Un ancien Sefer Torah qui a été récemment découvert met en lumière l’une des Mahloket qui dure depuis des centaines d’années sur la façon d’écrire Daka avec un ה ou א à la fin du mot.

Un Sefer Torah ashkénaze « complet » du XIIIe siècle découvert aux États-Unis a été testé au carbone par le Dr Hong Wang qui a déterminé qu’il s’agissait bien de l’un des plus anciens Sefer Torah au monde et qu’il avait plus de huit cents ans.

Selon la publication de Hagai Huberman dans le magazine Mood, le Sefer Torah en question a été vendu il y a environ un mois et demi lors d’une vente aux enchères chez Sotheby’s à New York. Avant de le vendre, les propriétaires du Sefer Torah ont contacté le Dr Yossi Peretz, responsable de la spécialisation en langue hébraïque au Orot Israel College, et lui ont demandé de décrire le livre, suite à ses recherches pendant lesquelles il a examiné deux cent quarante manuscrits ashkénazes du Moyen Âge et les a classés d’après leur typologie.

Après avoir donné son avis sur la nature de l’écriture et la pagination du livre, le Dr Peretz a mis en lumière l’un des différends qui dure depuis des centaines d’années, à savoir comment le mot « דכא » doit être orthographié, il apparaît dans le livre du Deutéronome au verset « לֹא יָבֹא פְצוּעַ דַּכָּא‏ [דַּכָּה] וּכְרוּת שָׁפְכָה בִּקְהַל ה « , alors que certains ont soutenu qu’il fallait l’écrire avec un ה et non un א.

 

 

Dans les Sifrei Torah d’aujourd’hui, à la fois séfarades et ashkénazes, il est écrit « דכה », avec un ה à la fin du mot, alors que dans les Sifrei Torah yéménites, il est écrit « דכא » avec un א à la fin du mot.

Dans les Sifrei Torah de Habad, d’après l’Admour Hazaken, le mot דכא était écrit avec un א, et c’est une instruction qui a guidé les hassidim pendant plus de deux cents ans.

Et ici, dans l’ancien Sefer Torah devant nous, le mot דכא était bien écrit avec un א, ce qui confirme l’avis de l’Admour Hazaken au sujet de cette Mahloket.