ÉPIDÉMIE – La circulation du virus est « en nette augmentation » en France selon la direction générale de la Santé. Nombre de nouveaux cas, de malades en réanimation ou de « clusters actifs »… Voici ce que disent les différents indicateurs.

L’heure est à la vigilance en France, où la circulation virale du nouveau coronavirus (Covid-19) est « nette augmentation » avec plus de 1.000 nouveaux cas par jour, selon le dernier bilan diffusé ce vendredi 24 juillet par les autorités sanitaires. « Nous sommes revenus à des niveaux comparables à ceux de la fin de la période du confinement. Nous avons ainsi effacé une bonne partie des progrès que nous avions accomplis dans les premières semaines du déconfinement », s’alarme la Direction générale de la Santé (DGS) qui ajoute : « Nous avons ainsi effacé une bonne partie des progrès que nous avions accomplis dans les premières semaines du déconfinement. »

L’épidémie a fait 10 morts au cours des dernières 24 heures dans les hôpitaux, portant le nombre total de décès à 30.192 personnes. Si la circulation du virus se maintient à un niveau bas, elle tend à l’augmentation. A ce jour, 5.720 personnes sont hospitalisées à cause d’une infection au Covid-19, dont 410 en réanimation, soit 26 de moins que jeudi. Cependant, le taux de reproduction effectif du virus se situe désormais à 1,3, ce qui signifie que chaque malade contamine en moyenne 1,3 autre personne, un taux en hausse.

En témoignent les chiffres de SOS médecins pour suspicion d’infection au covid-19. Le nombre d’interventions a été multiplié par trois au cours des quatre dernières semaines. « Nous observons aujourd’hui un frémissement. Il faut que la multiplication des cas reste modérée, comme c’est le cas aujourd’hui », soutient le Dr Serge Smadja, secrétaire général de SOS-Médecins France. « Il faut bien garder à l’esprit que le virus circule toujours et veiller à ne pas se comporter comme si la crise sanitaire était derrière nous », souligne-t-il à TF1.

Dans les hôpitaux, le nombre de consultations aux urgences pour suspicion de Covid-19 est également en hausse. « Depuis deux mois, nous n’avions quasiment plus de cas. Rien que cette semaine, nous en avons eu cinq », constate le Pr Yves Cohen, chef du service réanimation de l’hôpital Avicennes à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Une situation qui ressemble, selon lui, à celle que la France connu à la fin du mois de février. « Si on se réfère à cette échelle de contamination, on risque d’avoir une épidémie importante. Elle pourrait intervenir d’ici 15 jours », prévient le spécialiste.

Le risque d’une seconde vague inquiète donc de plus en plus les autorités sanitaires. A ce jour, 215 cas groupés (ou « clusters ») sont encore actifs, dont 11 nouveaux détectés au cours des dernières 24 heures. Pour rappel, un « cluster » est défini par la survenue d’au moins trois cas confirmés ou probables, dans une période de 7 jours, qui appartiennent à une même communauté ou ont participé à un même rassemblement. « Il est plus que jamais nécessaire de retrouver une discipline collective », martèle la DGS dans son communiqué.

 

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