En une d’un journal allemand : une kippa à découper, pour lutter contre l’antisémitisme

En une d’un journal allemand : une kippa à découper, pour lutter contre l’antisémitisme

 

Après une agression antisémite dans les rues de la capitale allemande, une manifestation est prévue mercredi avec le slogan : « Berlin porte la kippa ».

Une kippa en kit. Le quotidien allemand Die Tageszeitung a imprimé une kippa à découper en une de son édition du 25 avril.

Le site internet du journal allemand a même publié une courte vidéo pour expliquer comment découper cette kippa en papier, puis lui donner du volume à l’aide de ruban adhésif avant de la porter.

 

Pour lutter contre l’antisémitisme, la communauté juive de Berlin a appelé à un rassemblement de solidarité, invitant juifs et non juifs à se coiffer de cette calotte portée traditionnellement par les Juifs pratiquants.

Des rassemblements sont également prévus dans d’autres villes allemandes : rendez-vous est, par exemple, fixé au pied de la cathédrale de Cologne, au bord du Rhin. Potsdam, Erfurt ou Magdebourg se joignent également au mouvement.

Des rassemblements qui ne sont pas sans rappeler la marche blanche qui s’est déroulée le 28 mars à Paris, à la mémoire de Mireille Knoll.

Une vidéo suscite l’émotion

La semaine dernière, l’agression de deux jeunes portant une kippa dans le quartier de Prenzlauer Berg à Berlin avait ainsi suscité une vive émotion. L’une des victimes, un jeune Israélien qui a par la suite révélé qu’il n’était pas juif mais d’origine arabe et athée, avait décidé à ce moment-là de filmer la scène avec son téléphone portable.

Les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux montrent son agresseur en train de le fouetter avec sa ceinture en criant «yahoud» (« juif » en arabe). Il s’agissait pour l’Israélien de montrer «combien il est horrible, ces temps-ci, de se montrer comme juif dans les rues de Berlin».

L’un des agresseurs présumés s’est rendu à la police. Selon la presse allemande, il s’agirait d’un réfugié syrien ayant vécu dans un centre pour migrants.

«Une autre forme d’antisémitisme»

L’Allemagne, toujours hantée par les crimes nazis craint une résurgence de l’antisémitisme. La chancelière Angela Merkel avait dénoncé cet « incident terrible » et promis de « réagir ».

«Nous avons un nouveau phénomène, dans la mesure où nous avons de nombreux réfugiés parmi lesquels il y a, par exemple, des gens d’origine arabe qui amènent une autre forme d’antisémitisme dans le pays», a affirmé la chancelière à la chaîne de télévision privée israélienne 10, dans une interview diffusée dimanche.

Le parti d’extrême droite AfD (Alternativ für Deutschland), porté en partie par l’islamophobie, appelle ses militants et sympathisants à manifester ce mercredi, kippa sur la tête. Sa vice-présidente Beatrix von Storch devrait être dans la manifestation berlinoise.

Moscou : Le mouvement Loubavitch ouvre la première université juive de Russie

Moscou : Le mouvement Loubavitch ouvre la première université juive de Russie

 

La Russie accueillera sa première université juive le mois prochain, a déclaré le doyen de l’institution.

S’inspirant de l’Université Yeshiva aux États-Unis, « l’Université juive de Moscou est une institution privée qui comptera 200 étudiants et dont le budget provient principalement de donateurs et de la Fédération des communautés juives de Russie », a déclaré le doyen Alexander Lebedev à JTA.

L’université – dont les disciplines comprennent l’économie, le droit, les sciences humaines et les études juives – comprend deux collèges communautaires juifs : l’Institut du XXIe siècle pour les hommes et l’Institut Ma’hon ‘Hamesh pour les femmes. Leur reconstitution en tant que campus d’une seule université reconnue par l’Etat est une première dans l’histoire russe, selon Lebedev.

Dans la nouvelle institution, «les étudiants auront la possibilité de respecter la Torah, les fêtes juives, le Chabbat et de manger casher», a-t-il dit. L’Université juive de Moscou «gardera ce format d’éducation, comme l’Université Yeshiva, pour devenir la seule marque forte et reconnue» dans son domaine, a-t-il ajouté.

 

 

La plupart des 200 étudiants qui commenceront à étudier à l’université à son ouverture bénéficieront d’une bourse d’études financée par les donateurs et le mouvement Loubavitch dirigé par le Rav Alexander Boroda et le Rav Berel Lazar, grand rabbin de Russie et émissaire du Rabbi de Loubavitch. Beaucoup d’étudiants logeront également à l’internat du nouvel établissement, situé dans le nord de Moscou.

Dix mille étudiants supplémentaires recevront des cours à distance par l’université.

Lebedev a refusé de préciser le budget de départ de son institution.

«Notre objectif est de créer la première université dans notre pays où les étudiants seront en mesure d’obtenir un enseignement professionnel, universitaire et religieux de haute qualité», a déclaré le Rav Alexander Boroda à InterFax.

Par ailleurs, un supermarché casher et végétarien a ouvert ce mois-ci près de la synagogue principale de Saint-Pétersbourg. Le nouveau magasin est le deuxième affilié de la boutique « Kosher Gourmet » à Moscou.

 

 

Le médecin lui annonce : « vous avez 50% de chances de vous relever »

 

En 1977, alors que j’avais toujours joui d’une excellente santé, j’ai commencé à ressentir de vives douleurs dans le dos. Les médecins que j’ai consultés dans mon pays, au Brésil, ont diagnostiqué un problème avec un certain os du dos qu’ils n’étaient pas capables de traiter. Ils m’ont conseillé de me rendre aux Etats-Unis.

Sachant que le traitement, là-bas, prendrait sûrement des semaines, je repoussais l’échéance car je ne pouvais me permettre de laisser mon affaire à l’abandon si longtemps. De plus, je ne parlais pas l’anglais. Mais les douleurs se firent si intenses que je fus bien obligé de prendre contact avec une clinique à New York. En même temps, j’ai téléphoné à un de mes neveux, Victor Dana qui, habitant Montréal, savait bien sûr parler anglais. Il accepta de s’occuper de nous à New York.

Dans la clinique, mon épouse et moi-même fûmes très bien accueillis. On nous expliqua la situation et l’opération qu’il fallait effectuer, sans cacher le fait qu’elle ne connaissait alors que 50% de réussite, ce qui signifiait que la moitié des patients ne s’en relevait jamais !

Ma femme décida sur le champ qu’il n’était pas question de procéder à l’opération dans ces conditions. Mais que faire d’autre? Mon neveu Victor qui était pratiquant, mais pas Loubavitch, nous suggéra timidement de prendre conseil auprès du Rabbi. Cette proposition me semblait saugrenue car si les meilleurs médecins n’avaient pas de solution pour nous, que pouvait ajouter un rabbin ?

Encore une fois, ce fut ma femme qui me pressa d’accepter et nous avons obtenu un rendez-vous avec le Rabbi à une heure avancée de la nuit.

Nous avons attendu longtemps devant la porte du bureau avec des centaines d’autres personnes. Ma douleur était si forte qu’un des secrétaires me proposa une chaise pour m’asseoir. je ne réussis qu’avec peine à me traîner dans le bureau du Rabbi quand est arrivé notre tour. Ma femme dit :
«Chalom Rabbi !».
Mais avant qu’elle puisse ajouter quelque chose, le Rabbi me regarda et dit :
«Chalom et bénédiction. Votre médecin ne se trouve pas aux Etats-Unis mais au Brésil . Vous devez y retourner !».
Peut-être le secrétaire avait-il informé le Rabbi que nous venions du Brésil, mais il n’avait sûrement pas connaissance des détails de ma santé…
Le Rabbi nous avait parlé en hébreu, une langue que je connais bien puisque j’avais participé à la Guerre d’Indépendance en 1948. J’avais même été fait prisonnier au Liban.

Quoi qu’il en soit, nous étions stupéfaits de l’assurance avec laquelle le Rabbi nous avait parlé. Il est évident que nous ne nous attendions pas à pareille directive. Ma femme bredouilla que si nous étions venus demander conseil au Rabbi, c’était parce qu’on nous avait affirmé que personne au Brésil ne pouvait nous aider ! Mais le Rabbi insista :
«Comme je l’ai déjà dit, votre médecin se trouve au Brésil et D.ieu vous guérira très bientôt !».

Mon neveu m’attendait fidèlement à l’extérieur de la synagogue. Dès que je l’aperçus, je lui dis sans ambages ce que je pensais :
«Où m’as-tu amené à deux heures du matin ? Ton Rabbi ne m’a même pas demandé quel était mon problème. Comment peut-il savoir où se trouve le meilleur médecin pour mon cas ?».
Interloqué, mon neveu ne savait que répondre mais ce fut ma femme qui fit preuve d’une surprenante confiance dans les paroles du Rabbi :
«Nous rentrons dès demain au Brésil. J’ai confiance dans le Rabbi ! De toute manière, je n’accepterai pas que tu subisses une opération qui n’a que 50% de chances de réussir».
Je n’avais pas la force de m’opposer et je n’avais aussi aucune envie de subir cette opération.

Quand nous avons atterri au Brésil, ma douleur s’est réveillée et j’ai vraiment dû me traîner jusqu’au tapis pour récupérer nos bagages. Alors que nous attendions nos valises, un homme qui nous était complètement étranger s’est approché de moi : il avait remarqué que je souffrais du dos et il connaissait un médecin qui pourrait m’aider, à Campinas. Nous étions suffoqués ! Il inscrivit sur un papier les cordonnées de ce médecin et s’en alla !

La ville de Campinas se trouve à sept heures de route en voiture de Rio de Janerio où nous venions d’arriver. Malgré ma fatigue et mes doutes, ma femme s’était déjà décidée : certainement cet étranger avait été sans le savoir l’envoyé du Rabbi ! Pour m’éviter la fatigue d’un vol régulier, ma femme loua un avion privé qui nous amena le lendemain à Campinas.

Après une heure d’examens approfondis et douloureux, le médecin déclara :
«Vous n’avez absolument rien !».
J’ai éclaté de rire. C’était bien la première fois que je riais depuis longtemps ! Mais le médecin ne s’offusqua pas. Durant une longue heure, il expliqua exactement à mon épouse les difficiles exercices de physiothérapie que je devais suivre matin et soir; d’ailleurs il effectua lui-même une manœuvre sur mon pauvre dos qui m’arracha un cri de douleur : heureusement pour lui que je n’avais pas la force de lui rendre la pareille… !

Epuisé, je rentrai le même jour dans le jet privé à Rio de Janeiro. Pendant 24 heures, je fus incapable de bouger. Mais au bout de quelques jours, grâce aux exercices, je ressentis une amélioration notable. Bientôt, toutes les douleurs avaient disparu !

J’étais bien conscient que je devais ma guérison au Rabbi. Nous sommes retournés, ma femme et moi à New York pour le remercier. Cette fois-ci, je n’eus pas besoin de chaise et je me tenais bien droit. Quand j’entrai dans le bureau et remerciai le Rabbi, il sourit et dit qu’il fallait remercier le bon D.ieu qui est le Guérisseur de toute souffrance. Puis il ajouta :
«Si on veut remercier le Tout Puissant, cela doit se manifester par l’observance de Ses commandements. Je propose que vous commenciez à veiller particulièrement à la cacheroute et D.ieu vous bénira avec une longue vie, en bonne santé !».

Inutile de préciser que, depuis lors, comme le disent nos Sages : «Une Mitsva a entraîné une autre Mitsva !» et notre famille s’est renforcée progressivement dans toutes les Mitsvot. Ma fille Ra’hel a épousé un jeune Loubavitch, Rav Yaakov Salomon de Safed.

Cela fait déjà plus de 25 ans que j’ai vu le Rabbi pour la première fois et, D.ieu merci, je n’ai plus jamais ressenti de douleur dans le dos!

Moché Klili, Rio de Janeiro
Magazine Kfar Chabad – traduit par Feiga Lubecki

Brooklyn : Manifestation contre les récentes agressions antisémites dans le quartier de Crown Heights

Brooklyn : Manifestation contre les récentes agressions antisémites dans le quartier de Crown Heights

 

Collive, traduit par Hassidout

Une foule d’élus, de militants de la communauté et de résidents locaux se sont réunis pour manifester contre les récentes attaques antisémites dans le quartier de Crown Heights à Brooklyn.

Le président de Brooklyn Borough, Eric Adams, a organisé une conférence de presse lundi à Rutland Road, près de l’avenue Schenectady, l’androit de la dernière agression contre un juif hassidique le jour de  Chabbat.

L’homme de 50 ans rentrait chez lui et a été violemment agressé par un homme qui l’avait battu et étranglé, tout en lui criant des menaces antisémites en réponse à son salut amical.

L’attaque violente, qui a eu lieu Chabbat, a incité les services de police de New York à renforcer la sécurité dans le quartier.

C’est la deuxième semaine consécutive qu’un crime haineux s’est produit à Crown Heights. Le week-end dernier, un homme juif de 42 ans en visite à Crown Heights a été attaqué sur Eastern Parkway.

Adams, en compagnie de de residents juifs et non-Juifs, a déclaré que l’agression avait été filmée par une vidéo-surveillance. « Un salut ne devrait pas se transformer en une telle vilance », a-t-il déclaré.

«La lutte contre les agression de résidents concerne chacun d’entre-nous, juif ou non-juif. C’est un combat auquel nous sommes tous unis», a déclaré le président de l’arrondissement, M. Adams. « Ceux qui croient que l’on peut attaquer une personne à cause de ses croyances religieuses doivent savoir que c’est tolérance zéro! »

Adams a dit que des gens de toutes nationalités et religions vivent côte à côte à Brooklyn depuis toujours. C’est un exemple pour le monde entier ».

Au cours de la conférence de presse, l’Anti-Defamation League (ADL) a annoncé qu’elle offrait une récompense de 5 000 dollars pour des informations menant à l’arrestation et à la condamnation des assaillants.

Chanina Sperlin, chargée de liaison intergouvernementale pour le Conseil de la communauté juive de Crown Heights, a annoncé qu’un philanthrope de Los Angeles avait offert une récompense de 50 000 dollars pour la capture de l’attaquant.

« Il est tellement important que nous soyons tous présents ici aujourd’hui, à ce coin de rue. Si nous n’étions pas unis, nous donnerions un laissez-passer pour que ces agressions continuent à se produire dans notre communauté, notre ville et notre état »,  a déclaré Laurie Cumbo, membre du Conseil de New York.

« Nous ne tolérerons aucune agression brutales contre nos propres frères et sœurs », a déclaré Mme Cumbo, ajoutant qu’elle a fait une visite au Wingate Park à Crown Heights. « J’ai vu une chose extraordinaire: des enfants de toutes les races et nationalités qui jouent ensemble comme un seul peuple. »

« C’est une communauté d’inclusion, et nous nous battons tous les jours pour prendre des mesures qui nous permettent de vivre ensemble comme un seul peuple », a poursuivi M. Cumbo. « Si vous avez un problème avec la diversité, alors cette communauté n’est pas pour vous. »

La députée de New-York, Diana Richardson, qui n’était pas présente, a déclaré dans un communiqué: « Il n’y a pas de place pour la haine dans notre communauté et je condamne cet acte déplorable. En tant que fille d’immigrants, je suis révoltée par cette acte barbare que nous condamnons fermement. « 

 

 

 

MERCI ! La campagne Charidy de soutien aux Institutions Loubavitch de Lyon dépasse son objectif de 500.000 euros

MERCI ! La campagne Charidy de soutien aux Institutions Loubavitch de Lyon dépasse son objectif de 500.000 euros

 

Grace a une mobilisation exceptionnelle, cette campagne CHARIDY s’est terminée avec succès le 23 Avril a 22h.
Mais vous avez encore la possibilité de participer afin d’atteindre les 600.000 euros en cliquant sur www.charidy.com/habadlyon

Depuis plus de 40 ans, le Beth Habad Loubavitch de Lyon, sous l’égide du Rav Chmouel Gurewitz, émissaire du Rabbi de Loubavitch, se dévoue pour la communauté afin d’inspirer, encourager et faire vivre le judaïsme!

Passionné et engagé, avec amour et sans relâche, le mouvement Habad-Loubavitch se dévoue au quotidien afin de créer de nouvelles opportunités, pour apprendre et célébrer un judaïsme authentique.

Votre soutien financier assurera la pérennité de nos actions et permettra de mener à bien de nouveaux projets pour mieux vous servir:

Nouveau Mikvé : Construction d’un magnifique nouveau Mikve pour Hommes et pour vaisselle, au sein de Beth Menahem! Coût : 120.000 euros

Cour de récréation : Aménagement et rénovation de la cour des Maternelles de Beth Menahem avec sol souple et structure de jeux Coût:  142.000 euros

Centre de vérification de Téfilines et Mezouzot : Construction d’un espace d’accueil dédié à la vérification des Tefilines et des Mezouzot avec une permanence journalière. Coût : 22.000 euros

Rénovation de la Yechiva de Beth Menahem : Rénovation de la salle d’étude, de l’internat des Ba’hourim, agrandissement de la salle des jeunes pour CTEEN. Coût:  66.000 euros

Mitzvah Tank pour étudiants : Acquisition d’une caravane aménagée qui proposera aux étudiants des universités et facultés une restauration cacher, des cours de Torah…. Coût : 55.000 euros

Aide au fonctionnement des activités de la Jeunesse Loubavitch : Allumages publics de Hanouka, distribution de Matzah Chmoura, activités et projets des centres Habad de la région… Coût: 95.000 euros

OBJECTIF TOTAL ATTEINT GRACE A VOUS 500. 000€  !

ISLANDE : Un Beth Habad ouvre à Reykjavík et devient la première synagogue du pays

ISLANDE : Un Beth Habad ouvre à Reykjavík et devient la première synagogue du pays

 

Le Rav Avi Feldman, 27 ans, de Brooklyn, New York, et son épouse Moushky née en Suède, se sont installés à Reykjavík, la capitale la plus située au nord du monde.

250 juifs vivent en Islande où l’abattage rituel des animaux est illégal et où la circoncision est sur le point de devenir hors la loi.

L’annonce a eu lieu après que des députés de quatre partis politiques en Islande ont présenté un projet de loi interdisant la circoncision non médicale des garçons de moins de 18 ans. Le projet de loi, toujours en discussion, décrit la circoncision comme une «violation des droits des jeunes garçons, incompatible avec la Convention internationale des Droits de l’Enfant des Nations unies». Quiconque la pratiquerait pourrait encourir une peine de six ans de prison.

« Nous espérons faire connaître la signification et l’importance de la Brit Milah », a déclaré le Rav Avi Feldman, en utilisant le mot en hébreu pour la circoncision rituelle juive, qui est généralement effectuée sur les garçons à l’âge de huit jours. « Nous espérons apporter cette prise de conscience aux Islandais locaux et en particulier aux députés dans leur décision sur les lois, qui, nous l’espérons, auront une clause d’exemption religieuse. »

Le Rav Feldman et son épouse sont arrivés en Islande en décembre 2017 et ont organisé une célébration de Hanouccah pour la communauté, composée de quelques habitants juifs locaux et d’expatriés des États-Unis et d’Israël. Le couple compte mettre en place un cadre éducatif pour les enfants juifs, une synagogue et un Mikveh, ou bain rituel juif, pour la première fois en Islande, une nation de quelque 300 000 habitants.

Un porte-parole du mouvement Habad a déclaré que Reykjavík est l’une des rares capitales européennes sans synagogue. « L’absence d’infrastructures pour la communauté juive peut être considérée comme un défi », souligne le Rav Feldman, «mais c’est aussi une formidable opportunité de mettre en place une communauté vibrante ».

Néanmoins, les Juifs locaux ont pu célébré des fêtes en Islande sans rabbin résident, « souvent avec l’aide d’étudiants de yeshiva  Habad venus spécialement pour l’occasion », a dit le Rav Feldman.

Malgré l’interdiction de l’abattage rituel en Islande depuis des décennies, « le pays a en réalité plus de produits casher que beaucoup ne le pensent », a déclaré le Rav Feldman, « en effet, ’île dépend des importations en provenance d’Europe et des États-Unis, c’est la raison pour laquelle vous pouvez trouver de nombreux produits avec une étiquette casher dans votre supérette classique », explique-t-il.

Mushky Feldman, qui a grandi à Göteborg, en Suède, a déclaré qu’elle attendait avec impatience « d’apporter la lumière du judaïsme dans l’un des endroits les plus sombres du monde », une référence à Reykjavík qui bénéficie de seulement 4,5 heures de lumière en hiver. « Ici, le lever du soleil arrive après 11 heures, ce qui signifie que nous aurons l’occasion de voir le lever du soleil tous les jours », a-t-elle précisé. En été, Reykjavík a des journées de 18 heures.

Rav Avraham et Moushki Feldman
Beth Habad de Reykjavik, Iceland – Tel: 917-297-8594
Site internet : www.jewishiceland.com

Islande sur Wikipedia:
L’Islande, littéralement « terre de glace »,  république d’Islande, est un État insulaire de l’océan Atlantique Nord, situé entre le Groenland et la Norvège, au nord-ouest des îles Féroé. Sa capitale est Reykjavik.

 Il a une superficie de 103 000 km2 et une population de 331 000 habitants ; sa densité, 3,2 hab./km2, est la plus faible d’Europe (189e rang mondial). [En comparaison, la France a une superficie de 643 000 km2 et une population de 68 000 000 d’habitants et Israel 20 770 km2 et une population de 8 000 00 d’habitants.]
La langue nationale, l’islandais, est parlée par la quasi-totalité des habitants et a le statut de langue officielle depuis juin 2011

 

 

La Yéchivat Kaïts de Toronto dans les magnifiques montagnes Catskill

La Yéchivat Kaïts de Toronto dans les magnifiques montagnes Catskill

Après trois années de succès, la Mesivta Ohr Temimim Lubavitch de Toronto renouvelle l’expérience unique de sa Yeshivat Kayitz.

Mesivta Ohr Temimim Lubavitch de Toronto est heureuse d’annoncer la deuxième année de Yeshivas Kayitz 5778, située dans les magnifiques montagnes Catskill.

Nous croyons fortement qu’après 10 longs mois d’apprentissage en ville, un bochur devrait changer de décor et faire l’expérience de la beauté et de l’air frais de la création de Hachem, dans un cadre hors-ville.

À cet effet, nous B « H sécurisé de beaux terrains de camping situés dans les magnifiques montagnes Catskills, Napanoch, NY.

En tant que parents et mécanchim nous savons tous qu’il est essentiel à la croissance spirituelle et Yiras Shomayim d’un bochur d’être dans un environnement approprié, structuré, Yeshiva en été.

« Le Rabbi était très catégorique à ce sujet. Il nous incombe de soutenir, soutenir et aider à consolider les accomplissements d’un bochur tout au long de l’année de la yeshiva », a déclaré Rabbi Eliezer Posner, Menahel.

Un programme phénoménal est en place, visant à maximiser l’expérience estivale d’un bochur dans un environnement de Torah et de Chassidishe. Avec Yungeleit expérimenté comme Magidei Shiur, Hanhala et plus âgés bochurim shluchim en tant que conseillers chargés de sports et de programmation, et offrant une supervision 24/7, vous pouvez être certain d’une opportunité maximisée pour la croissance spirituelle continue de votre bochur.

Certains des équipements de terrain incluent grand Zal climatisé, Mikvah sur les lieux, terrains de sport, piscine de l’état de l’art.

 

Universités aux États-Unis : Deux vétérans de Tsahal racontent leurs expériences vécues dans la lutte contre le terrorisme

Universités aux États-Unis : Deux vétérans de Tsahal racontent leurs expériences vécues dans la lutte contre le terrorisme

 

Collive, traduit par Hassidout.org

Alors qu’Israël et les Forces de défense israéliennes dominent les manchettes internationales, deux vétérans de Tsahal, Matan Roettger et Or Porat, visitent des campus universitaires aux États-Unis pour parler de leurs expériences vécues dans la lutte contre le terrorisme.

« Malheureusement, Israël est de nouveau diabolisé par les médias internationaux alors qu’elle se défend contre le terrorisme », a déclaré le Rav Yossy Gordon, vice-président exécutif de Chabad on Campus International. « Or et Matan sont ici pour donner aux étudiants une autre version des titres, et leur donnent la possibilité de comprendre les vrais défis auxquels sont confrontés les soldats de Tsahal pour garder Israël et ses citoyens en sécurité. Des rencontres comme celle-ci entre de jeunes juifs américains et israéliens ayant des expériences de vie très différentes ne peuvent que renforcer l’unité du peuple juif. « 

Matan Roettger, 22 ans, a servi dans la brigade Kfir en tant que médecin de combat et médecin de compagnie. Alors qu’il était en mission pour trouver trois membres du Hamas recherchés, il a été délibérément éperonné par une voiture, avec deux autres membres de son unité. Matan vit à Mishmar David, une petite communauté du centre d’Israël.

Or Porat, qui vit à Jérusalem, a servi dans l’unité de commando d’élite  du « Douvdevane ». Un terroriste a lancé une bombe sur Porat lors d’une mission secrète, blessant sa jambe droite. Il a encore des difficultés à marcher jusqu’à ce jour.

« Nous avons le privilège de connecter les communautés juives du monde entier à la Terre d’Israël », a déclaré Or Porat. « Pour nous personnellement, c’est aussi très motivant de pouvoir partager nos histoires et de voir les réactions et l’amour de la communauté juive partout où nous allons. »

Les vétérans se rendent sur les campus en avril et en mai pour parler de leur service dans Tsahal, des opérations dans lesquelles ils ont été blessés et de leur processus de réeducation. Ils célèbrent également le Chabbat avec des étudiants.

Roettger et Porat visitent sept campus en Arizona et en Californie: le campus Northern Flagstaff de l’Université de l’Arizona du Nord; l’Universitéd’Arizona; l’Université Chapman; l’Université UC Irvine; l’Université California State University, l’Université de Northridge; l’Université UC Berkeley et l’Université California Polytechnic State University.

Sarah Winkelman, une étudiante à l’Université d’État de l’Arizona, qui se spécialise en sciences politiques et en études internationales, a déclaré que l’événement était le plus important qu’elle ait jamais assisté. « Je me sentais tellement ému… », a je ne me suis jamais senti si fière d’être juive, et reconnaissante pour les soldats qui protègent notre patrie d’Israël. »

La tournée des soldats a été organisée par Balev E’had, un groupe qui soutient les anciens combattants israéliens blessés, avec Chabad on Campus International.

Fondé en 2009 par le Rav Uriel Vigler de New York et son épouse Shevy, « Balev E’had » se consacre à aider les vétérans de Tsahal à réintégrer la vie civile avec l’amour et le soutien dont ils ont besoin pour s’épanouir. L’argent collecté aide les soldats israéliens blessés à mener une vie épanouie après avoir tant donné pour défendre leur pays.

« Nous sommes fiers de travailler pour ces soldats  blessés et de leur donner après qu’ils aient tant donné au peuple d’Israël », a déclaré le Rav Uriel Vigler, co-fondateur de Balev E’had. « Cette tournée offre aux étudiants juifs l’opportunité d’apprendre beaucoup du courrage de héros comme Matan et Or et d’être inspirés par eux. »

 

 

 

 

Tout ce que vous avez voulu savoir sur les Loubavitch

Tout ce que vous avez voulu savoir sur les Loubavitch

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Vous avez sans doute déjà été dans un Beth ‘Habad. Vous connaissez certainement un « ’Habadnik » ou un « Loubavitch », ou vous en avez un dans votre famille. Il est également probable qu’un ‘Habadnik vous ait abordé pour vous proposer de mettre les téfilines ou d’allumer les bougies de Chabbat. 1Mais qu’est-ce que ‘Habad ?

C’est ce dont nous allons traiter ici : non pas ce que ‘Habad fait, mais ce que ‘Habad est.

Il serait inexact d’appeler ‘Habad un mouvement ou une idéologie ou même un courant particulier au sein de la ‘Hassidout. La meilleure description serait peut-être que ‘Habad est une manière de faire la ‘Hassidout.

Comme je l’ai écrit dans l’article sur la ‘Hassidout, les enseignements du Baal Chem Tov étaient en mesure de rendre manifestes l’essence du Juif et l’essence de la Torah, injectant ainsi une énergie vitale dans la vie juive.

‘Habad fait franchir à ce pouvoir une étape supplémentaire en plaçant ces enseignements directement entre les mains de chacun d’entre nous. D’une certaine façon, ‘Habad est « un Judaïsme à faire soi-même ». Le tsadik joue toujours un rôle décisif – peut-être même plus décisif encore –, mais plutôt comme un facilitateur que comme une centrale énergétique.

Contexte historique

Chaque membre du cercle intérieur du Baal Chem Tov était déjà un grand érudit de la Torah avant de rejoindre son maître. Après son décès, le Baal Chem Tov eut pour successeur Rabbi Dov Ber, le Maguid de Mézeritch, à la fois expert dans le Talmud et la Kabbale et auteur de profondes métaphores offrant une perspective pénétrante de la psyché humaine.

Ses disciples furent des hommes de grande stature, chacun avec son propre parcours, sa propre approche, sa propre façon de mettre en pratique les enseignements de son maître. Certains s’illustrèrent par l’extase et la joie, d’autres par la ferveur de leur prière, d’autres par l’intensité de leur étude et la profondeur de leur perception, d’autres encore par leur amour envers toute créature, grande ou petite.

Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi était le plus jeune membre de ce cercle intérieur, et également un érudit exceptionnel, à tel point que le Maguid de Mézeritch lui demanda de composer une nouvelle édition du Choul’hane Aroukh (le code de la loi juive) qui inclurait l’argumentation et l’explication des lois.

Rabbi Chnéour Zalman avait lui aussi une approche personnelle, qu’il avait développée avant même d’arriver à Mézéritch : chaque idée qu’il apprenait de ses maîtres devait être intégrée à travers une intense méditation, jusqu’à être distinctement ressentie dans son cœur. Dans l’esprit, après tout, c’était seulement une idée. Mais dès lors qu’elle résidait dans le cœur, une idée pouvait transformer une personne. Elle pouvait devenir réelle.

Chaque idée devait être intégrée à travers une intense méditation jusqu’à être distinctement ressentie dans son cœurIl ne fait aucun doute que les autres disciples du Maguid s’engageaient également dans de profondes méditations. Rabbi Chnéour Zalman, toutefois, considérait que telle était la voie pour chaque Juif.

Pour de nombreux autres disciples du Maguid, la ‘Hassidout était une forme de leadership. « Le juste vit par sa foi » dit le verset, mais ces disciples en avaient une lecture légèrement différente : « Le juste donne vie par sa foi ».

Dans leur perspective, le tsadik éclairé serait celui qui connaîtrait les enseignements secrets et qui se consacrerait à l’extase de la prière et de l’union mystique et, de cette expérience, ses adeptes recevraient également un flux de vitalité.

Rabbi Chnéour Zalman s’opposa radicalement à cette conception. Il avait de ce verset une lecture simple : pour être juste, chaque personne doit vivre avec la foi profonde, la quintessence de l’âme que le Baal Chem Tov a rendue accessible, et en faire la force motrice de toutes ses facultés personnelles. Le rôle du tsadik est de faciliter cela, mais chacun doit faire ce travail par soi-même. La vie, après tout, n’est pas quelque chose que l’on reçoit, comme une marionnette, d’une main extérieure ; la vie fait partie intégrante de la personne.

C’est seulement par cette approche, soutenait Rabbi Chnéour Zalman, que le Juif intégrera la vitalité de la ‘Hassidout dans sa vie. Il cita l’adage talmudique du voleur qui voulut entrer par effraction chez un homme riche. Sur le point d’émerger de son tunnel dans la maison, conscient qu’il risquait sa vie et prêt à prendre celle de quiconque se mettrait en travers de son chemin, il murmurait cette fervente prière : « Mon D.ieu aide-moi! »2

Le voleur croit vraiment en D.ieu. Pourtant, sa foi est en contradiction avec la réalité de sa vie : il sait bien que D.ieu désapprouve son activité, mais cette notion occupe un certain compartiment de sa conscience, et son mode de vie en occupe un autre.

En d’autres termes, il a échoué à harmoniser ses convictions profondes avec sa personnalité extérieure. Pour Rabbi Chnéour Zalman, le tsadik est celui qui entreprend de guérir cet écart, soudant ensemble l’âme et le corps en illuminant l’esprit et le cœur conscients du Juif avec l’étincelle cachée de sa quintessence.

L’approche ‘Habad a développé les enseignements du Baal Chem Tov en poussant leur logique jusqu’au bout.Le D.ieu du Baal Chem Tov se trouve en tout lieu et en toute chose, comme l’énonce le Zohar : « Il n’est pas de lieu qui soit vide de Lui. »

Affirmer que la connaissance de D.ieu pouvait seulement pénétrer l’esprit élevé des grands tsadikim mais pas celui de l’homme ou de la femme du commun, revenait à déclarer l’existence d’un vide de la Divinité, d’un endroit que la lumière de D.ieu n’atteint pas. Pour que les enseignements du Baal Chem Tov soient pleinement réalisés, il était nécessaire que chaque individu, quel qu’il soit, puisse se les approprier.

Qui est-ce qui prie ?

Voici une histoire qui illustre la distinction entre les deux écoles de pensée :
Rabbi Chnéour Zalman avait un disciple qui était marchand, comme l’étaient de nombreux Juifs à cette époque. Dans le jargon ‘hassidique, un disciple est appelé un « ’hassid » et son maître, son « rabbi ».

Il arrivait que ce ‘hassid partît pour les grandes foires marchandes en compagnie d’un ami qui était un disciple de Reb ‘Haïkel, l’un des collègues de Rabbi Chnéour Zalman. Un jour, ce marchand ‘hassid ‘Habad vint se plaindre à son Rabbi en ces termes :

« Chaque matin, à l’auberge où nous logeons, mon ami se lève de bonne heure et moi aussi je me lève de bonne heure, raconta-t-il. S’il n’y a pas de mikvé, il s’immerge dans une rivière ou un ruisseau avoisinant, et je fais de même. Puis il commence à réciter sa prière avec une ferveur et un enthousiasme incroyables, et c’est chaque matin la même chose, sans faillir !

« Et moi ? Je révise un enseignement du Rabbi. Je m’efforce de me concentrer au maximum, d’évacuer toute pensée au sujet de mon voyage, de  la foire, de la marchandise, des affaires et de penser uniquement à cet enseignement ; j’essaie de le visualiser dans mon esprit. Ensuite je fais ma prière à grand peine. Il y a des matins où je ressens tant bien que mal quelque inspiration. Et d’autres matins où…

« Mais mon ami ressent chaque matin la même ferveur, la même flamme. En un instant, il prie sans effort ! »

Ce à quoi Rabbi Chnéour Zalman répondit : « C’est lui qui prie penses-tu? C’est Reb ‘Haïkel qui prie! »

Le livre pour tous

À cette fin, Rabbi Chnéour Zalman présenta son approche sous la forme de deux courtes œuvres, réunies en un seul volume qu’il appela « Un recueil de propos », se contentant d’indiquer modestement sur la page de garde que ces enseignements avaient été rassemblés « à partir de livres et de scribes ». De nos jours, ce livre est généralement appelé « le Tanya », d’après le premier mot du premier chapitre. La première partie de ce livre est judicieusement intitulée « le Livre pour l’Homme Ordinaire ».

C’est certes une traduction assez pauvre, mais elle exprime bien l’objet du livre : il ne s’agit pas de guider l’âme pure à trouver sa voie vers l’illumination. Rabbi Chnéour Zalman s’adresse au Juif du monde qui combat son mauvais penchant au quotidien. Il lui apporte une vision de soi-même totalement restructurée et lui prodigue son conseil, lui montrant comment il peut, lui aussi, servir D.ieu avec joie et amour, tout au moins suffisamment pour avoir toujours le dessus sur son mauvais penchant.

Il prodigue à cet homme ordinaire un saisissant encouragement en lui affirmant que sa lutte permanente contre ces pulsions récurrentes procure à D.ieu un plaisir que même un tsadik ne peut Lui apporter, car le tsadik vit dans un monde de lumière, tandis que lui affronte l’obscurité et suscite une lumière qui transcende tout ce que le tsadik peut atteindre.

Le Tanya et la psychologie

L’approche du Tanya rappelle beaucoup ce que les psychologues appellent de nos jours le « recadrage cognitif », c’est-à-dire aider une personne à ajuster son idée de soi-même et de sa place dans le cosmos au point d’entraîner un changement dans son attitude et son comportement. Rabbi Chnéour Zalman l’a décrit comme « le chemin long et court ». « Long », parce que c’est à soi-même de faire ce travail d’ouvrir son esprit, étape par étape, à la lumière de son âme jusqu’à ce qu’elle puisse éveiller le cœur. Et « court », parce qu’il vous met directement en contact avec cette lumière.3

La plupart des enseignements de Rabbi Chnéour Zalman, cependant, étaient oraux. Ils furent appelés maamarim (pluriel de maamar), et mémorisés puis mis par écrit par ses élèves (parmi lesquels son fils et son petit-fils) pour être ensuite publiés, souvent accompagnés de développements et d’explications. Ils constituaient la matière sur laquelle les ‘hassidim ‘Habad méditaient avant et pendant leur prière, comme le prône le Tanya.

De génération en génération, les Rabbis successifs ont développé les enseignements de ces maamarim, ce qui aboutit à la vaste bibliothèque de la ‘Hassidout ‘Habad que nous connaissons aujourd’hui dans laquelle le ‘hassid ‘Habad puise quotidiennement.

Dans son travail de recherche sur ‘Habad, Roman Foxbrunner résume ainsi l’harmonie des traits de caractère que Rabbi Chnéour Zalman et ses successeurs ont cultivé chez leur ‘hassidim :

Savant, mais sociable ; réservé, mais prompt à entonner des mélodies ‘hassidiques et à raconter les histoires et les traditions ‘hassidiques ; sérieux, mais pas sombre ou sans humour ; profondément religieux, mais pas mielleux ou piétiste ; modeste, mais confiant en soi ; dévoué à RCZ [Rabbi Chnéour Zalman], mais tout à fait capable de penser par soi-même : ce ‘hassid personnifiait le système profond et paradoxal qui allait être connu comme le ‘Hassidisme ‘Habad.4

Pourquoi le nom Habad ?

D’autres disciples du Maguid ont mis l’accent sur l’enthousiasme dans la prière. Rabbi Chnéour Zalman a quant à lui mis en valeur la contemplation avant et pendant la prière qui peut engendrer spontanément cet enthousiasme. Il a donc distingué son école de pensée en l’appelant ‘Habad :

   

REPRÉSENTE…

TRADUIT PAR

SIGNIFIE…

‘H

ח ‘Hokhmah Sagesse conception d’une idée

B

ב Binah Compréhension cognition d’une idée

D

ד Daat Connaissance prise de conscience d’une idée

 

L’approche cognitive a prouvé son efficacité de nombreuses façons. Dans la Russie tsariste de la fin du 19ème siècle, les Juifs furent rapidement exposés à la pensée laïque de l’Europe occidentale. La jeunesse juive s’enflammait pour les idéaux de réforme sociale, dédaignant une religion qu’elle considérait comme rétrograde, archaïque et ridicule.

Rabbi Chalom Dovber, le Rabbi de ‘Habad de cette époque, réagit en ouvrant une yéchiva où les jeunes gens étudieraient la ‘Hassidout ‘Habad parallèlement à leurs études talmudiques, mais avec le même esprit révolutionnaire que ceux qui étudiaient Marx et Engels. Plus tard, en Pologne, son fils allait encourager les jeunes femmes à constituer des cercles pour faire de même.

Avec la montée du régime totalitaire de Staline, la vie même de ceux qui avait une quelconque pratique religieuse était menacée. Cette fois encore, l’approche responsabilisante  de ‘Habad allait jouer un rôle déterminant. Les ‘hassidim de ‘Habad, en particulier ceux qui avaient étudié dans les yéchivas ‘Habad, refusèrent de renoncer à leur pratique religieuse, quand bien même étaient-ils soumis à la plus cruelle oppression.

Ils furent nombreux à être exécutés ou envoyés en Sibérie pour « activités contre-révolutionnaires ». Alors que quasiment toutes les autres organisations juives succombèrent sous les coups répétés de la Yevsektsia et du KGB, ‘Habad résista vaillamment à travers un vaste réseau clandestin qui parvint à maintenir allumé le feu du judaïsme tout au long des années les plus sombres de la persécution religieuse.

L’approche de ‘Habad s’est avérée puissante et invincible dans toutes sortes d’épreuves décisives

Lorsque le sixième Rabbi de ‘Habad, Rabbi Yossef Its’hak, arriva en Amérique au cours de la Seconde Guerre mondiale, il y apporta ce même esprit infatigable. Presque immédiatement après son arrivée, il déclara : « L’Amérique n’est pas différente ! » Son gendre, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, lui succéda en 1950, mais même avant cela, il était déjà impliqué dans le processus qui allait faire de ‘Habad une agence mondiale, une planche de salut pour l’âme juive.

Au moment d’accepter le rôle de leader en récitant son premier maamar public, le Rabbi réaffirma immédiatement l’approche ‘Habad : « En général, chez ‘Habad, annonça-t-il, chacun est censé faire soi-même son propre travail, et ne pas s’en remettre aux rabbis. » Le Rabbi poursuivit en décrivant la différence entre les deux interprétations du verset « le tsadik vit par sa foi », rapportées ci-dessus. Il dit ensuite :

Mais nous, ‘Habad, chacun d’entre nous doit faire son travail soi-même, avec chaque membre et chaque tendon de son corps et chaque membre et chaque tendon de son âme.

Je ne dis pas que je ne vais pas aider, à D.ieu ne plaise. Je vais aider autant que j’en serai capable. Mais, puisque « tout est entre les mains du Ciel, à l’exception de la crainte du Ciel », par conséquent, sans le travail que vous faites vous-mêmes, en quoi serait-il utile que je publie des écrits, que je chante des mélodies ou que je dise avec vous « le’haïm » ?5

‘Habad aujourd’hui

Tout comme l’approche ‘Habad a prouvé sa force dans le shtetl traditionnel, face au cynisme de la Russie révolutionnaire et sous la persécution religieuse du régime bolchevique, elle a aussi démontré sa viabilité dans le monde moderne, laïque, mobile et interconnecté. Ses aspects superficiels se sont adaptés à chaque période, mais son moteur est resté le même : ‘Habad est une approche qui a foi en l’étincelle présente sans aucun doute en chacun de nous, et nous permet de trouver cette étincelle et d’en attiser la flamme. Ce n’est pas à travers la coercition, la culpabilisation ou des harangues moralisatrices, ni par des promesses d’illumination immédiate que ‘Habad touche le juif, mais en aidant chacun à suivre sa propre voie.

« Chaque Juif a une mitsva pour laquelle il ou elle a une affinité, affirmait le Rabbi. Ne vous disputez pas avec un Juif. Il n’est pas nécessaire de le convaincre de quoi que ce soit. Il suffit de trouver cette mitsva et d’aider le Juif à la faire. »

Et ensuite, comme la Michna le promet, « une mitsva entraine une autre mitsva ».

La même idée fut exprimée dans les mots que le Rabbi adressa à un autre rabbin qui se plaignait de l’obstination de la communauté juive américaine. Le Rabbi insista sur le fait qu’ils étaient néanmoins de bons Juifs. « Vous ne pouvez certes rien leur faire pratiquer, lui dit le Rabbi. Mais vous pouvez tout leur enseigner. »

« Vous ne pouvez rien leur faire pratiquer, mais vous pouvez tout leur enseigner. »Tout comme l’approche est restée essentiellement la même, de même, l’objectif n’a pas changé : susciter cette lumière essentielle de l’âme juive et de notre sainte Torah, lui permettre de jaillir du cœur de chacun d’entre nous avec une telle intensité que le reste du monde, lui aussi, sera touché par cette lumière, jusqu’à ce que le monde entier soit rempli de sa splendeur.

À la fin de l’article sur la ‘Hassidout, j’ai décrit la rencontre du Baal Chem Tov avec le Machia’h qui lui dit qu’il viendra « lorsque tes sources se répandront à l’extérieur ».

Tout comme Rabbi Chnéour Zalman s’en tint à l’interprétation simple de « un tsadik vit par sa foi », de même le Rabbi, le chef de ‘Habad de notre génération, s’en tint à l’interprétation simple des paroles du Baal Chem Tov, expliquant : « Ce n’est pas l’eau des sources qui doit se répandre à l’extérieur, ce sont les sources elles-mêmes. Chacun d’entre nous, quel que soit le degré “d’extériorité” que nous nous attribuons, doit devenir l’une de ces fontaines d’eaux vives du Baal Chem Tov. »

 

 ——————–
NOTES
1. Voilà d’ailleurs une bonne occasion de dissiper un malentendu : « Chabad » ne se prononce pas « Shabad », mais « ’Habad ». Le « Ch » étant une convention américaine équivalente du « ’H » en français pour désigner le son guttural de la lettre hébraïque « ’het » (proche du jota espagnol).
2. nEïn Yaakov, Berakhot 63a.
3. Voir Talmud, Erouvine 53b.
4. Roman Foxbrunner, Ḥabad: the Hasidism of R. Shneur Zalman of Lyady (Tuscaloosa: University of Alabama Press, 1992), p. 202.
5. nSi’ha du 11 Chevat 5711, publiée dans Torat Mena’hem 5711, vol. 2, pp. 212–213.
CUBA: Sept jeunes étudiants Loubavitch et la révolution spirituelle cubaine

CUBA: Sept jeunes étudiants Loubavitch et la révolution spirituelle cubaine

Collive, traduit par Hassidout.org

Cuba, en forme longue la République de Cuba, est un État insulaire des Caraïbes formé de l’île de Cuba (la plus grande île des Antilles), de l’île de la Jeunesse (appelée île aux Pins jusqu’en 1976) et de quelques autres petites îles. Il est situé à l’ouest des grandes Antilles, à la confluence de la mer des Caraïbes, du golfe du Mexique et de l’océan Atlantique ; au nord-est des Îles Caïmans; au nord-nord-ouest de la Jamaïque; à l’est du Mexique (Yucatan); au sud-sud-est de la péninsule de Floride; au sud-ouest des Bahamas; à l’ouest des îles Turques-et-Caïques.

 

L’organisation « Les Amis de Habad de la Communauté juive de Cuba » (CFCJ) a accueilli sept jeunes Chlou’him du Rabbi pendant trois semaines et demie.

En préparation à la Fête de Pessa’h, l’organisation a mis en place un programme complet afin de fournir aux juifs de l’île tout le nécessaire pour passer la Fête dans les meilleures conditions.

« L’objectif était de faire en sorte que les juifs vivant dans ces régions éloignées aient la possibilité de célébrer la fête de la Pâque avec dignité et joie », ont déclaré les organisateurs.

Les Chlou’him en visite étaient Avraham Baron (Howard County, MD), Levi Cohen (Los Angeles, CA), Avraham Deitch (New Haven CT), Yisroel Posner (Boston MA), Menachem Zeiler (Lod, Israël),  Shmuel Goldman et Benyamin Abrams (Los Angeles, CA).

La plupart de ces étudiants Chlou’him étudient depuis quelque temps dans des Yechivot en Amérique du Sud, où ils ont appris l’espagnole.

Ils ont  distribué des Matsot Chemourot et du vin, des Hagadot de Pessa’h traduites en espagnole et des guides de la Fête, en faisant du porte  à porte dans 14 villes et villages repartis sur les 1100 km de l’île.

Deux grands Seders communautaires ont été également organises dans la capitale de la Havane et un sur la côte est de l’île.

Il y avait des activités supplémentaires dont la « Seoudat Machia’h », célébrée à la fin de la fête avec Benyomin Abrams et Shmuel Goldman qui a culminé les vacances avec la communauté.

« D.ieu merci, les émissaires ont eu une grande réussite dans leurs multiples missions, car pratiquement chaque maison juive de cette bande de 1100km a été visitée personnellement, conformément à la fameuse prophétie messianique: » Ve-atem Teluktu L’E’had E’had Beit Israel « – « Et vous, la maison d’Israël, vous serez rassemblés un par un », souligna le Rav Shimon Aisenbach, directeur du CFCJ.

Chassidishe et de talentueux conseillers principaux ayant plusieurs années d’expérience, opéreront sous la direction du directeur du camp, le rabbin Berel Bendet. Ils ont travaillé dur pendant plusieurs semaines, planifiant et organisant un programme incroyable pour les jeunes Shluchim.