La lettre révèle des détails jusqu’ici inconnus de la vie du Ari Zal en Égypte et en Erets Israël.

 

La Bibliothèque nationale de Jérusalem a annoncé une nouvelle et passionnante découverte qui met en lumière des détails jusqu’alors inconnus de la vie d’Ari Hakadoch, également connu sous le nom d’Ari Zal, Rabbi Isaac Ashkenazi Louria, et de sa vie en Égypte et en Terre d’Israël.

Le Ari Zal Hakadoch n’a laissé aucun livre ou lettre ecrit de sa propre main; ce que nous savons aujourd’hui de ses enseignements a été transmis principalement par son plus grand disciple, Rabbi Haïm Vital. Les nouveaux détails maintenant révélés sur sa vie ont été conservés dans un fragment déchiré d’une lettre qui a été envoyée au Ari Zal par un Juif nommé David qui lui a écrit au XVIe siècle, alors qu’il vivait encore en Égypte.

La lettre traite de questions de la vie quotidienne; l’auteur de la lettre avait écrit au Ari Hakadoch, lui demandant de se porter garant d’un certain émissaire qui avait été envoyé par les habitants de la ville de Tsfat pour recueillir des fonds pour eux parmi les Juifs à l’étranger. Même si le Ari Zal était connu, de son vivant, comme quelqu’un qui menait une vie très simple, jusqu’à l’ascétisme, des conseils étaient souvent sollicités sur des questions liées à la vie quotidienne, comme le précise cette lettre.

La lettre a été préservée grâce à un ensemble de circonstances, car elle a été utilisée dans le cadre de la reliure d’un livre, comme c’était la pratique courante à une époque antérieure où des matériaux tels que le carton étaient encore inconnus. Les relieurs prenaient de vieilles lettres et manuscrits, les collaient ensemble et les utilisaient pour former les reliures de nouveaux livres, et cette lettre a été découverte dans la reliure d’un vieux livre par un collectionneur de Jérusalem du nom d’Ezra Gordetzky.

Ezra Gordetzky, décédé il y a un an du Covide-19, s’adonnait au laborieux passe-temps de restaurer de vieux documents à partir des reliures d’autres livres, et c’est lui qui a fait don de cette lettre à la Bibliothèque nationale. Il se rendait régulièrement à la Bibliothèque nationale pour faire don des trésors qu’il avait découvert.

Le Dr Yoel Finkelman, conservateur de la collection Judaïca à la Bibliothèque nationale, a déclaré à Israel Hayom : « Cette lettre inestimable est l’un des objets les plus précieux parmi les précieuses collections détenues par la Bibliothèque nationale. Il fournit des informations sur l’histoire des Juifs en Terre d’Israël et a été conservé de manière unique dans la reliure d’un vieux livre, une découverte importante qui atteste de l’influence du Ari Zal non seulement dans le domaine de la Kabbale mais aussi en matière de la vie quotidienne.»