La plaque commémorant l’endroit où se situait l’ancienne synagogue de Strasbourg a été détachée de son socle par des vandales, probablement avec un pied de biche.

Cette prestigieuse synagogue inaugurée en 1899 au Quai Kléber avait été détruite en 1940 par un groupe des Jeunesses hilériennes, puis dynamitée et incendiée un an plus tard. La stèle avait été placée là où est érigé aujourd’hui le centre commercial des Halles.

Après la découverte de la profanation par des fonctionnaires de police, le maire de Strasbour Roland Ries et son adjoint Alain Fontanel se sont immédiatement rendus sur place et ont condamné cet acte antisémite. Le maire a déclaré: “Je suis rapidement arrivé sur les lieux pour voir de quoi il en ressortait et constater un acte inacceptable. J’ai vu cette profanation et je le redis: Assez! À l’évidence, c’est un nouvel acte antisémite, cette fois en plein cœur de Strasbourg. Je suis très inquiet de cette résurgence de l’antisémitisme. Cet endroit est lui-même une réaction à un acte odieux de destruction et symbolise les horreurs dont fut coupable le régime nazi mais aussi la bravoure de la résistance française. L’esprit de ceux qui vinrent au secours des Juifs lors de cette terrible période nous anime encore”.

Son adjoint. Alain Fontanel a dit avec raison qu’on “ne pousse pas une stèle de ce poids par hasard. Surtout quand le message est clairement écrit dessus”. Le préfet du Bas-Rhin Jean-Luc Marx, également venu sur place, s’est dit “envahi de tristesse”. Le porte-parole du Consistoire du Bas-Rhin, Thierry Roos, a dénoncé “une volonté d’effacer le souvenir de la synagogue du quai Kléber en la détruisant deux fois”.

En Israël, le directeur de l’Agence juive Itshak Herzog et le président-adjoint de l’Organisation Sioniste Mondiale Yaakov Hagoel ont tous deux fermement condamné ce nouvel acte antisémite.

La police a ouvert une enquête et se sert notamment des séquences enregistrées par les caméras de vidéosurveillance placées dans le secteur. LPH