Les invités de la fête de Souccot Il est bien connu que pendant les jours de Souccot, sept Ouchpizines (des invités) viennent nous visiter (dans la Soucca ndt) selon ce qui est mentionné dans le Zohar : Avraham, Its’hak, Yaacov, Moché, Aharon, Yossef et David. Ainsi que les invités ‘hassidiques qui ont été ennoncés par mon beau-père le Rabbi et Prince de notre génération : Le Baal Chem Tov, le Maguid, l’Admour Hazaken, l’Admour Haemtsahi, l’Admour HaTsema’h Tseddek, l’Admour Maharach et l’Admour HaRachab.

Les implications de tout cela se trouvent dans les paroles de nos Sages : « Le Oréa’h, (contenu dans le sens du terme Ouchpizines, c’est à dire l’invité) récite (le Birkat HaMazone) afin de bénir le maître de maison » et ceci fait allusion à l’attraction de cette bénédiction du haut vers le bas ainsi que le dévoilement du Saint béni soit-Il dans le monde qui prouve qu’Il est le « Maître de maison », ce qui est une généralité contenue dans le concept de faire une demeure pour Lui, qu’Il soit béni, ici-bas. Le principe de recevoir des invités et du respect qui leur est dû (« Grande est la réception d’invités plus que l’accueil de la Présence Divine »).

Au point où le maître de maison apprécie et chérit son invité, le montre par ses efforts envers lui et tente même de lui ressembler. En ce qui nous concerne, chaque Juif tente de ressembler aux Ouchpizines, les patriarches, les Princes d’Israël, les Admourim, en marchant dans les voies qu’ils ont tracé et « Le mérite des Pères leur vient en aide ». 16 Il est important de souligner que nous avons trouvé dans les notes de mon beaupère, le Rabbi, en ce qui concerne les descendants du Tsema’h Tseddek (troisième génération de la dynastie ‘Habad) que certains ont reçu le titre de « Admour ».

Et ceci constitue un précédent afin que chacun de nous de l’ensemble du Peuple d’Israël, prenne pour lui la « largesse d’esprit » et « l’expansion » inclus dans la dénomination de « Admour » ! Ainsi, nous pouvons remarquer un extraordinaire exemple de cela, lors de chaque Yom Tov (jour de fête), car, au moment de l’ouverture de l’arche sainte, (lorsqu’il tombe un jour de semaine, après avoir récité les 13 vertus de miséricorde qui ne reviennent jamais à vide), on peut voir que chaque Juif demande pour lui-même : « Et que s’applique à nous les termes du verset : « Et reposera sur lui, l’esprit divin etc », un verset qui porte sur la grandeur du niveau de Machia’h Tsidkénou !…  Et puisque il en est ainsi, le fait que chaque Juif peut et se doit de ressembler aux Ouchpizines, devient plus naturel.

Le premier des hôtes : Notre père Avraham Notre père Avraham est le pionnier qui a ouvert la voie de la découverte et de la fusion de la divinité dans le monde en utilisant des preuves et des indices de la réalité tangible comme l’a énoncé le Rambam : « A peine a t-il été sevré, que ce puissant-là a entrepris sa quête spirituelle… Comment se fait-il que cette galaxie emprunte toujours la même trajectoire, et pourquoi n’aurait-elle pas un maître qui la dirige et qui en décide du mouvement… jusqu’à ce qu’il déduise la voie de la vérité et qu’il comprenne la ligne de la justice grâce à la pertinence de son intelligence et découvre qu’il existe une divinité unique qui dirige cette galaxie et qui, en fait, a tout créé… Avraham se leva et lança un appel au grand monde afin d’annoncer qu’il existe une divinité unique pour le monde entier… ». Comme cela se retrouve dans son nom : « Et ton nom ne sera plus Avram, mais on t’appelera Avraham car Je ferais de toi le père d’une multitude de nations », « le père du monde entier ». 17

Le second des hôtes : Notre père Its’hak On peut remarquer que la naissance d’Its’hak, en elle-même (avant même qu’il ne commence son œuvre), fut totalement surnaturelle, un miracle mondialement connu et par cela, chacun put se rendre compte du dévoilement divin (la transcendance des voies de la nature), comme l’affirma Sarah : « D.ieu m’a donné une félicité, quiconque l’apprendra me félicitera… Qui eut dit à Avraham (une louange, une expression qui annonce la valeur… Voyez ce qu’Il est et qui Il est, celui qui tient sa promesse, le Saint béni soit-Il qui promet et accomplit sa parole)… Car je lui ai donné un garçon en son vieil âge », puis, par la suite il y eut un autre miracle et « Sarah allaita des garçons », « le jour du festin, les princesses apportèrent leurs garçons et elle les allaita ». [Il est bon de souligner que sans compter le miracle que « Sarah allaita des garçons » aux yeux de toutes les princesses, le fait même qu’elle ait allaité des garçons, car le lait provient du sang (comme le spécifie la Guémara : « le sang se transforme en lait ») or, « c’est l’âme », ainsi, lorsque les fils des princesses eurent tété le lait de Sarah, ils reçurent l’influence de l’âme de Sarah et évidemment, cette influence provoqua chez eux un changement positif].

Le troisième des hôtes : Notre père Yaacov La préoccupation essentielle de notre père Yaacov, fut la Torah. Il est important de spécifier que Yaacov est le troisième parmi les Patriarches, il a donc un lien avec la fête de Souccot, la troisième des fêtes (il est écrit à son propos trois joies)… 18

Le quatrième des hôtes : Moché notre maître La caractéristique de Moché Rabbénou, c’est le don de la Torah « Moché reçut la Torah du Sinaï et la transmit… ». Et ceci comprend toutes les nouveautés qui furent découvertes dans la Torah au fil des générations, comme le disent nos Sages : « Tout ce qu’un étudiant expert découvrira dans l’avenir a déjà été transmis à Moché au Sinaï ». Mais la principale nouveauté est à venir et elle a déjà été transmise à Moché au Sinaï.

Le cinquième des hôtes : Aharon le Cohen L’œuvre d’Aharon tient dans le fait : « Qu’il aime les créatures et les rapproche de la Torah », c’est à dire que même au sujet d’Aharon, la Torah fut importante de la même manière que pour Moché, mais la principale nouveauté, chez Aharon, c’était la diffusion de la Torah au sein de ceux qui, pour l’instant, en sont éloignés, c’est pour cela qu’ils sont dénommés par le terme de « simples créatures », et la solution à cela est que : « Il aime les créatures et les rapproche de la Torah », « Il faut les attirer par des cordes tressées d’amour… et peut-être pourra t-il les rapprocher de la Torah ».

Le sixième des hôtes : Yossef Suite à l’action des Ouchpizines précédents, en ce qui concerne la Torah, à commencer par Yaacov, dont le sujet est la Torah, Moché qui a apporté les discussions et les nouveautés dans la Torah et Aharon dont l’activité est la diffusion de la Torah, intervient la particularité de Yossef qui tient dans le verset : « Hachem m’a rajouté un autre fils » car de « l’autre », on en fera un « fils », car telle est l’œuvre de la Torah dans le monde (« un autre »), le purifier, l’éclaircir afin de l’élever dans la sainteté (« un fils »). 19

Le septième des hôtes : Le roi David et le Rabbi Rachab Le fait du septième des hôtes – et avec lui se conclura l’ensemble de l’œuvre de tous les Ouchpizines – c’est la fin de tout le travail, ce qui touche directement à la délivrance véritable et complète : L’hôte mentionné par le Zohar, David le roi oint (Malka Mechi’ha), ainsi que l’invité ‘hassidique dont le nom est Chalom, comme il est écrit : « Je donnerai la paix pour Israël, pendant sa vie », mais aussi, la paix s’introduira même dans les sujets de ce monde, ce que l’on peut apprendre de son second prénom « Dov » (ou Ber en Yiddich) qui est « charnu », puisque la purification et l’éclaircissement de la matière du monde est arrivée à son terme. Et même en cela, son apport est important pour la Torah car, l’une des préoccupations principales du Rabbi Rachab fut la fondation de la Yéchiva Tom’hei Temimim car on y étudie « la Torah d’Hachem, la Torah dévoilée et la Torah cachée, la ‘Hassidout qui est intègre », et par ce fait, on active la venue de David, le roi Machia’h comme il est expliqué dans l’un de ses discours les plus connus « Tout ceux qui partent pour la guerre de la Maison de David », car les élèves de la Yéchiva sont appelés : « ‘Hayalei Beit David, les soldats de la maison de David », qui agissent pour le dévoilement et la venue de David, le roi Machia’h.

En conclusion Tout ceci sera plus encore d’actualité, alors qu’il existe déjà un décret de mon beau-père, le Rabbi, énonçant que tout le travail est terminé, « les boutons sont astiqués » et l’on se tient prêts à accueillir Machia’h Tsidekénou [et pour une raison tout à fait incompréhensible on se trouve encore en exil], il est clair qu’immédiatement et concrètement, nous mériterons la délivrance véritable et complète par l’intermédiaire de David, le roi Machia’h, « Le voici (le roi Machia’h) qui arrive » et pas seulement au présent, mais, de suite nous pouvons le dire au passé « qu’il est déjà arrivé »