L’Omer fait référence à la période de 49 jours qui se situe entre les fêtes juives de Pessa’h (la Pâque juive) et Chavouot (la Fête des Semaines). Cette période est également connue sous le nom de Sefirat HaOmer, qui signifie « le compte de l’Omer » en hébreu.

Le terme « Omer » désigne à l’origine une mesure de grain, en particulier d’orge, qui était offerte au Temple de Jérusalem comme sacrifice le deuxième jour de Pessa’h.

Le compte de l’Omer est une Mitsva (un commandement religieux) qui consiste à compter chaque jour de cette période de 49 jours. Cette pratique a pour but de marquer le temps qui sépare Pessa’h et Chavouot et de préparer spirituellement le peuple juif à recevoir la Torah, qui a été donnée par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï lors de Chavouot.

Il est préférable de compter juste après la prière du soir (Arvit), mais si on l’oublie, on peut encore compter durant la nuit jusqu’à l’aube, ou pendant la journée sans réciter la bénédiction.

Pendant la période du Omer, certaines lois et coutumes sont observées en signe de deuil en souvenir de l’épidémie qui a décimé les 24 000 élèves de Rabbi Akiba.

Parmi elles, on ne célèbre pas de mariage et on ne se coupe pas les cheveux. Les dates de ces coutumes varient pour les Séfaradimes et les Achkenazim. La communauté ‘Habad suit la coutume du Ari Zal, qui interdit de prononcer la bénédiction de Chéhé’héyanou et de se couper les cheveux jusqu’à la veille de Chavouot.

Un garçon qui atteint l’âge de trois ans après Pessa’h célèbre sa première coupe de cheveux à Lag Baomer, et celui qui atteint cet âge après Lag Baomer la célèbre la veille de Chavouot.

Il n’y a pas de restrictions concernant les promenades ou les séances de piscine et baignade durant cette période.

Les différentes communautés juives observent le deuil de l’Omer selon des coutumes variées, établies par leurs ancêtres :

  1. Du premier jour du compte de l’Omer jusqu’au 33e jour de l’Omer.
  2. Du premier jour de l’Omer jusqu’au matin du 34e jour de l’Omer (c’est la pratique séfarade dominante).
  3. Du 30e jour de Nissan (le premier jour de Roch ‘Hodech Iyar) jusqu’au matin du 3e jour de Sivan.
  4. Du deuxième jour d’Iyar jusqu’à la veille de Chavouot.

Dans toutes ces coutumes, sauf la seconde, le deuil est levé le 33e jour de l’Omer, appelé Lag BaOmer. Cette journée marque une pause dans les pratiques de deuil, car elle est célébrée en mémoire du décès du grand sage et mystique Rabbi Chimon bar Yochaï.