer de Stanislav
- Rabbi Yissachar Ber Leifer de Satmar (1835 – 22 Elul 1906)
- Rabbi Meir Rosenbaum de Kretshnif (1838 – 30 Sivan 1908)
- Rabbi Israël Yaakov Leifer de Hust (Décédé le 9 Adar II 1929)
- Rabbi Aharon Moshe Leifer (1836 – 7 Heshvan 1925)
- Rabbi Yossef Leifer de Debrezin et Nirehaz
Il avait également deux filles:
- Bina, l’épouse de Rabbi Abraham Joseph Igra de Zholin, Kishinev et Cracovie (Décédée le 24 Elul 1878).
- Yocheved, qui est décédée jeune.
La pierre tombale de Yocheved, la fille de Rabbi Morde’haï, existe toujours.