Des croix gammées, des emblèmes SS et des inscriptions visant les juifs. Le caractère antisémite du saccage d’un restaurant casher de la capitale dans la nuit de jeudi à vendredi ne fait pas de doutes. Les tables, chaises et l’ensemble du mobilier du restaurant situé rue Manin dans le XIXe arrondissement ont été renversées, rapporte un communiqué de l’Union des Étudiants Juifs de France (UEJF). Les inscriptions ont été taguées à la bombe en rouge avec des insultes en direction des juifs et à la gloire d’Hitler. Sur la façade du restaurant, la mention casher est clairement indiquée.

Un acte antisémite en plein procès de l’attentat de l’Hyper cacher
L’UEJF dénonce un nouvel acte antisémite et l’insécurité grandissante des juifs en France. D’autant plus que ce saccage survient en plein procès des attentats de janvier 2015 visant Charlie Hebdo et l’Hyper cacher.

Une enquête, pour dégradations à caractère raciste, a été ouverte et confiée à la police judiciaire parisienne, a indiqué le parquet de Paris.

Quand on tague des croix gammées dans un restaurant casher à Paris, ce n’est pas seulement un acte de vandalisme mais une attaque antisémite qui touche l’ensemble des juifs de France dans leur quotidien, estime Noémie Madar, Présidente de l’UEJF.

Jean Castex dit toute sa solidarité avec la communauté juive
Solidarité avec nos compatriotes de confession juive dont je partage l’émotion et l’indignation, a réagi sur Twitter le Premier ministre Jean Castex. La République fera bloc face à la haine et combattra chacun de ses zélateurs.

Ces images sont révoltantes. Ceux qui crachent leur haine antisémite aux visages de nos compatriotes juifs me trouveront toujours sur leur route, a dénoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

La maire de Paris Anne Hidalgo a, elle, condamné avec la plus grande fermeté cet odieux acte de vandalisme antisémite. Tout mon soutien à nos amis de la communauté juive. Nous ne laisserons pas passer, a-t-elle écrit sur son compte Twitter.