La période du 23 Sivan, qui tombe cette année Chabbat Parachat Chla’h , est une période de bon augure. Selon le Rabbi de Loubavitch, « Pendant cette période, chaque Juif est le maître de l’univers entier et peut décréter tout ce qu’il souhaite, et tout se réalisera selon sa volonté !! ».
Le 23 Sivan est une date exceptionnelle dans le calendrier juif. Selon le Rabbi, c’est une période propice où chaque individu a la possibilité de demander toutes les bénédictions dont il a besoin dans sa vie. Une opportunité rare, précieuse et puissante, offerte à chacun pour être l’auteur de sa propre destinée.
Remontant au Chabbat Parachat Chela’h 23 Sivan 5743, où le Rabbi avait livré un discours poignant, mettant en lumière un passage de la Meguila Esther. Il est dit que ce jour-là, le Haf Guimel (23) Sivan, « les scribes du roi ont écrit tout ce que Mordehaï a ordonné » (Torat Menachem, Hitvaaduyot 5743, Partie 3, Paracha Chela’h, pages 1651-1652) :
Extrait du discours du Rabbi de Loubavitch, Chabbat Mevar’him (Chela’h) 23 Sivan 5743-1983 : « Chaque année, le 23 Sivan, on convoque les « scribes du Roi » – le Roi de l’univers, à qui appartient la fin et le commencement, et ils écrivent « tout ce que Morde’haï a ordonné, etc. » qui s’applique à chacun des membres du peuple d’Israël, « le peuple de Morde’haï », puisque sa conduite est telle qu’il « ne s’inclinera pas et ne se prosternera pas », ce qui fait de lui le maître de l’univers qui ordonne ce qu’il faut écrire « tout ce que Morde’haï a ordonné ».
« Et ces jours sont rappelés et réalisés » – « Comme il est expliqué dans les écrits du Ari zal, lorsqu’on se « rappelle » correctement, alors les mêmes choses qui se sont produites la première fois se « réalisent » à nouveau.
Et il en va de même dans notre cas – lorsque l’on se souvient correctement de l’événement susmentionné qui s’est produit le 23 Sivan, alors toutes ces choses se « réalisent » à nouveau ! »
Dans ce contexte, le Rabbi a expliqué que le roi fait référence à D.ieu lui-même. Il a encouragé tous les auditeurs à saisir pleinement cette occasion unique. Par cette action symbolique, chaque individu est invité à faire écrire dans le Ciel que tous ses besoins doivent être satisfaits. Une ouverture généreuse vers une plénitude qui embrasse toutes les dimensions de l’existence.
« Chaque juif est un propriétaire du monde entier en ce jour et peut décréter ce qu’il veut et tout est fait selon sa volonté », a proclamé le Rabbi. Ces mots puissants insufflent une confiance renouvelée et éveillent la conscience de chaque individu à son potentiel illimité.
Le 23 Sivan devient ainsi une occasion incroyable pour tous de formuler verbalement leurs souhaits les plus profonds, pour eux-mêmes et pour autrui. Quiconque a besoin de bénédictions est invité à les recevoir rapidement.
Cette période unique offre à tous la possibilité de puiser dans une énergie spéciale pour façonner leur destin. Le Rabbi nous rappelle que nous pouvons être les auteurs de notre propre destinée et prendre en main notre bonheur et notre épanouissement.
En ces temps d’incertitude, il est réconfortant de savoir que nous avons le pouvoir de façonner notre propre destinée. Rappelons-nous que nous avons tous la capacité de demander et de recevoir toutes les bénédictions dont nous avons besoin.
Ecrivons tous, et que nos paroles soient exaucées. Que chaque demande soit comblée avec toutes les bénédictions dont nous avons besoin, qu’elles soient matérielles (B’Gashmiout) ou spirituelles (V’Rouhaniout), se manifestent ensemble (Gam Ya’had) de manière visible et révélée (B’Tov Hanireh V’Hanigleh), apportant joie et bonheur (B’Sim’ha V’tov Leivav) pour accomplir notre mission.
Les versets 4 à 16 de la Méguilat d’Esther chapitre 8 :
4 Le roi tendit le sceptre d’or à Esther; Esther se leva, et se tint devant le roi.
5 Elle dit: Si le roi le trouve bon et si j’ai trouvé grâce devant lui, si la chose paraît convenable au roi et si je suis agréable à ses yeux, qu’on écrive pour révoquer les lettres conçues par Haman, fils d’Hammedatha, l’Agaguite, qu’il a écrites afin de faire périr les Juifs qui sont dans toutes les provinces du roi.
6 Car comment pourrais-je voir le malheur qui atteindrait mon peuple, et comment pourrais-je voir la destruction de ma race?
7 Le roi Assuérus dit à la reine Esther et au Juif Morde’haï: Voici, j’ai donné à Esther la maison d’Haman, et il a été pendu au bois pour avoir étendu la main sur les Juifs.
8 Écrivez donc en faveur des Juifs comme il vous plaira, au nom du roi, et scellez avec l’anneau du roi; car une lettre écrite au nom du roi et scellée avec l’anneau du roi ne peut être révoquée.
9 Les secrétaires du roi furent appelés en ce temps, le 23e jour du troisième mois, qui est le mois de Sivan, et l’on écrivit, suivant tout ce qui fut ordonné par Morde’haï, aux Juifs, aux satrapes, aux gouverneurs et aux chefs des cent vingt-sept provinces situées de l’Inde à l’Éthiopie, à chaque province selon son écriture, à chaque peuple selon sa langue, et aux Juifs selon leur écriture et selon leur langue.
10 On écrivit au nom du roi Assuérus, et l’on scella avec l’anneau du roi. On envoya les lettres par des courriers ayant pour montures des chevaux et des mulets nés de juments.
11 Par ces lettres, le roi donnait aux Juifs, en quelque ville qu’ils fussent, la permission de se rassembler et de défendre leur vie, de détruire, de tuer et de faire périr, avec leurs petits enfants et leurs femmes, tous ceux de chaque peuple et de chaque province qui prendraient les armes pour les attaquer, et de livrer leurs biens au pillage,
12 et cela en un seul jour, dans toutes les provinces du roi Assuérus, le treizième du douzième mois, qui est le mois d’Adar.
13 Ces lettres renfermaient une copie de l’édit qui devait être publié dans chaque province, et informaient tous les peuples que les Juifs se tiendraient prêts pour ce jour-là à se venger de leurs ennemis.
14 Les courriers, montés sur des chevaux et des mulets, partirent aussitôt et en toute hâte, d’après l’ordre du roi. L’édit fut aussi publié dans Suse, la capitale.
15 Morde’haï sortit de chez le roi, avec un vêtement royal bleu et blanc, une grande couronne d’or, et un manteau de byssus et de pourpre. La ville de Suse poussait des cris et se réjouissait.
16 Il n’y avait pour les Juifs que bonheur et joie, allégresse et gloire.
Voici la traduction intégrale en français de cette allocution prononcée le 23 Sivan, Chabbat Parchat Chela’h, bénédiction du mois de Tamouz 5743 (1983). Elle contient plusieurs points centraux :
13. En plus de l’enseignement tiré de la section hebdomadaire de la Torah « Chela’h », il y a aussi un enseignement qui découle du fait que le 23 Sivan tombe le Chabbat où l’on bénit le mois de Tamouz.
Les livres notent que le 23 Sivan est mentionné dans le Livre d’Esther : « Les scribes du roi furent convoqués en ce temps, le vingt-troisième jour du troisième mois qui est le mois de Sivan ».
Le verset continue en relatant l’événement de ce jour : « Et il fut écrit, conformément à tout ce que Mardochée avait ordonné aux Juifs, aux satrapes, aux gouverneurs et aux chefs des provinces qui s’étendent de l’Inde à l’Éthiopie… », pour le bien des enfants d’Israël, selon la volonté de Mardochée.
Le verset poursuit : « Les courriers… partirent en toute hâte sur l’ordre du roi… », « Et Mardochée sortit de devant le roi, revêtu d’habits royaux… Et la ville de Suse se réjouissait et était dans l’allégresse » (non seulement les Juifs de Suse, mais « la ville de Suse » dans son ensemble), « Les Juifs eurent de la lumière, de l’allégresse, de la joie et de l’honneur », « Il y eut parmi les Juifs de la joie et de l’allégresse, des festins et des fêtes. Et beaucoup de gens d’entre les peuples du pays se firent Juifs, car la crainte des Juifs les avait saisis ».
Or, d’après le sens simple des versets, il semble que tout cela s’est passé le 23 Sivan – tant en ce qui concerne l’envoi des « courriers », car comme il s’agissait d’une question devant être traitée rapidement (c’est pourquoi « les courriers partirent en toute hâte »), il est évident qu’ils le firent immédiatement après la rédaction des lettres (le 23 Sivan), qu’en ce qui concerne l’annonce de cet événement, « Et Mardochée sortit de devant le roi, revêtu d’habits royaux… Et la ville de Suse se réjouissait et était dans l’allégresse » – car il n’est pas concevable de dire que Mardochée ait retardé l’annonce de la bonne nouvelle, mais qu’il l’ait certainement proclamée immédiatement le 23 Sivan.
(Et même si quelqu’un veut insister en disant que la suite des événements s’est produite après le 23 Sivan – eh bien : (a) ces événements étaient proches du 23 Sivan, (b) et surtout : le début et la cause en étaient le 23 Sivan).
14. Or, tous les aspects de la Torah (y compris les récits de la Torah) sont éternels. Il en découle que chaque année, le 23 Sivan, l’événement relaté dans la Torah concernant le 23 Sivan se reproduit.
(Et bien que le Livre d’Esther soit appelé une « lettre », et que l’on connaisse la différence entre une « lettre » et un « livre », à savoir qu’un « livre est éternel, il ne sera jamais annulé… mais une lettre n’est écrite que temporairement et non pour durer » – le Livre lui-même est aussi appelé un livre. Et à tel point que le Livre d’Esther est l’un des 24 Livres saints, montrant qu’il y a un point commun entre lui et les autres Écrits sacrés. Il en ressort que les événements du Livre d’Esther sont aussi éternels).
En d’autres termes, chaque année le 23 Sivan, on convoque les « scribes du roi » – le Roi de l’univers, à qui appartient la fin et le commencement, et ils écrivent « tout ce que Mardochée avait ordonné… » – cela s’applique à chaque Juif, le « peuple de Mardochée », puisque sa conduite est telle qu’il « ne s’inclinera pas et ne se prosternera pas », ce qui fait de lui le maître de maison qui ordonne ce qu’il faut écrire – « tout ce que Mardochée avait ordonné ».
Et tout cela se réalise de manière rapide – « Il envoie sa parole et elle se réalise rapidement », comme il est écrit « Les courriers partirent en toute hâte et rapidité », et descend ici-bas – précisément dans les choses de la nature et ses voies, comme relaté dans le Livre d’Esther : « Il envoya des lettres par des courriers sur des chevaux montés par des cavaliers rapides… ».
[Certes, dans les Midrashim, on trouve des voyages miraculeux sur des « chameaux volants », mais dans le sens simple des versets ici, il est question spécifiquement de choses naturelles.]« Et ces jours sont rappelés et réalisés » – comme expliqué dans les écrits de l’Arizal que lorsqu’ils sont « rappelés » correctement, alors les mêmes choses qui se sont produites la première fois se « réalisent » à nouveau. De même ici – lorsque l’on se « rappelle » correctement l’événement susmentionné qui s’est produit le 23 Sivan, toutes ces choses se « réalisent » à nouveau.
15, L’explication de la directive tirée du fait que Chabbat bénit le mois de Tamouz tombe le 23 Sivan – en pratique :
Lorsqu’on demande à un Juif de s’engager dans la diffusion des sources de la Hassidout à l’extérieur, dans un endroit lointain, etc., d’une manière de « Chela’h », comme expliqué plus haut – il peut objecter : Puisque nous sommes dans l’obscurité redoublée de l’exil, comment peut-il être sûr de réussir dans toutes ces actions ? Il semble qu’aller agir dans un endroit lointain soit en soi comme aller dans un endroit dangereux, et on ne peut pas compter sur un miracle !…
C’est à cela que répond la force spéciale donnée par le fait que Chabbat bénit le mois de Tamouz tombe le 23 Sivan – où l’on convoque les « scribes du roi », le Roi de l’univers, et ils écrivent « tout ce que Mardochée avait ordonné », c’est-à-dire que chaque Juif – le « peuple de Mardochée » – devient le maître de toute la conduite du monde, de sorte que tout se passe selon sa volonté, « tout ce que Mardochée avait ordonné ».
Autrement dit : Sans égard à la situation qui prévalait jusqu’à présent – la « Torah de vérité » dit que le 23 Sivan se réalise « les scribes du roi furent convoqués… et il fut écrit, conformément à tout ce que Mardochée avait ordonné… », jusqu’à la conclusion : « Les Juifs eurent de la lumière, de l’allégresse, de la joie et de l’honneur ».
Et comme ce fut le cas à cette époque – que malgré la situation déplorable dans laquelle se trouvaient les enfants d’Israël, au point qu’il y avait lieu de dire qu’ils étaient « exempts des commandements », un tribunal avait décrété un terrible décret contre eux, Dieu nous en préserve – néanmoins, lorsque la date du 23 Sivan arriva, non seulement le décret écrit dans les premières lettres fut annulé [comme il est dit dans notre section « J’ai pardonné selon ta parole »], au point qu’il n’en resta aucune trace, mais en plus « les scribes du roi furent convoqués… et il fut écrit, conformément à tout ce que Mardochée avait ordonné… », c’est-à-dire que des secondes lettres furent envoyées dont le contenu était diamétralement opposé, d’une manière de transformation, « que les Juifs dominent… », et d’une manière que « beaucoup de gens d’entre les peuples du pays se firent Juifs, car la crainte des Juifs les avait saisis ».
Et c’est précisément par la grandeur de la descente du décret d’Haman, etc. – que se réalisa l’élévation des jours de Pourim à son plus haut degré, d’une manière de « jusqu’à ne plus faire de différence », supérieure à la joie des autres fêtes, au point qu’à l’avenir toutes les fêtes seront annulées sauf les jours de Pourim. Et comme expliqué dans les discours ‘hassidiques, la révélation de toutes les fêtes sera annulée comme « une bougie en plein jour » par rapport aux révélations qui seront à l’avenir, mais en ce qui concerne les révélations des jours de Pourim, en raison de leur grande élévation, non seulement elles ne seront pas annulées comme une bougie en plein jour, mais en plus, elles ajouteront à la lumière du « jour », ce qui montre la grandeur de l’élévation des jours de Pourim. Et comme mentionné – tout cela se réalise précisément par la grandeur de la descente, etc.
Il en va de même en ce qui concerne l’ensemble du service de diffusion des sources de la Hassidout à l’extérieur – que malgré l’obscurité de l’exil d’une manière redoublée, le Chabbat bénissant le mois de Tamouz qui tombe le 23 Sivan donne une force spéciale pour que toutes les choses soient conformes à la volonté de chaque Juif – « tout ce que Mardochée avait ordonné », et d’une manière que « les Juifs eurent de la lumière, de l’allégresse, de la joie et de l’honneur », au point que « beaucoup de gens d’entre les peuples du pays se firent Juifs… », et ceux qui restent non-Juifs – accomplissent les commandements donnés aux enfants de Noé, de manière appropriée.
Et tout comme à Pourim, une élévation spéciale se réalisa par la grandeur de la descente, de même en ce qui concerne l’ensemble du service de diffusion des sources à l’extérieur dans l’obscurité de l’exil, c’est précisément en raison de la grandeur de la descente nécessaire pour aller agir dans un endroit lointain, que l’on atteint l’élévation ultime.
Et tout cela se réalise alors que nous sommes encore à l’époque de l’exil – à l’instar du miracle de Pourim qui eut lieu dans un état de « nous sommes encore les serviteurs d’Assuérus ».
On peut ajouter à cela :
En ce qui concerne les jours de Pourim – même avant l’annulation du décret, lorsque la situation était « Je cacherai, oui, Je cacherai Ma face » [cet aspect est particulièrement souligné dans le Livre d’Esther, comme l’ont dit nos Sages « D’où savons-nous qu’Esther est mentionnée dans la Torah ? Car il est dit : « Mais Je cacherai, oui, Je cacherai Ma face… »], Esther était déjà dans la maison royale, et il y avait déjà la possibilité d’annuler le décret, etc., mais tant que les enfants d’Israël étaient extérieurement dans une situation défavorable (comme l’ont dit nos Sages « Ils ne le firent qu’en apparence… »), la chose ne s’était pas encore révélée dans la réalité du monde de manière manifeste, jusqu’à ce que la situation des enfants d’Israël devienne comme il se doit – d’une manière de « ne s’inclinera pas et ne se prosternera pas » – aussi de manière manifeste, et alors le miracle de Pourim se réalisa de manière manifeste, dans la réalité du monde, à commencer par le 23 Sivan.
Et à tel point que toute l’essence du décret n’était que pour réaliser l’élévation des jours de Pourim, et selon les termes du Talmud : « Le Saint béni soit-Il Lui aussi ne le fit qu’en apparence », et comme souligné aussi par le fait que l’ensemble du Livre s’appelle « Esther » [et non le Livre de Mardochée et Esther, ni même le Livre d’Esther et Mardochée, mais seulement le Livre d’Esther] – d’après « Je cacherai, oui, Je cacherai… », c’est-à-dire que l’aspect de dissimulation est souligné dans l’ensemble du Livre, car cette dissimulation elle-même vise – l’élévation des jours de Pourim.
Il en est de même en ce qui concerne l’ensemble du service de diffusion des sources à l’extérieur pendant l’exil, que même lorsque le service est effectué dans un endroit lointain, etc. (d’une manière où il y a des occultations et des dissimulations, etc.) – en réalité, l’ensemble de la situation de « les Juifs eurent de la lumière, de l’allégresse, de la joie et de l’honneur » existe déjà alors, mais en cela même il y a une élévation spéciale réalisée le 23 Sivan, où la chose vient alors de manière manifeste aux yeux de tous : « Les scribes du roi furent convoqués… et il fut écrit, conformément à tout ce que Mardochée avait ordonné… », jusqu’à l’ensemble de la chose « les Juifs eurent de la lumière, de l’allégresse, de la joie et de l’honneur » de manière manifeste. Et à tel point que l’intention de l’ensemble de la dissimulation est – l’élévation qui viendra ensuite.
Et le fait que nous ne le voyions pas de manière manifeste – on connaît le dicton que le fait que les « chevaux » et même le « cocher » ne savent pas de quelle réalité parlent les Sages assis dans la voiture, ne change en rien la réalité des choses !…
Et pour ceux qui « cherchent un prétexte » et demandent : Puisque cette année le 23 Sivan tombe le jour du Chabbat, comment la chose de « les scribes du roi furent convoqués… et il fut écrit… » peut-elle se réaliser ? – Eh bien, la réponse est simple : Puisqu’il s’agit d’une question de vie ou de mort, c’est une chose qui repousse le Chabbat ! Et non seulement il est permis de le faire le jour du Chabbat, mais au contraire : c’est une « grande mitsva ».
Et comme discuté plusieurs fois au sujet de choses similaires, non seulement l’importance de la chose repousse le Chabbat, mais en plus, ce repoussement lui-même est l’honneur du Chabbat. Et selon les termes de nos Sages : « Profane pour lui un Chabbat afin qu’il observe de nombreux Chabbat », d’où il ressort que cette chose elle-même est liée à la sainteté du Chabbat. Et si cela est dit par rapport aux autres Chabbat (afin qu’il observe de nombreux Chabbat), à plus forte raison en ce qui concerne ce Chabbat lui-même.
Et c’est là l’enseignement général tiré du fait que Chabbat bénit le mois de Tamouz dans la section Chela’h et le 23 Sivan – qu’en ce qui concerne toutes les actions liées à la diffusion du judaïsme et des sources de la Hassidout à l’extérieur (ce qui est le contenu de « Chela’h » et le contenu des jours de la Délivrance du 12-13 Tamouz), il ne faut pas être impressionné par l’obscurité de l’exil, etc., car il y a une force spéciale qui se réalise en ce jour, comme il est écrit « Les scribes du roi furent convoqués en ce temps, le vingt-troisième jour du troisième mois qui est le mois de Sivan, et il fut écrit, conformément à tout ce que Mardochée avait ordonné… », au point de réaliser la chose « les Juifs eurent de la lumière, de l’allégresse, de la joie et de l’honneur » – de manière manifeste.
Et comme discuté plusieurs fois, que selon ce qui est expliqué dans Likouté Torah à propos de l’influence du pèlerinage lors des fêtes, que « de chaque fête émanait l’annulation jusqu’à la fête suivante » – il est clair qu’il en est de même en ce qui concerne la force donnée liée à une situation particulière, que cette force agit et influence tous les jours suivants, jusqu’à la prochaine fois où Chabbat bénira le mois de Tamouz dans la section Chela’h et le 23 Sivan.
Et l’essentiel est l’action – d’ajouter encore plus dans toutes les choses de diffusion du judaïsme et des sources à l’extérieur, y compris et en particulier – les dix campagnes bien connues, qui sont l’ensemble de la Torah et de ses mitsvot, et comme souligné aussi dans l’interprétation de nos Sages sur le verset « les Juifs eurent de la lumière, de l’allégresse, de la joie et de l’honneur » [comme étudié par un garçon de quinze ans dans le Talmud, et aussi par un Juif simple qui étudie le « Ein Yaakov »] – « la lumière est la Torah… et l’honneur ce sont les tefilines », que « toute la Torah (les mitsvot de la Torah) est comparée aux tefilines ».
Et par cela se réalise aussi la chose « lumière, allégresse, joie et honneur » au sens simple, car « un verset ne sort pas de son sens simple », et au contraire : avant tout il y a l’interprétation simple, et ensuite viennent les autres interprétations de nos Sages. Et comme discuté plusieurs fois, toutes les interprétations d’un même mot sont liées entre elles.
Et très bientôt nous mériterons de « relier une délivrance à une autre », c’est-à-dire que de la délivrance de Pourim (qui commence le 23 Sivan) d’une manière de « les Juifs eurent de la lumière, de l’allégresse, de la joie et de l’honneur » dans un état de « nous sommes encore les serviteurs d’Assuérus » – nous arrivons à la véritable et complète Délivrance par notre juste Machia’h, et comme mentionné – d’une manière de « relier une délivrance à une autre », « immédiatement ils seront délivrés ».
Et tout cela se réalise par l’ensemble de nos actions et notre service pendant l’exil, d’une manière de « jette ton pain à la surface des eaux, car avec le temps tu le retrouveras », et en particulier que « la plupart des jours » sont déjà passés – la longueur de l’exil, etc.
Et par cela nous sortons de l’exil vers la Délivrance future, et nous arrivons dans notre Terre Sainte, et comme mentionné plus haut ce qui est écrit dans notre section : « Il leur a annoncé la bonne nouvelle qu’ils entreront dans le pays » – avec la venue de notre juste Machia’h, puisse-t-il venir et nous délivrer et nous conduire la tête haute vers notre Terre, rapidement de nos jours, Amen.