L’Ouganda, pays enclavé d’Afrique de l’Est, est à l’honneur dans l’histoire juive cette année : c’est le 100ème pays à accueillir une présence permanente de ‘Habad-Loubavitch.

 

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Le Rav Moshé et Yo’heved Raskin, ainsi que leur jeune fils Mena’hem Mendel, ont emménagé dans la capitale du pays, Kampala, où ils ont établi le centre ‘Habad d’Ouganda.

« Avoir des centres dans 100 pays est un accomplissement important et nous permet d’avoir un contact permanent avec les Juifs dans chacun de ces pays », dit le Rav Moshé Kotlarsky, vice-président de Merkos L’Inyonei Chinuch – le bras éducatif du mouvement ‘Habad-Loubavitch –, président de la conférence et l’un des principaux artisans de l’expansion de ‘Habad dans ces territoires juifs inexplorés. « Le Rabbi [Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, de mémoire bénie] nous a confié la mission de relier les Juifs à leur héritage, où qu’ils se trouvent. Le nombre 100 est spirituellement significatif, et ces jeunes couples sont prêts à aller aux confins de la terre pour réaliser cela. »

Le mouvement ‘Habad a entretenu des contacts avec la petite, mais dynamique communauté juive en Ouganda depuis au moins 1999, quand le Rav Chlomo Bentolila qui dirige avec son épouse Miriam le centre ‘Habad d’Afrique Centrale à Kinshasa, au Congo, y a d’abord envoyé des « Rabbins Itinérants » pour l’été et pour marquer les fêtes juives tout au long de l’année.

Le pays a parcouru un long chemin depuis les années sombres sous la coupe du dictateur Idi Amin (1971-1979), qui en 1976 avait autorisé l’atterrissage l’aéroport d’Entebbe d’un avion en provenance de Tel-Aviv qui avait été détourné par des terroristes palestiniens. L’épisode culmina par la célèbre et miraculeuse opération israélienne Thunderbolt, lors de laquelle des commandos israéliens ont subrepticement débarqué en Ouganda et libéré les 102 otages. Le commandant de l’opération, Yoni Netanyahu, frère aîné du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, fut tué au cours de ce sauvetage.

Ces dernières années, la stabilité a été la règle en Ouganda, qui a connu un afflux d’entreprises internationales. Aujourd’hui, quelque 400 juifs, pour la plupart des Israéliens, y vivent toute l’année, rejoints par des diplomates juifs et des membres du personnel des ONG du monde entier.

« Le moment était venu d’y établir un Beth ‘Habad permanent », dit le Rav Bentolila, arrivé au Congo avec la bénédiction du Rabbi en 1991.

Les Raskin, tous deux d’Israël, se sont rendus à Kampala pour Pourim et Pessa’h pour y animer les fêtes avant de prendre la décision que le pays deviendrait leur foyer permanent.

« Nous avons tout de suite aimé », déclare Moshé Raskin, venu à New York pour le congrès des émissaires. « Ma femme et moi avons tous les deux eu le sentiment que c’était l’endroit pour nous. »

Le Congrès International des Émissaires du Rabbi de Loubavitch rassemble quelques 5600 rabbins et leurs invités du monde entier, venus d’aussi loin que la région autonome juive du Birobidjan, fondée par Staline dans l’Extrême-Orient russe, de Staten Island à New York et maintenant, d’Ouganda.

D’autres pays où ‘Habad établit de nouvelles présences permanentes cette année incluent le Monténégro, Nassau aux Bahamas, et la petite île des Caraïbes de Curaçao. Ces pays ont suivi l’ouverture récente de Beth ‘Habad au Laos et la Nouvelle-Calédonie.

Les nouvelles générations d’émissaires rejoindront celles qui les ont précédées. En 1950, lorsque le Rabbi prit la tête du mouvement Loubavitch suite au décès de son beau-père, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn, de mémoire bénie, le premier pays auquel il envoya des émissaires fut le Maroc qui avait une importante population juive à l’époque.

 

Rav Moshé et Yo’heved Raskin, ainsi que leur jeune fils Mena’hem Mendel