Emmanuel Macron entame sa visite à Jérusalem mercredi par une escale symbolique sur l’un des territoires français de Terre Sainte visant à éviter les controverses des anciens présidents, tout en soulignant l’influence historique de Paris dans la région.

Ynetnews

La visite de deux jours, qui comprend des réunions politiques pour discuter des tensions en Iran et du processus de paix avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le chef de l’opposition Benny Gantz et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, culmine avec des commémorations marquant les 75 ans depuis la libération d’Auschwitz camp d’extermination.

Mais pour Macron, 42 ans, c’est aussi l’occasion de suivre les pas des précédents dirigeants français en visitant l’un des quatre sites appartenant à la France depuis l’ère ottomane du XIXe siècle et qui restent à ce jour dans sa par les traités internationaux.

 

 

« Qu’il s’agisse d’écoles, d’hôpitaux, d’orphelinats ou de sites religieux comme celui-ci, nous continuons de défendre l’identité française », a indiqué une source diplomatique française avant la visite. « Nous sommes à un pas ici du Mont du Temple et du Gémissement des Lamentations, le cœur même du conflit entre Israéliens et Palestiniens, nous le sommes donc symboliquement. »

Les diplomates français avertissent qu’ils veulent laisser peu de place à des incidents tels que ceux rencontrés par le passé. Les responsables israéliens ont exprimé en privé leur déception que le dirigeant français ne se soit pas rendu dans le pays au début de sa présidence.

 

 

Lorsque l’ancien président Jacques Chirac s’est rendu dans la vieille ville de Jérusalem en 1996, il a perdu patience avec les agents de sécurité israéliens qui le pressaient de continuer, disant à l’un d’eux que son traitement était une « provocation » et menaçant de reprendre l’avion. Il a refusé d’entrer à Sainte-Anne jusqu’à ce que la sécurité israélienne ait quitté le site.

La semaine dernière, Macron a minimisé toute perspective réelle de relance des efforts français pour pousser le processus de paix, au point mort depuis 2014, affirmant qu’il ne lui appartenait pas de dicter de part et d’autre. « Je ne vais pas venir dire » c’est un plan de paix « car il ne ferait qu’échouer », a-t-il déclaré aux journalistes le 15 janvier. « Je vais parler aux acteurs, voir quelles sont les conditions. La France a toujours un rôle à jouer et je ne pense pas que nous soyons absents des débats dans la région. «