À travers la Syrie, les citoyens ont fait tomber les statues de Hafez al-Assad, symbole de la tyrannie et père du dictateur déchu • Un rebelle syrien confie : « La peur a disparu et avec elle l’ère de la dictature » • Dans un message aux pays voisins, dont Israël, le rebelle déclare : « Nous remercions tous ceux qui nous ont aidés »

 

 

« Ce jour et ce moment ne peuvent être exprimés par des mots. Nous nous sommes battus pour cela et nous avons renversé le régime. C’est un grand jour où notre soleil se lève », a ainsi confié ce matin (dimanche) un rebelle syrien , dans le contexte de l’effondrement du régime du dictateur syrien Bachar al-Assad.

Un autre rebelle syrien de la province d’Idlib a déclaré : « Je jure par Allah, la joie est si grande que je ne peux pas la décrire. Le régime a terminé son parcours et les tragédies sont finies. L’injustice est terminée. La peur a disparu et avec elle l’époque de la dictature. La vérité a triomphé et devait triompher. C’était la promesse d’Allah. Après le déracinement, l’exil et la perte des morts et de l’argent, nous avons été très patients et nous avons obtenu ce que nous voulions. Aujourd’hui, nous savourons une douce victoire. »

À la question de savoir comment les rebelles ont réussi à renverser le régime en moins de deux semaines, il répond : « Seul le fer frappe le fer. C’est la salle des opérations militaires conjointe qui a été établie par les rebelles et l’opposition. Ce sont des combats intenses. Grâce à Allah, nous avons gagné. » Dans un message aux pays voisins, y compris Israël, le rebelle déclare : « Nous remercions tous ceux qui nous ont aidés. »

À travers la Syrie, de nombreuses vidéos ont été publiées ce matin montrant des Syriens renversant la statue de Hafez al-Assad, symbole de la tyrannie. Hafez a dirigé le pays de 1970 à 2000, avant d’être remplacé par son fils Bachar. Ce dernier aurait fui son pays pendant la nuit vers une destination inconnue. Ce matin, on pouvait voir des images bouleversantes de rebelles prenant le contrôle des prisons dans les régions de Damas et Homs. Dans la tristement célèbre prison de Saidnaya, les rebelles ont atteint la salle de contrôle et libéré des prisonniers, dont certains ne pouvaient même plus se reconnaître.

Le leader des rebelles syriens, Ahmad al-Shara, connu sous le nom d’Abu Mohammad al-Jolani, s’est adressé ce matin à toutes les forces militaires de Damas, leur annonçant qu’il leur était interdit d’approcher les institutions publiques, qui restaient sous la supervision du Premier ministre du régime Assad, ceci avant un transfert ordonné du pouvoir. Plus tôt, le Premier ministre al-Jalali avait précisé qu’il restait en Syrie et était prêt à transférer le pouvoir de manière ordonnée aux organisations.

La chute d’Assad déclenche une réponse militaire israélienne sur le Golan

Dans un développement majeur faisant suite à l’effondrement du régime Assad en Syrie, Israël a rapidement déployé des forces militaires significatives le long de sa frontière nord, marquant une nouvelle phase dans la dynamique régionale.

Déploiement préventif
L’armée israélienne (Tsahal) a confirmé ce matin avoir déployé des chars et des unités d’infanterie dans la zone tampon du plateau du Golan. Cette zone démilitarisée, établie après la guerre de 1973, devient aujourd’hui un point focal des préoccupations sécuritaires israéliennes. « À la lumière des événements en Syrie et de l’évaluation des risques d’infiltration d’éléments armés, Tsahal a déployé des forces dans la zone tampon », a précisé un porte-parole militaire, soulignant toutefois que « Tsahal ne s’ingère pas dans les affaires intérieures syriennes ».

Actions préventives
Selon des sources étrangères, l’armée de l’air israélienne aurait mené plusieurs vagues de frappes dans la région de Damas, ciblant notamment :
– Des dépôts d’armement sophistiqué
– Des installations de production d’armes
– Un site présumé de stockage d’armes chimiques

Cette action préventive viserait à empêcher que des systèmes d’armement sensibles ne tombent aux mains de groupes potentiellement hostiles.

Mesures de sécurité renforcées
Les autorités locales du Golan ont pris des mesures immédiates :
– Passage à l’enseignement à distance pour les quatre villages druzes du nord
– Mobilisation des unités de défense dans les localités frontalières
– Restrictions d’accès aux zones agricoles proches de la frontière

Implications régionales
Le retrait rapporté des forces du Hezbollah de la ville stratégique d’Al-Qusayr illustre les bouleversements en cours dans l’équilibre régional. Cette ville, qui servait de corridor logistique entre le Liban et la Syrie depuis 2013, représente un point stratégique dont l’abandon par le Hezbollah pourrait signaler une reconfiguration majeure des forces dans la région.

Perspective
Ces développements marquent potentiellement un tournant historique dans la région, avec des implications significatives pour la sécurité d’Israël et l’équilibre des forces au Moyen-Orient. La rapidité de la réponse israélienne souligne l’importance stratégique du Golan et la détermination de l’État hébreu à maintenir sa sécurité dans un contexte régional en pleine mutation.