Après 505 jours de captivité dans les tunnels du Hamas à Gaza, Omer Shem Tov, 22 ans, a enfin retrouvé la liberté et sa famille en Israël. Son retour, marqué par des scènes émouvantes de retrouvailles avec ses parents le 22 février 2025, a été suivi d’un geste symbolique fort : la mise des tefillin, qu’il a partagée sur ses réseaux sociaux avec un message de gratitude.

 

 

Dans un message touchant publié sur son compte personnel, Omer a exprimé toute sa reconnaissance : « Shehecheyanou vekiyemanou vehigi’anou lizman hazeh » (Qui nous a fait vivre, nous a maintenus et nous a permis d’atteindre ce moment). « Créateur du monde, merci d’avoir été avec moi à chaque instant, » a-t-il ajouté, témoignant de la force spirituelle qui l’a soutenu pendant sa longue détention.

Le jeune homme a également adressé un hommage poignant au peuple israélien : « Peuple d’Israël – il n’y a pas et il n’y aura jamais de peuple comme nous ! Je vous ai vus lutter pour nous, et cela m’a donné la force de croire que je rentrerais à la maison. J’ai ressenti vos prières, et même dans l’obscurité, j’avais une lumière. »

Des défis médicaux particuliers

La libération d’Omer était particulièrement urgente en raison de ses conditions médicales préexistantes. Souffrant d’asthme et de maladie cœliaque, son état de santé était une source d’inquiétude constante pour sa famille et les médecins. Actuellement, il reçoit des soins au Centre médical Rabin de Petah Tikva, où sa famille a veillé à préparer des repas sans gluten adaptés à son état.

Les médecins craignent que l’absence d’alimentation sans gluten pendant sa captivité n’ait aggravé sa condition, compliquant davantage son processus de rétablissement. La maladie cœliaque est une affection auto-immune dans laquelle l’ingestion de gluten entraîne des dommages à l’intestin grêle, et une exposition prolongée peut avoir des conséquences graves sur la santé.

Un long chemin vers la guérison

Si la famille d’Omer se réjouit de son retour, elle reste prudente quant à son état de santé réel. « Nous ne savons pas encore grand-chose de sa condition, mais nous le soutenons autant qu’il en a besoin et le désire, » ont confié ses proches.

La mise des tefillin par Omer représente un pas significatif dans son processus de guérison spirituelle. Dans la tradition juive, cet acte quotidien de prière et de connexion avec Dieu prend une résonance particulière après une épreuve aussi traumatisante.

La pensée pour les autres otages

Malgré la joie des retrouvailles, les pensées de la famille Shem Tov vont également aux autres otages encore retenus à Gaza. « Je souhaite que toutes les autres familles d’otages soient également bénies de ce bonheur, » a déclaré un membre de la famille.

Le retour d’Omer s’inscrit dans un contexte plus large où plusieurs otages ont été libérés, mais où de nombreuses personnes demeurent toujours en captivité. Chaque libération renforce l’espoir des familles qui attendent encore le retour de leurs proches.

Un symbole d’espoir et de résilience

Le témoignage d’Omer, sa gratitude et sa foi inébranlable malgré les épreuves endurées, offrent un puissant message d’espoir et de résilience. Sa capacité à trouver de la lumière même dans les moments les plus sombres de sa captivité résonne profondément avec tous ceux qui suivent son histoire.

Alors qu’il entame son long processus de rétablissement physique et psychologique, son geste de mettre les tefillin et de remercier publiquement Dieu témoigne d’une force intérieure remarquable qui l’aidera sans doute dans son chemin vers la guérison.

Pour beaucoup en Israël, le retour d’Omer et son témoignage de foi représentent un phare d’espoir dans une période particulièrement difficile, rappelant l’importance de la solidarité nationale et de la spiritualité comme sources de force face à l’adversité.