Pour la guérison complète de Eli ben Peîrel et de Raphaêl ben Yamna

Le Rabbi expliqué Dans le Dvar Mal’hout sur la Paracha Vayigach que la force dont un Juif a besoin pour faire face à l’exil peut s’exprimer de deux façons :
Dans un premier cas la force d’un Juif reste limitée car il compose avec le monde et ne sort pas des limites qu’il lui impose.
Dans un deuxième cas, le fait de vivre dans l’obscurité de l’exil n’empêche absolument pas ce Juif de vivre en étant totalement détaché de tous les sujets de l’exil. Il renforce tellement le lien qui l’unit à Hachem que ses pensées ses paroles et ses actions ont pour effet de transformer la réalité au point que même la plus grande autorité du pays dans lequel il se trouve se pliera à sa volonté (laquelle se fond dans la Volonté du Saint béni soit-Il). Ainsi, le Rabbi explique que la force d’un Juif consiste à s’élever bien au-delà du monde et de l’exil afin d’en briser les limites pour en faire le réceptacle de la Lumière infinie de D.ieu.

L’exemple donné ici est celui de Mordé’haï au temps de Pourim. Il est écrit au sujet du festin que donna le Roi A’hachvéroch (Méguila d’Esther, 1, 8) :
‘On buvait à volonté, sans aucune contrainte, car le Roi avait recommandé à tous les sujets de sa maison de faire la volonté de l’un et de l’autre’.
On explique que l’expression ‘faire la volonté de l’un et de l’autre’, signifie que le roi A’hachvéroch ordonna de faire en même temps, ‘selon la volonté de Mordé’haï et d’Aman’.
Or, comment est-il possible de faire en même temps, selon la volonté de Mordé’haï, ‘un homme Juif’, et d’Aman, ‘un oppresseur et un ennemi’ d’Israël’ ?
Peut-on ‘Faire la volonté de l’un et de l’autre ? Le vent peut-il souffler en même temps dans deux directions opposées pour permettre à deux bateaux de naviguer dans deux directions opposées ? ‘. De fait, il est impossible d’assouvir, en une seule fois, deux désirs qui s’opposent l’un avec l’autre : la volonté de Mordé’haï en même temps que celle d’Aman.

Il est écrit (Méguila, 3, 2) : ‘Tous les serviteurs du roi, admis à la cour royale, s’agenouillaient et se prosternaient devant Aman, car tel était l’ordre donné par le roi en son honneur, mais Mordé’haï ne s’agenouillait ni ne se prosternait’.
L’opposition entre Mordé’haï et Aman exprime notre façon de combattre l’exil : en composant avec le monde et donc en restant soumis aux limites que cet exil nous impose (Aman), ou bien en nous attachant à D.ieu d’un lien si intense que cela nous permet de nous élever bien au-delà de toutes les limites (Mordé’haï).

Chaque Juif a le devoir de se soumettre aux lois du pays dans lequel il vit, évidemment c’est seulement dans le cas où ces lois ne contredisent pas la Hala’ha. Personne ne peut imposer à un Juif d’agir contrairement à la Volonté de D.ieu. Le point que le Rabbi soulève ici ne concerne pas les sujets qui sont liés à la Torah et aux Mitsvoth. Il concerne les sujets qui sont permis par la Torah.
Un Juif peut-il vivre selon les normes et les usages de ce monde conformément à la volonté d’Aman et en même temps selon la volonté de Mordé’haï qui ‘ne s’agenouillait pas et ne se prosternait pas’ ?
A priori nous pouvons penser que le fait que L’Eternel nous a envoyé en exil implique que nous soyons obligés de nous plier aux limites et aux usages qu’il nous impose, et dans ce cas comment est-ce possible d’agir à l’exemple de Morde’haï ? En effet l’attitude de Mordé’haï, contrairement à la volonté d’Aman, exclut totalement l’idée de composer avec le monde et dans ce cas comment est-il possible de ‘faire la volonté de l’un (Aman) et de l’autre (Mordé’haï)’ ?
S’il se soumet aux lois et aux usages du pays (la volonté d’Aman) comment pourra-t-il dans ce cas faire la volonté de Mordé’haï qui consiste à ne ‘jamais s’agenouiller ni à se prosterner’ ?
De fait, les usages et les normes d’un pays, même s’ils ne sont pas contradictoires avec la Hala’ha peuvent constituer des limites dans nos actions qui ont pour but de provoquer la Délivrance.

Le ‘Hidouch que le Rabbi nous enseigne ici est que ‘si nous nous attachons à D.ieu tel qu’Il est au-delà de la façon dont Il dirige ce monde, il devient alors possible d’unir deux contraires : même en nous trouvant dans ce monde et dans l’exil nous pouvons agir conformément au verset selon lequel ‘Il ne s’agenouillait ni ne se prosternait’, car nous nous trouverons à un niveau qui est bien au-delà du monde (et de ses limites)’.

L’exemple de l’Arche de l’Alliance :
Cet enseignement du Rabbi n’est pas sans nous rappeler cet autre enseignement du Maguid de Mézeritch. A celui qui désirait obtenir la richesse, le Maguid conseilla ‘d’aller vers le nord, car la Table des pains de proposition se trouve au nord, dans le Temple’. S’il désirait la Torah, ‘il lui fallait se diriger vers le sud, car la Ménorah se trouve vers le sud, dans le Temple’. Enfin, s’il désirait les deux, ‘il lui fallait se diriger vers l’endroit de l’Arche, car l’Arche ne prenait pas de place dans le Temple’.
De fait, chaque Juif détient le pouvoir d’unir deux contraires, d’attirer la lumière infinie de D.ieu dans ce monde inférieur. Il lui suffit pour cela de ‘se diriger vers l’endroit de l’Arche’, c’est-à-dire d’agir par la force de l’Essence de son âme, laquelle se situe bien au-delà de ce monde puisqu’elle est enracinée dans l’Essence divine. Chacun détient la capacité de dévoiler en lui-même la force du lien qui unit son âme à D.ieu. Il doit pour cela tout d’abord utiliser les forces de la partie de l’âme qui s’habille dans le corps (l’intellect, les sentiments, l’action), et c’est par elles qu’il parviendra ensuite à révéler en lui-même la force infinie de l’Essence de son âme.
Révéler l’Essence de son âme c’est parvenir au niveau de l’Arche qui ‘ne prend pas de place dans le Saint des Saints’, donc au-delà de toutes les limites de ce monde matériel.

Dans son discours intitulé ‘Et tu ordonneras aux enfants d’Israël’ le Rabbi explique que le dévoilement de la force de l’Essence de l’âme provient du fait d’avoir le cœur brisé par l’absence du Machia’h et du troisième Temple. Cette souffrance ressentie par un Juif qui provient du fait de vivre dans l’exil, l’amène à dévoiler les forces les plus profondes de son âme. Ainsi, lorsque le Rabbi nous enseigne que nous devons pousser le cri de ‘Ad-matai ?’, ‘Jusqu’à quand ?’, nous devons comprendre que ce cri doit être l’expression de notre souffrance face à l’exil et face à l’absence du Machia’h et que ce cri a pour but d’accomplir une action qui aura pour effet de provoquer la Délivrance finale. Peut-être est-il judicieux d’expliquer que ‘nous ‘agenouiller et nous prosterner’ devant l’exil signifie que l’exil nous affaiblit car il est à l’origine de notre tristesse et de notre inaction. A l’opposé, nous devons nous conformer à l’enseignement du Rabbi Rachab selon lequel l’exil ne doit avoir pour effet sur nous-mêmes que celui de nous faire prendre conscience et de ressentir dans notre cœur de l’amertume face à tout ce qui nous empêche de percevoir le Divin. Dans ce cas, l’exil nous permettra d’accéder à une Téchouva véritable.

 

L’Attitude de Yéhoudah :
Dans le Livre Torah-Or, sur la Paracha Vayigach, L’Admour Hazaken explique que dans le monde qui a été créé selon l’enchaînement des mondes le niveau de Yossef correspond aux 6 Attributs divins (Midot) du monde d’Atsilout : ‘Hessed, Gvurah, Tiféreth, Netsa’h, Hod Yessod, et le niveau de Yéhoudah correspond à l’Attribut de Mal’hout qui est la dernière des Sefirot du monde d’Atsilout.
Comme nous le voyons dans la Paracha, Yéhoudah est totalement soumis à Yossef, exactement comme Mal’hout est totalement soumise aux Sefirot qui la précèdent puisque la lumière de Mal’hout ne provient pas d’Elle-même mais des Attributs divins qui la précèdent dans l’ordre de l’enchaînement des mondes.

De manière plus profonde encore l’Admour Hazaken explique que les éléments matériels du Michkan suivent l’ordre de l’enchaînement des mondes :
*Le sol du Michkan fait de poussière correspond au règne le plus bas : le règne Minéral : Afar, Domem.
*Les poutres du Michkan faites de bois de Cèdre s’élèvent au-dessus du sol et correspondent au règne Végétal (Tsoméa’h) qui est plus élevé que le règne Minéral.
*Le toit du Michkan fait de peaux d’animaux recouvre l’ensemble du Michkan et correspond au règne Animal qui est plus élevé que le règne végétal.

Cependant, il est écrit que dans les temps Messianiques la lune deviendra aussi grande que le soleil. Cela s’exprimera par le fait que l’Attribut de Mal’hout (la lune) s’élèvera au-dessus de tous les Attributs divins (le soleil), ainsi qu’il est dit : ‘la nuit brillera comme le jour’, et ‘l’épouse vertueuse (Mal’hout) deviendra la couronne de son mari (les Attributs du monde d’Atsilout)’. Ainsi, l’Admour Hazaken nous enseigne que le règne Minéral s’élèvera au-dessus des autres règnes à l’image du toit du troisième Temple qui sera fait de pierres.

Ainsi, selon l’ordre de l’enchaînement des mondes le règne le plus bas est celui de Afar : la poussière inanimée, mais dans les temps futurs c’est le niveau de Afar qui s’élèvera au-dessus des autres règnes.

L’Admour Hazaken nous enseigne que ce principe s’accorde au fait que ‘la fin de l’action est au-départ dans la pensée’. Cela signifie que la terre qui est elle-même l’élément le plus bas de la Création est en réalité le but de la Création. En effet, le ciel est apparu avant la terre dans la Création du monde mais d’après le principe selon lequel ‘la fin de l’action est au-départ dans le pensée’ la terre est apparue en premier dans la Pensée de D.ieu signifie qu’elle est le but de la Création et c’est pour cela qu’elle est apparue en dernier.

Il en va de même au sujet de Yossef et de Yéhoudah car aujourd’hui Yéhoudah reçoit l’influence de Yossef, mais lorsque L’Eternel dévoilera Sa Pensée c’est Yéhoudah qui deviendra Roi d’Israël (à l’exemple de la lune qui deviendra aussi grande que le soleil). Dans notre service divin, Yéhoudah représente le ‘Bitoul’ la soumission la plus totale (à l’exemple du Minéral, ‘la terre que l’on piétine’) et Yossef représente l’amour et la crainte de D.ieu : les Midot (à lexemple du Végétal, comme un arbre qui grandit, l’amour et la crainte de D.ieu grandissent dans le cœur).

L’enseignement que nous devons tirer est que l’attitude que nous devons adopter pour provoquer la Délivrance finale est celle de Yéhoudah.
‘Yéhoudah’ exprime le fait de reconnaître (‘Hodaa’ : ‘reconnaissance’) à chaque instant et dans chaque situation ‘qu’il n’y a rien en dehors de Lui’.
Bien que Yéhoudah savait que pour libérer son frère Benyamin il devait avant tout se soumettre à Yossef, ainsi qu’il est dit (Vayigach, 44, 18) : ‘De grâce, mon maître…Car tu es comme Pharaon…’. Cependant, le Rabbi nous enseigne que Yéhoudah n’a pas agi en étant soumis aux normes et aux usages de ce monde. Il ‘s’approcha de Yossef’ sans même en avoir reçu l’autorisation, et bien que Yéhoudah était soumis à Yossef, une force redoutable l’animait. Ainsi, le Rabbi souligne que Yéhoudah était même d’un niveau supérieur à celui de Mordé’haï. Contrairement à Mordé’haï qui fut nommé comme associé du roi par A’hachvéroch, ou comme Yossef qui fut nommé vice-roi par Pharaon, Yéhoudah agit seulement par ses propres forces lorsqu’il ‘s’approcha de Yossef’, et c’est par cette attitude que Yéhoudah donna la force aux enfants d’Israël de combattre l’exil de l’Egypte, et de s’y installer dans la largesse.
A l’exemple de Yéhoudah, c’est par notre soumission vis-à-vis de l’Eternel et notre soumission vis-à-vis du Rabbi que nous aurons enfin le mérite de provoquer la Délivrance et le dévoilement de notre juste Machia’h, très bientôt et de nos jours, avec l’aide de D.ieu.
*

Dans le discours Hassidique intitulé ‘Chouva Israël’, le Rabbi Rachab nous enseigne que le dévoilement supérieur de l’Essence de l’âme Juive, tout comme le dévoilement de l’Essence de la Torah, sont allusionnés dans les mots du verset (Chir Ha Chirim, 2, 6) : שמאלו תחת לראשי ו’מ’נו תחבקנ’ :
‘Son bras gauche soutient ma tête et son bras droit m’enlace’.

Le Rabbi Rachab explique que la ‘Droite’ correspond au dévoilement de l’Essence divine, c’est ‘le niveau de la Torah telle qu’elle est dans Son Essence’ (Chapitre 2 du discours du Rabbi Rachab).

A la lumière de cet enseignement, il est possible de dire que le nom ‘Benyamin’, qui est composé des mots בן (fils) et ימין (droite), évoque aussi le dévoilement de l’Essence divine : ‘la Droite’. (Par ailleurs, Yaacov donna à Benyamin, une Bénédiction qui est liée à la construction du Temple où réside la Présence divine, ‘la Droite’).

Plus encore, il est possible d’établir ici un lien entre l’emprisonnement de Shimon le fils de Yaacov, qui aboutit finalement au fait que tous les fils de Yaacov, et Yaacov lui-même, furent libérés de toutes leurs épreuves lorsque Yossef ‘installa son père et ses frères et leur donna une propriété dans le pays d’Egypte’ (Vayigach, 47, 11), avec ‘l’emprisonnement’ de Rabbi Shimon Bar-Yohaï dans une caverne, qui aboutit finalement au dévoilement du Livre du Zohar.

L’emprisonnement de Shimon, le fils de Yaacov, dans une prison d’Egypte, et l’enfermement de Rabbi Shimon Bar-Yohaï dans une caverne, aboutirent donc tous les deux à une délivrance : la délivrance des enfants d’Israël, et la délivrance de la partie cachée de la Torah.

Ces deux évènements expriment clairement le principe que la lumière qui vient de l’obscurité est plus élevée que la lumière elle-même, et ce même principe s’applique à l’enseignement du Rabbi dans le Dvar Mal’hout sur notre Paracha.

En effet, dans ce Dvar Mal’hout de la Paracha Vayigach, le Rabbi explique que la force d’un juif pour combattre l’exil peut s’exprimer de deux façons :
Dans un premier cas, la force reste soumise et doit s’accorder aux limites que nous imposent le monde, à ses normes, ses usages, et ses lois.
Dans le deuxième cas, un Juif parvient à s’élever totalement au-dessus des choses de ce monde, au-dessus des peuples et de l’exil.
Ainsi, le Rabbi explique que la force d’un Juif ne consiste pas seulement dans le fait de se rendre maître du monde et de l’exil, avec leurs usages, leurs normes et leurs limites, mais elle consiste à s’élever bien au-delà du monde et de l’exil afin d’en briser les limites, pour en faire le réceptacle de la lumière infinie de D.ieu.

Aussi, le Rabbi vient nous donner l’exemple de Mordé’haï Ha Yéhoudi et celui de Yéhoudah, le fils de Yaacov, car ils expriment tous les deux l’attitude qui consiste à s’élever au-dessus du monde, afin de provoquer la Délivrance :
Yéhoudah et Mordé’haï Ha Yéhoudi ‘s’élevèrent au-dessus de toutes les limites du monde et de l’exil’.

C’est par le fait de s’attacher à D.ieu de la manière la plus profonde que l’on parvient à atteindre un tel niveau, à transformer l’exil en une demeure pour l’Essence divine.
Parvenir à ce niveau implique donc que nous ne devons pas nous accomoder à l’exil, mais d’agir dans l’exil en ayant une attitude qui le dépasse totalement. On parvient dans ce cas à unir deux contraires : la Volonté de D.ieu, qui est au-delà de ce monde, avec l’exil et toutes les limites qu’il nous impose.

A l’exemple de Yéhoudah et de Morde’haï, nous devons ressentir la soumission la plus totale vis-à-vis de D.ieu, et ce travail de soumission s’accorde précisément avec les mots du verset שמאלו תחת לראשי : ‘Son bras gauche soutient ma tête’.

On parvient au dévoilement de l’Essence, la ‘Droite’, précisément au moyen de notre soumission, notre ‘bras gauche’ :
Lorsque l’on ressent une profonde amertume en prenant conscience de notre éloignement vis-à-vis de D.ieu (de tous les voiles qui nous empêchent de percevoir le divin, lesquels sont dûs essentiellement à nos péchés), alors nous parvenons à la Téchouva véritable et du plus profond de notre être.

Cette Téchouva, profonde et sincère, a pour effet que D.ieu nous ‘enlace de Son bras droit’, ce qui signifie qu’Il dévoile la partie la plus élevée de notre âme, le niveau de ‘Tu aimeras L’Eternel ton D.ieu de tout ton pouvoir’ (un amour pour D.ieu qui dépasse totalement l’amour qui naît de la raison et de l’intellect).

Tout dépend donc de notre attitude face à l’exil. Le Rabbi préconise que nous devons adopter l’attitude de Mordé’haï au sujet duquel il est dit (Méguila, 3, 2) :

‘Tous les serviteurs du roi, admis à la cour royale, s’agenouillaient et se prosternaient devant Aman, car tel était l’ordre donné par le roi en son honneur, mais Mordé’haï ne s’agenouillait ni ne se prosternait’.

Peut-être est-il judicieux d’expliquer à ce sujet que ‘nous ‘agenouiller et nous prosterner’ devant l’exil signifie que l’exil nous affaiblit car il est à l’origine de notre tristesse et de notre inaction. A l’opposé, nous devons nous conformer à l’enseignement du Rabbi Rachab en méditant au fait que l’exil ne doit avoir pour effet que celui de nous faire prendre conscience et de ressentir dans notre cœur de l’amertume face à tout ce qui nous empêche de percevoir le Divin. Dans ce cas, l’exil nous permettra d’accéder à une Téchouva véritable.