Dans la Paracha de cette semaine, Nitsavim, D.ieu exhorte chaque Juif à choisir le bon chemin, celui de la vie, celui de la Torah.

Dans les mots :  » J’ai placé devant toi, la bénédiction et la malédiction, tu choisiras la vie. »

Rachi, célébre commentateur du 12e siècle explique ce verset de deux manières :

C’est comme un père qui dirait à son fils « Voici le bon chemin, choisis ce bel héritage ! »

Ou comme un père qui aurait posé la main de son fils sur le bon sort et lui aurait dit : « Prend celui ci ! »

En s’arrêtant un instant sur les deux réponses de l’exégète du 12e siècle, Rachi, une question émerge :

Les deux réponses sont relativement proches. Pourquoi ne pas produire qu’une seule réponse ?

Le Rabbi s’arrête dessus et revisite, de manière exceptionnelle, la teneur des propos de Rachi :

Ces deux propos désignent en réalité, deux façons pour le juif de déterminer quel chemin il prendra.

Le premier, serait un juif qui aurait envisagé les deux chemins, celui de la Torah et celui en dehors.

Estimant que celui de la Torah était rationnellement meilleur (« Ce bel héritage ») , il l’aurait choisis.

Le second, lui, n’aurait pas comparé les deux chemins. Il aurait directement indexé son choix sur le judaïsme qu’il a reçu de sa mère , et donc de facto, sur son lien naturel et privilégié à D.ieu.

( Comme le père qui, sans l’avis du fils, lui pose la main sur son sort, sous entendu, qu’on ne le lui laisse pas le choix de sa judeïté)

Ainsi, le premier chemin est valable mais est basé sur l’intellect limité de l’homme.

Le deuxième chemin, lui, est évidemment un service infiniment plus élevé, du fait que le choix est indexé sur le lien essentiel entre D.ieu et le juif .

Et le Rabbi de conclure :

Le premier chemin sera semé d’embûches.

Mais lorsqu’un juif choisira ce second chemin, qu’il sache que tout ce qu’il recevra de bon dans sa vie viendra directement de D.ieu, sans aucun intermédiaire, ni même obstacles.

Preuve en est : une fois sa main posée sur son sort par son père, il lui dit « Prend celui ci! » ( Sous entendu que le père lui a déjà apporté sur un plateau, il ne reste plus qu’à récolter !)